Sri Aurobindo – Mère
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Description

Troisième fils du Dr Krishnadan Ghose, grand admirateur de l’Europe et de l’Angleterre, rien ne semblait prédisposer le jeune Aurobindo à devenir un jour un maître spirituel. Le commencement de la vie publique d’Aurobindo Ghose est caractérisé par le patriotisme indien sous le mandat britannique avant de prendre le sentier qui mène vers la voie de la Conscience supramentale.


Avec « Mère », sa compagne mystique, ils seront à l’origine d’Auroville (près de Pondichéry), ville expérimentale, laboratoire de la conscience où l’homme doit changer le monde par le pouvoir d’une nouvelle conscience. Cette ville unique en son genre a une charte spécifique à vocation universelle.


À l’heure des conquêtes spatiales et de proches voyages extraterrestres, face aux interrogations de ce siècle avec le réchauffement climatique et la menace d’un conflit mondialisé, nous sommes en phase avec l’appel de la Conscience-Force qui pilonne la Terre et nous secoue frénétiquement pour amorcer des changements de paradigmes nécessaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mai 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342362848
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par les Éditions Publibook
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
http://www.publibook.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-342-36283-1
 
© Publibook, 2022
Du même auteur
 
 
Du même auteur
Aux Éditions Publibook :
Paysages de l’âme (poésie) , 2015
https://www.publibook.com/paysages-de-l-ame.html/
La Ligne d’horizon (roman) , 2020
https://www.publibook.com/la-ligne-d-horizon.html/
Au pays de la succulence (roman) , 2021
https://www.publibook.com/voyage-au-pays-de-la-succulence-josselyne-chourry.html/
Nouvelles d’Outre-Là (nouvelles) , 2021
https://www.publibook.com/nouvelles-d-outre-la-josselyne-chourry.html/
Aux Éditions DRC :
Kabbale et connaissance (essai) , 2003
Qabbale et corps humain (essai) , 2017
Du messianisme à la conscience universelle , 2021
Voir « Rubrique livres » sur le site : https://www.drc.fr/fr/ – Rechercher avec nom de l’auteure.
 
