Risque, stress et décision
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Description

Le présent ouvrage collectif interroge ces trois composantes que sont le risque, le stress et la décision. Dans une première partie, B. Cadet introduit la réflexion sur la trilogie risque, stress et décision ; puis G. Missous et J.-M. Panoff abordent la réponse au stress en biologie. Dans une deuxième partie, A. Gómez-Mejía et A. Smida présentent une contribution relative au stress entrepreneurial ; N. Khelil et A. Smida proposent ensuite une identification des facteurs de risque d’échec des entrepreneurs. Dans une troisième partie, S. Laborde et F. Dosseville étudient les états de stress qui, chez l’athlète, peuvent perturber les processus de décision ; puis L. Collard pose la question de savoir si, comme on l’affirme souvent, les spécialistes des sports dangereux ont des comportements « irresponsables ». Dans une quatrième partie, I. Fernández et I. Cuadrado présentent d’abord une recherche sur le développement de la compétence sociale comme prévention des comportements perturbateurs à l’école, puis mettent en évidence ce que pensent les élèves d’un certain nombre de manifestations agressives ; J. Lebreuilly étudie quant à elle les évaluations de la délinquance en fonction de l’âge des enfants, et M. M. Laville et J. Leneveu étudient la gestion du stress chez l’enseignant confronté à l’utilisation de nouveaux moyens pédagogiques. La dernière partie regroupe deux chapitres illustrant des situations spécifiques : J. Louakima traite de l’endo- et de l’exogroupe dans la situation de risque d’accident en avion, et finalement S. Scaon, M. Montanini et G. Chasseigne se penchent sur le syndrome d’épuisement professionnel chez les soignants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 décembre 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342016826
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Risque, stress et décision
Gérard Chasseigne
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Risque, stress et décision
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://gerard-chasseigne.publibook.com
 
 
 
Auteurs et experts
 
 
 
Bernard Cadet, Université de Caen Basse-Normandie
Gérard Chasseigne, Université François-Rabelais de Tours
Luc Collard, Université de Caen Basse-Normandie
Isabel Cuadrado, Université d’Estramadure, Espagne
Fabrice Dosseville, Université de Caen Basse-Normandie
Inmaculada Fernández, Université d’Estramadure, Espagne
Caroline Giraudeau, Université François-Rabelais de Tours
Alina Gómez-Mejía, Université de Caen Basse-Normandie
Nabil Khelil, Université de Caen Basse-Normandie
Sylvain Laborde, Université de Caen Basse-Normandie
Mireille Mary Laville, Université de Caen Basse-Normandie
Joëlle Lebreuilly, Université de Caen Basse-Normandie
Jacky Leneveu, Université de Caen Basse-Normandie
Joseph Louakima, Université de Paris X Nanterre
Ghalia Missous, Université de Caen Basse-Normandie
Mathilde Montanini, Université de Reims Champagne-Ardenne
Jean-Michel Panoff, Université de Caen Basse-Normandie
Sylvie Scaon, Université François-Rabelais de Tours
Ali Smida, Université de Paris XIII
 
 
 
Présentation de l’ouvrage
Gérard Chasseigne, Bernard Cadet & Caroline Giraudeau
 
 
 
L’ouvrage que nous présentons discute des trois composantes fondamentales de notre vie quotidienne que sont le risque, le stress et la décision. Dans une première partie théorique, Bernard Cadet (chapitre 1) introduit la réflexion sur les relations qu’il est possible de faire entre risque, stress et décision. Pour l’auteur, les situations dans lesquelles ces trois composantes se trouvent réunies sont fréquentes, variées et comportent parfois des enjeux importants tant au niveau individuel que social. Leur caractère complexe, la forte emprise qu’y prennent les caractéristiques momentanées tout autant que leur potentiel d’évolutivité, font que leurs traitements s’accommodent difficilement du fixisme et des contraintes que comporte la méthode expérimentale. Sa contribution souligne les avantages qui résultent de leurs traitements en tant qu’entités globales et spécifiques, en prenant appui sur les données observées (dites substantives). L’option consistant à considérer chaque situation RSD comme une occurrence spécifique permet d’introduire, dans le traitement cognitif, des informations porteuses de sens habituellement négligées (telles l’histoire du système, les relations simultanées ou différées entre caractéristiques, les activations momentanées, etc.) et autorise une conceptualisation en termes de réseaux. Les modes d’activation de ces réseaux, le plus souvent non linéaires, sont à l’origine des représentations qui sous-tendent la notion centrale de « conscience de la situation » comme entité signifiante, évaluative et incitatrice des choix d’action. L’auteur termine son chapitre par une analyse de la notion de construit et par une interrogation sur l’émergence d’une science du sujet.
Le deuxième chapitre théorique nous est présenté par Ghalia Missous et Jean-Michel Panoff, lesquels étudient la réponse au stress en biologie. Pour les auteurs, toute modification de l’environnement qui conduit à une réponse adaptative ou à une réponse passive d’un organisme vivant peut être considérée comme un stress. Les réponses adaptatives peuvent être physiologiques (réversibles et non héritables), génétiques (« irréversibles » et héritables) ou épigénétiques (réversibles et « héritables »). Elles correspondent à une réaction active de l’organisme à un changement modéré de l’intensité d’un paramètre environnemental. Inversement, un stress de forte intensité peut conduire un organisme à répondre passivement c’est-à-dire à subir cette épreuve environnementale sans avoir les moyens de réagir.
Historiquement, les différentes formes de stress affectant les structures biologiques étaient classées en (i) non thermiques, tels que les stress osmotique, oxydatif ou acide, et en (ii) thermiques, chaud ou froid. On considère actuellement que les stress sont groupables en deux ensembles, les stress abiotiques comprenant les stress physiques et chimiques, et les stress biotiques. L’objet de la contribution est de montrer à travers l’exemple de micro-organismes procaryotes ou eucaryotes que la réponse au stress peut être considérée, en biologie, comme un phénomène global que l’on peut étendre aux pressions anthropogéniques telles que les pollutions et l’ingénierie génétique.
 
