Contribution à la renaissance du Tchad
150 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Contribution à la renaissance du Tchad , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
150 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

À travers cette réflexion, l'auteur veut exprimer son ardent désir de contribuer à l’avènement d’une Afrique nouvelle et surtout d’un Tchad nouveau, un pays où il fera bon vivre pour tous. Par ailleurs, il veut jouer son rôle d’artiste, témoin et peintre de son époque. Dans les huit chapitres de cet ouvrage, il essaie de provoquer des réflexions patriotiques et décrit quelques maux qui rongent son pays et qui empêchent ses habitants de prendre, de manière responsable, le chemin du progrès.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 octobre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332805799
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-80577-5

© Edilivre, 2015
Epigraphe
« Je rêve d’une jeunesse qui ose et qui a de l’audace. » Idriss Déby Itno dans son discours d’investiture à la magistrature suprême le 13 août 2011.
Dédicace
Cet opuscule est dédié à ma sœur unique Nédoumbayel Marie-Grace, mes amies Djouka Fosso Pascaline Sandra et Andje Meba’a Lynda Raïssa pour leur affection et à tous mes ennemis pour leur haine parfois sans fondement.
Remerciements
Je voudrais tout d’abord exprimer ma profonde gratitude à mes parents, Bémian Mbaïlassem David et Nodjimbaye Irène, qui m’ont donné la vie, aimé, assuré l’éducation de base et envoyé à l’école. Ma pensée va ensuite à tous ceux et toutes celles qui ont joué un rôle dans la constitution de mon background. Je tiens également à remercier du fond du cœur toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué de différentes manières à l’achèvement de ce livre : Mgr Henri Coudray, sj, messieurs Adam Guihini Guet, Alla-hamnodji Gabin, Allanaïssem Yves, Allaramadji Malo Constant, Djémadjilembaye Pacifique, Djélassem Ethiel, Hassan Idriss Déby, Jean-Charles Côté, Lado Ludovic, sj, Madjiyam Jean-Paul, Mbaïnarem Samuel, Samadji Ronelbé ; mesdames Florence Piron et Ngock Magrace Charlotte Murielle. Je voudrais enfin remercier infiniment le Père Naortangar Mianro Rodrigue, sj qui s’est sacrifié sans arrière pensée pour lire mon manuscrit et me suggérer des corrections utiles.
Introduction
Au Tchad, une certaine « mondialisation » du mal se révèle au grand jour : les cœurs sont minés et les injustices sociales, innombrables, se succèdent. Comme s’il était enserré de tous parts, le Tchadien lambda se voit assailli par la vanité, l’égoïsme, l’alcoolisme, le culte du ventre et du bas-ventre, l’idolâtrie de l’argent, du pouvoir et de la gloire. Au quotidien, il fait face au commérage, à la trahison, à l’escroquerie, à la discrimination, au pillage et à toutes formes d’extorsions illégales, à la violence sous toutes ses formes, à l’impunité, à la montée vertigineuse de cloisonnements identitaires meurtriers. Comme si cela ne suffisait pas, il constate au plan national l’imposition de la pensée unique, l’espionnage, l’abus de confiance et d’autorité, la course effrénée à l’armement, les violations massives des droits humains, le truquage des élections. Ce n’est un secret pour personne : le désordre moral et social, le règne de l’hypocrisie et de l’iniquité, véritables « péchés sociaux » entrainent le Tchad vers la ruine.
A l’instar d’autres catégories sociales défavorisées, les jeunes diplômés font l’expérience de cette prise en étau par le « péché social » au jour le jour. Beaucoup de ces jeunes finissent par tomber dans la résignation après avoir vainement cherché, par des moyens honnêtes, à s’insérer dans la vie active. Ne supportant plus le poids du regard interrogateur des parents qui se sont sacrifiés pour investir dans leur formation, ils sombrent dans le vol, dans la criminalité, dans l’immobilisme ou même la prostitution sous toutes ses formes. Ces jeunes sont alors prêts à vendre leur corps, leur âme et leur honneur pour trouver un emploi et le conserver. Outre les prostitués de grands chemins, beaucoup de ces jeunes sont devenus adeptes de la Rose-Croix, de la Franc-maçonnerie en espérant y trouver du soutien et de la solidarité.
Plus le temps passe, plus les jeunes découvrent la face cachée – ô combien désespérante – du monde, et plus ils perdent les repères. Ils ne savent plus à quel saint se vouer, qui prendre comme modèle et en qui faire confiance. Parents, enseignants, responsables politiques, administratifs, religieux, aînés, tous sans exception aucune finissent par les décevoir, par sérieusement heurter leur conscience et par voie de conséquence leur vision de l’humanité. La politique, tout comme la religion semblent dégoûter de plus en plus les nouvelles générations conscientes. Les Mosquées, les Madrasa et les Eglises poussent comme des champignons. Les voix des muezzins du haut des minarets et les sons des cloches du haut des clochers commencent à casser leurs tympans. Ces tintamarres seraient, semble-t-il, signe que les gens prient dans le pays et s’estiment être de bons musulmans ou de bons chrétiens. Pourtant, à observer le comportement de ces croyants, parfois ô combien nauséabond, l’on se demande si leurs prières quotidiennes ou