Terra Barda
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Terra Barda , livre ebook

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Description

L’histoire des peuples indo-européens est celle d’une longue marche en avant, vers l’Occident ou le couchant, qui a pour point de départ les rives nord de la Caspienne. Elle se constitue de vagues d’immigration, de fixations, de déplacements, de transhumances, de nouveaux départs, de scissions, de conflits, de fondations de civilisations fécondes, éblouissantes... C’est une histoire multimillénaire, aux origines oubliées, aux racines indémêlables, qui n’a perduré jusqu’à nous qu’au travers des mythes et des légendes, parce qu’elles se sont confondues aux épopées et aux héros. Un passé glorieux et seul connu des spécialistes des civilisations anciennes que Santiago Juan-Galan reconstitue, s’appuyant aussi bien sur la littérature sacrée que les événements historiques. Sous sa plume passionnée renaissent alors les demi-dieux oubliés, les rois de légende, les guerriers en butte à l’adversité, les césars oblitérés, les batailles sanglantes... Entre les rives du Gange et Sénat Romain, entre panthéon hindou et divinités latines, dévidez l’écheveau des filiations perdues.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748373134
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0210€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Terra Barda
Santiago Juan-Galan
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Terra Barda
 
 
 
 
Avant propos
 
 
 
Au lendemain brumeux de deux mille ans d’errance, je vais le long des pages instruire le lecteur du destin des tribus indo-européennes immortalisées dans «  Les Védas  », «  L’Avesta  », «  L’Édit de Hattisili  », «  L’Epopée de la bataille de Kadesh  » et «  Le Manuel de Kikkouli  », «  L’Épopée Narte  », «  L’Iliade  » et «  L’Odyssée  », «  Les Bylines  » et «  Le Dit de la bande d’Igor  », «  La Trilogie historique  », de Henryk Sienkiewiez («  Par le feu et par le sang  » – «  Le Déluge  » – «  Messire Wotodyjowski  ») et «  La Mort de l’aga Smail-Cengic  », «  L’Edda  », «  Gesta Danorum  » et «  La Chanson des Nibelungen  », «  Fulgurales Libri  », «  Anales  » et «  L’Enéide  » ; puis dans «  Le Livre des Conquêtes  » et «  Les Mabigonion  », et bien d’autres qu’en transparence illustreront de leurs faits, dans un troisième temps, notre aventure et donneront la base à ce que, en parlant des « Gaulois », les écrivains appelleront plus tard « le génie celtique ». C’est le pourquoi, en exergue, de ces rimes extraites de « Réflexions sur l’éternel et l’éphémère  » (commentaires du sac de «  Amagotobriva  » par les Suaves, suivi de la défaite des Eduens à «  Hatium  » (Authumes, Saône et Loire), et la victoire de César sur Arioviste 1 , dont la pensée semble traverser les âges nourrissant d’un souffle novateur eubages, libres penseurs, artisans et poètes. Épigramme qui semblerait surgir de l’œuvre d’Héraclite 2 , des vers de Goethe 3 ou de la raison nietzschéenne 4  :
 
« Tout s’anime, s’agite, crée, innove,
meurt et renaît ou se métamorphose,
qu’en apparence seulement s’immobilise.
Chaque instant est une vie
et à chaque instant le tout s’effondre,
disparaît, se reforme.
L’univers dans l’être s’éternise. »
 
