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Leçons de Marie Curie - Guide pédagogique , livre ebook

94

pages

Français

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2003

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CET OUVRAGE A OBTENU LE PRIX LIGNES DE SCIENCES 2006.

En 1907, doutant des capacités de l'éducation nationale de bien instruire sa fille Irène, âgée de 10 ans, Marie Curie crée une coopérative d'enseignement avec des collègues de la Sorbonne, dont Jean Perrin et Paul Langevin. Elle imagine et assure ces cours élémentaires de physique-chimie qui reposent sur l'expérimentation et le questionnement. Les notes d'Isabelle Chavannes, une de ses élèves, sont les seules traces qu'il nous reste de ces leçons.

Ce livre, paru en 2003, a été vendu à plus de 8000 exemplaires, et traduit dans de nombreuses langues dont le polonais, l'espagnol, le grec... et le chinois !


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Publié par

Date de parution

01 janvier 2003

EAN13

9782759809479

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

7 Mo

© EDP Sciences 2003
ISBN : 978-2-75980-947-9
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Sommaire
Couverture
Titre
Copyright
UNE PÉDAGOGIE MODERNE
AVANT-PROPOS
LA COOPÉRATIVE D’ENSEIGNEMENT
Première leçon - Où l’on distingue le vide de l’air.
Espaces étroits
Le vent
Élasticité
Respiration
Aspiration
Trompe à eau
Robinet
Crève-vessie et cloche
Poids de l’air
Briquet à air
Marteau d’eau
Ampoule de lampe à incandescence
Deuxième leçon - Où l’on découvre que l’air pèse sur les épaules.
Pression atmosphérique
Pressions transmises par l’eau
Pression de bas en haut
Vases communicants
Jet d’eau
Hauteur d’eau soulevée par la pression atmosphérique
Hauteur du mercure soulevé par la pression atmosphérique
Troisième leçon - Où l’on comprend comment l’eau arrive au robinet.
Hémisphères de Magdebourg
Distribution d’eau dans nos maisons
Pompe aspirante et foulante
Siphon
Principe d’Archimède
Quatrième leçon - Où l’on apprend à peser.
Cinquième leçon - Où l’on mesure la densité de solides et de liquides.
Sixième leçon - Ou l’on mesure la densité d’objets de formes quelquonques
Septième leçon - Où l’on revoit le principe d’Archimède
Principe d’Archimède
Huitième leçon - Où l’on découvre comment faire flotter les bateaux.
Neuvième - Où l’on fait flotter un œuf.
Dixième - Où l’on fabrique un baromètre.
UNE EXPÉRIENCE UNIQUE
Index
Collection
UNE PÉDAGOGIE MODERNE

U NE FACETTE de plus, jusque là peu connue, de la personnalité de Marie Curie-Sklodowska nous est révélée ici.
 
Ainsi donc, cette femme investie comme nul autre dans l’activité de recherche, cette combattante des postes avancés, cette défricheuse des terres inconnues, ainsi donc avait-elle pris le pari, abandonnant un instant la ligne du front, d’enseigner la physique la plus élémentaire qui soit, s’adressant – qui plus est – à des enfants, et la leur faisant découvrir par eux-mêmes. Combien il est fascinant de voir ainsi la science des sommets non pas « descendre vers » mais « s’adresser à » cet auditoire juvénile, avide de connaître et de comprendre : mutation d’une science verticale – connaissances déversées par l’un dans le cerveau de l’autre – en une science horizontale où l’enfant, guidé par la main de son aîné, investit de plain pied le champ du savoir.
 
