Chronique de l étoile - Tome 2
144 pages
Français

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Chronique de l'étoile - Tome 2 , livre ebook

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Description

« La télévision, qui parfois sait faire des efforts pédagogiques pour tenter de booster notre connaissance en toutes choses, préférait cependant montrer ses capacités dans le domaine de la futilité, pour ne pas dire carrément celui de l'imbécillité. Ah, cette télé et sa pléthore de publicités, hachant menu les rares longs métrages qui me faisaient coucher à point d'heure et amputaient souvent de moitié la zone du sommeil profond, réparateur du corps physique, laquelle ne court en effet que de vingt-trois heures à une du matin, sans tenir compte des changements administratifs d'heures d'hiver ou d'été ! Atteignaient-elles seulement leur but, tant, la plupart du temps, on ne les écoutait pas ! » Le divertissant Jeannot, alter ego en fibre de papier de l'auteur, possède un savoir incommensurable. Enrichi par les connaissances virtuelles de Wikipédia et réelles de la bibliothèque personnelle de Jean-Louis Cayla, cet être prodigieux nous distrait et nous éduque singulièrement en disséquant les actualités en tous genres. Un questionnement sur une diversité de sujets abordés sous un angle étonnant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342155228
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chronique de l'étoile - Tome 2
Édouard-Émile Alyac
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Chronique de l'étoile - Tome 2
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
À Allaliut.
 
Première de couverture d’après une huile de l’auteur  1 .
 
