Tevairoa
246 pages
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Tevairoa , livre ebook

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Description

Jonathan est un adolescent passionné de cheval. Il est palefrenier et veut se consacrer à sa passion. Mais sa petite amie Anita, tombe malencontreusement enceinte. Ils s’installent ensemble mais il doit partir faire son service militaire. A son retour, il surprend sa femme avec un autre homme. Son divorce l’amène alors à se mettre en question. Finalement, c’est en partant pour Tahiti que Jonathan trouvera la réponse à toutes ses interrogations, dans les yeux de Vaitiare...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748374377
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tevairoa
Jacques Liegard
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Tevairoa
 
 
 
« On lui fera prendre la position dans laquelle il se plait naturellement et dont il est fier…
Si donc on l’amène à prendre le maintien qu’il se donne lorsqu’il veut être le plus magnifique, il se plaira sous l’homme, sera brillant et fier et attirera tous les regards. »
 
Xénophon 371 (avant Jésus Christ)
 
 
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
A mes parents,
A mes enfants,
A ma Vahine,
A mes plus fidèles compagnons.
 
 
 
Liste des abréviations
Termes techniques
(dans l’ordre d’apparition)
 
 
 
PC  : poste de commandement ou bureau des courses
UFRSTAPS  : unité de formation et de recherches en sciences et techniques des activités physiques et sportives.
CREPS  : centre régional d’éducation physique et sportive.
Haflingers  : poney originaire du tyrol autrichien à la robe alezan claire et des crins de couleur crème.
CSO  : concours de saut d’obstacles
CCE  : concours complet d’équitation (incluant 3 épreuves : dressage ; cross sur obstacles fixes ; saut d’obstacles)
CD  : concours de dressage
Mémoire gratifiante et nociceptive : états et résultats des actions enregistrées comme positives ou négatives par le cerveau et qui conditionnent l’adaptation comportementale. In Laborit : La nouvelle grille.
Panache  : chute en forme de roulade avant du couple cavalier-cheval à la réception d’un saut.
Parcours de chasse, derby  : concours de saut d’obstacles dont certains éléments présentent des formes d’obstacles dits naturels ou des constructions proches de celles des parcours de cross.
Débourré, débourrage : opération d’apprentissage qui consiste à faire accepter au cheval la présence de l’homme sur son dos, et à offrir sa générosité impulsive dans le cadre d’un travail organisé.
Ourasi  : célèbre trotteur quatre fois vainqueur du Prix d’Amérique et réputé pour son indolence à l’entraînement et son insolence en compétition.
Bungy , benji, bungee : saut à l’élastique dans le vide.
 
 
 
Introduction
 
 
 
Qui est-il ? Où va t-il ?
Au début de son histoire, Jonathan se positionnait résolument au centre de ses amours et de sa passion équestre dévorante. Au fil de sa réflexion, il lui sembla qu’il était plutôt à la périphérie, privilégiant tantôt sa compagne, son épouse ou ses enfants, tantôt ses chevaux.
 
Le partage serait-il équitable ? La passion dévorante n’avait-elle pas perverti ses relations en raison d’une concurrence déloyale, jalouse ou incomprise ? L’amour n’avait-il empêché la réalisation sublime de l’art équestre qu’il considérait inscrit jusque dans ses gènes ?
 
Y avait-il tout simplement incompatibilité entre Amours et Passion dévorante ?
 
Toute personne qui vit intensément une passion se reconnaîtra dans ce personnage et tôt ou tard, le rejoindra pour trouver la raison à son propre problème existentiel.
 
La réponse est celle que le cœur dicte à son propre insu,
Jonathan, lui, l’a trouvée…
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Dans la tradition polynésienne, chaque couple qui se marie reçoit un nom de mariage. Le plus souvent, ce surnom résulte de la combinaison de plusieurs syllabes des deux prétendants. Quand cela est impossible, alors, on leur attribue un pseudonyme sensé évoquer ce que l’on espère pour eux, ou encore en fonction de la perception représentative de leur union.
 
Tevairoa, est donc un nom de mariage, qui signifie : le long fleuve. On souhaitait donc à ce nouveau couple une vie longue, heureuse, sans débordements, juste avec un écoulement régulier, reposant, et rassurant. Pour parler correctement, autrement dit avec l’accent Polynésien, il vous faudra prononcer ce mot en décomposant les syllabes et voyelles : Té-va-i-ro-a ; et pour apparaître plus authentique encore, rouler le « r ».
Désormais, Jonathan devait enregistrer le deuil de son nom, car chacun les identifierait sous l’appellation nouvelle de :
- Tevairoa tane (prononcer tané)
- Tevairoa vahine (prononcer vahiné)
*
En y réfléchissant bien, Jonathan, se disait que s’il avait hérité de cette anthroponyme polynésien, c’était sans doute en relation avec un passé tumultueux quand, aux débordements de la rivière grossie par les pluies torrentielles et par ses propres ruisseaux et rus affluents, avaient succédé des périodes d’heureuses accalmies, des instants magiques de sérénité et de bonheur. Mais il n’avait point la finesse d’analyse des météorologues pour en suspecter les manifestations, pour en deviner les prémices, pour en saisir les intensités, ni pour en craindre les dramatiques conséquences… il devait subir de plein fouet, de manière brutale, imprévisible, les tsunamis qui modifieraient au gré de leurs fantaisies le cours normal de son fleuve – vie. De plus, lors de ses méditations, il ne tarda pas à reconnaître un lien privilégié entre l’écoulement fluide et onctueux des méandres de son cours amoureux qui glissait dans une harmonie parfaite pour rejoindre la vallée où il s’épanouirait, et qui prendrait de l’ampleur, de la majesté… et sa pratique équestre dévorante, au cours de laquelle il recherchait, concentré sur son onirique plaisir, avec tact, légèreté, douceur, volupté, parfois fermeté, les grands airs de son cheval préféré.
 
