« Crise de la quarantaine », ça rime avec « mise en quarantaine » ?
316 pages
Français

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Description

C'est l'histoire de Diane.

En fait, c'est plutôt l'histoire de Diane et Guillaume, un couple qui, comme tant d'autres, doit un jour affronter la crise de la quarantaine. Ça passe ou ça casse !

Comment en sont-ils arrivés là ? Quelles sont les voies possibles pour passer le cap ? Vont-ils prendre le même chemin, le bon chemin ?

Diane se remémore sa vie jusqu'à présent, son parcours avec son conjoint, Guillaume, ainsi que les événements ou les signes qui pourraient expliquer, a posteriori, la situation dans laquelle ils sont plongés aujourd'hui.

Dans sa quête de compréhension, elle va découvrir ses vrais amis, rencontrer une psychologue, faire des tas de recherches et surtout discuter, parler, extérioriser ses émotions. Cette analyse va l'entraîner loin dans les souvenirs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332993694
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-99367-0

© Edilivre, 2015
Dédicace
A toutes les femmes qui ont subi, subissent ou subiront la crise de la quarantaine.
1 A l’aube d’une nouvelle vie
Aube : premières lueurs du jour
« Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit. » Khalil Gibran
Le miroir de la salle de bain reflétait l’image d’une femme mal réveillée, aux traits tirés. Diane était postée face à son portrait et contemplait le tableau. De courts cheveux bruns parsemés de mèches plus claires, tout ébouriffés d’un côté et raplatis par le poids de la tête sur l’oreiller de l’autre, de grands yeux bleus entourés de petites rides gracieuses, la peau du visage mat, un long cou et des épaules rentrées sur lesquelles pendait une robe de nuit à la couleur indéfinissable.
Comme chaque fois qu’elle avait à peine dormi, elle savait qu’il lui faudrait exécuter des miracles pour rendre tout cela avenant !
– Mouais, courage ma vieille. Tu peux y arriver ! dit-elle à son reflet en faisant mine de boxer affectueusement son visage, comme pour s’encourager.
Elle commençait à y être habituée et, en toute modestie, elle y arrivait à chaque fois. A tel point que ses collègues ou ses amis lui demandaient régulièrement :
– Mais comment fais-tu pour avoir l’air toujours en forme ?
S’ils savaient tous les efforts qu’elle déployait pour tromper son monde !
Après une bonne douche revigorante, elle entreprit le ravalement de façade. Chez elle, cela consistait essentiellement en une mise en forme de la chevelure, minutieusement désordonnée, à l’image de sa personnalité ou de sa vie peut-être. Puis, une crème antirides surmontée d’un léger maquillage, histoire de redonner des couleurs au tableau. Et la touche finale, un peu d’eau de toilette, pour se faire plaisir.

Il rêvait sur son chemin de pierres
« Je partirai demain, si je veux
J’ai la force qu’il faut pour le faire
Et j’irai trouver mieux »
Il voulait trouver mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière
Du soir, près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Au soleil sur les murs de poussière
Il voulait trouver mieux

