Comment l Inde recouvra son indépendance
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Comment l'Inde recouvra son indépendance , livre ebook

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Description

Creuset de spiritualités et proie d’envahisseurs, l’Inde doit attendre les cataclysmes des guerres du XXe siècle pour recouvrer la Liberté.
Mahavira, Buddha, Ashoka, Babur, Dupleix, Patel, Nehru, Edwina, Gandhi, Jinnah et d’autres sont les acteurs de l’histoire qui est ici contée.

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Publié par
Date de parution 22 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334128131
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-12811-7

© Edilivre, 2016
Creuset de spiritualités et proie d’envahisseurs l’Inde doit attendre les cataclysmes des guerres du XX e siècle pour recouvrer la Liberté.
Mahavira, Buddha, Ashoka, Babur, Dupleix, Patel, Nehru, Edwina, Gandhi, Jinnah et d’autres sont les acteurs de l’histoire qui est ici contée.
« Rien n’est jamais acquis. Rien n’est jamais perdu »
Prologue
Nous sommes en France le 10 février 1763 au temps du roi Louis XV et les plénipotentiaires apposent leurs Sceaux au bas du traité de Paris qui met fin à la guerre de Sept ans.
Le royaume de France y perd d’immenses territoires dont la Nouvelle France : le Canada 1 .
Mais surtout ce retrait de la France laisse le champ libre aux marchands anglais dans l’océan Indien.
Pendant les deux siècles passés le destin de l’Inde a été incertain, partagé entre les conquérants.
Les héritiers de Tamerlan le Mongol qui ont créé le royaume de Dehli ont flirté avec les Européens installés sur les côtes pour y faire prospérer des comptoirs marchands : on trouvait ainsi les Portugais, les Hollandais, les Anglais et les Français.
Ces derniers sous l’impulsion de Dupleix ont pu s’allier à nombre de potentats Mogholes autochtones ce qui leur permet de tenir en respect les agissements des employés de la Compagnie des Indes orientales britannique : The East Indian Company.
Les disputes de Dupleix avec la Bourdonnais, le gouverneur de l’île de France qui est l’île Maurice de nos jours, ont mis à mal cette suprématie mais rien n’était perdu.
Le traité de Paris met fin à cette ambition et à cette présence française en Inde à l’exception de cinq comptoirs 2 qui restent français jusqu’en 1954.
La pénétration politique et commerciale française est désormais stoppée au bénéfice des Britanniques.
Un long processus redonne ensuite son indépendance à l’Inde.
Mais cette Inde contemporaine reste marquée par le dépeçage voulu par les autorités britanniques. Une Inde par ailleurs tiraillée entre spiritualité, modernité scientifique laïque et stature mondialiste, pour le plus grand bonheur de ses tendances politiques qui s’accaparent ces thèmes.
Une Inde prisonnière de ses frontières qui doit impérativement étendre sa zone d’influence pour continuer à exister ou alors disparaître face au géant voisin : la Chine.
1 . Ce qui laisse indifférent le sot Voltaire qui fut espion de Louis XV au sein du cabinet noir et qui n’a pas toujours brillé par sa perspicacité. Son activité en temps qu’espion ne trompa pas Frédéric II de Prusse qui l’incita à quitter le pays avant que d’être fâcheux.
2 . Les cinq comptoirs sont : Yanaon, Pondichéry, Karikal, Chandernagor, Mahé.
La géographie physique fait de l’Inde une île aux abords naturels bien définis
C’est un lieu commun de parler de l’Inde comme d’un sous-continent.
Encore serait-il bon de préciser le sens exact de cette expression. Pour certains c’est un sens péjoratif qui rappelle des sentiments passéistes coloniaux ou d’un exotisme sulfureux voire d’un mépris pour une contrée qu’ils voient comme un ramassis de gueux 3 .
Il est plus sain de dire que l’Inde est une île venue s’amarrer à l’Asie après qu’elle a dérivé durant des millénaires depuis les latitudes du pôle sud de la Terre.
Mais c’est un amarrage violent et ce choc laisse des traces sous la forme de majestueuses chaînes de montagnes auxquelles on donne divers noms bien que leur origine soit la même : Himalaya(s), Pamir, Indu-Kush ou Hindou-Kouch, Arakan. Toutes ces montagnes ressortissent au même phénomène géologique qui est l’écrasement de l’île-Inde sur la plaque asiatique.