Bien entendu, le maître-mot de cette mutation est le passage à l’acte, c’est-à-dire à l’expérimentation. Certes, Marie Curie y est orfèvre. Mais une chose est de la pratiquer, dans son laboratoire, aux niveaux extrêmes de la découverte scientifique, une autre de l’imaginer, accessible aux enfants, réalisable par eux, proche de la vie de tous les jours et en même temps riche d’un sens profond.
Et voici que le miracle s’accomplit. Marie Curie, un tube en U à la main, parle. Et plus encore pose-t-elle – mais tout autant suscite-t-elle – des questions (« Comment pouvez-vous savoir que…? Qu’est-ce qui presse le mercure…? Comment…? Pourquoi…? Qu’est-il arrivé...? Croyez-vous que…? »), questions qui sont celles de tout un chacun, celles notamment dont nous bombardent chaque jour les enfants. Elle les fait siennes, amenant ceux-ci à la réponse, en une maïeutique qui s’épanouit dans l’observation, l’expérimentation et la réflexion. Heureux enfants qui, fabriquant un baromètre, manipulant des tiges de blé mais aussi des trompes à eau, des vessies de porc mais aussi des (récentes, à l’époque) lampes à incandescence, s’initient tout naturellement aux lois de la nature ! Heureux enfants à qui l’on parle d’une « jolie expérience » et qui, d’eux-mêmes – sans qu’aucunement le but recherché ait pu être de les amuser  – « refont l’expérience et rient ». Heureux « enfants [qui], tous, sont ravis ». Heureux enfants dont l’intelligence et l’imagination sont à chaque instant sollicitées.
 
Pour qui s’investit tant soit peu dans l’aventure passionnante de La main à la pâte , comment ne pas trouver, ici, de riches résonances et de prémonitoires intuitions ? Et comment ne pas reconnaître que tout est, ici, déjà mis en œuvre : l’accumulation des points d’interrogation qui sont les points de départ de toute science ; l’importance de l’expérimentation menée par les enfants eux-mêmes ; la dialectique qui s’établit alors entre celle-ci et la réflexion, entre les mains et le cerveau, entre la réalité et l’image que nous nous faisons d’elle, dialectique qui fonde toute recherche – scientifique, historique, sociologique… – et que les enfants pratiquent avec tant d’implication personnelle, souvent tant de passion, et aussi tant de naturel ; enfin le contact qui s’établit entre le monde de la recherche – et ici à quel niveau, s’agissant de Marie Curie 1 , de Paul Langevin 2  ou de Jean Perrin 3  ! – et celui de l’enseignement primaire..., tout cela que l'école, en lien avec l'Académie des sciences, tente de réaliser au travers de La main à la pâte 4  est ici superbement annoncé.
 
Certes, les leçons de science de Marie Curie s’inscrivent dans une longue tradition européenne d’ouverture des enfants aux objets et aux phénomènes de la nature, comme nous le rappellent les jardins botaniques et les cabinets de curiosité de jadis, ou nos leçons de choses de naguère, tous lieux d’éveil mental par quoi l’enfant est amené à observer, invité à enquêter et incité à découvrir. Certes, c’est de date immémoriale que les apprentis ont été formés par des expérimentations directes, auprès du maître, avant de devenir artisans, ou artistes. Certes, aussi, les éducateurs n’ont pas tous la chance d’avoir de jeunes élèves ayant pour noms Hadamard, Curie, Langevin, Perrin ou Chavannes… Il reste que ces pages exhalent un parfum d’étonnante fraîcheur, comme si ces enfants avaient été les premiers à recevoir un enseignement de ce style ; comme si leur joie d’apprendre était contemporaine des premiers matins de l’aventure humaine ; et comme si, dans leur extrême singularité, ils symbolisaient tous les enfants du monde, questionneurs infatigables d’une nature qui, suivant l’intuition poétique de Novalis, ne saurait véritablement se découvrir qu’à eux.
Yves Quéré Académie des Sciences

1 Lauréate du prix Nobel de physique en 1903, avec Henri Becquerel et Pierre Curie ; puis lauréate du prix Nobel de chimie en 1911 (N.d. É.).

