Barbarie humaine ou maladie du sentiment ?
194 pages
Français

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Barbarie humaine ou maladie du sentiment ? , livre ebook

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Description

Cet ouvrage étudie l'impact que peuvent avoir nos blessures psychiques ainsi que les conditionnements sociaux sur notre vision du réel. Plus encore, à partir des stéréotypes masculins-féminins découlant du conditionnement social lui-même, il met l'accent sur un modèle structurel de domination de base archaïque, comme archétype, qui intervient sur nos choix les plus affirmés.



Par extension, certains de ces processus subtils, mais concrets, peuvent-ils conduire progressivement à des formes de déshumanisation profondément dangereuses pour l'humanité ? Que pensent les chercheurs les plus avertis de ce sujet ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mai 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414030606
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-03058-3

© Edilivre, 2017
Barbarie Humaine ou maladie du sentiment ?


Cet ouvrage étudie la part de ce qui est réel en nous et la part de ce qui ne l’est pas.
Il analyse l’influence des blessures en interaction avec les conditionnements sociaux qui peuvent modifier profondément notre perception du réel et faire barrière à notre humanité.
Mais par quel processus ? Et que contient exactement cette déformation du réel ? y a-t-il un modèle structurel prédominant de base archaïque qui intervient particulièrement dans les conditionnements masculin-féminin ? quelle place lui accorde-t-on ? Serait-il en partie responsable de la chosification de la personne humaine permettant l’instrumentalisation du sujet et l’automatisation de l’objet dans le but précis d’en tirer profit ? En conséquence, quel recul avons-nous par rapport à nous-même, à la chosification des autres et à leur utilisation narcissique ?
L’instrumentalisation progressive du vivant nous pousse-t-elle vers un courant ascendant et constructif ou bien vers des processus concrets de déshumanisation qui peuvent s’avérer profondément dangereux pour l’humanité ? Que pensent les chercheurs les plus avertis à ce sujet ?
I Introduction
La plupart d’entre nous sommes en souffrance, mais cela de manière inconsciente , sans jamais avoir pu dépasser réellement nos expériences malheureuses. Ainsi nous y sommes restés fixés dessus. Si ces expériences de souffrances non résolues ont des répercussions sur notre environnement, elles nous empêchent aussi de penser de manière souple et rationnelle, avec des sentiments plus purs et plus réels, et nous fonctionnons plutôt sous l’influence de ce qui est enregistré en nous. Ainsi, la qualité comme la quantité de nos actions peuvent en être endommagées et l’altruisme envers les autres êtres humains altéré. De plus, la valeur que nous accordons à la séparation trop exacerbée entre les hommes et les femmes et son idéal dominant dans la construction sociale stéréotypée entérine un peu plus le problème. En effet, c’est par nos conditionnements sociaux en interaction avec nos expériences de souffrances que peut se modifier profondément notre perception du réel et faire barrière à notre humanité. Ce phénomène interactif blessures-conditionnements semble entraîner certains dysfonctionnements créateurs de systèmes de reproduction négatifs, qui n’ont rien à voir avec la réalité de l’être humain en général.
Il engage un nombre de comportements universels que l’on se doit d’adopter, parce que considérés comme résultant d’un ordre naturel des choses, mais qui influent sur notre perception de la réalité donc sur notre humanité. Ils imposent par eux-mêmes, des pensées et des actes validés comme modèles à reproduire, qui ne permettent aucun écart, car ils n’intègrent pas la possibilité qu’ils ne soient pas conformes. Selon M. Frandin Jacques et Mme Camille Lefrançois, dans leurs études faites à ce sujet, trois modèles reproductifs paraissent faire partie du système archaïque humain : le modèle dominant, le modèle de soumission ou subordination et le modèle neutre 1 .
Mais, différemment des autres modèles, le modèle dominant semble avoir acquis une place de choix et influer particulièrement sur ce phénomène de reproduction. Tout semble converger vers celui-ci et tout est fait pour le servir. Issu lui-même d’un monde archaïque de survie de base, il introduit l’idée que notre propre vie dépend d’une lutte ou d’un combat. Par essence, il implique un rapport avec autrui forcément inégal, les rapports de force étant considérés comme un des effets pulsionnels fortement légitimés et inévitables liés à une nature humaine déchue. Par extension, il introduit des mouvements guerriers et destructeurs, fruits de la barbarie, perçus comme des excès irrépressibles et compulsifs de nos pulsions d’origine, définies par Freud comme pulsions de vie, de mort et de sexe.
Le monde dominant apparaît ainsi comme la représentation d’un fonctionnement accompli, qui ne peut contenir dans son giron, aucune autre forme de système, qui puisse nuire de près ou de loin à ses fondations. Il entraîne une confusion et un flou considérable concernant les concepts d’altruisme et d’amour envers autrui. Émotions et sentiments, lien entre les personnes, ne sont pas des notions estimées conformes à ce monde là et restent subalternes au principe même du modèle dominant. Ils sont considérés comme n’étant que le fruit de modèles éducatifs et moraux désuets, qui sont sans cesse à revisiter et à contrôler par les systèmes stratégiques de base, régulant les valeurs et les repères auxquels nous devons tous nous conformer.
