Chronique de l étoile - Tome 1
208 pages
Français

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Chronique de l'étoile - Tome 1 , livre ebook

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Description

«?Percevoir une chose et en conclure qu'elle existe effectivement ne serait pas aussi scientifique que de tenter d'abord d'expliquer pourquoi je la perçois telle, n'est-ce pas ? Les nouveaux scientifiques, qui l'ont bien compris, incluent l'observateur dans les équations de leurs découvertes. Car tout dépendrait de l'esprit et la physique quantique n'étant saisissable que dans le présent, chose Dieu sait combien fugace, suppose, pour être comprise, une conscience permanente des phénomènes. Par exemple nous croyons communément qu'il y a un univers commun à tous et que nous sommes plusieurs esprits à le percevoir. Et s'il n'y avait plutôt qu'un seul Esprit ayant conscience d'une multitude d'univers individuels ??» L'auteur ne cache pas que Jeannot, protagoniste volubile à l'esprit curieux, est un double de lui-même. Dans cet ouvrage foisonnant, Édouard-Émile Alyac donne également accès aux pensées de Dieu en personne sur sa création. Il aborde une grande diversité de sujets, allant du réchauffement climatique à l'astronomie, en passant par la guerre ou encore les dérives de la modernité. Il livre une analyse passionnée du paysage politique contemporain, en France et ailleurs, en décortiquant les prises de position des principaux partis. Mais il questionne surtout les différences entre les cultures et les religions, qui révèlent les tentatives souvent vaines entreprises par l'homme pour trouver un sens à son existence, malgré le caractère inéluctable de sa propre finitude.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342152531
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chronique de l'étoile - Tome 1
Édouard-Émile Alyac
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Chronique de l'étoile - Tome 1
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
Le crépuscule du septième jour nimbait déjà le satellite de Tau de la Baleine, où Dieu s’était réfugié pour avoir la paix. Inutile de braquer vos télescopes sur ce coin de l’univers pour tenter de l’apercevoir. Dieu, qui est malin comme un singe et se doutait qu’on finirait par le trouver, depuis le temps qu’on le cherchait et ce d’autant plus fébrilement que ces recherches étaient plus vaines, avait recréé une copie fidèle du multivers en miniature – environ la taille d’un Système solaire – pour en faire son quartier général, bien assez spacieux pour une personne seule, même en trois, de sorte à avoir une vue d’ensemble pratique lui permettant de surveiller tout le Toutim depuis son fauteuil ouaté, et l’avait mise en orbite excentrée autour de KIC 8462852, pour Kepler Instrument (Connerie ?), soleil jaune pâle en tout cas situé à 454 parsecs de chez nous, soit environ 1480 années-lumière de Saint-Yrieix-la-Perche, dont un télescope, en octobre de l’année 2015, découvrit le cinquième de la face pourtant gigantesque, épisodiquement oblitéré par un objet, par conséquent considérable, en rotation autour de lui. La température y était douce, comme d’habitude en cette saison, et l’hygrométrie parfaite. Pourtant, bien qu’il sût qu’un difficile lundi l’attendait, ou à cause de cela, Dieu ne pouvait se résoudre à se coucher, tant la tâche à laquelle il ne pouvait davantage se soustraire, sauf à paraître se déjuger, lui paraissait ardue, laquelle, encore non planifiée à cause de sa complexité, l’empêcherait de toute façon de trouver rapidement le sommeil.
Ne dites pas de bêtises, penseront quelques grenouilles de bénitier : Dieu, pour qui le Verbe exécute aussitôt le moindre projet à la perfection, peut se reposer tout son saoul s’il en a envie. Mais justement, moralement, Dieu, qui est parfait et sans péché, ne pouvait s’autoriser pareille faiblesse, Lui à qui on avait attribué, si l’on en croit l’un des transcripteurs de sa parole, cette remarque un peu dure : « Que celui qui ne travaille pas ne mange pas non plus ! » Or le Sabbat était passé et Son propre jour, qui, chez les hommes, s’ajoutait pour, mine de rien, former avec lui un honnête week-end, prenait également fin, de sorte qu’il n’était pas humain – même s’il était divin, mais justement ! – de commander – ne fût-ce qu’au petit reste – de travailler alors que Soi-même était au repos ? Un chef ne doit-il pas avoir montré d’abord qu’il est capable de faire ce qu’il souhaiterait voir être exécuté ?
Certes, récréer, car tout était déjà créé, ne pouvait se faire que d’une manière basique : en recopiant ! Sauf qu’il ne s’agissait pas de hardware pour y mettre si peu de talent et d’ailleurs, copier n’était pas le genre de la maison, que d’ailleurs les tâches répétitives ennuyaient au si haut point qu’elle n’y avait jamais touché, les abandonnant généreusement aux politiques, dont c’était le plaisir secret. Oui, pour du software, il fallait s’appliquer, et quel software ! Il s’agissait, ni plus ni moins, de récréer la « race » humaine ; donc d’en créer une nouvelle, qui put prétendre découler de la première, comme le Nouveau Testament découlait de l’Ancien, n’en déplaise aux détracteurs de ce mot laid réducteur – par conséquent entre guillemets, bien que, tout en étant plurielles, celles-ci aient été interfécondes – dont les mollets, justement, avaient tellement enflé, qu’ils donnaient à leurs possesseurs le droit de bannir avec raison jusqu’aux différences de couleur, qui en effet n’étaient pas raciales mais climatiques – mais de menton aussi – dernière altérité que ses propres exécutants, à Lui, avaient consciencieusement respectée, suivant à la lettre le plan du Père, celui évidemment de l’avant Big Bang, dont n’ont assez savamment parlé les frères Bogdanov pour le rendre acceptable par la communauté scientifique, prévue pour donner à la descendance d’Adam plus de choix pour ses conjoints, de sorte à en garantir la non-consanguinité primordiale et donc suffisamment longtemps la prolifération sans trop de dégénérescence.
D’autant que, malgré ce, quelque chose avait tout de même fini par clocher, sinon on ne verrait pas dorénavant en son sein proliférer tous ces amoureux de la mort, que Diable ? La tombe ? Oh là ! En effet, même l’avocat de S. A 1 . (Il ne s’agit ni de Son Altesse, ni de Société Anonyme, mais je ne souhaitais pas rappeler trop clairement ce nom de sinistre mémoire, porté par quelqu’un, dont le propre avocat avait avoué qu’il possédait l’intelligence d’un cendrier vidé ! Lequel d’ailleurs n’existe probablement plus en tant qu’humain, après ce qu’il a fait et même ne devrait pas participer à la résurrection finale, laquelle sera éternelle.)
La cause de telles idées morbides était évidemment due au biotope ; au hardware, en quelque sorte, qui, bien que ne comportant pas d’obsolescence programmée, avait nécessité cette multitude de fonctionnements différents, dont la multiplicité cependant, mettait en valeur certains au détriment de quelques rares autres, toutes exceptions gardées dans chaque cas ; forcément ! À moins qu’une compréhensible erreur de translation de mes moines copistes, admettait Dieu, vu la qualité des deux bouts du binôme émetteur-récepteur : un divin buisson-ardent autant que bavard et un handicapé de la parole chargé de graver son message dans le marbre du Sinaï sans le moindre burin au tungstène ? Ou encore, plus prématurément, un infime dysfonctionnement, toujours possible et en tout cas excusable, de l’imprimante 3d. Ce n’était qu’une machine, après tout ? D’autant que, dans l’ensemble, grosso modo, les choses n’allaient pas si mal, bien que Lui paraissant encore perfectibles ? D’ailleurs, le système universel avait si bien fonctionné, que tous les mondes possibles existaient déjà, posant simplement le difficile problème du choix où implanter la nouvelle Jérusalem, afin que ses qualités potentialisassent encore celles de sa merveille des merveilles, certes non encore récréée, tant était compliqué d’imaginer le cocktail de vertus idéal, propre à lui permettre le plus long séjour sans problème en ce nouveau lieu d’exception ; temps « X » qu’il n’osait pas nommer éternité, afin de ne pas risquer de se porter à nouveau la poisse, selon l’expression de l’Autre : ce petit point noir dans toute cette foire du blanc, rappelant le Tao et destiné à mettre encore en valeur l’éclatante virginité de l’essentiel.
 
