Pré-ambules : Les premiers pas de l Homme
126 pages
Français

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Pré-ambules : Les premiers pas de l'Homme , livre ebook

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Description

D’où vient l’Homme ? À quoi ressemblaient ses ancêtres ? De quand datent ses premiers pas ? Dans ces courts essais, Yves Coppens fait la démonstration de l’actualité d’une science, la paléoanthropologie, dont les progrès spectaculaires permettent d’éclairer sous un jour nouveau aussi bien les origines de la civilisation que les problèmes les plus aigus qui se posent à l’homme aujourd’hui. À travers la diversité des sujets abordés, qui vont de l’histoire de l’évolution depuis trente millions d’années à l’interrogation sur le rôle de la science dans la société contemporaine, ce livre constitue une excellente introduction à l’ensemble des sciences de l’homme. Yves Coppens est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de paléoanthropologie et de préhistoire. Il est membre de l’Académie des Sciences. Il est l’auteur de Le Singe, l’Afrique et l’Homme, très grand succès de librairie et du Genou de Lucy.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2001
Nombre de lectures 0
EAN13 9782738177292
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB , 1988, 1999
15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN : 978-2-7381-7729-2
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Ce livre est dédié à tous ceux qui ont eu l’idée de me demander d’écrire, et, naturellement, à la Queue du Singe.  (Extrait d’un proverbe masa, Fort-Lamy, janvier 1960.)
Pour pouvoir marcher, il faut se tenir debout,
(Proverbe berbère, Zagora, août 1987.)
Sommaire
Couverture
Titre
Copyright
Dédicace
Préface
Fragments de présentation en guise d’ouverture
Source
Chapitre I - Origine et évolution de l’Homme Question de disciplines
Définition de la paléontologie
Définition de l’ichnologie
Définition de l’anthropologie
L’anthropologie sensu lato
Élargissement du champ de l’anthropologie et alliances
Anthropologie et géologie
Anthropologie et égyptologie
Vers une approche globale…
La paléoanthropologie : morphologie et morphométrie de quelques os célèbres
Paléoanthropologie et préhistoire, leçon inaugurale au Collège de France
Sources
Chapitre II - Les grands anciens et leurs institutions
Itinéraire
La Chaire d’anthropologie du Muséum
La Préhistoire au Collège de France :Henri Breuil, Pierre Teilhard de Chardin, André Leroi-Gourhan
Pierre Teilhard de Chardin
Les cent facettes d’André Leroi-Gourhan
André Leroi-Gourhan
Camille Arambourg et Louis Leakey
Richard Leakey
Henri-Victor Vallois
Jean-Pierre Lehman
Jacques Millot
Robert Gessain
Phillip Valentine Tobias
Sources
Chapitre III - Les grands ancêtres et leur environnement
Le ciel et la terre
L’Homme, enfant des étoiles
Nos cousins les Singes
Voilà 35 millions d’années, les premiers Hominoïdés…
Depuis 35 millions d’années, encore…
Depuis 10 millions d’années
Les premiers Hominidés
L’East Side Story
Les dix mille « mille et une nuits »
Voici 3 millions d’années, l’Homme…
L’Omo et l’origine de l’Homme, Melka Kunturé et l’évolution de l’outil
L’Amour
Les difficultés de reconnaître ses ancêtres
Lucy et Tautavel, un divertissement
L’outil et le symbole
L’origine et l’évolution de l’outil
L’outil et les transformations du corps
De la prédation à la production
La protohistoire du Sahel
Le dromadaire à la charnière de l’histoire
Le respect des autres
Que les ancêtres te protègent, ô itinérant !
Sources
Chapitre IV - Origine et évolution de l’Homme Question de diffusion
Quelques principes
Informer, un devoir
La diffusion des connaissances, l’insolite et l’universel
Bilan
Le public ne s’y est pas trompé
Le passé rassurant
Les leçons de la préhistoire
Une exposition : sa conception
Une exposition : sa nécessaire actualisation
L’enseignement du temps et des autres
L’enseignement de l’Évolution
Lascaux : vision d’un cinéaste
La hanche de l’Afrique : vision d’un sculpteur
L’Homme entre en scène : vision d’un acteur
SOURCES
Fragments de présentation en guise de fermeture
Postface
Du meme auteur chez Odile Jacob
Préface