Le mouvement dominant engage aussi et forcément des séparations entre les personnes. Selon l’étude de Françoise Héritier, anthropologue, la séparation inconsciente la plus subtile reste celle du sexe mâle sur le sexe femelle, qui provient elle-même d’une différence et d’un repère d’origine archaïque de cette différence. Le masculin n’enfante pas et ne produit ni mâle ni femelle. Différemment du masculin, le féminin enfante, il créé la vie en son sein et détient donc un certain pouvoir, le pouvoir « exorbitant d’enfanter » 2 , certainement perçu comme un phénomène essentiel dont il faut tirer partie. Il faut donc sauvegarder, isoler et contrôler. Sauvegarder le féminin c’est permettre la survie de toute une tribu. Des principes de distinction sont donc instaurés, le féminin mis à part du masculin ouvrant à des rôles bien définis selon le sexe et permettant d’utiliser les femmes pour le service dans l’abnégation de soi et plus particulièrement « le corps des femmes » comme le moyen le plus avantageux de sauvegarder, d’échanger ou de produire comme de manipuler la vie. Dans l’inconscient archaïque et forcément sexiste qui anime encore notre inconscient collectif, « le corps des femmes » même pour les femmes, appartient à un système de base archaïque dominant qui influence profondément leur inconscient. Le phénomène prostitutionnel, encore très présent dans nos sociétés apparaissant comme le résultat visible et la preuve incontestable de l’exploitation la plus avantageuse par le dénigrement et pour la jouissance masculine. Elle n’est que le résultat du plus vieux « conditionnement » du monde masqué sous forme « de métier », celui de la domination par l’échange et l’utilisation de la féminité en achat de services sexuels, à des fins profondément illicites. Le conditionnement devient alors un des possibles, dans la mesure où le cerveau de l’être humain reste modulable, dans sa capacité à désorganiser ses données réelles et à les réorganiser en fonction du milieu dans lequel il évolue. Ce principe même, dont l’essence et le moteur résultent du pouvoir exponentiel de l’idéal dominant, dans sa capacité à manipuler et à formater les consciences permettent ainsi de contrôler les femmes les plus fragiles et les plus aptes à se subordonner.
Présentement, cette séparation du féminin par le masculin crée des rapports de force inévitables et donc une société qui octroie une place toute particulière à l’identité mâle et son système phallique 3 comme valeur accomplie, définissant par extension ce qui définit l’espèce humaine. Selon Esthela Solana Suarez, psychanalyste : « Le féminin n’a pas d’inscription dans l’inconscient, l’inconscient dans ses productions est plutôt une machine qui tourne autour du phallus, une machine phallique ».
La terre est au centre du monde et l’homme et son inconscient phallique au centre de la pensée et du génie humain. Pourtant, beaucoup d’êtres humains ne se reconnaissent pas dans ces schémas types. Ils restent divisés face à un système dont la reproduction inconsciente persiste à justifier « le pouvoir et la toute puissance partielle ou totale de l’individu » comme indissociable de son épanouissement. Non seulement, ceux-ci perçoivent que dans cette séparation effective entre le masculin et le féminin, se construisent des niveaux d’autorité et de fonctionnalité qui n’ont pas la même valeur d’un point de vue spécifiquement symbolique, mais encore que cela engage inévitablement et par extension des principes d’exclusion de la féminité, perçue comme inadéquate, pour suivre un modèle stéréotypé masculin de prouesse et de virilité à adopter, qui n’englobe pas la totalité des individus.
Ces problématiques d’origine primaire produisent inévitablement des rapports inégaux entre les deux sexes, dans une interdépendance effective, dont certaines formes d’aliénation féminines spécifiques pour nourrir les privilèges et les avantages du modèle archaïque dominant. Des modifications inévitables dans la structure même du cerveau ont alors vu le jour comme celles d’une privation des libertés les plus fondamentales dans la capacité « de penser » librement et sans entrave, ainsi que la possibilité légitime de n’analyser les faits, qu’en fonction des stratégies dominantes considérées alors comme inattaquables, devenues ainsi tabous et intouchables, validées par les deux sexes comme réelles à cause de l’intériorisation du sexisme. La défaveur du féminin ayant permis inévitablement l’exploitation de l’esprit des femmes par le dénigrement systématique ou la mise en valeur d’un modèle sur-féminin, inatteignable, comme par exemple l’image de la déesse mère dans le phénomène religieux, que nous retrouvons inévitablement dans la publicité, dans le cinéma, dans la représentation picturale etc. Cette intériorisation du sexisme reste un des maillons fondamentaux qui permet de rendre légitime le pouvoir et la domination comme éléments essentiels dans l’inconscient collectif.
Pour résumer, l’identité dominante

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