Dans une deuxième partie consacrée à l’entrepreneuriat, Alina Gómez-Mejía et Ali Smida présentent tout d’abord une contribution relative au stress entrepreneurial (chapitre 3). Les auteurs partent de l’idée que le décalage entre les objectifs, les moyens et les variables environnementales de l’entreprise crée une tension qui l’oblige à réagir pour survivre. Cette tension est d’autant plus manifeste que pendant les toutes premières années de l’entreprise, seules 51 % des entreprises nouvellement créées dépassent l’âge de cinq ans. Par ailleurs, l’entrepreneur lui-même est aussi sujet à plusieurs tensions. L’objectif de ce chapitre est de proposer une modélisation du stress entrepreneurial, étant donné que l’entité entrepreneuriale est constituée par le couple entrepreneur-entreprise. Ce modèle résulte d’une large révision de la littérature se rapportant à la faillite des start-up, du stress des entrepreneurs, et du stress des entreprises.
Dans le deuxième chapitre de cette partie, Nabil Khelil et Ali Smida (chapitre 4) proposent une identification des facteurs de risque d’échec des entrepreneurs. Bien que l’échec des nouvelles entreprises suscite l’intérêt des acteurs professionnels et institutionnels, il demeure rarement abordé par les chercheurs en entrepreneuriat. Ce constat est à l’origine de la recherche présentée par les auteurs, recherche d’un grand intérêt méthodologique. La méthode utilisée se fonde sur un enrichissement de la cartographie cognitive par l’analyse structurelle. Elle se décompose en trois phases. La première consiste à recenser les idées. Elle s’appuie sur la théorie d’attribution pour explorer la représentation mentale que se fait l’entrepreneur de son échec. La deuxième phase repère les relations entre les idées résultant de la première étape en utilisant la matrice d’impacts croisés. La troisième identifie les facteurs de risque d’échec : la carte cognitive constituée par des idées et liens est analysée à l’aide de la technique Mic-Mac couramment utilisée dans les études prospectives. L’étude présentée a été réalisée auprès d’un entrepreneur, propriétaire d’une jeune entreprise, qui a décidé de mettre fin à son aventure entrepreneuriale. L’intérêt de cette recherche est susceptible de se révéler auprès de plusieurs acteurs : entrepreneurs, accompagnateurs, banquiers, consultants, etc. La méthode exposée leur permet de fournir une image claire de l’échec entrepreneurial, d’analyser de manière approfondie les causes en vue de mettre en place des stratégies pour l’éviter.
 
La troisième partie est consacrée au domaine sportif. Pour Sylvain Laborde et Fabrice Dosseville (chapitre 5) la compétition sportive s’accompagne régulièrement d’états de stress chez le sportif, ce qui peut s’accompagner de certains risques en perturbant notamment le processus décisionnel. L’athlète peut ainsi être amené à commettre des fautes, à évaluer de manière non adaptée une situation, ou bien encore à se blesser. Les techniques classiques de gestion du stress chez les sportifs, telles que la relaxation, les interventions cognitivo-comportementales, etc., trouvent un complément idéal avec le biofeedback pour optimiser leurs effets. Il va s’agir de rendre l’athlète conscient, en temps réel et en continu, des manifestations physiologiques du stress, par exemple au niveau de la fréquence cardiaque, de la conductance cutanée, de la fréquence respiratoire… afin de lui apprendre à les contrôler. Les objectifs du biofeedback sont d’amener l’athlète dans sa « zone émotionnelle optimale » avant de débuter une rencontre, ainsi que de lui permettre de gérer les événements stressants au cours de la compétition. Utilisable aussi bien dans les sports d’équipe que dans les sports individuels, le biofeedback se révèle un allié précieux pour optimiser les conditions de la prise de décision du sportif soumis à la pression des situations compétitives.
Dans le deuxième chapitre de cette partie, Luc Collard (chapitre 6) se pose la question de savoir si, comme on l’affirme souvent, les spécialistes des sports dangereux ont des comportements « irresponsables ». Pour ce faire, il nous présente une recherche où 66 sportifs masculins et féminins, dont 9 experts de « sports à risque », participent à un jeu sportif les mettant en demeure de choisir entre conduites prudentes ou risquées. Les joueurs s’affrontent deux par deux et jouent à 65 reprises. Éloignés de 20 m, ils se foncent dessus en courant sur la même ligne. Au point de rencontre, s’ils se rentrent dedans, ils perdent chacun 2 points (-2). S’ils s’évitent en déviant simultanément, chacun obtient +2. Si l’un dévie et l’autre fonce, celui qui dévie obtient 0 et celui qui fonce obtient +4. Nommé La fureur de vivre , ce jeu répété de type Dilemme des prisonniers invite théoriquement à dévier 1 fois sur 2. Sur les 2 145 interactions recensées, les sportifs jouent globalement cette équiprobabilité (équilibre de Nash, espérance = +1 Pt/C). Seuls

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