De quoi devait-il donc doter ces super-Humains, à moins qu’il fallût au contraire les alléger ; leur amputer le libre arbitre, par exemple ? Plaisanterie probablement aussi déplacée que pour l’exception du repos hebdomadaire ; quoique ! Avant de décider s’il fallait augmenter l’intelligence, ou la limiter avec le retrait de cet appendice dont l’absence constituerait un plafond de verre efficace – c’est cela : comme chez les marchands de tapis – peut-être convenait-il d’observer plus précisément ce qu’il en était sur terre ; ce qui se pratiquait au niveau des comportements dans la variété des latitudes et des altitudes.
Dans le secret d’une vallée profonde de l’Himalaya, au royaume du Bhoutan, bien que ce ne fût donc pas une République, n’avait-on pas décrété interdite l’OMC, au motif que les règles qui régissaient l’Organisation Mondiale du Commerce ne pouvaient assurer le bonheur des hommes, bien au contraire ? Mesure intéressante autant qu’originale ! Oui mais, sans la protection géographique des versants abrupts et escarpés du lieu, les Bhoutanais n’auraient-ils pas été tentés par l’apparente globale prospérité de leurs puissants voisins du sud ? Dieu pensa alors à cloner des individus particulièrement intéressants au vu de ce qu’ils étaient capables de montrer en l’état de l’Humanité actuelle, tels, par exemple, des Élise Lucet, pour leur certaine idée du Service Public, de sorte à créer une base sur laquelle pouvoir greffer ensuite tout le supplément d’âme à inventer, ou plutôt une certaine quantité de ce supplément ; voire diminuer l’existant si cela représentait plutôt un frein ; en tout cas le doser différemment pour chacun, histoire d’augmenter encore l’apparence de diversité.
Toutefois, n’était-ce pas précipité et ne valait-il pas mieux se contenter de proposer d’abord à cette femme intelligente, autant que bien intentionnée, altruiste et tout et tout, une affectation provisoire en terrain plus semblable à celui où évoluerait dorénavant la nouvelle Humanité, permettant de mieux imaginer ce que donnerait à terme la transplantation, et pourquoi pas, évidemment, dans cette vallée reculée de ce pays merveilleux du nord de l’Inde, dans l’entourage du monarque éclairé en question, plutôt qu’à « Cash Investigations », bien qu’elle eût fait ce choix où elle excellerait, en connaissance de cause ? Ensuite, si l’expérience était concluante, on pourrait envisager, soit de lui rendre sa liberté, en testant en vraie grandeur l’impact positif de ses clones sur la population récréée, soit, si elle ne déclinait pas cette deuxième possibilité, de lui offrir une deuxième mutation à la nouvelle Jérusalem. Mais il existait, dans des niches bien différentes, d’autres candidats possibles :
 
À l’opposé de

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