La radio diffusait une chanson nostalgique à souhait, un vieux « Cabrel » des débuts, qu’elle avait toujours adoré et qui lui donnait inlassablement la chaire de poule. Du coup, Diane se sentit d’humeur morose. L’hiver qui s’éternisait y était sans doute aussi pour quelque chose. Dans quelques temps, cela irait mieux, ça irait forcément mieux.
Ce matin, en se regardant dans le miroir, Diane réalisa :
– Ça y est, j’ai quarante ans !
Elle venait de franchir le cap et se demandait comment elle allait subir ou affronter l’avenir.
Quarante ans, c’est la mi-temps, le milieu de la vie, comme on dit. L’âge de toutes les remises en question, l’âge de la crise, la fameuse crise de la quarantaine, celle qui, hélas, n’arrive pas qu’aux autres !
Elle la connaissait bien. On peut même dire qu’elle la vivait de près. Oh, pas directement, elle en était victime plutôt. En fait, c’est son conjoint, Guillaume, qui traversait cette phase douloureuse, en entraînant tout son entourage dans la tourmente, et cela ne se passait pas sans heurt, pour elle, pour sa famille.
– Quarante ans et j’ai l’impression d’être dans une barque entourée d’eau de tous côtés, sans savoir vers où aller mais avec la certitude que, si je n’y vais pas, je finirai par me noyer. C’est pas comme ça que je voyais ma vie à quarante ans. Comment en est-on arrivé là au juste ? se demanda-t-elle.
A vrai dire, cela n’avait pas été une crise fulgurante, du jour au lendemain, mais plutôt une lente descente aux enfers, sans signal d’alarme précurseur, bien flagrant, qui aurait pu alerter le couple.
– Un peu comme une maladie, songea-t-elle.  Elle s’installe insidieusement et, un jour, on la découvre, on met un nom sur des symptômes. Il faut à la fois lutter et faire avec. Certains arrivent à vaincre, d’autres n’en viennent pas à bout. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’en sort pas indemne.
Toujours face au miroir, les yeux baignés de larmes qui ne sont pas encore prêtes à couler, Diane en était là dans ses réflexions à se demander ce qui l’attendrait dans les prochaines années, dans les prochains mois et même dans les prochains jours. Elle détourna son regard.
Son visage était à présent tourné vers la fenêtre qui donne sur le jardin mais son regard était absent. Elle ne voyait pas les arbres dénudés dont les bourgeons ne demandent qu’à s’épanouir, elle ne voyait pas non plus l’agitation des oiseaux à la recherche de quelque nourriture, ni les nuages qui passaient à toute vitesse.
Diane était perdue dans ses pensées et soudain, elle se rendit compte qu’elle avait froid. Pas étonnant, cela faisait déjà un bon moment qu’elle traînait dans cette salle de bain et que le thermostat du chauffage était passé au régime « JOUR – fin de période de réveil, il est temps d’aller travailler ». Sauf qu’aujourd’hui, exceptionnellement, elle n’allait pas travailler. Il faut dire que le week-end avait été chargé.
Rapidement, Diane enfila son vieux pantalon noir bien large qu’elle utilisait d’ordinaire pour peindre ou bricoler, son tee-shirt gris, ramené de Californie quelques années plus tôt, et un sweat léger qui avait aussi déjà pas mal vécu et qui serait sûrement bon pour la manne à linge sale à la fin de la journée. Elle hésita :
– Rester en pantoufles ou chausser mes baskets ?
Et elle opta finalement pour les baskets.
Ça y est. Elle était fin prête, d’attaque pour une longue journée marathon qui ressemblait furieusement au lendemain de la veille. Et pour cause.
Elle venait de fêter son anniversaire, entourée de ses amis, sa famille, ses collègues et quelques voisins.
« Une belle fête », aux dires de tous les invités qui lui avaient témoigné soutien et amitié.
Que du bonheur !
Ils étaient presque tous là, pas loin de quatre-vingts convives, bon ok, en comptant les enfants tout de même.
Tout s’était déroulé à merveille. Quelle réussite !
Il faut dire que Diane avait préparé elle-même cet événement pendant des semaines pour ne négliger aucun détail. Les surprises, ce n’était pas trop son truc. Et puis d’abord, qui donc aurait pu lui réserver une belle surprise, une vraie surprise, genre qui vous laisse sans voix, les larmes aux yeux et dont vous vous rappelez toute votre vie ? Certainement pas Guillaume. Ce n’était pas son genre d’organiser ce type de festivités, surtout par les temps qui courent. Et puis, elle avait déjà assisté à des anniversaires surprise. Enfin, « surprise », en le disant vite ! Y a toujours quelqu’un pour vendre la mèche. Et la surprise n’en est plus qu’une demi. Certains s’étaient même avérés de vrais flops et Diane n’avait pas envie de courir le moindre risque. Pas maintenant. Elle avait tant besoin d’amitié, de sincérité, de positif autour d’elle, sans tomber dans la compassion bienveillante. Juste une pause pour faire la fête.
– De toute façon, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Dans un premier temps, elle avait envisagé de louer une grande salle. Elle voulait être entourée par un maximum de gens et la maison, bien que spacieuse, ne pourrait jamais accueillir autant de monde. Mais en faisant quelques recherches sur internet, elle s’était rendu compte que c’était un luxe qu’elle ne pourrait pas s’offrir. Et puis Guillaume s’y était opposé catégoriquement.
– C’est hors de question, avait-il dit. Tu veux faire une fête ? Libre à toi, mais on ne peut pas amputer notre budget pour une telle lubie. Faudra revoir tes prétentions à la baisse, ma chère. T’as qu’à inviter moins de monde !
– Qu’est ce qui te rend dingue à la fin ? Que je fasse une fête pour MES quarante ans ? Je te rappelle que pour TES quarante ans, je t’avais également proposé d’inviter nos amis et tu as refusé, alors ne me gâche pas mon plaisir aujourd’hui.
– Fais ta fête si ça te chante, de toute façon, je ne serai pas là.
– Quoi ?
– Tu as très bien entendu. Si tu prévois cette fête pile au moment de ton anniversaire, je ne serai pas là. Je dois partir aux Philippines… pour le boulot.
– Ah oui, comme par hasard, juste à ce moment-là ?!
– Ecoute, de toute façon, c’est mieux comme ça, avait dit Guillaume d’un ton las.
Ces disputes incessantes les épuisaient tous les deux et ne menaient généralement à rien.
Toujours est-il que Guillaume avait annoncé la couleur. Il n’investirait ni énergie, ni argent dans l’organisation d’une quelconque fête. Et Diane ne devrait compter que sur elle-même.
– Ah Guillaume ne veut pas en entendre parler ! Pas besoin de lui. Je me débrouillerai sans lui, avait alors pensé Diane dont la motivation était décuplée par le défi.
Elle en faisait une affaire personnelle, question de fierté. Sa fête serait une grande réussite, na ! Elle avait envie de s’investir dans ce projet, d’y engouffrer toute sa détermination et ne penser à rien d’autre pendant les semaines qui précédaient la date choisie. Et curieusement, mais pas tant que ça, toute cette agitation lui avait procuré la sensation de répit tant escomptée.
Pour la date, ce n’était pas compliqué. Son anniversaire tombait un dimanche, la fête aurait lieu le dimanche, le vrai jour de ses quarante ans. Au moins, cela lui laisserait le temps de tout préparer le samedi. Il lui suffirait de prendre congé le lundi pour effacer toute trace du délit. Un anniversaire pareil pouvait bien lui coûter un jour de congé après tout.
– Oui, enfin, congé, c’est vite dit en même temps, pensa Diane en quittant la salle de bain.
Elle avait confectionné elle-même les invitations en réalisant un montage avec

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