Cinq immersions momentanées dans la rue
130 pages
Français

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Cinq immersions momentanées dans la rue , livre ebook

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Description

Ces cinq immersions de l’auteur à l’origine de ce travail sont une intuition juste et précise suivant la genèse de ses plongeons dans la société de trottoir.
L’auteur s’implique pour une nouvelle enquête sur la souffrance sociale ; il lui faut définir ces souffrances et en quoi la performance sociale et aléatoirement artistique renouvelle une vision de la rue, critique de l’image de l’univers holographique urbain. Les SDF ne sont que des modèles d’une société, représentants d’une société dans une ville holographique, leur inconnue où ils sont des ignorés transparents. Ils ont cette peur et cette angoisse d’être fondu dans cette ville, capitale de consommation. Certains y ont adhéré, d’autres ont toujours été des exclus. Le SDF n’a aucun futur sauf celui de sa vie au quotidien. Un SDF ne peut pas choisir où aller, où se reposer ou encore pouvoir chercher une conclusion convenable à sa situation précaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414079056
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-07903-2

© Edilivre, 2017
Cinq immersions momentanées dans la rue Vision d’une société autour d’un IGH holographique ( 1 ) Entre Kafka, Trin Xuan Thuan. Et tous les autres
1 . IGH : I mmeuble de G rande H auteur.
Image holographique : J’utilise cette image issue de la théorie des cordes et des univers parallèles holographiques dans l’hyper réalité issus des interférences lumineuses. Inventions de Dennis Gabor (1948/1962)
Dédicace

