Comment aider mon enfant hyperactif ? , livre ebook

icon

73

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2007

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

73

pages

icon

Français

icon

Ebook

2007

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Il est agité, inattentif, en opposition permanente. La vie devient très vite difficile pour lui et sa famille. Un traitement est donc nécessaire pour éviter les réactions de rejet qu’il provoque autour de lui, à la maison et à l’école. Pourquoi cette hyperactivité ? Qu’est-ce qui la déclenche ? Que faire pour valoriser des comportements plus adaptés ? Comment aider l’enfant et retrouver une harmonie familiale ?Le programme du professeur Barkley permet aux parents de mieux comprendre le fonctionnement complexe de leur enfant et d’améliorer leur propre attitude. Les auteurs, psychiatres pour enfants et adolescents, ont été les premiers à développer cette méthode en France pour le plus grand bénéfice de tous. Aujourd’hui, ce programme s’impose en complément d’éventuels médicaments. Une méthode indispensable pour rétablir l’équilibre de l’enfant à la maison et à l’école. Le Dr Marie Claude Saiag est praticienne attachée au service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital Robert-Debré à Paris. Le Dr Stéphanie Bioulac est praticienne hospitalière dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital Charles-Perrens de Bordeaux. Manuel Bouvard est professeur à l’université Victor-Segalen-Bordeaux-II et chef du service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital Charles-Perrens de Bordeaux.
Voir Alternate Text

Publié par

Date de parution

10 mai 2007

Nombre de lectures

2

EAN13

9782738183460

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

© O DILE J ACOB , AVRIL 2007
15 , RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
EAN 978-2-7381-8346-0
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
À la mémoire du professeur Michel Dugas. Il nous aura appris que réalisme et créativité étaient indissociables dans la clinique comme dans le soin, qu’il n’est pas de connaissances sans sciences, mais qu’il n’est pas de savoir sans humanité. Sa contribution essentielle au savoir et à la connaissance de l’hyperactivité restera pour nous fondamentale.
Préface

C’est avec joie que nous avons répondu positivement à la demande de M. C. Saiag, S. Bioulac et M. Bouvard d’écrire cette préface car tous trois savent combien nous attendions avec impatience et intérêt la rédaction puis l’édition de cet ouvrage. Nous n’avons pas été déçue : la qualité de celui-ci est inégalable car le fruit d’une longue expérience de l’hyperactivité, d’années d’écoute et d’échanges avec les familles, les enseignants et les patients.
C’est de la pratique rigoureuse de M. C. Saiag, de sa perception d’un besoin et d’une attente non comblés qu’est née, dans le service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert-Debré à Paris, l’idée de ce groupe de parents d’enfants hyperactifs.
Au fil des années, le programme de Barkley, venu d’outre-Atlantique, a été mis à l’épreuve du terrain, adapté et enrichi. Il est devenu une modalité de soins originale, très appréciée des parents. Leurs témoignages de satisfaction, de reconnaissance et leurs remerciements ne figurent pas dans cet ouvrage : cette préface nous permet d’en faire état.
Une technique dont l’intérêt apparaît de plus en plus clair aux yeux d’un soignant ne peut rester sa propriété : elle se doit d’être enseignée comme l’ont fait les auteurs auprès de nombre de psychiatres demandeurs, certains venant de province, spécialement pour s’initier au groupe et le mettre, à leur tour, à disposition des familles. Dans une seconde étape, cette expérience restait à mettre par écrit pour les parents, professionnels et enseignants, ce qui est chose faite.
À vrai dire, les remarques pertinentes et subtiles qui figurent dans cet ouvrage sur le fonctionnement des familles d’enfants hyperactifs concernent également beaucoup d’autres parents en difficulté avec leurs enfants opposants et provocants. Dans notre pratique quotidienne de pédopsychiatres, elles devraient nous aider à mieux gérer ces nouvelles demandes qui nous laissent souvent démunis. Les enseignants trouveront également des réponses aux questions qu’ils se posent et qu’ils nous posent régulièrement, pour valoriser au mieux le potentiel de ces enfants difficiles.
Que M. C. Saiag, S. Bioulac et M. Bouvard soient remerciés pour ce partage du savoir : leur ouvrage est une parfaite réussite dont nous leur rendons hommage, avec toute notre amitié.
Professeur Marie-Christine Mouren, chef du service de Pédopsychiatrie à l’hôpital Robert-Debré à Paris.
Introduction

Et pourtant ils bougent !… Telle pourrait être la remarque des familles confrontées à l’hyperactivité de leur enfant et à l’incrédulité fréquente de leur entourage, et parfois de leur médecin. La reconnaissance de ces comportements difficiles est souvent liée à la subjectivité.
Ainsi chacun de par son expérience, sa culture, ses croyances peut-être, sa formation sans doute a-t-il un avis arrêté sur les comportements de l’enfant et leur déterminisme. Cette opinion s’appuie souvent sur l’idée que l’enfant est un personnage passif de son développement. Souvent mises en cause dans les troubles de l’enfant, les familles sont alors confrontées au double sentiment d’impuissance et de culpabilité vis-à-vis de leur enfant. Ce mode de pensée a longtemps été celui de l’approche de l’hyperactivité de l’enfant, mais les temps changent, les pratiques évoluent… Ce livre voudrait en être un témoignage.
 
