Vengeance
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Vengeance , livre ebook

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Description

« L'inspecteur Brecht était dans l'impasse. Déjà trois meurtres et pas un suspect, pourtant il en était sûr, tout était lié. Pour preuve les messages laissés par le tueur, le déclencheur, l'assassinat de Rose Castel. "Lily, la vérité est encore plus terrible que je l'imaginais, méfie-toi de tous. Ils vont me tuer, mais la vérité éclatera." Qu'avait-elle bien pu découvrir ? » Après des années passées loin de son île natale suite à un événement traumatique lors de ses 16 ans, Lily Castel, se voit contrainte d'y retourner pour l'enterrement de sa grand-mère, l'unique personne bienveillante de sa famille. Alors que tout semblait indiquer un arrêt cardiaque, Lily apprend avec stupeur que sa grand-mère a été empoisonnée au cyanure. Quels secrets bien enfouis avait-elle découverts ? C'est un mystère que notre héroïne se chargera d'élucider avec l'aide de l'inspecteur Brecht. Cindy Potier, nous offre un roman mêlant suspense, enquête policière, mystères et règlements de comptes familiaux, le tout, dans un cadre idyllique, l'île d'Yeu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 avril 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342166217
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Vengeance
Cindy Potier
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Vengeance
 
 
Chapitre   I
Le voile de larmes sur son regard bleu-gris était perdu devant la beauté majestueuse de cet endroit apaisant, avec ces bateaux aux couleurs éclatantes e t ce port sorti tout droit d’une carte postale. Quelques heures plus tôt, elle avait pris le bateau à Fromentine, un peu sur un coup de tête, où elle avait embarqué sans se retourner. Après une heure quinze de voyage, elle arriva à destination au port de Joinville, sur l’île d’ Yeu. La maison était située dans une large impasse au pied des chemins des meuniers à Ker Châlon, à deux pas de la plage, avec un jardin où se trouvaient deux oliviers et un figuier. Posant ses bagages au seuil de l’entrée, elle ouvrit toutes les fenêtres et retira les draps blancs des meubles.
À présent, la maison respirait la mer. Elle avait une seconde chance, cet endroit était magnifique ; elle nettoya la maison de fond en comble et se coucha épuisée mais heureuse. Au petit matin, elle ouvrit les volets sous un soleil éclatant. L’odeur d’iode remplissait ses narines. Lily Castel avait son regard mélancolique rivé vers l’océan Atlantique. Cette île transpirait l’authenticité. Cette myriade de couleurs attirait de nombreux peintres qui y venaient pour travailler leur art.
Une fois dans sa voiture, elle alluma la radio locale de l’île, Neptune FM , et se dirigea vers la pointe des Corbeaux où elle marcha sans but précis ; la douleur indélébile était comme marquée au fer dans son être. Comme de petits couteaux aiguisés qui lui tailladaient le corps. La vie n’est jamais immobile là où la terre rencontre la mer. Le battement incessant des vagues sur le rivage, l’écroulement des falaises, l’érosion des roches dont les débris sont rejetés sur les plages, sont les conséquences des forces telluriques, des vents et des courants océaniques. Les oiseaux nichent en grandes colonies sur d’inaccessibles falaises. Sur la côte sauvage, située au sud de l’île entre la pointe de But et la pointe des Corbeaux, la lande rase s’illumine au printemps d’une palette de couleurs chatoyantes.
Les nombreuses criques ou grottes sont cachées au cœur de la côte. Lily Castel, le regard brouillé par les larmes, marcha d’un pas lent dans les allées du cimetière de Saint-Sauveur à la recherche de la tombe de sa grand-mère. Elle ressemblait à la mer déchaînée, libre, forte et puissante. Mais cela ne plaisait guère. Beaucoup de personnes méprisaient sa liberté ; cela pouvait expliquer le froid entre elle et sa mère. Lily déposa un bouquet d’orchidées blanches sur sa tombe.
Les pensées troublées et nostalgiques, un cri d’horreur sortit de sa gorge en découvrant sur son perron un chat égorgé. On voulait lui faire peur. C’était mal la connaître, ayant vécu de terribles choses pendant son adolescence, seule la colère assaillit son esprit. Pour rompre sa solitude, elle décida de prendre un chiot. Elle fondit sur une boule de poils aux pattes crème et au dos noir. Perdu, il resta blotti contre Lily. Un berger allemand de deux mois ; elle ne put s’empêcher de sourire en l’entendant aboyer sur les papillons. Un homme en costume se présenta sur le perron, le regard froid.
— Mademoiselle Castel ?
— Oui.
— Lieutenant Brech, j’enquête sur le meurtre de Madame Rose Castel. J’aurais quelques questions à vous poser.
Le regard de Lily s’ouvrit comme des soucoupes, sa stupeur et son effroi brouillaient par des larmes.
— Qu’est-ce que vous dites… un meurtre ? Je ne comprends pas, je croyais que c’était un arrêt cardiaque.
Complètement dévastée par le choc, tel un tsunami qui détruit tout sur son passage, tout se brouillait dans sa tête.
— Madame Rose Castel a été empoisonnée au cyanure, les résultats d’analyses sont formels et vous êtes la seule héritière. Donc vous comprendrez que je me pose des questions.
— Une minute… Vous pensez que je suis responsable de la mort de ma grand-mère ? dit-elle, horrifiée.
— Je ne dois écarter aucune piste et pour l’instant la seule personne a qui son meurtre profite, c’est vous, dit-il calmement.
Le désarroi de la jeune femme était flagrant.
— Je ne comprends rien, un empoissonnement, mais elle était aimée de tous.
— Désolé de vous contredire, mais beaucoup de personnes m’ont dit le contraire, votre grand-mère était jalousée, voire détestée. Je ne comprends pas comment vous pouviez l’ignorer   ?
— On m’a prévenue au dernier moment pour sa mort et je suis arrivée en catastrophe pour son enterrement. J’étais persuadée que c’était une crise cardiaque, il y avait beaucoup de silence sur mon passage et j’ai dû repartir assez vite pour mon travail. Pourquoi ne m’ont-ils rien dit ?
— Pour vous protéger ?
— C’est ridicule et trop tard.
— Que voulez-vous dire ?
— Il y a quelques semaines, on a déposé un chat égorgé sur mon perron.
Le lieutenant détestait la lâcheté dont certains faisaient preuve. Lily, tremblante, les yeux bordés de larmes, était littéralement bouleversée en apprenant que sa grand-mère qu’elle aimait tant était jalousée et détestée.
— Quels étaient vos rapports avec votre grand-mère   ?
— Je passais toutes mes vacances d’été sur l île d’Yeu et après ce qui m’est arrivé à 16 ans, elle a été la seule à me soutenir. Ma mère me trouvant dépressive, elle ne voulait plus me voir dans son champ de vision. Elle a été une seconde mère pour moi.
Ensuite, j’ai trouvé un emploi en Bretagne, je l’appelais régulièrement et je suis revenue le jour de son enterrement. Et pour vous dire la vérité, elle avait une obsession : trouver le ou les personnes qui m’avaient brisée il y a seize ans.
— Oui, je suis au courant, elle posait beaucoup de questions. Ce qui la troublait, c’était l’indifférence de certains membres de votre famille, car vous avez vécu un traumatisme. Bien, mademoiselle, je vous laisse, mais je vous demanderai de ne pas quitter l’île.
Le lieutenant prit congé en la laissant à sa douleur.
 