C’est la légende et l’esprit de « Elada » dans «  Terra Barda » , œuvre poétique inachevée, de la fin du Vs. 5 , du barde « Janus » (puîné de la sœur cadette du gaulois « Rutilius Namantiacus », préfet de Rome sous Honorius, en 414), retranscrite et intitulée «  Elada » par un témoin du XVI e  s., mon aïeul Iago Galan, haut fonctionnaire dans la maltôte, puis modeste retraité qui finira ses jours en éminent latiniste et avisé translateur, dans une bastide fondée, en 1318, sur l’ancienne abbaye du X e s. aux bords de la Baïsole, tout près du croisement des deux grands tracés préhistoriques pyrénéens qui sont « La Ténazère » et « Le Chemin Salier ».
Par chance, et bien que perdues mais non oubliées, les deux compositions passeront, confondues, dans le répertoire des conteurs, gardant presque intacts les motifs qui me seront transmis, enrichis, par legs avunculaire, d’une cartothèque de villes et rivières, de tribus et peuplades des Trois Gaules, ainsi que d’un relevé de leurs divinités, avec fées et lutins en bas du panthéon.
C’est donc par cette relation orale, agrémentée de ma passion pour la mythologie, que je porte une adaptation de La Renaissance à son originel de la fin du Bas Empire (ou Mérovingien) (5) , invitant féaux, agnostiques et aventuriers à se joindre au cortège de subtils céladons, dans ce voyage initiatique à travers temps.
Et à la manière des aînés, qui demandaient, après chaque représentation, pardon à l’auditoire pour les fautes commises, je tiens à le faire auprès de mes lecteurs pour celles que sans doute trouveront-ils dans un ouvrage dont je ne suis que l’auteur.
 
 
 
« Initio »
 
 
 
Au commencement c’est le « sakti » 6 , concentré infini de matière et d’anti, jusqu’à la rupture et l’explosion cosmique. La matière absorba l’anti et inventa l’espace, en suggérant le temps et le vide. Et l’énergie, et la matière, et l’espace, et le temps et le vide engendrent les mondes peuplant l’univers, et par endroits la vie. Toute l’infinitude de l’ordre et du chaos que l’esprit analyse. Le Créateur est né et le penseur exulte. L’univers dans l’être s’éternise ! « Les enfants payeront les fautes de leurs pères, et les hommes les écarts des dieux ».
Mais… avant ?
Avant ? Nulle chose. On l’appela « néant » dans son état apathique ; c’était l’éternité, la fin et le début des cycles.
 
 
 
Introduction
 
 
 