Figure 1 – L’île Inde vue en 1892
Cette île-Inde ne se confond pas aujourd’hui avec le pays acronyme. Elle inclut le Pakistan, le Bangladesh, le Népal, le Bhoutan, une partie occidentale de la Birmanie.
On voit que l’île-Inde est entourée de plissements montagneux restes de ce formidable choc. Les plus hauts sommets de la planète en forment la frontière septentrionale. Des pics qui font l’objet de vénération spirituelle : Chomolungma – ex Everest – est la déesse mère.
Ce mouvement de la plaque indienne vers le nord n’est pas terminé. Elle continue de pousser sur la plaque asiatique ce qui explique les très nombreux tremblements de terre qui affectent les diverses régions en particulier aux points de jonction. L’un des plus célèbres points de jonction est la faille du Karakoram – ou Karakorum – située à la frontière entre la Chine et le Pakistan d’aujourd’hui et par où passe la “Karakoram Highway” seule route reliant ces deux pays : elle est souvent indisponible du fait d’éboulements monstrueux dus aux soubresauts de la croute terrestre.
On retrouve dans la géologie une autre preuve du périple maritime de l’Inde. En effet dans son mouvement vers le nord la plaque indienne est passée sur un point chaud de l’écorce terrestre, le même qui a donné naissance à l’île de la Réunion aujourd’hui. Ceci a occasionné des éruptions volcaniques et des coulées de lave connues comme le Trapps du Deccan.
Ainsi donc oui l’Inde a des frontières naturelles qui en font une lice et un ensemble géographique unique mais néanmoins diversifié. 4 L’île-Inde est un monde en soi 5 .
L’Océan Indien est tout à la fois riche et pauvre en termes d’importance maritime.
Ici pas ou peu de grandes voies qui le traversent par le centre mais essentiellement des voies maritimes côtières. Le grand trafic mondial Asie-Europe-Amériques contourne la péninsule indienne. Ces sauts des caboteurs ont existé de tous temps. Ainsi les peuples de l’Arabie savaient où rejoindre les négociants asiatiques pour échanger ou faire transiter les denrées souvent précieuses fabriquées en Chine ou exploitées en Indonésie. La très fameuse route de la Soie qui est souvent limitée à son emprise terrestre dans l’Asie centrale avait aussi ses traces maritimes : Marco Polo d’ailleurs transitera par l’une de ces voies maritimes. Si les villes d’Arabie comme Médine jouissaient d’une certaine opulence c’est justement qu’elles étaient à la croisée des routes terrestres et maritimes. Les voies terrestres de l’Arabie se connectaient au trafic maritime du golfe du Bengale et du golfe d’Oman, partie sous contrôle arabe partie sous contrôle dravidien.
Jusqu’à une époque récente y naviguer n’était pas une synécure. C’est la mousson qui décide des traites que l’on peut faire pour relier deux ports et son alternance conditionne les appareillages. Vasco de Gama en a fait les amères expériences en restant bloqué plusieurs mois dans son périple vers Calicut puis pour en partir.
Au XIV e siècle Yongle le second empereur Ming lance ses escadres sur les routes de l’Océan Indien pour aborder les côtes d’Afrique de ce qui sont aujourd’hui le Kenya et la Tanzanie. Certaines de ses expéditions partent vers le sud pour débarquer au nord de l’Australie et plus précisément dans la baie de Darwin.
N’oublions pas le rôle de cet océan dans l’esclavage qui n’a pas épargné les côtes de l’Île-Inde.
Outre ses montagnes et l’océan, le monde indien de la géographie physique ce sont aussi les fleuves : tantôt symboliques, tantôt sacrés, tantôt sources de calamités.
Le fleuve symbole qui a donné son nom au pays est l’Indus où a éclos aux premiers temps la civilisation dite de Mohenjo-Daro du nom d’un des sites archéologiques les plus célèbres 6 . Encore souvent ignorée par les historiens, plus enivrés par les civilisations de l’Egypte ou de la Grèce, elle apparaît aujourd’hui singulièrement avancée en regard de celles-ci tant par les infrastructures que par l’art ou la mathématique. Qui plus est on subodore que la civilisation sumérienne du delta du Tigre et de l’Euphrate a pu être créée par des émigrants de cette vallée de l’Indus ou inversement. Il reste que cette civilisation est à découvrir et surtout que son écriture est à déchiffrer ce qui apporterait d’éminentes lumières sur sa spiritualité et son organisation sociale.
Pour les Indiens le fleuve sacré entre tous reste le Gange qui prend sa source dans un versant de l’Himalaya tandis que sur les autres versants s’écoulent l’Indus et celui qui deviendra le Brahmapoutre. Le Gange porte en fait le nom de sa déesse : Gangâ. Dans la mythologie hindoue elle est la fille aînée du roi de l’Himalaya, Himavant, et de la nymphe 7 Ménaka.
Gangâ est la plus sainte de trois déesses du fleuve, les autres étant les rivières-déesses Yamuna et Sarasvatî. Le confluent du fleuve et des deux rivières est appelé Tirtha.
C’est un lieu particulièrement sacré et la ville d’Allahabad – Prayaga pour les Hindous dans l’Uttar Pradesh – bénéfice de ce privilège. C’est une ville où a lieu annuellement un pèlerinage que tout bon Hindou doit faire. Ce sont plusieurs dizaines de millions de pèlerins qui participent à ce rassemblement.
Vârânasî, anciennement Bénarès, est un autre centre de ferveur mystique dévolue au fleuve divin.
Le troisième grand fleuve de par son importance hydrologique cette fois, et aussi parce que sa confluence avec le Gange engendre des inondations catastrophiques dans la province de l’Assam devenue le Bangladesh, c’est le Brahmapoutre. Il nait d’un glacier puis reçoit les eaux d’un torrent et prend le nom de Yarlung Zangbo ou plus simplement Tsang po au Tibet. Il coule vers l’est puis bifurque brutalement vers le sud pour atteindre la plaine où il est nommé Brahmapoutre par les Hindous. Il coule alors vers l’ouest.
Dans son parcours final bengali il est appelé Jamuna. Il y rencontre tout d’abord le Gange qui a changé de nom pour s’appeler Padma puis se jette dans la mer dans une zone alluvionnaire où arrive également la rivière Meghna.
Les crues de ces fleuves

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