Conflit mon Ami , livre ebook

Société des écrivains - Patricia Taillebresse

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194 pages

Français

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Extrait

Description

« Quel que soit le domaine, sociétal, professionnel, politique, sportif ou autre, le principal n’est pas de savoir qui fait le bien, qui fait le mal, qui est bon, qui est mauvais, qui a tort ou raison. Le principal est de déchiffrer les raisons et les causes du litige, de la rivalité. Éduquez-vous à essayer de comprendre la logique de l’origine du conflit et les arguments des personnes impliquées. Cette capacité de ne pas juger vous ouvrira les portes à la communication entre vous-même et ceux qui comptent dans votre vie. Vous prendrez conscience que nous n’avons pas tous la même sensibilité ou tolérance face aux événements, ni tous la même façon d’appréhender et d’évaluer une situation. Que vous soyez témoin, spectateur, confident ou partie prenante d’un conflit, j’espère que la lecture de ce qui suit vous aidera à avoir le recul, la lucidité nécessaire pour ne pas trop vite juger et faire culpabiliser l’Autre ou les Autres (puisqu’un conflit peut concerner plusieurs parties). Mais que vous adopterez plutôt une attitude responsable et encouragerez la ou les autre(s) partie(s) concernée(s) à également se responsabiliser. »

Sujets

Sciences humaines

Gestion des conflits

Sociologie, société et politique

French frigate Entreprise

Sciences humaines et sociales

Conflit

Connaissance de soi

Entreprise

Psychologie

Informations

Publié par	Société des écrivains
Date de parution	06 février 2013
Nombre de lectures	2
EAN13	9782342001532
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conflit mon Ami
Patricia Taillebresse
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Conflit mon Ami

Avertissement

Il est évident qu’à la lecture de ce livre, vous reconnaîtrez dans les erreurs de communication, vous reverrez dans les faiblesses d’affirmation, vous repérerez dans les failles des comportements relationnels, les maladresses de vos proches, de votre entourage, les mauvais comportements des autres au sens large du terme.
Moi, je vous invite d’abord, avec ce livre entre les mains, à le prendre comme un miroir. À ne pas chercher l’autre à travers les lignes, les descriptions, les explications mais à détecter vos propres modes de fonctionnement.
Que cet ouvrage vous apprenne dans un premier temps, à mieux vous connaître, à mieux vous comprendre, pour dans un deuxième temps, plus et mieux comprendre les autres.
Si vous négligez cette première étape vous concernant, c’est un peu comme si vous tentiez d’utiliser un appareil complexe et perfectionné sans lire le précieux mode d’emploi avant. Ainsi vous ne pourrez jamais profiter de tous les possibles de cet appareil merveilleux.
Parce que dans un conflit, l’ennemi ce n’est pas l’autre, c’est soi.

Prologue

Quand j’interviens pour des missions individuelles ou collectives, privées ou professionnelles, de médiation ou d’accompagnement, quand j’anime des actions de formation ou des interventions en colloques, quand j’expose et développe tous ces sujets que j’affectionne particulièrement de relation, communication, psychologie de la performance, intelligence émotionnelle, pouvoir du mental, le conflit et ses solutions… fréquemment je suis interrogée sur mon cursus d’études, mes diplômes, les grandes capacités que j’ai dû acquérir au cours des nombreuses et difficiles années d’université, d’écoles ou instituts. À la grande surprise de mes interlocuteurs et au risque d’en décevoir quelques-uns, je réponds que « J’ai Bac +37, ou cinquante-cinq années de formation ». Eh oui ! Je suis une autodidacte, en études perpétuelles, toujours dans la recherche ou l’analyse, je consomme de la lecture au quotidien, au déjeuner, au coucher… Je suis très curieuse, je possède une certaine indiscrétion (mais très confidentielle) pour décortiquer, déchiffrer les causes et conséquences de tout ce qui peut se produire dans ma vie et celle des personnes qui m’entourent, sur les plans privé, familial, professionnel, social… Tout est laboratoire pour mes thèmes de prédilection. Je fais régulièrement référence dans cet ouvrage à mes propres expériences personnelles. Les affrontements et ruptures que j’ai vécus, ainsi que mes révoltes internes, des rencontres professionnelles et autres seront pris en exemple.