2 Membre de l’Académie des Sciences en 1934 (N.d. É.).

3 Membre de l’Académie des Sciences en 1923 et lauréat du prix Nobel de physique en 1926 (N.d. É.).

4 Sur ce sujet, on consultera par exemple le site inrp.fr/lamap .
AVANT-PROPOS
d’Hélène Langevin-Joliot I et Rémi Langevin II

À L'INITIATIVE de Marie Curie, un groupe d’amis a mené pendant deux ans (1907-1908), une expérience d’enseignement originale à l’intention de leurs enfants alors âgés d’une dizaine d’années. Les parents se répartirent les principales matières à enseigner, à l’aide de leçons peu nombreuses. Un effort tout particulier fut effectué pour l’enseignement des matières scientifiques, basé sur la réalisation d’expériences par les enfants eux-mêmes.
 
Cette « école », bientôt dénommée « la coopérative », a laissé des souvenirs heureux aux professeurs comme aux élèves. Ces souvenirs se transmettent encore aujourd’hui des parents aux enfants. Irène Joliot-Curie les évoquait souvent lors de discussions sur l’enseignement des sciences en général, ou pour noter le rôle de la « coopérative » dans l’éveil de sa vocation scientifique. Ève Labouisse-Curie s’en est inspirée pour faire revivre la « coopérative », lorsqu’elle écrivit, en 1937, la biographie de sa mère publiée chez Gallimard (voir l’extrait ).
Le présent livre reproduit les notes prises par Isabelle Chavannes au cours d’une partie des leçons de physique données par Marie Curie. Ces notes ont été retrouvées par l’un d’entre nous qui, plus tard, à l’Université de Bourgogne, en fit quelques copies et commença à les faire connaître. L’intérêt suscité et les encouragements reçus débouchent aujourd’hui sur leur publication, précédée en introduction de l’extrait du livre « Madame Curie » par Ève Curie évoquant la coopérative.
 
Isabelle Chavannes, née en 1894, était un peu plus âgée que les autres enfants initiés à la physique avec elle. Marie Curie, qui appréciait son intérêt manifeste pour les sciences, prit le temps par la suite de lui donner quelques leçons de mathématiques, en même temps qu’à sa fille aînée, Irène. Elle suivit avec sympathie son parcours ultérieur, échangeant avec elle lettres ou simples vœux de bonne année. Isabelle Chavannes a travaillé une grande partie de sa vie comme ingénieur chimiste chez Ugine Kuhlman . Une telle carrière d’ingénieur était encore rarissime à l’époque.
Hélène Langevin-Joliot Rémi Langevin

Isabelle Chavannes et Irène Curie. © Album G. Chavannes 1905

Classeur de notes d’Isabelle Chavannes. © E. Sault
 
Rémi Langevin :
« Un jour mon grand-père décida de trier ce qui se trouvait dans sa cave, et en particulier une malle de papiers provenant de sa sœur, Isabelle Chavannes. Je fus chargé de mettre dans la chaudière ce qu’il souhaitait brûler. Au cours de cette opération, mon attention fut attirée par le contenu d’un classeur noir : il contenait les notes prises par Isabelle lors de leçons de physique élémentaire données par Marie Curie.
Mon grand-père me fit cadeau du classeur et des notes. »

I Hélène Langevin-Joliot, petite fille de Marie Curie, est directrice de recherches émérite au CNRS.

II Rémi Langevin, petit neveu d’Isabelle Chavannes, est professeur de mathématiques à l’Université de Bourgogne.
LA COOPÉRATIVE D’ENSEIGNEMENT

Sous l’impulsion de Marie naît le projet d’une sorte de coopérative d’enseignement, où de grands esprits appliqueront des méthodes de culture nouvelles à leurs enfants réunis.
Une ère s’ouvre, d’excitation et d’amusement intense, pour une dizaine de marmots, garçons et filles, qui vont chaque jour écouter une seule leçon, donnée par un maître d’élite. Un matin, ils envahissent le laboratoire de la Sorbonne

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