Ces différences et coutumes qui dérangent
95 pages
Français

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Description

Les immigrants ont-ils tous les droits? Devant certains constats aberrants, je me pose de sérieuses questions. Est-ce que les gens qui choisissent de venir s'établir au Québec sont suffisamment informés qu'ils vivront dans une société laïque qui prône l'égalité entre les sexes? Est-ce qu'ils sont au courant qu'ici, pour la majorité des Québécois, voiler les femmes est perçu comme une attitude machiste, d'emprise et de supériorité de la part des hommes? Est-ce qu'ils sont informés que c'est aux nouveaux arrivants de s'adapter à la culture de leur pays d'accueil et non le contraire? Les immigrants sont-ils au courant que quitter leur pays inclut forcément un renoncement et qu'ils ne peuvent pas prendre juste ce qui fait leur affaire dans leur pays d'accueil? Un pays libre se donne la liberté d'avoir ses règles et de poser ses limites. Je considère que le Québec fait partie des rares endroits qui acceptent tout et n'importe quoi au nom de la tolérance.
Blandine Soulmana, elle-même immigrante, s'interroge...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 février 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782890926530
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conception et réalisation de la couverture : Christian Campana
Illustration de la couverture : Shutterstock
Conversion au format ePub : Studio C1C4


Tous droits réservés
© 2013, BÉLIVEAU Éditeur

Dépôt légal : 4 e trimestre 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada


ISBN 978-2-89092-653-0




920, rue Jean-Neveu Longueuil (Québec) Canada J4G 2M1 Tél. : 514 253-0403 / 450 679-1933 Téléc. : 450 679-6648

www.beliveauediteur.com admin@beliveauediteur.com


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Reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition est illégal. Toute reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du copyright.
Nous dédions ce livre aux nations qui pourront se dire évoluées quand le bien-être des humains passera avant leurs différences légales et leurs coutumes.
Ce livre est principalement écrit au féminin étant donné que la plupart de ces situations sont vécues par des filles et des femmes. Cependant, quand ces conditions concernent des garçons et des hommes, elles n’en sont pas moins pénibles.

