Caché sous le voile
280 pages
Français

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Caché sous le voile , livre ebook

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Description

À partir de son propre cheminement intérieur dans la consultation de ses mémoires akashiques personnelles, l’auteur décrit l’illusion de la réalité de notre monde qui le mène progressivement vers une nouvelle relation à la vie. Il apporte ici une vision originale et novatrice en nous invitant au dialogue avec nous-même, ciment de la délivrance.
C’est au travers d’une rencontre réelle entre une jeune femme d’aujourd’hui et son ange gardien que l’éveil de conscience précipite le lecteur dans une histoire bouleversante d’amour sacré qui touche autant notre cœur que notre intellect. Avec des mots simples et vrais, humains, bercés de délicatesse et d’humilité, l’auteur visite l’ego et son illusion. Notre conscience cesse alors de se prendre pour quelqu’un. Un ouvrage plus qu'intéressant pour s’aimer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334201377
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-20135-3

© Edilivre, 2017
Dédicace

A Isabelle ma fille que j’aime, à laquelle je n’ai pas su dire les mots qu’elle attendait. Je formule la prière que ces quelques lignes, auxquelles je l’associe, puissent nous réunir à nouveau.
Je suis venu dans le Nord me priver du soleil pour l’apercevoir en moi. C’est au Nord que je dois cette éclaircie, que je la dédie. Il fut un si vif rayon que même dans l’opacité du ciel, j’y ai entrevu de célestes reflets. Toi le Nord, je t’associe à cet éclat.
Sur ton front je dépose un baiser.
Livre un Caché sous le voile
Chapitre un
Freine ! Freine !… Mais freine… Tu vas nous tuer !
– Qu’importe ! Ainsi du calvaire j’abrègerai mes pas. Que peut me faire la joie si le fiancé n’est pas aux noces ? Je suis seule alors je retrouverai mes aïeux et enfin leur calme, associé.
Les mots semblaient rebondir sur le pare-brise du véhicule dans cette triste nuit d’hiver. S’engageant sur le pont enjambant la rivière au sortir de la ville illuminée par un éclair, soudain, Claire sursauta, mélange de rage et de peurs enlacées.
Elle, qui pourtant et avec quelle tendresse, ornait son front soyeux, parfumait sa vie, honorait chaque jour son espace divin, voici qu’elle était rattrapée par une autre elle-même sabotrice de l’amour en elle oublié. Voici qu’une peur de vieillir, de manquer son rendez-vous d’amour avec son âme, la faisait douter d’elle-même et la précipitait dans un autre espace étranger à elle, prenant le dessus, la privant ainsi de son libre arbitre.
Mais combien elle se sentait sale de nourrir, malgré elle, une fournaise.
Mais combien elle se terrait en elle-même, laissant place à l’embrasement de toute folie incendiaire, meurtrière, et imbécile. Ne sachant plus employer justement la clairvoyance, le lâcher prise dont on ne cessait de lui parler, elle se sentait démunie une fois de plus, une semaine de plus… elle ne savait plus.
Quel rude constat faisait-elle que d’entrevoir sa solitude tant de cœur, que de tête. Quelle atrocité que de se juger soi-même sans faire appel aux paroles quelquefois salvatrices de ses amies.
Il est d’autant plus juste et souffrant de voir ses manques, ses erreurs, ses expériences de vie si douloureuses provenir de soi-même. Claire ne criait plus, elle pleurait maintenant.
Elle conduisait en proie à ses pensées qui défilaient avec les lampadaires du pont suspendu. L’eau inondant la route et ses joues, semblait se jouer du véhicule lancé à vive allure. Hors de toute conscience prudente ses pensées semblaient alourdir son pied, la privant de cette voix intérieure étrangère à elle hurlant à tue-tête « freine, freine, mais freine tu vas nous tuer ».
Claire devenue absente à cette réalité laissait place au démon Claire qui tant de fois l’avait influencée. Cette partie d’elle reprenait le contrôle et l’obligeait. Dans cette zone d’ombre, elle se perdait en s’oubliant. Elle « s’amnésiait » cette étincelle en nous confiée par l’univers. Elle désertait cette réalité imbriquée un peu comme les poupées russes et laissait place au grand n’importe quoi. Observatrice néanmoins et sans pouvoir sur cette partie d’elle surgissante, elle subissait…
Son corps était là assurant tant bien que mal les fonctions de vie élémentaires mais son esprit lui se terrait.
Où était-il ? Que faisait-il ? Était-il accompagné ? Par qui ? Pour quoi ? Pourquoi s’échappait-il laissant place à cette chose qui s’amusait de Claire ? Pourquoi rien n’était-il facile comme dans l’enfance ? Pourquoi les jeux ne se succédaient ils pas avec joie et rire ? Pourquoi la vie n’était-elle que solitude, pleurs et ennuis ?
Il semblait à cette jeune femme que son esprit, s’échappant d’elle, volait dans l’espace et qu’une déchirure, un craquement s’opérait. Bien sûr ses oreilles entendaient mais le chemin qui portait cette information était comme détourné et semblait maintenant autre, différent. Le silence prenait une sonorité assourdissante. Allégée, détournée d’une réalité, elle percevait des sons, des lumières en alternance étrange. Tout se mélangeait et le désordre était soudainement devenu quelconque comme apaisant.