À Annie
À Frédéric et à Christian.
2 amis de passage sur les trottoirs.
Préface Professeur Christian HERVÉ
Bernard Troude est un homme qu’il faut connaître. Pour ma part, je l’ai connu, envoyé par le Professeur Maffesoli, professeur de sociologie à la Sorbonne qui officiait dans l’amphithéâtre Durkheim. Et cela pour monter un colloque avec nous, membres du laboratoire d’éthique médicale et de médecine légale de la même Université, Paris Descartes. Depuis cette époque, il y a déjà dix ans, la progression des vies m’amène à préfacer, moi-même médecin, un livre de sociologie écrit par cet ancien visiteur, sur un thème qui recèle du sens : celui des laissés pour compte dans une société riche comme la nôtre. Ma première fréquentation de ceux que l’on appelle des sans-domiciles-fixes, les SDF, au Centre d’Accueil de Soins Hospitaliers à Nanterre s’est déroulée dans ce lieu à partir duquel Patrick Henry, Xavier Emmanuelli et Jacques Hassin dans leurs vies professionnelles se sont consacrés à leur accueil sanitaire, qui ont combattus pour la reconnaissance de la nécessité de leur accompagnement social, à leur prise en charge médicale devant des lésions et des affections qui caractérisaient des états cliniques d’un autre temps, si aggravés que l’on ne voyait plus ailleurs aux urgences d’un hôpital, jusqu’à Xavier Emmanuelli qui a – ici – imaginé un système devenu plus national : le SAMU Social.
C’est avec eux que j’ai appris, qu’en définitive, s’intéresser aux conditions de vie de ces personnes participait éthiquement pour des sociologues à du voyeurisme ! Au contraire, en réfléchissant aux parcours de vies, en écoutant des histoires de vies, en précisant les aides possibles, même ponctuelles et si possible plus pérennes, les états cliniques de ces personnes sans toit stable se sont considérablement améliorés, ce que de nombreux travaux ont contribué à démonter les conséquences sur les corps et sur les esprits de vivre dans de telles conditions de précarisation aboutissant sinon à de tels corps meurtris et à des esprits vulnérabilisés.
C’est également là que, étudiant les parcours de vies des personnes en précarité sociale, en voie d’exclusion, nous avons montré les perturbations des déterminants de santé à l’origine de prises en charges médicales globales, d’actions de santé publique communautaires allant vers les pauvres, comme aux restaurants du cœur ou les foyers ADOMA. Associant à ces actions, privilégiant leur coordination, celles des autres professionnels du social, de la psychologie, de la diététique, des soignants devinrent vite impératives, l’interface entre le médical et le social s’élaborait… jusqu’à cette véritable question d’internat élaborée par Xavier Emmanuelli, à la suite de sa haute compréhension des phénomènes d’exclusion.
Il n’empêche, et c’est ce que Bernard Troude approche dans ce livre, que la condition même de SDF (bien explicitée autrefois par Alexandre Viexlard et par Jack London) nous interroge sur notre vie et sur le type de société à laquelle l’on collabore et que l’on promeut par notre silence acceptant de telles conditions de vie, humaines pourtant et pour d’autres. Cela fait surtout réfléchir sur notre relation personnelle avec eux. Surtout que l’on apprend que ce que demandent ces personnes, au-delà de quérir quelques pièces, c’est un regard, une écoute, une présence, un respect ! Ce sont les valeurs qui sont prônées par Gabriel Marcel, Paul Ricœur et Emmanuel Levinas, tout comme des politiques comme Léon Bourgeois qui construisirent le solidarisme. Cette relation est d’autant plus vive à interroger que nous sommes dans le pays des droits de l’homme et du citoyen, lequel consacre des crédits substantiels à cet objectif pour ces populations. De ces détournements du regard, par cette indifférence affective provoquée et de ce malaise d’être avec l’autre, mon semblable, n’est-on pas loin de ces élans prônés par les religions, les spiritualités et les idéologies d’un futur meilleur ? Faut-il pour que l’on considère l’état d’un homme sans domicile fixe, affalé sur un trottoir auquel personne ne s’arrête n’y prêtant aucune attention, pour qu’il suffise qu’il traverse et se fasse renverser et qu’alors tous les moyens disponibles soient mis en action pour le sauver jusqu’à la réanimation connue comme étant si couteuse ! Quels sont les ressorts de nos subjectivités qui acceptent de telles contradictions ? La vie n’aurait-elle pris tout son sens que dans l’urgence médicale ?
Ces questions Bernard Troude les évoquent en ce qui concerne le social et son approche paradigmatique. Sociologue, la lecture de son essai provoque la nécessité d’un regard nouveau à poser devant ce qui apparait comme antinomique avec nos valeurs et les représentations que nous nous faisons du citoyen dans une Cité qui tend (ou prétend) à être plus juste et plus éclairée. Déjà Patrick Declercq, psychiatre, avait – dans un séjour similaire d’immersion – amené beaucoup d’explications à nos interrogations d’alors, amenant à une prise en charge psychique de personnes mises dans de telles conditions de vies ; Bernard Troude, sociologue les enrichit selon sa personnalité et ses références disciplinaires jusqu’à dénoncer la médicalisation des problèmes sociaux, comme certains ont pu dénoncer la psychiatrisation excessive ou inadaptée et enfin comme certains révèlent actuellement la surprescription, dénonçant cet éblouissement devant le médicament alors que les solutions peuvent être ailleurs, dans l’application de nos valeurs vers l’autre, considéré comme soi-même…
Contre la stigmatisation, contre la normalisation et la racialisation , l’éthique consiste en le rappel de ce que nous sommes, des humains qui se ressemblent, et vers quelle visée sociétale nous espérons fonder actuellement le réel, afin que nos enfants héritent d’un monde ainsi transmis qui ne les fassent pas rougir de nos actions humaines passées, considérées comme inhumaines à l’avenir… Tout cela demande une humilité qui caractérise l’auteur, s’interrogeant sur l’invisible qui se transmute en visible à l’effort des consciences à l’égard desquelles il plaide. Seules de telles conscientisations permettront la monstration de véritables conditions faisant parler par analogie de morts sociales, de morts vivants comme dans les fictions ou les sociétés de zombies. La problématique du don et le camp dans lequel l’on se trouve à recevoir ou à donner permet alors de prendre conscience de l’attrait à ne plus appartenir dans une société peu crédible dans ses discours alors que les faits contredisent les assertions langagières. L’on sent qu’à un moment le risque de rester dans cette immersion se pose cruellement, tout comme le retour à la vie normale…
Dissocier son esprit volontairement, involuer et affirmer l’instinct grégaire sont des voies imaginées, véritables régressions ou entrées dans d’autres univers de fiction. Véritable explorateur de ce qui fait l’unité de la raison et de la foi en l’âme humaine et sa vie intime, Bernard Troude cherche ce dépassement qui lui permet, en tant que sociologue en cette immersion, de rendre visible ce qui est invisible au quidam : position à la fois forte mais vulnérable s’il était découvert par les réseaux qui s’efforcent d’intervenir et de porter l’humain pour certains, la norme sociale pour d’autres. L’état du professionnel ainsi immergé surprend la nécessité de concilier des attitudes et des sentiments contraires, comme la coexistencia oppositorum de Nicolas de Cuse qui prêche la Lumière divine en posant la question controversée de l’éternité de la création ou de la création éternelle dans le verbe et par le verbe, proclamant que la création du monde correspond à un procès de théophinisation de Dieu Lui-même dans le monde. La peur de ne plus être comme il fût avant cette expérience le taraude : comment le peut-on alors que l’on a compris l’anthropophagie commune, véritable système hiérarchisé : un autre monde. D’une démythologisation vécue comme nécessaire, d’une vision empirique méthodologique, ne consentant qu’à décrire les faits dont il a connaissance, le véritable but de Bernard Troude semble être, par des fulgurances, toucher dans son vécu authentique le rapport à l’autre, dans des êtres incarnés et alors réalisant une apologie de la vie.
La lecture de Bernard Troude a déconcerté le médecin mais interrogé l’homme que je suis, c’est à ce voyage que je vous convie par la lecture de ce travail humain qui ne peut qu’interroger.
Christian HERVÉ.
Pr. Christian Hervé
Directeur du Laboratoire d’Ethique Médicale et de Médecine Légale (EA 4569)
Président de la Société Française et Francophone d’Ethique Médicale ( Sffem )
45 rue des Saints-Pères
75006 PARIS
Tél. : 01.42.86.41.32.
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CINQ IMMERSIONS MOMENTANÉES DANS LA RUE.
Vision d’un IGH holographique
Entre Kafka, Trin Xuan Thuan. Et tous les autres.
« Nous qui sommes démons ou qui sommes apôtres,
Nous devons travailler, traîner, souffrir, errer
Pensifs, nous expions pour nous-mêmes ou pour d’autr

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