À la recherche de la Troisième Intelligence
152 pages
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Description

« Dis-moi, comment est-ce que tu vois le futur, toi ? » C’est par cette simple question que débute ce dialogue entre un père âgé d'un peu moins de soixante ans et son fils qui a déjà quitté la maison. Simple et complexe à la fois, et surtout très vaste. Le père va alors s’employer à y répondre le mieux possible, en parlant tout d’abord de son futur à lui, en évoquant sa propre mort avec naturel puisque d’après lui, la mort n’est qu’une conséquence naturelle des conditions de la vie sur Terre. Puis il élargit le débat en l’orientant vers le futur de l’humanité. Inquiet pour l’avenir de la planète, il pense toutefois qu’un immense revirement des mentalités à l’échelle mondiale pourrait probablement changer la donne, qu’enfin les hommes deviennent des « coloca-Terre ». Déjà, il recommande de prendre conscience de l’état de surpopulation de la planète qui épuise toutes les ressources et provoque l’extinction d’autres espèces et de se poser la question de la cause d’une telle surpopulation. Ainsi, de fil en aiguille, le dialogue explore de nombreux thèmes et, se prenant au jeu, père et fils décident de réfléchir sérieusement à la recherche d’une « troisième intelligence ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juillet 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414247431
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-24741-7