Il y a déjà une bonne quinzaine d’années que j’ai atteint le statut de préfacier. En m’invitant par amitié ou courtoisie à introduire leur œuvre, un certain nombre d’auteurs s’étaient alors chargés, tout à fait innocemment, de me le faire savoir. Ce fut certes le signe clair du passage à une nouvelle classe d’âge que l’on est rarement pressé d’atteindre, mais ce fut aussi la marque d’un honneur, comparable à celui d’être choisi pour parrain, honneur auquel bien sûr je n’ai pas été insensible. J’ai donc écrit une quarantaine de préfaces, et je dois dire que je les ai toutes écrites avec beaucoup de plaisir, car ce genre satisfaisait mon penchant à la brièveté. J’aime écrire, pourvu que ce soit court. Ma formule de publication préférée a longtemps été les merveilleux 15 000 signes des Notes aux Comptes Rendus de l’Académie des Sciences. Les deux genres ne peuvent certes se comparer, puisque la Note est spécifique tandis que la Préface est générale, mais il y a dans ces deux exercices la même recherche du court métrage. Comme on est logiquement plus analytique, jeune, quand on apprend et plus synthétique, plus tard, quand on sait qu’on ne saura pas, ma carrière d’« écrivain » aura été ce glissement – un peu schématique, je le confesse – de la Note 1 à la Préface.
Or un beau jour de l’été dernier j’aperçus, sur une pile de livres, dans une librairie parisienne, un petit ouvrage porteur d’une grande signature et d’un titre qui me fit rêver, Livre des préfaces, Jorge Luis Borgès. Ce fut un choc qui devint vite une obsession. Je n’avais la prétention de me mesurer ni à l’auteur ni à son texte mais j’avais le désir profond de prendre Borgès pour modèle et de tenter un bout à bout raisonné de mon chapelet de propos liminaires, qu’ils soient écrits ou parlés, car on me demande souvent aussi d’ouvrir des colloques ou d’inaugurer des expositions.
Je proposai l’idée à mon éditeur préféré, Odile Jacob, qui, avec une rapidité d’intuition et de réflexion réunies que je crois de bon augure, accepta.
Après avoir rassemblé et trié les nombreux papiers qui parsèment ma carrière, aidé en cela par Anne Torregrossa que je remercie avec chaleur, je me suis donc essayé à un montage. Pour lier les parties en un tout, j’ai injecté quelques notices et lignes d’explication. J’y ai joint le texte de ma leçon inaugurale au Collège de France, qui est, par définition, la préface d’un enseignement. Et j’y ai ajouté préface et postface en pensant que, dans un assemblage si particulier, c’était à l’auteur de se présenter et de « se » conclure. Comme mon propos habituel est l’histoire de l’Homme, dont l’événement essentiel a été le redressement du corps, j’ai par ailleurs tenté de lier dans le titre, Pré-ambules, contenant et contenu, préfaces et locomotion, premières lignes et premiers pas. J’espère être parvenu à un discours à peu près continu ; j’en mesure la coloration un peu trop souvent autobiographique, difficile à éviter dans des textes de ce genre ; je souhaite cependant très vivement que ce patchwork plaise dans son ensemble, dans ses éléments mais aussi dans sa composition et ses coutures.

1 . Quand Note prend une majuscule, c’est obligatoirement une Note aux Comptes Rendus des séances de l’Académie des Sciences de l’Institut de France.
Fragments de présentation  en guise d’ouverture
(…) Je suis préhistorien de cœur presque depuis toujours et paléontologiste de profession depuis vingt ans 1 ; attiré par toutes les disciplines s’occupant du passé, archéologie, préhistoire, paléontologie, géologie (mes premiers souvenirs à cet égard remontent à 1938-1939, j’avais 5 ans), je ne me souviens pas avoir voulu faire autre chose que de la recherche dans ces domaines. Il faut dire que mon père est physicien et qu’il régnait déjà à la maison un certain esprit de recherche. J’ai donc couru le bocage breton mais aussi les campagnes d’Ile-de-France où j’ai passé les années de guerre, à la recherche, dans le Morbihan, des vestiges néolithiques, gaulois, romains, dans l’Oise, des fossiles tertiaires du Bassin de Paris. Je fréquentais les remarquables collections de la Société polymathique du Morbihan dès 1944, respectable Société cent cinquantenaire, et suis devenu d’ailleurs une sorte de conservateur adjoint « perpétuel » de son musée archéologique, assistant, chaque année, avec autant de surprise, à ma réélection à ce poste. J’ai dû commencer à faire part de mes remarques de terrain dans les pages de son bulletin vers 1951 et ça m’est arrivé trente-cinq fois depuis 1 .
Je dois ici vous raconter une anecdote ; j’ai rencontré, par hasard, à cette époque de mes courses à travers les mégalithes armoricains, un préhistorien parisien en vacances à La Trinité-sur-Mer, M. Guénin, Conseiller à la Société préhistorique française. Vous ne pouvez pas imaginer ce que représentait pour moi cette rencontre et la considération dans laquelle je tenais, déjà, l’homme qui avait le privilège de remplir ce rôle de Conseiller de la Société préhistorique française. Nous sommes devenus très vite des amis et nous avons parcouru ensemble, plusieurs étés de suite, entre les années 45 et 50, et avec quel enthousiasme, les belles landes de la région de Quiberon, Carnac et Locmariaquer. Un beau jour, M. Guénin, devant probablement la ténacité de mon intérêt pour la préhistoire, décida de m’ouvrir le monde professionnel et me déclara, sans préparations et à ma grande surprise : « Venez à Paris, je vous présenterai à Vaufrey 2 » ; ma réponse, que je croyais bien être la plus polie qui soit, a dû paraître à M. Guénin tout à fait prétentieuse ; je lui ai en effet répliqué : « Mais, Monsieur, c’est la moindre des choses ! » ; et, à compter de ce jour, j’ai mis de côté tout l’argent que je pouvais, n’osant pas demander à M. Guénin combien allait me coûter mon entrée dans le monde des préhistoriens. Plongé dans les lectures des archéologues locaux, Le Rouzic, de Closmadeuc, Marsille ou du Chatellier, j’ai la honte de vous dire qu’à 12, 13 ans, dans le fond de ma Bretagne natale, je ne connaissais pas M. Vaufrey ; je l’ai évidemment rencontré un jour, mais dix ans plus tard et j’ai pu apprécier l’ampleur de ses connaissances, la rigueur de son jugement et son immense discrétion ; je n’ai jamais osé lui raconter cette histoire !
J’ai passé le baccalauréat sciences expérimenta

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