Préface
C’est en 1970 que j’ai découvert Mère et le projet d’Auroville. Mais j’étais à l’âge où l’on dévore les livres comme la vie à pleines dents, où l’on papillonne d’auteur en auteur, où l’on flirte indifféremment avec Camus ou Rimbaud, sans saveur spécifique, dévorant les uns et les autres, tous genres confondus, dans une boulimie livresque.
Sans doute suis-je restée sur ma faim ? Quel cheminement inconscient firent les commentaires de La Bhagavad-Gîta et Le Guide du yoga de Sri Aurobindo ? Que pouvait m’inspirer « le divin ouvrier » au-delà des années ?
Par les fabuleux détours que sait prendre le Hasard, je suis revenue à mes premières nourritures. Peut-être fallait-il plus d’expériences de la vie pour que j’ouvre mes sens au Sens divin ?
Longtemps, j’ai engrangé des écrits, gribouillé des articles, mais tant que j’ai agité le désir de faire, tant que j’ai saturé mon mental d’idées, j’ai brassé de l’air ! Et puis un jour, à force de forcer, quelque chose a cédé en moi, quelque chose qui n’était plus moi. Inutile de mettre de grands mots sur cette mue en soi qui transforme et apporte une nouvelle manière de vivre chaque jour de son existence.
Alors, ce petit essai est né comme une évidence, pour que vibre la note contagieuse de la Force supramentale.
D’Aurobindo à Sri Aurobindo
(1872-1950)
Du mandat britannique à l’indépendance de l’Inde
Le 15 août 1947, l’Inde sort du joug britannique et accède à l’indépendance, bien qu’amputée d’une partie de son territoire avec la création de l’État musulman du Pakistan. Cette date est aussi l’anniversaire de Sri Aurobindo né le 15 août 1872 à Calcutta. L’histoire a surtout retenu la figure emblématique de Gandhi , mais a oublié que, bien avant qu’il entre sur la scène politique en 1918, de grands leaders religieux et spirituels s’opposaient également à l’arbitraire anglais :
• Ramakrisna (1836-1886) et son disciple Vivekananda (1863-1902) redonnèrent vitalité à l’hindouisme et au sentiment national du peuple indien ;
• deux Européennes participèrent également à l’action nationaliste, Annie Besant (1847-1933), disciple de Mme Blavatsky, et l’Irlandaise Miss Margaret Noble (1867-1911), première disciple à Londres de Vivekananda, qui prit le nom de sœur Nivedita ;
• le grand poète bengali Rabrindanath Tagore , Prix Nobel de littérature, créa en 1901 une école modèle pour promouvoir le renouveau de la culture bengali ;
• quant à Aurobindo , de retour en Inde en février 1893, comme professeur au collège de Baroda et secrétaire particulier du maharajah, il deviendra très vite pour les Anglais un activiste de la cause indépendantiste.
Troisième fils du Dr Krishnadan Ghose, grand admirateur de l’Europe et de l’Angleterre, rien ne semblait prédisposer le jeune Aurobindo à devenir un jour un maître spirituel. Son prénom « Aurobindo » a pourtant les effluves symboliques de la beauté puisqu’il vient du sanskrit «  Aravinda  » qui signifie « lotus ». Certains diront même plus tard qu’Aurobindo est un « avatar » dans la lignée de Ramakrisna, mort un 15 août (en réalité le 16 août 1886 à 1 heure du matin). Enfant, il fréquente l’école anglaise de Darjeeling dès 1877, année de la proclamation de l’empire des Indes par la reine Victoria. En 1879, c’est le départ pour l’Angleterre où l’instruction du jeune Aurobindo est confiée au pasteur humaniste William H. Drewett. De 1884 à 1889, il étudie à la St Paul’school de Londres et se montre un élève brillant. De 1889 à 1892, il étudie au King’collège de Cambridge. Là, il s’imprègne de l’enseignement classique occidental, du grec et du latin, et des grands auteurs de la littérature européenne. Il quitte définitivement l’Angleterre et débarque le 6 février 1893 sur l’Apollo Bunder qui est la grande jetée de Bombay, puis il prend le train pour Baroda où l’attend un travail sur la recommandation du maharajah des lieux.
Dès son retour, le jeune homme se heurte aux réalités de l’occupation britannique et va peu à peu affirmer son nationalisme et afficher ses opinions, d’abord dans une association estudiantine nommée « Indian Majlis », ainsi que quelque temps dans une société secrète, « Lotus and Dagger » (Lotus et Poignard). Il partage ses idées avec un ancien camarade de Cambridge, Keshav Deshpande, et va écrire (tout en gardant l’anonymat) pour un hebdomadaire littéraire et politique de Bombay, L’Indu Prakash . Il écrit ainsi : « Si nous voulons vraiment rénover notre pays, nous devons cesser de tendre nos mains en supplication vers le Parlement britannique comme des enfants larmoyants après leur jouet ; nous devons admettre la dure vérité que chaque nation doit creuser son propre chemin vers le salut , au prix de souffrances et de difficultés, et ne pas compter sur la tutelle d’autrui » ( Bande Mataram ).
C’est à Bombay qu’il connaîtra une première expérience mystique (intervention d’un être de lumière) alors que sa voiture manque d’être brisée et renversée à la suite des ruades du cheval.
Le commencement de la vie publique d’Aurobindo Ghose est caractérisé par le patriotisme et la révolution avant de prendre le sentier qui mène vers une voie plus élevée : celle de la Conscience supramentale. Mais la politique, lorsqu’elle défend la liberté des peuples à s’autogérer, ne serait-elle pas en liaison invisible avec la spiritualité ? À cette époque, le jeune homme applique cette parole de la Guîta : « Mieux vaut suivre imparfaitement sa loi propre qu’accomplir exactement une loi étrangère. »
Parallèlement à la politique, Aurobindo étudie la langue sanskrite ainsi que les règles de la prosodie bengalie tout en maniant parfaitement la versification anglaise. La poésie tient une large place dans sa vie : « Toute poésie est une inspiration, une chose soufflée d’en haut à travers l’organe de la pensée ; elle est enregistrée dans le mental, mais elle naît dans le principe supérieur de connaissance directe ou de vision idéale qui surpasse le mental. C’est en réalité une révélation » ( Essayes Divine and Human ).
Bien plus tard, il dépassera le nationalisme pour la vision d’un humanisme planétaire.
En 1901, il se marie avec Mrinâlini Bose (fille du proviseur du collège Bangabâssi de Calcutta) dans la pure tradition hindouiste.

Sa seconde vision du Brahman se passe dans un lieu au nom symbolique, un pic rocheux qui domine Srinagar, nommé « Le Trône de Salomon » («  Takht i Suleiman  »). Trente ans plus tard seulement, il évoquera ce moment ainsi :
« Tout était devenu un seul étrange Innommable,
Une seule réalité hors de la naissance et du monde,
Sans haut ni bas, à jamais immobile.
Un silence qui était le seul verbe de l’Être,
Le début inconnu et la fin sans voix. »
Alors que Gandhi prônera « l’ ahimsa ...

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