L’hyperactivité n’est ni un concept théorique ni une importation !
Que ce soient des pédiatres comme Hoffman en 1845 décrivant dans ces comptines pour enfants l’agitation d’un Philippe ou de Still en 1901 parlant de chorée mentale à propos de ces états d’agitation désordonnée de l’enfant, de Wallon en 1925 décrivant l’enfant turbulent, nombreux sont ceux qui sont venus par leurs travaux et leurs observations apporter une réalité à l’ensemble de ces perturbations de l’enfant.
La question de la causalité a été très rapidement un enjeu théorique et parfois idéologique de la reconnaissance du trouble. Au début du XX e  siècle, en Amérique du Nord, les descriptions de troubles du comportement chez des enfants présentant des lésions cérébrales néonatales ou acquises ont rapidement orienté chercheurs et médecins vers l’hypothèse que ces perturbations du comportement étaient en relation avec une atteinte cérébrale. À l’inverse, plutôt en parallèle, l’hypothèse d’anomalies éducatives, relationnelles a volontiers pris plus d’importance dans les pays européens. Entre biologisme et psychologisme, l’hyperactivité a donc oscillé entre des positions radicalement différentes conduisant à une situation où pour les mêmes difficultés un enfant était identifié et accompagné de façon différente d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique.
L’hyperactivité est revenue « à la mode » dans les pays occidentaux au cours de ces dix dernières années. À l’origine de cet intérêt, deux phénomènes sont intervenus. Les parents, grâce aux différents outils de communication comme Internet, ont été choqués des différences importantes qui pouvaient exister dans la prise en charge des enfants hyperactifs selon les pays. Cette appropriation de l’information les a conduits au refus d’un certain fatalisme. Par ailleurs, la médiatisation de ces troubles au cours des dernières années a interrogé l’évolution de la société dans sa survenue. Serions-nous dans un monde de la performance exigeant des enfants une attention plus importante et des compétences plus élevées ? L’environnement des enfants serait-il plus stimulant, basé sur la communication visuelle, les écrans, Internet, les jeux vidéo, perturbant ainsi leur adaptation comportementale ? L’environnement éducatif serait-il plus relâché, les normes et les cadres moins rigides, ôtant aux enfants les repères nécessaires à un meilleur contrôle de leur comportement ? Un effet particulier de cette médiatisation a été aussi de mettre sur le même plan l’opinion publique, phénomène de société par excellence, et l’expérience des familles confrontées au problème. L’hyperactivité de l’enfant est devenue un domaine où chacun a son opinion, parfois ses convictions, et où les connaissances récentes ont du mal à trouver leur place.
Les classifications internationales (DSM-IV et CIM 10) définissent le trouble déficit de l’attention avec hyperactivité comme la coexistence de trois grands types de symptômes, à savoir l’agitation motrice, le déficit attentionnel, une impulsivité. Ces classifications sont nécessaires, mais elles réalisent une « caricature » de la pathologie, la réduisant à ce qui est évident et caractéristique, et omettant ce qui fait les différences interindividuelles. Le problème central de l’hyperactivité serait constitué d’un trouble de la régulation du comportement et de la réactivité comportementale, avec de nombreux facteurs individuels de variabilité. À côté des descriptions comportementales du trouble, il est donc important d’identifier une clinique du quotidien plus mouvante afin de mettre en place la prise en charge la plus adaptée pour chaque enfant.

Vivre dans l’instant
Ce qui caractérise l’enfant hyperactif, c’est son immédiateté, son incapacité à anticiper, à prévoir, à imaginer les conséquences de ses comportements. L’enfant se comporte comme si les expériences passées n’avaient pas eu d’empreinte sur lui et comme si les conséquences de ses comportements n’existaient pas. Cette immédiateté va l’empêcher de pouvoir accéder à des renforcements différés. Ainsi, lui suggérer que tel comportement positif va pouvoir entraîner une récompense ou une gratification quelques jours après ne peut pas avoir de sens pour lui. Plus encore, il va sélectionner volontiers les activités qui génèrent un plaisir immédiat, comme l’ordinateur et les jeux vidéo. De nombreuses familles font d’ailleurs le constat que, face à ces situations, il est plus calme, plus persévérant et souvent plus performant. Le travail éducatif se heurte chez ces enfants à une difficulté majeure à maintenir l’apprentissage, à intégrer des modes de comportement durables correspondant aux situations auxquelles ils sont confrontés. Ils sont considérés « comme mal élevés », mettant en cause le mode éducatif des parents. Pourtant, de nombreuses familles disent souvent en parlant de leur enfant : « C’est un enfant sans mode d’emploi. » Cette problématique de l’instant de l’enfant hyperactif nous permet de comprendre l’impression chaotique, « désarticulée » de leurs attitudes qui conduit le plus souvent l’entourage à des attitudes d’éternelles et inutiles répétitions, et parfois à sortir ces enfants d’un système éducatif auquel on les juge réfractaires, aggravant le risque d’une exclusion relationnelle et sociale.

S’adapter en permanence
L’enfant hyperactif quand il arrive à la consultation a son histoire. Parallèlement, ses parents ont également leur histoire personnelle, mais aussi celle de la rela

Voir Alternate Text
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents
Alternate Text