A VANT-PROPOS
C e livre est né des nombreuses et longues discussions que j’ai eues avec plusieurs Québécois et Québécoises de souche, dont ma coauteure, ainsi que des Québécois et Québécoises d’adoption, comme moi.
Dès l’avènement d’une demande d’accommodement de la part de différentes communautés ethniques, on ne compte plus les lignes ouvertes à la radio et à la télé où les auditeurs expriment, certains avec virulence, leur ras-le-bol des accommodements de tout acabit. « S’ils ne veulent pas vivre comme nous, ils n’ont qu’à retourner chez eux ! » « On s’est battus pour que notre religion cesse de régir nos vies, ce n’est pas pour la remplacer par une autre. » « Nos arbres de Noël et nos crucifix font partie de notre histoire et de notre identité et ils sont là pour rester. »
Il faut dire que le débat a été abondamment alimenté au cours des dernières années. Ces différents événements ont soulevé un tollé de protestations de même que de multiples appuis. Voici un survol, incomplet malgré sa longueur, de certains de ces accommodements. En 1990, la Gendarmerie royale canadienne intègre le turban sikh à son costume afin de recruter les minorités. En janvier 1994, la juge en chef de la Cour municipale de Montréal rend sa décision concernant un homme accusé d’avoir agressé sa belle-fille mineure. La juge considère comme facteur atténuant le fait qu’il ait eu le souci de sodomiser sa victime afin de préserver sa virginité. Le 23 juin 1994, la Cour suprême intime la Commission scolaire de Chambly de rembourser trois professeurs juifs pour les congés pris pour célébrer le Yom Kippour. En septembre, une élève québécoise convertie à l’islam, et portant le foulard, est expulsée de l’école Louis-Riel parce qu’elle contrevient au code vestimentaire qui interdit tout couvre-chef. Les enseignantes des écoles musulmanes de Montréal doivent obligatoirement porter le foulard islamique, qu’elles soient musulmanes ou non. En février 1995, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) rend un avis favorable au port du foulard dans les écoles publiques du Québec, mais en arrive à la conclusion que cette exigence ne peut s’appliquer qu’au personnel musulman. En 2001, des Juifs hassidiques de Montréal obtiennent de la Cour supérieure du Québec la permission de mettre un érouv, c’est-à-dire une clôture réelle ou symbolique comme un fil, qui délimite la zone dans laquelle certaines activités interdites peuvent se faire les jours de chabbat et des fêtes juives, conformément aux lois et règles du Talmud et de la Torah. Les Juifs hassidiques obtiennent la permission de stationner sur certaines rues où c’est défendu durant les grandes fêtes juives. Les Arméniens obtiennent le même privilège pour leur messe dominicale. Deux paroisses catholiques, fréquentées par des Québécois d’origine, se voient refuser le même privilège. L’administration municipale de Montréal pense à renommer « arbre de vie » le sapin de Noël installé sur la place de l’Hôtel de ville pour ne pas heurter les non-chrétiens. L’année suivante, l’administration décide de ne pas réinstaller le sapin, puis se ravise en raison du tollé général. En 2002, un étudiant sikh est expulsé d’une école secondaire parce qu’il porte un kirpan, une arme blanche pour les autorités, un signe religieux pour le jeune. Après deux ans de procès, le jeune homme peut porter un kirpan à l’école à la condition qu’il soit dans un fourreau de bois à l’intérieur d’un sac d’étoffe cousu de manière à ne pouvoir être ouvert. En avril, la Cour d’appel confirme à l’unanimité la décision de la Cour supérieure qui interdit aux coproprié-taires juifs orthodoxes d’ériger des souccahs sur leur balcon. La souccah est une cabane temporaire au toit couvert de branchages qui rappelle la traversée du désert du Sinaï. Demeurer dans la souccah durant toute la fête de Souccot et la mitsvah et manger sous la souccah est un commandement. La cause est portée devant la Cour suprême du Canada. En décembre 2004, le Conseil musulman de Montréal réclame l’intégration de tribunaux islamiques pour légitimer l’arbitrage de conflits familiaux par des imams sur la base de la charia. La charia est la loi canonique islamique en vigueur dans certains États musulmans. Elle codifie les aspects publics et privés de la vie, comme les divorces et le droit de garde des enfants, ainsi que les interactions sociétales. Certaines sociétés l’appliquent de façon intégrale, d’autres s’en inspirent ou l’adaptent. Pour certains, la polygamie, le mariage des petites filles et l’amputation comme conséquence d’un vol font partie des mœurs et de la loi. En février 2005, deux ambulanciers sont expulsés de la cafétéria de l’Hôpital général juif de Montréal parce qu’ils mangeaient un repas non casher, malgré que cet hôpital soit non confessionnel, public et financé par les deniers de l’ensemble de la société. En mai de la même année, le Québec adopte à l’unanimité une motion interdisant l’application de la charia dans le système judiciaire de la province. En septembre, Dalton McGuinty, premier ministre de l’Ontario, interdit tout arbitrage religieux en droit de la famille. C’est la fin d’un débat houleux qui secoue le Canada et l’Ontario depuis la publication du rapport Boyd, publié en 2004, qui recommande la reconnaissance juridique du système de la charia en Ontario pour les questions de droit familial. En 2006, les vitres d’un YMCA sont teintées aux frais d’une école hassidique située en face. Les hassidim de la congrégation Yetev Lev n’aiment pas que leurs enfants voient des femmes en tenue de sport. En mai, l’école secondaire Antoine-Brossard, sur la Rive-Sud de Montréal, permet à trois élèves musul-manes de passer l’examen du cours de natation supervisé par du personnel féminin. Les fenêtres de la piscine sont obstruées par des tables pour s’assurer qu’aucun homme ne puisse voir les jeunes filles en tenue de bain. Les étudiants musulmans de l’École de technologie supérieure demandent une salle de prière comme leur en fournissent plusieurs universités canadiennes. Les autorités de l’école refusent. En septembre, le Tribunal des droits de la personne ordonne à la Ville de Laval de cesser de dire la prière lors des assemblées publiques du conseil municipal. Plusieurs conseils municipaux se conforment à la directive. Le maire de la ville de Saguenay refuse et porte la cause en appel. En octobre, le Service de police de la ville de Montréal publie une « fiche culturelle » qui propose à ses poli-cières de faire intervenir leurs collègues masculins lors-qu’elles ont affaire à des hommes de la communauté juive hassidique. En novembre, le CLSC d’un quartier multiethnique de Montréal interdit aux hommes de participer à des cours prénataux en raison des croyances religieuses de cer-taines participantes. Le 18 novembre, un Juif orthodoxe se présente à la clinique d’urgence sans rendez-vous du CLSC Sainte-Rose de Laval pour une blessure. Il passe devant tout le monde afin de retourner chez lui avant le coucher du soleil, début du sabbat. En décembre, des hommes qui assistent à l’examen de natation de leurs enfants au centre-ville de Montréal sont invit&

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