Dans mes plus lointains souvenirs, rêves d’immensité, dont je cherchais les bornes au plus clair de mes nuits, et fabuleux voyages parsemés de dangers dans la brume des jours, en vrac s’amoncellent. Aurais-je dans mes songes d’une vie antérieure connu d’autres pays et sillonné l’espace sur hipparions ailés ? Je sais en être le fruit.
Si je n’étais qu’humain, ma raison aurait-elle su plonger dans le secret des âges, savoir qu’aux origines la sanglante «  Pangée »* eut donné la vie et, pour plaire aux espèces, déchirée ses entrailles et faire naître « Laurasia » et « Gondwana »* , et sa fille posthume, «  Thétys » , la Méditerranée, transformée, par la honte des dieux, en «  Limenals »* , le grand lac salé, la mine à ciel ouvert que les eaux emportées de l’aîné des Titans rempliront à l’aube du nouveau genre Homo, en sachant par Japet que son fils Prométhée devrait l’usiner à l’image des dieux, et que dès lors ils viendraient voir Thétys pour demander leurs filles et devenir leurs gendres.
Aurais-je pu, si humain, admirer dans l’effort la race de « Tiviec »* ériger des menhirs, des dolmens, des cromlechs, emprunter les sentiers à la flore exotique, à la faune sauvage qui parcourait la France d’après les glaciations, et savoir du Déluge, et saisir le non-dit des grottes Aziliennes et les flots de la mer mouillant à marée haute un foyer Moustérien du golfe de Paris, assimiler l’idée de «  L’Oursin Primordial  » et de «  Dyau  », dieu du ciel, enfantant d’autres dieux immortels, et ceux-ci appliqués à imaginer les hommes qui peupleraient la terre ? Car dans la théogonie, Prométhée n’était qu’un simple bienfaiteur.
Certes je suis leur fait, et les bêtes, les arbres et toute chose aussi, car même les rochers deviennent réceptacles pour esprits en faction devant l’événement. Et pourtant, si la flore acquit la souvenance de la pluie, des saisons, de la souche, et que les animaux reçurent la maîtrise des sens pour leurs voyages vers d’autres latitudes, et encore celle de l’espèce, de la reproduction, il leur est interdit de pouvoir éprouver, connaître le passé et penser l’avenir, alors qu’une autre fois, dans une autre existence, l’homme, ainsi que les dieux et autres sorts de génies, pouvait les habiter par la métempsycose. Ainsi je suis «  Mimir  » *, « Ronabwy  »*, j’ai reçu de «  Iddawc Cordd  » * la pierre de mémoire.
Je suis donc idoine, et parce que je raisonne et que je peux juger ce dont je me souviens, pour être homme et esprit, mieux encore, pour ma race je suis fils d’ Elada* et je sens le besoin de brosser l’odyssée d’un peuple dont je suis, vingt siècles après, l’hoir, de l’ Ister à la Boinne* , du Vahal au Betis
Mais toujours, et sans cesse, je poursuis mon destin et quête mes aïeuls, car dans mon onirisme, nymphes et sylphes sont mes compagnons de jeux et, autour, mille tribus celtiques remontant le Danube en route vers l’ouest où le soleil se couche, où commence la mer, et avec eux je parcours les Gaules et les îles œuvrées par le Déluge au-delà des rivages, là où Cesair* trouva son Ararat et, le calme revenu , Partolon et Nemed, Fir Bolgs, Tuathas et Fils de Mil* leur paradis, et plus loin dans la nuit, sur un cwrwge* kymrique, frêle bogue qui tangue au gré des vents contraires, je croiserai les mers soixante jours durant avec St. Colomban, avant d’apercevoir au loin l’astre diurne surgir du Grand Atlas et embraser de vermeil les pommiers de l’Éden. Ce sont les « Hespérides »* , et c’est donc l’ « Elysium »* , et « Alcorac »* sur le Teide qui veille en dieu puissant sur ses farouches «  Guanches »* . Nous voguons le retour.
Face à la Mer du Nord où les chevaux de «  Lyr  »* et de «  Gulltoppr  »* arborent leurs crinières sous le regard d’ Aegir *, je trouve les « Menapes ». Avec les « Bituriges », et Segovèse * en tête, c’est la Forêt Hercynienne ; et encore Begovèse *qui voue à «  Ambigatos  »* toute la Lombardie où j’attendrai mille ans l’arrivée des «  Winiles  »*(promesse qui fait «  Odin  »* lorsqu’il vit au réveil, en place des « Vandales », avec femmes et enfants aux longues chevelures, les protégés de «  Frigg  »,*et surpris s’exclama : « Qui sont ces longues barbes ? ». Et à celle-ci de répondre : « Vous voyez, des Lombards »)… qui suivront «  Alboïn  »*. Autant en Ibérie avant que les « Vandales »* ne gagnent le Bétique et créent l’Andalousie (Vandalousie).
Au milieu des « Galates » je vis  Brennos* , la lame ensanglantée, offrir sa vie aux dieux en demandant pardon pour le sac de Delphes.
Avec les «  Vemetanes, Atrobates, Albianes et  Bracares, Lusones, Segosiens , Nemetanes, Neriens, Aronditanes, Vaccéens, Turobigenses, Acces et  Turditains » , j’ai descendu l’Espagne devançant Scipion, Sertorius et Pompée, et j’ai vu, émerveillé, naître une nouvelle race, nobles et fiers « Celtibère » évinçant ces  Ligures  errants, appelés «  Kinexioes  » qui occupaient la «  Keltixe  » des futurs Ibéro-Lusitains, avant que les «  Saetes  » ne la nomment  Ophiusse  ; et pour consoler Ulysse, si loin de Pénélope, j’ai vu ses compagnons un jour prêter serment à «  Tongoenabiagus  » et, du néant, au même instant surgir, joyau entre Tage et mer, la plus belle «  Olissipo  ».
Ces tribus belliqueuses aux guerriers conquérants,

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