Shri Aurobindo prophète de l ultra-humain
290 pages
Français

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Shri Aurobindo prophète de l'ultra-humain , livre ebook

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Description

Shri Aurobindo, par ses pratiques de yogas intenses, fut un des plus hardis explorateurs de la psyché humaine. Au travers de ses écrits d'importance, il vint à proclamer que l'humain, tel qu'il a été établi par la Nature, n'est pas le terme de l'histoire terrestre. L'évolution, soutenue par l'action divine, continuera son œuvre et fera émerger de l'ultra-humain, qui manifestera d'une manière inégalée les pleines potentialités de l'Esprit, entre autres par l'émergence d'une supra-conscience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414166428
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-16640-4

© Edilivre, 2018
Shri Aurobindo est venu sur terre non pas pour apporter un enseignement ou une foi en concurrence avec des fois ou des enseignements antérieurs, mais pour montrer comment surmonter le passé et ouvrir un chemin concret à un avenir imminent et inéluctable.
La Mère. Parole de La Mère. 1, p.4
INTRODUCTION
« Ma cellule solitaire faisait neuf pieds de long et six de large ; il n’y avait pas de fenêtre. En face, l’immense grille de fer. Derrière cette grille, une petite cour pavée de pierres, un haut mur de briques, puis une porte en bois. Au-dessus de la porte, placé à la hauteur des yeux, un tout petit œil-de-bœuf permettait à la sentinelle d’épier, quand la porte restait fermée, les mouvements du prisonnier. » (Sh.A.bio p. 67)
C’est dans un espace clos des plus inconfortables qu’un certain Aurobindo est incarcéré dans la prison d’ Alipore , suite à son arrestation du 2 mai 1908. Il était recherché par la police anglaise qui le considérait comme un dangereux révolutionnaire, capable de soulever les masses populaires indiennes opposées à l’occupation coloniale de l’Inde par l’Empire britannique. Il est incarcéré une année durant.
Plongé dans un état de dénuement et d’isolement complet, il s’adonne aux techniques de méditation et de yoga. Les effets de ces pratiques lui font expérimenter des états psychiques fulgurants qui déchirent le voile de sa conscience mentale ordinaire, qui s’ouvrent sur des vastitudes de lumière et de béatitude des plus insoupçonnées.
Dès ce moment, il comprend que l’état de conscience dit normal n’appréhende qu’un pâle reflet de la vastitude du réel. À ses yeux, l’Univers prend toute l’ampleur d’une manifestation d’un Absolu, un « Cela qui est parfait ».
Ces expériences lui dévoilent toute la profondeur des sagesses anciennes qui affirmaient que le Monde est issu d’un « Moi suprême », qui possède tant l’état de l’unité immuable que celui de la multiplicité active et infinie.
« C’est dans les plus anciens Védantas que nous allons trouver les meilleures fondations déjà existantes de ce que nous allons chercher maintenant à reconstruire, et bien que – comme pour toute connaissance – l’expression doit être ultérieure. […] C’est avec pour capital initial le trésor ancien que nous serons le mieux à même d’accumuler les plus grands profits dans notre commerce nouveau avec l’Infini toujours inchangé et toujours changeant. » (VD p. 104)
« Rien n’a jamais été conçu qui soit plus exalté et plus profond, qui révèle mieux les abîmes et les sommets, qui ouvre plus puissamment des perspectives illimitées, que le Verbe divin et inspiré, le mantra du Véda et du Védanta. » (HE p. 11)
Ce Réel est à la fois « maître du silence et de la paix, comme celui de la puissance en action ». Il est « par-delà le personnel et l’impersonnel et les concilie sur ses éternels sommets » (Bag.Guita p. 315)
Le Réel a été reconnu par les spiritualités anciennes comme relevant de l’ordre d’un état parfait et infini. Cette proclamation solennelle, fondement de toutes les anciennes écritures sacrées de l’Inde, deviendra la base de ses réflexions et méditations.
À sa sortie de prison, par le jugement du 6 mai 1909, Aurobindo va, dès lors, se détourner progressivement des activités politiques dans lesquelles il s’était engagé antérieurement. Se sentant appelé à entamer l’approfondissement de ses expériences psychiques, il se retire à Pondichéry avec quelques disciples. Il va dès lors s’activer à l’expérimentation méthodique des techniques de méditation et de yoga. Souhaitant partager ses expériences et enseigner l’ouverture de la conscience sur des plans supérieurs, il établira une méthodologie pratique intitulée « le Yoga intégral ».
La vision philosophique qu’il viendra à développer ne se bornera pas à réactualiser celle établie par les anciens. Il comprend que le Monde est un, en mouvement de croissance et de dévoilement. Ainsi, il se démarque des philosophies fixistes de l’Univers qui ont dominé la pensée humaine pendant des millénaires. Il devient ainsi un des premiers penseurs d’Orient qui s’accorde avec une vision évolutionniste de l’Univers.
Il en viendra à élaborer un vaste système philosophique, par lequel il démontre que la Nature peine et s’active au travers du temps à faire émerger des qualités supranaturelles de vie et de conscience.