Ceci est mon testament.
 
Je soussignée Rose Eleanor Castel, née le 12 novembre 1947, 3 rue Ker Châlon à l’île d’Yeu, saine de corps et d’esprit, agissant en toute liberté, exprime mes dernières volontés.
Je déclare instituer pour ma légataire universelle Lily Castel, ma petite-fille, habitant 3 rue des Lilas à Quimper.
J’entends que lui soient remis tous les biens, immeubles et meubles de toute nature, qui m’appartiendront au moment de mon décès et dont j’aurai le droit de disposer.
Je révoque tous les testaments et dispositions que j’ai écrits antérieurement. Écrit en entier le 14 mai 2014 à Ker Châlon, île d’Yeu.
ROSE CASTEL
 
P.-S. : Lily, la vérité est encore plus horrible que j’imaginais. Méfie-toi de tous. Ils m’ont tuée mais la vérité éclatera !
 
Un homme aux mains gantées suivait un type en jogging d’une cinquantaine d’années qui se promenait au bord de la falaise. Il profita d’être loin des regards pour l’attaquer ; il le frappa au visage, l’homme tomba lourdement sur le sol, les yeux exorbités. La silhouette noire eut un drôle de sourire.
— Tu es un porc, tu mourras comme un porc.
Avant de sortir un couteau, il lui trancha la gorge avec précision. L’homme n’eut aucune résistance, déjà sonné par les coups qu’il avait reçus quelques secondes plus tôt. Le sang coula abondamment. L’homme partit d’un pas lent dans un calme impressionnant, en prenant soin de laisser une carte à côté du corps.
«  Je réclame vengeance.  »
 
Devant sa télévision, une bière à la main, regardant un match de foot, jamais il n’aurait cru qu’il aurait ressenti autant de plaisir à tuer cet homme. À présent, rien ni personne ne pourrait l’arrêter. Sortant une feuille de sa poche, il barra le nom d’Yvan Lenoir et entoura le prochain. Sa tristesse avait laissé place à une haine implacable. Car d’autres allaient mourir, toutes les personnes qui s’étaient engraissées sur leurs dos.
Lui qui avait été un être doux et discipliné était devenu un loup impitoyable. Son sadisme alla jusqu’à se rendre à l’enterrement de ce salaud, cet homme que tous trouvaient si parfait.
Lily se promena sur le port, son chiot en laisse, quand brusquement, elle vit quelqu’un courir comme un fou vers une mouette. Surprise, elle lâcha la laisse. Le chiot déséquilibra un pécheur en fonçant sur l’oiseau, la caisse tomba à l’eau, les crabes et les Araignées retrouvèrent leur liberté, sous les jurons du jeune homme.
— À qui est ce maudit chien ?
Lily s’approcha doucement de l’homme à la barbe naissante, aux épaules robustes. D’autres pêcheurs éclatèrent de rires. Furieux, il regarda le chien, retourné vers Lily.
— Ah, il est à vous ! Vous vous rendez compte de la perte financière que je vais avoir à cause de votre chien !
Silencieuse, elle sentit les larmes monter et comme à chaque fois devant un conflit, elle prit la fuite. Yann Pérac était sidéré du comportement de la jeune femme, il lui avait fait peur. C’est vrai que par moments, il ressemblait à un ours mal léché impulsif. Ça avait toujours été un problème, devant les éclats de rire des passants et des pécheurs.
Lily continua vers la pointe aux Corbeaux au milieu des landes, son esprit ne songeait qu’aux douleurs passées, son corps en portait les stigmates. Un corbeau se posa près d’elle, puis d’autres, beaucoup d’autres à présent. On ne voyait plus de fleurs, juste une couverture brillante de perles noires rivées sur la jeune femme. Depuis l’incident il a seize ans, comme disait sa mère, elle avait un drôle de lien avec les oiseaux, sans se douter une seule seconde

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