Suis-je vieille ? Sûrement pour certains ! C’est normal, c’est l’Ordre. Je pense aux enfants, petits-enfants, parents, suis consciente que je ne suis pas un être vraiment indispensable dans la vie de personne. Je n’en suis absolument pas affectée et l’interprète plutôt comme une constatation, une réalité, qu’un événement dramatique. L’écriture de ce premier livre, parce que j’ai l’intention d’en écrire d’autres, j’ai beaucoup de “choses” à partager, n’a pas pour but de laisser une trace, un souvenir, une leçon, une morale. Ma seule intention dans cet investissement récent d’écriture est peut-être de passer le relais, car je sais que je n’aurai pas le temps de terminer la tâche. Je crois que je n’ai jamais vraiment recherché la reconnaissance, la notoriété, sinon j’aurais fait d’autres choix au cours de ma vie. Je vis un peu à l’instinct, bien souvent guidée par un grand intérêt pour l’individu et son fonctionnement, à commencer par moi-même. Un désir de savoir, un besoin de comprendre comment les gens sont liés avec eux et entre eux. Je ne suis pas dans la procédure des intentions et leurs résolutions pour exister, un peu comme la coutume le veut à chaque début d’année. D’ailleurs je déteste cette période de vœux où chacun doit se rendre compte d’un seul coup qu’il existe. Devrait-il être inquiétant, angoissant de connaître un vide d’objectifs précis en début de chaque année ? J’ai également horreur des réveillons, langues de belles-mères, serpentins confettis et tout le tralala… Pourtant, pas de traumatisme particulier vécu au cours d’une Saint Sylvestre qui pourrait justifier ce rejet. J’ai adoré le changement d’année deux mille onze/deux mille douze. Il n’est pas passé pour moi par la case minuit et ceci m’a ravie ! Partie de La Havane à vingt et une heures trente heure locale, informée une fois à bord par le commandant qu’il est quatre heures à notre destination Paris, je fais sauter les aiguilles de ma montre direct du neuf au quatre satisfaite d’éviter la séance de “bisouilles” et des “bonne année” vides de sincérité, distribués à des personnes que je ne connais pas et que je ne reverrai certainement jamais. Par contre j’ai toujours mille projets sous le coude comme l’écriture de livres. J’éprouve le besoin de partager les analyses, réflexions, constatations, doutes, connaissances et reconnaissances, vérités, que j’ai emmagasinés pendant toutes ces années sur ces éléments que sont la Relation, la Communication, le Soi et son mental, les Émotions, et surtout le CONFLIT. Parce que c’est dans le Conflit que toutes ces matières s’entremêlent, tissant des situations qui peuvent devenir soit nuisibles et destructrices, soit dynamiques et constructives. Cela ne dépend que de nous. Je suis devenue une amoureuse des conflits depuis que j’ai finalement compris qu’ils m’ont tant apporté en dynamisme, motivation, volonté et situations positives !

Il y a plusieurs sortes de conflits, familiaux, de voisinage, professionnel, de couple, sportifs, de société… ; entre deux parties ou plus, trois, quatre, cinq etc. Mais un type de conflit qu’on ignore souvent comme tel, est le conflit avec soi-même, tout ce que sont les tensions et les mal-être internes. Ce ne sont certainement pas les plus simples à résoudre, ni les plus évidents à reconnaître. Prenons pour exemple un des plus grands désaccords personnels, avec moi-même, litige puissant entre mes valeurs et mon comportement. À cette époque-là je courais beaucoup, je me soûlais de kilomètres. J’avalais des doses au-delà du raisonnable, jusqu’à deux cents kilomètres d’entraînement de course à pied par semaine pour répondre à des objectifs de performance sur la distance mythique de 100 km. Oui, cela étonne beaucoup de personnes, cent kilomètres en courant sans s’arrêter. Que ne ferait-on pas pour une place en équipe de France ? J’avais réussi à satisfaire cet orgueil, faire partie de l’équipe de France de 100 km pour le Championnat d’Europe. Je le porte enfin ce maillot aux couleurs nationales mais pour finalement abandonner le jour J au soixante-dix ou soixante-quinzième kilomètre, je ne m’en souviens plus très bien. Il n’en restait qu’une trentaine à faire. Tout coureur de grandes distances le sait très bien, sur un 100 km, les soixante-dix premiers sont dans les jambes, les trente derniers dans la tête. La tête a démissionné ce jour-là, j’ai compris pourquoi après… Ce dont je me souviens surtout, c’est la douleur atroce, le refus de la réalité, une souillure que je n’assumais pas : J’AI ABANDONNÉ – Je m’en veux, je me déteste, j’ai honte de moi. – Je n’avais jamais choisi cette option d’abandon jusqu’alors, même dans les pires moments ou conditions ; quitte à mettre mon corps au supplice, quitte à finir en rampant. Ma devise était : il ne faut jamais abandonner ! Volonté, courage, accomplissement du devoir, sacrifice étaient des valeurs dominantes dans mon esprit. Je l’ai vécu comme une grande souffrance (interne) et il m’a fallu beaucoup de temps pour analyser et le convertir en événement dynamique et positif.
Aujourd’hui j’ai compris que j’ai abandonné, pour créer mais de manière tout à fait inconsciente, un désordre interne. Celui-ci avait pour but de me guérir d’une autre révolte plus forte, non intérieure, avec une autre partie, une personne très proche de moi et très présente dans ma vie au quotidien. J’ai remplacé un conflit violent à deux parties que j’étais en train de vivre, disons un conflit puissance dix en intensité, par un autre conflit individuel (l’abandon) moins intense mais puissant quand même que je classerai en intensité cinq par rapport au précédent. C’était le début de la guérison de l’hostilité avec l’Autre du premier conflit. J’étais alors incapable de gérer, ni de résoudre cet affrontement permanent. Je ne possédais pas encore les outils que j’expose dans les pages à suivre. Ceci peut vous paraître un peu complexe mais vous allez découvrir et peut-être mieux comprendre ces raisons et explications au cours de la lecture. Voici la description de ce premier conflit auquel je fais référence. À travers ce miniroman qui suit, je décris, mes ressentis durant cette longue hostilité et les raisons qui m’ont amenée à tant courir. J’évoluais au milieu d’émotions extrêmes, tout aussi positives que négatives, j’étais incapable de les reconnaître, de les maîtriser, de les canaliser. J’étais ignorante en communication, démunie pour exprimer ce que je voulais dire, pour me faire comprendre et me faire respecter. Je subissais ce que j’étais, favorisant le « Ne pas voir, ne pas entendre, ne pas parler », telle une guenon, pour parodier les trois singes bouddhistes de la (soi-disant) sagesse…
Morceau de vie
Il faut être un peu maso pour s’investir dans ce genre d’épreuve. Je reconnais que c’étai