Des sons dans le silence ? Des lumières qui n’en sont pas, une apesanteur étrange, une perception irréelle ! Une seconde poupée apparaissait. Sa brève conscience de ce plan de réalité à l’intérieur d’un autre lui fit se souvenir de son enfance, de ses sœurs, de son père, sa mère. Cette insouciance de l’enfance lui apparaissait maintenant comme un défilé d’images plaisantes.
Oh comme il était bon ce souvenir. Comme il venait calmer cette solitude, émergeant avec tant de fureur. Comme il serait bon de s’allier ne serait-ce qu’une minute et faire taire ses pleurs. Comme il serait bon de s’accoupler à cet autre. Les larmes inondaient ses yeux. N’était-ce pas du bonheur dans le fond ? Pleurait-elle de tristesse au souvenir d’une vie lointaine ou pleurait-elle sur ses souvenirs de joie ?
Etaient-ce vraiment des larmes de tristesse d’un constat sévère d’elle-même ou autre chose d’indéfini qui apportait apaisement ?
« Freine, freine. » Entendait-elle l’écho d’un ailleurs ? Des sons lointains berçaient sa rêverie et le froid se faisait sentir dans l’habitacle inondé.
Mais qu’était ce que cette eau et où était la lumière de la route ? pensa-t-elle. La poupée disparaissait avec son calme et la peur fit place à une autre réalité : elle coulait ! L’eau pénétrait dans la voiture instantanément par le pare-brise cassé et l’écrasait contre le siège incliné. L’eau de la rivière, dans laquelle elle avait chuté du pont, lui rappelait ses exigences à la vie ! Claire réapparaissait avec son cœur devenu bruyant et sa peur de mourir noyée. Il fut un bref instant ou peu lui importa de mourir et en réponse à cela l’univers lui envoya un signe, preuve de sa volonté de vivre.
« La ceinture… ! Se dégager ! » Telle la foudre, les mots pénétraient sa raison. Plus d’air ! L’eau submergeait la peur et ses cheveux blonds. La porte de la voiture coincée sous l’impact des barrières de sécurité ne répondait plus au commandement d’ouverture. Le mécanisme d’ouverture s’amusait des ongles impuissants et martelait son inefficacité.
Vais-je mourir ici ? Non je ne veux pas ! Ce n’est pas le moment ! J’ai encore trop de choses à faire, à comprendre se dit-elle en cet instant de survie
« Oh mon dieu sortez-moi de la ! Oh secours. Cette poignée… Putain… la ceinture… Oui d’abord la ceinture… » L’ongle fraichement dessiné se plia sous la maladresse de la précipitation sur le rebord du bouton poussoir. Celui-ci ne lâchait pas. Elle était coincée sous l’eau, seule, dans le froid face à la mort à 28 ans seulement.
Les muscles se relâchèrent sous sa résignation. L’air retenu dans la respiration interrompue semblait bruler dans sa poitrine. Elle entendait ses tempes battre et ses jambes s’allongèrent, s’abandonnant à la fatalité. Son père, ses jeux, sa solitude, ce temps perdu ! Pourquoi ? Pourquoi n’ai-je pas été initiée ? Pourquoi n’ai-je pas été heureuse ? Pourquoi les autres et pas moi ?
Toutes les questions accompagnaient ces derniers instants comme une évidence. Elle comprit que ces dernières pensées, au seuil de la mort, conditionneraient ses incarnations à venir comme autant de peurs à résoudre. Elle créait à cet instant là son karma à traverser, à transporter un autre jour, ailleurs.
Alors que plus rien ne filtrait par ses paupières closes et que le froid bottait de marbre ses jambes elle se sentit attirée. Elle se vit soudainement étrangère à cette situation et comme détachée de cet instant de passage entre vie et mort. Elle se vit sortir par le pare-brise et sans aucun effort se laissa emporter par le courant en direction du haut. Elle ne se sentait plus respirer et comme enlacée dans le noir face à ses seuls ressentis, elle ouvrit ses bras en direction du ciel.
Cette gestuelle de prière ne lui était pas familière et lui sembla cependant conforme à son dernier souhait. Elle s’abandonna à cette partie d’elle qui dans cet instant suprême osait appeler son créateur.
Après tout s’il n’y avait personne il n’y aurait ainsi pas offense, or dans le doute, s’il y avait quelqu’un, c’était bien là l’occasion pour le ciel de se manifester. Cette situation de prière, d’accueil, intimiste et étrangère, lui sembla si lointaine, qu’elle rouvrit les yeux et aperçut qu’un homme la tenait fermement. Elle s’y agrippa mue par une volonté nouvelle.
Etait-ce un ange du ciel ? Était-ce cela la mort ? Mais non… la douleur du bras écrasé par la poigne ferme et directive de l’autre était bien celle d’un homme. Les anges ne sont-ils pas plus délicats ?
L’air pur et les lumières du pont réap­paraissaient. La poupée se laissait attraper. Respirer… oui respirer… L’air s’engouffra dans la bouche démesurément ouverte de Claire. Elle semblait absorber 28 ans d’oxygène. « Ça brûle » ! s’entendit-elle hurler entre quatre bras. Cet étrange autre la tirait entre cou et cheveux, et les muscles brutalisés ne se plaignaient même pas. Or l’air brulant entrait dans ses poumons et ses yeux percevaient des formes, les lumières dansantes dans le ciel noir parsemé d’étoiles. Elle comprit alors n’être point morte.
– Mon dieu je vis !! Ses bras, indépen­damment, isolés et solitaires s’activaient sur cette eau devenue porteuse. Mus par une volonté farouche, par instinct de survie, mais encore peur et espoir associés, ceux-ci se débattaient. Ces sémaphores flottants traduisaient un message, appel au secours, encodé dans l’espace glacé. On y avait répondu, s’entendit-elle penser.
– On y est ! entendit-elle « voilà le bord, tenez la branche, voilà on y est. » Quelques secondes plus tard, ell

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