Tout avait commencé avec la disparition à quatre-vingts ans de Marcel Gotlib, père de Gai Luron, héros de BD, que Jeannot portait brodé sur la poche de poitrine de son pyjama, sosie de feu le sympathique Bernard Marys, économiste tombé à Charlie Hebdo sous les balles des jihadistes. Encore sous le choc du récent décès de l’habile dessinateur, qui était aussi l’auteur de La Rubrique à Brac, que notre ami prisait par-dessus tout, il avait maintenant à digérer cet aveu de sa sœur, chroniqueuse sur une radio religieuse : « Je ne fais pas du catéchisme, mais de l’explication de texte ! »
S’en ouvrant à moi en ces termes, il m’assura qu’elle aurait prétendu que, si, dans la Bible, il est question du Dieu d’Abraham, du Dieu d’Isaac et du Dieu de Jacob et non du Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob, ce n’était pas pour rien ! Cela signifiait qu’il s’agissait de trois dieux, comme ensuite vint le Dieu de Jésus et aujourd’hui celui de chacun ; révélation qu’elle avait adoucie par le fait qu’on entendait communément par là des rois et non des dieux, comme dans la Rome antique, où les empereurs étaient déifiés et comme sous notre Roi-Soleil Louis XIV, qui se prenait pour Akhénaton ! Et par fils de Dieu également autre chose ! Quelquefois des anges.
Sa confidence, possiblement erronée, mais ébranlant quelque peu notre protection spirituelle – raison pour laquelle j’essaie de vous la rapporter du mieux que je peux, cher lecteur – me mit, vous vous en doutez, la puce à l’oreille, quant à tout ce qu’il se passe dorénavant sous le soleil, en matière de religions ! Je pensai à une possible dispute entre archontes ! D’autant, convint Jeannot, qu’effectivement, son saint patron aurait commis ce qu’il convient d’appeler l’Apocryphon de Jean, dont un passage, les douze éons du Fils, l’étonna tant, qu’il pouvait le citer de mémoire, l’ayant appris par cœur comme une poésie :
« La grâce du premier luminaire Armozel, l’ange de lumière, est dans le premier éon : avec lui sont trois éons : Grâce, Vérité et Forme.
Le deuxième luminaire, Oroiael, a été établi sur le deuxième éon : avec lui sont trois éons : Prépensée, Perception et Mémoire.
Daveithé a été établi sur le troisième éon : avec lui sont trois éons : Compréhension, Amour et Idée.
Le quatrième luminaire, Éléleth, a été établi sur le quatrième éon : avec lui sont trois éons : Perfection, Paix et Sagesse.
Tels sont les douze éons qui assistent l’Enfant, le grand Christ. L’Esprit est la tête des éons. »
— Que sont ces éons ? Sont-ils des vertus ? lui demandai-je.
Je ne sais, d’autant que l’apôtre Jean emploie des termes trompeurs s’appliquant plus volontiers à des contenants. Des planètes, peut-être ? Encore que ce serait plutôt l’appellation de luminaires qui ferait penser à des astres, malgré l’explication ne laissant plus aucun doute concernant le premier : un ange de lumière ! Et quoique les trois éons accompagnant chaque éon, où se tiennent ces luminaires, fussent possiblement des satellites, eux-mêmes confiés chacun à quelque puissance, parce qu’habités ou susceptibles de le devenir sous leur direction ?
— Ou qu’il fallût entendre, mais oui, bien sûr : Armozel, l’Ange de lumière et premier des Illuminés, dont les attributs sont la Grâce, la Vérité et la Forme. Oroiael, le second, ayant reçu la Prépensée, la Perception et la Mémoire. Daveithé, le troisième, spécialisé dans la Compréhension, l’Amour et l’Idée. Enfin Éléleth, quatrième illuminé, maître ès Perfections, Paix et Sagesse. Ces quatre « Anges », plus leurs douze émanations, qui sont elles-mêmes des entités, puisque le Larousse les appelle puissances éternelles émanées de l’Être et rendant possible son action sur les choses, secondant le Fils ?
Sans doute, encore que douze ferait penser au nombre des apôtres et quatre à celui des évangiles, abonda dans ce sens Jeannot, qui cependant précisa qu’ils n’étaient pas les seuls dans ce panthéon bien étrange. Et, farfouillant dans ma bibliothèque devenue sienne  2 puisqu’il y était quasiment né, il en brandit le fameux Apocryphon, qu’il feuilleta aussitôt à la recherche de ses dires et voici : « L’Esprit n’est ni perfection, ni béatitude, ni divinité, mais une réalité supérieure à ces notions. Il n’est ni infini, ni limité, mais une réalité supérieure à ces notions. »
— Ah, je vois : c’est la syllabe structurante Om des hindouistes !
« Il ne peut faire partie d’un éon, car le temps n’existe pas pour lui », précisa encore Jeannot, continuant : « Il est sans besoin, car il n’y a personne avant lui et c’est à lui-même qu’il adresse ses demandes. Il est l’idée de la lumière. C’est dans la perfection de la lumière qu’il pensa la lumière sans mélange. Lumière, dispensateur de lumière ! Éternel, dispensateur d’éternité ! Vie, dispensateur de vie ! Connaissance, dispensateur de connaissance ! Éternellement bon, dispensateur de bien ! Don, qui dispense un don ! »
— Et les archontes dans tout ça ? fis-je.
Ça vient plus tard, après la Mère, « Barbèlô, manifestation de l’unique pensée du Père ; la source de l’Esprit s’étant écoulée, venant de l’eau vive de la lumière ». Voyons ! Ah : enseignement sur le monde archontique. « Barbèlô, ayant demandé à l’Esprit une Préscience et l’ayant reçue, celle-ci se tint près de Prépensée (vue plus haut) encore appelée Pronoïa, glorifiant l’invisible Esprit et la Puissance parfaite Barbèlô, car c’est par elle que les dix éons du Père sont venus à l’existence ».
— Ce qui fait vingt-deux avec les douze assistants du Grand Christ ?
C’est ça. Puis Barbèlô demanda encore l’Incorruptibilité et la reçut ; puis encore la Vie-éternelle, formant, avec Ennoia (l’Unique-pensée), la pentade des puissances du Père, laquelle constitue l’homme primordial.
— Qui bien sûr s’écrit avec un « e » signifiant groupe de cinq et non un « i », car il ne s’agit pas de sa poule, mais de ses cinq attributs. Sauf que le compte n’y est pas.
En effet, mais c’est tellement compliqué ! Songez à la tétrade du Fils, que je nous ai sautée, et ses douze anges collabos, qui ne sont autres que les douze créés par Ialdabaôth, si j’ai bien tout compris. Voyons, qu’ai-je sauté ?
— Peu importe, car l’essentiel de l’étiologie du fléau qui préoccupe la planète actuellement – je le sens – est plutôt imputable aux archontes, qui se font la guerre. Car ces archontes ne sont pas seulement des inventions associées à des mondes de nos mythologies : dans la plus grande ville du Myam-Mar, existe en effet un immense stupa doré entouré de huit Bouddhas : un pour chaque jour de la semaine ; sauf pour le mercredi, où il y en a deux ; sept, pour que chacun puisse faire des offrandes à celui dédié à son jour de naissance et huit, parce qu’ils sont en outre associés à une des huit planètes et que le mercredi, étymologiquement jour de mercure, dieu aussi nommé Hermès d’où l’on a tiré hermaphrodite, raison pour laquelle, tout comme Janus aux deux visages, fêté le premier janvier parce qu’il regarde à la fois vers l’année écoulée et celle qui vient, il est parfois lui aussi représenté bicéphale. Par contre, la Terre se trouvant actuellement seule à posséder une population, on peut considérer que ces huit, dont deux pour une seule planète, se répartissent dans les sept autres que la Terre, c’est-à-dire Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ; la nôtre possiblement à la garde de la tétrade du Fils ? Ce qui ferait bien huit plus quatre, douze collaborateurs évoqués à l’instant et que l’Apocryphon va expliquer. Du point de vue de la Gnose, en effet, un archonte est un collaborateur du Démiurge – c’est-à-dire du seul créateur de la matière – ayant fabriqué, avec lui et à son image, l’homme primordial, création imparfaite, à différencier avec la descendance de Seth, issue du royaume de Barbèlô. La gnose chrétienne, hellénisation du christianisme naissant apparue au premier siècle, du temps de la vie de Jean, le plus jeune des apôtres – et celui que Jésus aimait, selon ce qui est écrit dans le colophon de son évangile – avait d’ailleurs l’assentiment des Pères de l’Église, bien qu’elle énonçât aussi que l’on pouvait trouver Dieu en soi.
— Tout comme Jean XXIII plus tard, déclarera qu’on peut effectivement parvenir à la foi, donc au salut, par la seule intelligence.
L’Apocryphon, continua d’ailleurs Jeannot, penché sur cette lecture étonnante, explique en effet comment sont apparues ces entités divines :
« la Sagesse, qui est un éon, conçut une pensée de son propre chef, à l’insu du grand Esprit mâle, laquelle, du fait de son impétuosité, devint malgré tout opérante et produisit une œuvre imparfaite et laide d’aspect, possédant une tête à faces de serpent et de lion, donc ne ressemblant pas à sa mère, raison pour laquelle celle-ci la cacha dans une nuée lumineuse et lui donna le nom de Ialdabaôth (ou Saklas, lorsqu’il sortait de la nuée) et ce fut le premier archonte. Ce que voyant, celui-ci s’écarta d’elle et s’empara d’un autre lieu, qu’il façonna en éon, où il s’accoupla avec la Folie. Leur union engendra les autorités inférieures : douze anges affectés chacun à son é

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