© Edilivre, 2019
Dédicace


À mon fils aîné avec qui la communication n’est pas toujours très simple. Mais ça, c’est un peu normal.
Un dialogue, nous dit la première définition du larousse.fr, c’est une « Conversation entre deux ou plusieurs personnes sur un sujet défini ». Dans celui qui suit, nous n’avons que deux protagonistes, un fils et son père.
Le fils, jeune adulte, se pose visiblement et légitimement des questions sur le futur. Il demande son avis à son père et la question parait très simple : « Dis-moi, comment est-ce que tu vois le futur, toi ? ». Mais la réponse ne l’est pas tant. Le père accepte cependant d’essayer d’y répondre, tout content de voir qu’il peut encore être un petit peu utile à son fils.
Le dialogue commence donc et se déroule comme tout dialogue. Il ne suit pas nécessairement une ligne bien droite. Hésitations, oublis, retours, répétitions, détours, rectifications, etc… Bref, une discussion normale.
Sans trop vendre la mèche, ou plutôt sans trop spoiler comme on dit maintenant, voilà en quelques mots ce que le père répond à son fils :
« Si nous avions su, nous n’en serions pas là. Maintenant que nous savons, nous pouvons (peut-être) enfin réagir car nous avons à présent toutes les connaissances, mais aussi toute la techonologie, nécessaires. Il suffit que nous le voulions, mais surtout que nous acceptions de sacrifier une très grosse partie de notre orgueil et de notre amour-propre. Je vais donc te dire non pas comment je vois le futur, mais quel chemin j’aimerais que l’Humanité emprunte pour que son futur, ainsi que celui de toute la Terre, se passe disons le mieux possible ».
Chapitre I
Cela faisait déjà plusieurs mois qu’il n’était pas rentré chez ses parents. Trop occupé. Mais là, il a enfin réussi à prendre trois jours si bien qu’avec le week-end, ça en fait cinq qu’il a pu venir passer en famille.
En apprenant qu’il allait venir, son père de son côté avait pu prendre les mêmes jours de congés que lui alors, toute la famille s’est retrouvée réunie et ainsi, tout le monde a bien pu profiter de tout le monde.
Mais cinq jours, ça passe vite et demain, c’est déjà le départ. Et cette dernière soirée, père et fils ont décidé de la passer ensemble, entre hommes, que les deux.
Ils se retrouvent donc, comme ils aimaient souvent le faire il y a encore peu, sur le terrasse de la maison à contempler en silence les collines en face et le ciel qui aujourd’hui est tout bleu. Dans peu de temps, il y aura les étoiles, mais en attendant, ils admirent la nature qui s’étend devant eux à l’affût du moindre signe de vie et c’est le cri aigu d’un faisan qui tout à coup attire leur attention et les fait sortir de leur silence.
– Ah, Pierre est de retour.
Pierre, c’est le prénom que le père donne à tous les faisans du coin. Les hérons, eux, s’appellent Jean-Philippe, les couleuvres Fabienne, etc… Il donne un prénom comme ça à tout un tas d’animaux. Allez savoir pourquoi.
En tout cas, le fils ne réagit pas tout de suite à la remarque de son père. Il reste un moment silencieux puis lance une question qui n’a rien à voir avec la sérénité du paysage ou avec le cri de Pierre.
– Dis-moi, comment est-ce que tu vois le futur, toi ?
– Le futur ? Quel futur ?… Le mien ? Celui de l’Humanité ?…
– Ben, disons les deux… le tien et celui de l’Humanité.
– Houlà ! Ce n’est pas facile ce que tu me demandes là et je ne sais pas si on aura le temps de tout débriefer mon point de vue sur la chose aujourd’hui.
D’une part, parce que l’on ne réfléchit pas toujours à des sujets aussi vastes et aussi complexes donc, ce n’est pas évident d’avoir une idée bien précise. Et d’autre part, même si on a une certaine opinion, ce n’est pas toujours simple de la formuler.
Mais bon, je veux bien essayer quand même de te répondre, si tu as un peu de temps.
Et finalement fiston, je suis bien content que tu me poses la question. Ça prouve au moins que tu te la poses également, n’est-ce pas ?
– Ben oui, un peu quand même.
– C’est de ton âge.
Et pour tout te dire, ça me fait toujours plutôt plaisir quand tu me poses des questions. Ça prouve que, même si on ne se voit plus souvent, je peux encore t’être un peu utile. Du moins, je l’espère. Ça fait du bien et c’est rassurant.
Bon alors, mon futur et celui de l’Humanité… Je pense que le mieux, et le plus simple, c’est que je commence par le mien, tu ne crois pas ? Ce n’est pas uniquement une question d’égo, mais c’est aussi, et plutôt, parce que mon futur a, je pense, beaucoup plus de chances de finir avant celui de l’Humanité. Même s’il est encore tout à fait possible que les deux prennent fin en même temps, mais bon…
– Ah bon, tu penses que c’est possible, toi ?
– Bien sûr que oui. Une météorite qui vient heurter la Terre par exemple et hop, on part tous ensemble, non ? Et puis, le “Bon Dieu” a toujours la possibilité de mettre fin à son expérience juste en claquant des doigts, n’est-ce pas ?
– Oui, si on veut.
– En tout cas, la seule certitude, c’est que mon avenir, tout comme le tien d’ailleurs, ne finira pas après celui de l’Humanité. À part ça, toutes les solutions sont possibles. Alors revenons à ce qui semble être le plus logique, à savoir mon départ en premier.
– OK.
– J’ai bientôt soixante ans et j’imagine que je vais encore passer entre dix et vingt ans sur cette Terre. En tout cas, mon premier objectif, c’est d’arriver au moins à mes 65 ans. Après, ce ne sera que du rab. Voilà pour la durée.
Pour ce qui est du contenu, comme je suis plutôt optimiste de nature, au moins pour ce qui me concerne, je me vois partir tranquillement, avec peut-être quand même une petite période Alzheimer sur la fin, vu que la maladie semble bien implantée dans les gênes de ma famille.
Ce qui fait d’ailleurs qu’avec un peu de chance, et si aucun traitement n’est trouvé d’ici là, tu devrais y passer aussi un jour.
– Un peu de chance ? Ça dépend des points de vue.
Mais attends, qu’est-ce que tu veux dire par « optimiste au moins pour ce qui me concerne » ?
– Ben, je ne sais pas si tu as remarqué, mais on est tous différents – « sauf moi » comme dirait Monty Python dans “La vie de Brian” mais là, c’est une autre histoire – et cette différence, c’est tout simplement, à mon sens, une question de hasard et de chance.
– Et tu définis ça comment le hasard et la chance ?
– Pour moi, le hasard, c’est ce qui va s’occuper de la distribution en quelque sorte de tous les attributs qu’un être vivant aura à sa naissance, ainsi que de tout ce qui va lui tomber dessus tout au long de sa vie.
Alors, l’être vivant en question peut être n’importe quel être bien entendu, animal comme végétal, mais prenons par exemple un Être Humain.
Le hasard décide tout. Ce qui veut dire que selon l’endroit et l’époque où cet Être Humain naitra et vivra, selon les capacités physiques et intellectuelles qu’il aura, selon les bonnes ou mauvaises rencontres qu’il fera, etc, etc… bref, selon une infinité de facteurs, influencés aussi bien sûr par toute son histoire génétique, il aura plus ou moins de chance dans la vie. La chance étant simplement le résultat ressenti de ce que lui apporte le hasard.
Estimer que l’on a de la chance, sur le moment, c’est estimer que l’on se sort bien d’une situation quelconque. Et à l’échelle d’une vie, c’est estimer que l’on s’en tire entre “pas si mal” et “très bien” et que jusque là, on a bénéficié d’un surplus de positif par rapport au négatif. Ceci dit, je ne pense pas que quiconque ait jamais eu et n’aura jamais un 100 % de positif ou un 100 % de négatif.
Hélas, le hasard est loin, très loin, d’être équitable avec tous les acteurs du monde vivant. Et donc, la chance qui en découle, est loin, très loin, d’être la même pour tous. Il suffit de voir ce qui se passe autour de nous pour nous apercevoir que tout n’est pas que justice sur Terre.
– Oui, mais c’est un peu une lapalissade, je veux dire une évidence, de dire que l’on est tous différents et donc que certains auront plus de chances que d’autres, non ?
– Oui bien sûr que c’est une lapalissade. Mais si tu veux bien, j’aimerais y revenir un peu plus tard quand on discutera du futur de l’Humanité. En attendant, ne mélangeons pas tout et avançons petit à petit.
Donc, je parlais de mon “optimisme au moins pour ce qui me concerne” tout simplement parce qu’en ce qui me concerne justement, je n’ai toujours pas à me plaindre du hasard, voilà.
Je n’ai donc aucune raison particulière de m’inquiéter pour mon propre avenir. Même si je suis bien entendu conscient qu’il est tout à fait possible qu’un jour “la chance tourne” comme on dit.
Ceci dit, je dois avouer que ce hasard, et donc cette chance qui m’a toujours été accordée jusque-là, a parfois quelque chose de dérangeant parce que je connais pas mal de personnes qui n’ont pas autant de chance que moi alors qu’a priori, elles ne sont pas moins méritantes. D’ailleurs, est-ce qu’objectivement il existe des êtres moins méritants que d’autres ? Evidemment que non et si les choses étaient bien faites, nous serions tous vraiment égaux, au moins à la naissance. Et pourtant on voit bien que tout le monde n’est pas vraiment logé à la même enseigne. C’est le moins que l’on puisse dire.
– Certes. Mais ne me dis pas que tu aurais envie d’être malchanceux quand même.
– Non, je n’irai peut-être pas jusque-là. Et quitte à choisir, je préférerais que ce soit tous les malchanceux qui deviennent chanceux plutôt que l’inverse. Et qui sait, un monde qui ne serait rempli que de chanceux, on y arrivera peut-être un jour.
Quoi qu’il en soit, je trouve l’injustice parfois tellement criarde qu’il m’est difficile de croir

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