Dans son ouvrage magistral La Vie divine dans lequel il développe une vaste fresque des différents plans de l’Univers, tant ceux du psychisme que ceux de la matière, il annonce que le travail de la Nature, loin d’être achevé avec l’espèce humaine,viendras lors de ses prochaines étapes d’évolution, à faire muter la conscience humaine vers du supraconscient, qu’il nomme le « Supramental ».
En ce début du XX e siècle, il n’a pas été le seul philosophe à dépasser les visions fixistes de l’Univers. En Occident, Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955), jésuite, docteur en paléontologie, développe un panorama d’envergure sur le cheminement de l’évolution de la matière et du vivant.
Dans son œuvre maîtresse Le phénomène humain, il démontre avec pertinence l’existence d’axes de croissance qui, par complexification de la matière au cours du temps, ont abouti à faire émerger du Réfléchi et du Personnel. L’Homme est le stade le plus élaboré de cette évolution.
Il n’en n’est pas nécessairement le terme ultime. Teilhard prévoit que l’évolution sur la planète n’a pas dit son dernier mot avec l’émergence de l’homme. Par effet de compression du collectif et d’une organisation sociale poussée, une « Ultra-humanité » pourra éclore au terme d’un lointain futur.
Simultanément, ces deux penseurs, bien que nourris de traditions spirituelles différentes, viendront à avancer que le Monde est généré par une force d’évolution dont le ressort relève d’une transcendance.
Shri Aurobindo en tant que spiritualiste « évolutionniste » va se distancier des croyances religieuses traditionnelles qui proposent des voies devant conduire à des « cieux » au-delà de notre monde. Il va établir des pratiques spirituelles qui favorisent l’épanouissement de toutes les forces de vie et de conscience de l’Humain. Il aboutira à avancer une vision qui ouvre des perspectives grandioses encore mal détectées par l’espèce humaine, qui n’est à ses yeux qu’une étape parmi d’autres dans l’histoire de l’évolution du monde.
Sa vision à allure prophétique vient ainsi s’opposer en force aux perspectives closes, avancées par bon nombre de sommités scientifiques et philosophiques occidentales du XX e siècle.
Comment les sciences ont-elles procédé pour appréhender le réel ? C’est principalement par l’observation et les mesures quantifiables de l’extériorité des phénomènes que la science a opéré. Elles en sont venues ainsi à enfermer le réel dans des champs clos de finitude.
Les conclusions de ce type de connaissance aboutirent à formuler des descriptions précises des phénomènes, mais ne livrant en fin de course de cette démarche, qu’une image d’un univers clos et vide de sens. Établissant en force la thèse que c’est la matière et ses énergies qui fondent le réel cosmique, la pensée scientifico-matérialiste n’a pu faire apparaître des perspectives élevées sur la signification de l’émergence de l’Homme dans le Cosmos.
Plongés dans ce contexte, les discours des penseurs philosophiques un peu trop atrophiés par anorexie spirituelle se limitèrent à ne présenter que des horizons obscurs pour l’avenir de l’Humanité. C’est avec étonnement que l’on a pu voir des intelligences brillantes avancer des thèses des plus désespérantes, sans qu’ils n’en soient venus à remettre en cause les éventuelles limites de leur vision.
Ainsi s’exprimait Claude Lévy Strauss dans son ouvrage Tristes tropiques écrit en 1954-1955 :
« Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui. Les institutions, les mœurs et les coutumes, que j’aurai passé ma vie à inventorier et à comprendre, sont une efflorescence passagère d’une création par rapport à laquelle elle ne possède aucun sens. »
On retrouve ce même type de discours chez les hommes de science, comme chez le physicien Steven Weinberg, dans son livre Les trois premières minutes de l’Univers :
« Je me trouve, écrivant ces lignes, dans un avion supersonique survolant l’État de Wyoming à une altitude de 10 000 mètres. En bas, la terre semble tendre et confortable. Des nuages duveteux ici et là, de la neige rosissant au soleil couchant […] On a peine à croire que tout ceci n’est qu’une partie minuscule d’un univers écrasant et hostile. Il est plus difficile encore de comprendre que cet univers a évolué à partir de conditions initiales si peu familières qu’on peut à peine les imaginer, et qui doit finir par s’éteindre dans un froid interminable ou dans une chaleur d’enfer. Plus l’univers nous semble compréhensible et plus il semble absurde. »
Établis en des états de conscience peu enclins à appréhender les dimensions d’infinitude du réel, certains philosophes en sont venus à tenir des conclusions d’une noirceur des plus inquiétantes, comme celles de Monod qui proclame que « l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’univers, d’où il a émergé par hasard. » ( Le hasard et la nécessité, 1970)
Toutes ces froides proclamations, assénées comme vérités des plus rationnelles, n’ont toutefois qu’une valeur d’opinion. Elles n’ont abouti finalement qu’à blesser le fond intuitif secret des consciences moins savantes, que révulsent des visions qui obscurcissent les horizons du futur. Pour que l’humanité n’en vienne pas au suicide collectif, elle doit se pressentir nécessairement ouverte à s

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