 
En amont, ce fleuve promis à chacun d’entre nous, avait dévoilé des traits, des tumultes, des épreuves, des traîtrises, des enchantements éphémères, avec son lot permanent de soucis, d’erreurs de jeunesse, de fautes adultes, de cris, de pleurs et de joies enfantines aussi… Jonathan, savait avoir atteint, maintenant, la plénitude de ses sentiments, avoir renié à tout esprit de revanche : il était un et unique, construit et indéfectible, en harmonie avec les objets de ses désirs.
 
La vie de Jonathan aurait pu s’écouler de façon paisible, au rythme de l’écoulement linéaire et régulier d’un fleuve dépourvu de méandres, de cascades, d’écluses, de rétrécissements, de crues orageuses, d’assèchements saisonniers, donc jamais entravée dans son cours par quelque événement qui la rende subitement furieuse, indomptable, désordonnée, rugissante de toute la puissance de ses masses d’eau un moment contenues puis libérées par une main céleste et invisible, comme s’il avait voulu crier au monde qu’il existait, qu’il vivait, qu’il aimait, différemment, autrement certes, mais impliquant la compréhension de sa double passion… Non, tout cela était quasi-programmé. Il lui restait à identifier les degrés d’implication et de destinée dans l’écoulement de son propre fleuve.
Quelle part de responsabilité personnelle ?
Quelle part de non-maîtrise d’évènements exogènes, étrangers, extérieurs, fortuits, inéluctables, pouvaient-on lui attribuer ?
Comment gérer une passion dévorante même quand celle-ci vous accapare physiquement, moralement, sentimentalement, presque religieusement sans jamais lui donner l’occasion d’interférer, de se heurter, de s’opposer, de s’interposer, de s’insinuer, dans le décours d’une vie amoureuse et de lui porter ombrage ?
Amour et passion singulières, relations individuelles et plurielles, sentiments partagés et complémentaires, compréhension phénoménologique et rejet psychoso­ciologique, sujet et objet… l’homme s’expose dans toutes ses limites et tous ses contours, se transpose, se métamorphose, et se transforme dans le tourbillon de sa propre source philosophico-énergétique au point de confondre origine et évolution.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre premier Première Illusion amoureuse, Naissance d’une passion dévorante
 
 
 
1. Amour et Passion naissantes
 
 
 
Allongé sur son lit, Jonathan, les yeux mi-clos s’enfonçait dans ses rêveries, son esprit sondait une musique Hard dont il se nourrissait. Ian Gillan, du groupe Deep Purple, entamait « child in time » : l’orgue et les notes stridulantes du vocaliste faisaient ondoyer mille frissons à la surface de sa peau, son corps s’agitait frénétiquement synchrone au rythme des basses et des envolées lyriques du leader. Hébété ou drogué, le résultat ne semblait guère différent tant le pouvoir hallucinatoire de la musique s’imposait. L’artiste possède un double pouvoir, celui de la musique et de son rythme associé à la force des paroles et au poids des mots. Cela donne un sens nouveau au concept, à la fonction : entre insipide et enragé, entre délétère et subversif, entre enfantin et aimable… le texte puise dans la musique le sens que l’âme lui octroie en fonction de sa sensibilité du moment.
En ce début de juillet, l’été s’annonçait caniculaire, la chaleur étouffante laissait perler des gouttes de sueur, qui s’évanouissaient à peine naissantes.
A quoi pouvait-il rêver ?
A qui pensait-il ?
Lorsque le vieux phono termina de cracher dans une ultime avalanche de notes, son morceau préféré, qui affaiblissait l’unique haut-parleur, il se leva, regarda au loin par la fenêtre, bien au-delà du pré voisin où s’ébattaient régulièrement deux chevaux goûtant les joies d’une liberté retrouvée, découvrant une campagne que la ville voisine grignotait peu à peu et dont les immeubles insidieusement se rapprocheraient un jour de sa propre maison jusqu’à envahir cette parcelle de campagne acquise au prix d’un énorme sacrifice ; espace de tranquillité, havre de paix qui d’années en années se réduisait comme peau de chagrin ; et qui trente années plus tard deviendrait une enclave submergée par une ville tentaculaire et inh

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