hebdomadaires ne sont pas que de la distraction ou de l’hypocrisie et de la comédie de mauvais goût. A voir la misère sociale gambader, à entendre dans nos chapelles, églises, mosquées et temples, des pleurs et des cris de toutes natures déchirer les cieux, on est en droit de se demander si Karl Marx n’avait pas raison lorsqu’il affirmait que la religion est l’opium du peuple. On est pas loin de se demander si, Régis Debray n’aurait pas raison, lui aussi, de qualifier la religion de « vitamine du faible » 1 . La nausée atteint son paroxysme avec l’avènement de ces nouveaux mouvements religieux, ces gigantesques empires économiques dont les responsables, véritables vendeurs d’illusions, récupèrent une partie de la masse de ces misérables, de ces « mendiants de l’espoir » et de la justice pour l’exploiter à fond avant de l’enfoncer froidement pour ne pas dire machiavéliquement dans l’abîme de la paupérisation.
L’esprit de critique participe de l’autodestruction et de la ruine d’un pays tandis que l’esprit critique finit toujours par placer une société sur les rails du développement, du mieux-être. Cela signifie qu’il est ridicule de critiquer pour le plaisir de critiquer, de toujours trouver quelque chose à redire même quand il n’y a rien à dire, de toujours voir le diable partout et ainsi de toujours présenter le Tchad sous l’angle misérabiliste. L’honnêteté voudrait d’ailleurs que l’on soit au moins unanime sur le fait que le visage actuel du Tchad n’est pas identique à celui des années 60. Mais, même si comparaison n’est pas toujours raison, le bilan de nos « 50 ans d’indépendance », au regard de la situation socio-économique d’un pays comme le Singapour ou la Corée du sud, ne peut qu’attrister. Nous vivons le chaos tchadien. Mais, tout compte fait, les responsables de ce chaos, après les colonisateurs, restent et demeurent nos gouvernants, depuis le 11 août 1960 jusqu’à nos jours mais aussi chaque citoyen tchadien. Tous, sans exception, nous devons accepter de faire un examen de conscience et changer de mentalité.
Ainsi donc, convient-il de souligner que dans cet opuscule, il n’est nullement question pour moi de m’ériger arrogamment en donneur de leçons ni en alarmiste moins encore en prophète. Je ne me crois pas apte à refaire le Tchad. Je me crois seulement apte à empêcher qu’il se défasse. Je ne veux pas non plus montrer aux uns et aux autres que si je n’étais pas né, le Tchad ne connaitrait jamais l’harmonie sociale digne d’un Etat de droit. Conscient de la poutre qui est dans mon œil, je ne cherche pas de paille dans celui d’autrui. En effet, je fais miennes ces paroles de Jésus:
Ne vous posez pas en juge, afin de n’être pas jugés. Car c’est de la façon dont vous jugez qu’on vous jugera, et c’est la mesure dont vous vous servez qui servira de mesure pour vous. Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Ou bien, comment vas-tu dire à ton frère : « Attends ! que j’ôte la paille de ton œil » ? Seulement voilà : la poutre est dans ton œil ! Homme au jugement perverti, ôte d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter la paille de l’œil de ton frère. (Mt 7, 1-5). 2
A travers cette modeste réflexion, je veux tout simplement exprimer mon ardent désir de contribuer à l’avènement d’une Afrique nouvelle en général, et d’un Tchad nouveau en particulier, un pays où il fera bon vivre pour tous. Par ailleurs, je ne fais que jouer mon rôle d’artiste, témoin et peintre de son époque. A travers les huit chapitres de cet ouvrage, j’essaie de provoquer des réflexions patriotiques à partir de la peinture de quelques maux qui rongent notre pays et qui nous empêchent de prendre, de manière responsable, le chemin du progrès.
Ainsi, dans le premier chapitre, je montre que les récurrentes rébellions armées que connait notre pays sont une manière irresponsable et criminelle ne pouvant pas réunir les conditions de son émergence et de sa légitimation dans l’avenir.
Le second chapitre propose une critique de l’opposition politique tchadienne. Mérite-t-elle vraiment une telle appellation ?
Le troisième chapitre examine la question de l’exode, en particulier l’exode de nos intellectuels ou la « fuite des cerveaux », ce phénomène aux dimensions continentales qui reste en ce qui concerne notre pays, un « fait social » au sens durkheimien du terme.
Le quatrième chapitre dénonce les nombreuses dérives que connait l’initiation traditionnelle, particulièrement l’initiation traditionnelle masculine que l’on passe souvent sous silence pour plutôt faire des tapages médiatiques autour de l’excision.
La présence d’enfants de la rue ou de jeunes sans logis dans nos milieux urbains et ruraux persiste. Quelles en sont les véritables causes et les véritables conséquences ? Quels sont les voies et moyens susceptibles de réinsérer ces jeunes dans nos sociétés ? Ces questions trouvent des éléments de réponse dans le cinquième chapitre.
Dans le sixième chapitre, j’aborde les difficultés des populations tchadiennes en matière d’eau potable et d’électricité et je mets l’accent sur le cas de nos deux capitales, la capitale politique et la capitale économique.
Le septième chapitre traite de la question du choix du partenai

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents