Rêver, croire, vivre
122 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Rêver, croire, vivre , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
122 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Elle est entrée dans ma vie au moment où j'allais renoncer à l'amour, à la foi en Dieu et à l'espoir. Elle est la première et la dernière, celle qui m'a protégé, qui a veillé sur moi, qui m'a le plus réconforté. Elle est la meilleure personne que j'aie rencontrée. Louna m'a montré le meilleur chemin à suivre pour réussir sa vie, elle m'a libéré d'une existence insipide. » De ses prémices à sa conclusion déchirante, c'est une histoire d'amour dans toute son envergure que nous conte l'auteur. Une saga à l'image de l'existence, rythmée par ses travers et ses merveilles. Illustrant à la perfection les cycles de la vie et de la mort, « Rêver, croire, vivre » n'usurpe pas son titre : le récit est beau, parfois triste, mais toujours positif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 février 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342034967
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rêver, croire, vivre
Diana Hallaj
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Rêver, croire, vivre
 
 
 
Je dédie ce livre à mon grand-père, décédé le 5 janvier 2014, qui fut pour moi un modèle de sagesse et de connaissance, et qui continuera d’être un grand vide aussi longtemps que je vivrai.
 
 
 
« C’est cela l’amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour. »
Albert Camus , Les Justes
 
« Nous vivons avec des idées qui, si nous les éprouvions vraiment, devraient bouleverser toute notre vie. »
Albert Camus
 
 
 
I
Rencontre
 
 
 
C’est une journée de plus que je dois subir. Une, qui vient s’ajouter à toutes ces journées qui créent l’année et qui me composent. Car je suis composée de dix-sept années et chaque année me rappelle que ma vie repose sur un quotidien ordinaire, et quelle fille parmi tant d’autres je suis. Pourtant, mon intérieur est différent, il aspire à la construction d’un extérieur, bouclier qui me permet de me protéger de ce monde auquel j’ai du mal à m’identifier, à faire partie. Je suis une fille plutôt spontanée mais réservée. Tous mes sentiments, si profonds, si forts, qui traversent mon esprit tous les jours restent cloîtrés dans ma bulle. Cette force qui vit en moi, celle qui cache mes sentiments et me cache du monde. Voltaire a dit un jour que le bonheur se trouvait dans l’exclusion du monde, la solitude. Eh bien, cette solitude est devenue au fil des années une amie, une confidente, un besoin. Mes livres ont bâti un mur de lettres, de mots, de phrases, qui me permettent d’évoluer vers un chemin que j’ai créé, une vie monotone qui me convient. Malgré mon sourire heureux, que j’affiche lorsque mon regard se plonge dans l’intensité du ciel, je sens en moi une part vide, je me sens comme incomplète et suis toujours en attente de pouvoir un jour combler ce manque. L’horizon m’inspire trop d’espoir, de foi, de confiance, que j’aimerais pouvoir donner, et remplir peut-être une autre part incomplète. Mes pensées m’ont empêchée de me rendre compte que je suis déjà arrivée en bas de chez moi. J’entends une voix derrière moi qui crie et j’ai soudain l’impression qu’elle s’adresse à moi. Je me retourne et j’aperçois devant moi un garçon courir dans ma direction et me crier :
— Attends-moi, s’il te plaît !
Je ne sais pas pourquoi je l’aide, je suis comme témoin de moi-même, du sentiment de sécurité qui reflète sur sa personne. Je m’aperçois que plus loin derrière lui une bande lui court après, il est poursuivi, je comprends qu’il a des problèmes. Je le tire par la main, ouvre les deux portes et le fais rentrer dans mon immeuble jusque dans le hall. La première porte est cassée, donc la bande peut rentrer, mais ils ne peuvent pas ouvrir la deuxième. Je le tire jusqu’au premier étage.
— Merci ! Je ne sais pas ce que j’aurais fait si tu n’avais pas été là… Pour… Pourquoi m’as-tu aidé ? Je veux dire… Eh bien, je…
— Tu n’as pas une tête de tueur, dis-je en le coupant, éblouie par son charme.
Il rit.
— Merci encore… Et au fait, je m’appelle Aaron…
Je ne peux pas dire le contraire, il est très agréable à regarder. D’habitude, je ne fais pas attention aux gens qui m’entourent, mais je l’ai remarqué et cela me trouble, cela déclenche quelque chose au fond de moi, une pensée improbable que je rejette vite de ma tête.
— Je m’appelle Louna…
— Ouah, je… Enfin, tu…
— Oui ?
— Je n’aurais jamais cru être aidé par enfin… Tu es très… belle…
Je rougis, car c’est bien la première fois que je reçois un tel compliment – d’habitude personne ne fait attention à moi. Je prends le temps de le regarder, de regarder chaque détail qui le compose. Il scrute mon regard prudemment et semble mal à l’aise face à moi. Ainsi, je remarque sa manière de ramener sa main derrière la tête. Il n’est pas bien grand, un peu plus que moi. Je jette un regard sur ses muscles discrets, mis en valeur par sa chemise. Son corps m’inspire un sentiment de sécurité, je sens qu’il est ouvert à la discussion mais il a ce côté mystérieux qui plane sur lui et qui m’intrigue plus qu’il ne m’effraie. Il a les traits du visage fins, et un éclat de simplicité et de gentillesse brille sur son visage orné d’une chevelure courte. Finalement, après une brève discussion, je lui montre la sortie qui lui permet de rentrer tranquillement chez lui.
— Merci pour ton aide…
Je jette un dernier regard à ses yeux bleu océan et je regarde s’éloigner le garçon aux cheveux bruns. Je n’aurais jamais cru faire une telle rencontre. C’est la première fois que j’agis de la sorte et je me demande même au bout du compte pourquoi je n’ai rien contrôlé. Je suis surprise et interloquée par cette sensation qui naît en moi, cette idée que j’aimerais croiser de nouveau le chemin d’Aaron.
 
 
 
II
Croisement
 
 
 
Un nouveau jour se lève et comme chaque matin, je suis en bas de chez moi à 8 h 30. J’habite à vingt minutes du lycée. Je tourne la tête et j’observe la rue d’en face en marchant tranquillement. J’aperçois une tête qui m’est à la fois étrangère et familière. Je crois me tromper car c’est impossible. Mais si ! C’est Aaron ! Il marche avec son sac à dos sur un seul côté de son dos. Si je continue de marcher à ce rythme, je risque de le croiser. Pourtant, le croiser ne me dérangerait pas. Je dois faire comme si je ne l’avais pas vu. J’accélère le pas. Je suis arrivée au croisement de ma rue et de celle de la rue B. Je tourne la tête discrètement, il est déjà en train de me regarder, je sens mon pouls s’accélérer. Je fais semblant de ne pas l’avoir remarqué. Je l’entends crier :
— Louna ! Louna ! Attends-moi !
J’ai mes écouteurs, je fais semblant de ne pas l’entendre. Il doit courir puisque j’entends des pas qui accélèrent. Il est là. À côté de moi. Qu’est-ce que je fais ? Trop tard :
— Salut !
— Oh, salut ! Je suis désolée, j’étais perdue dans mes pensées. Mais qu’est-ce que tu fais là ?
— Bah, c’est mon chemin.
— Tu prends le bus au bout de la rue ?
— Ouais ! Comme toi, à ce que je remarque ! dit-il avec un sourire en coin.
Je lui souris en guise de réponse. Et je me demande pourquoi il est si gentil, pourquoi il cherche ma compagnie.
— Ta pause déjeuner est à quelle heure ?
— De 13 h 30 à 14 h 30.
— J’ai deux heures, c’est parfait. Tu veux déjeuner avec moi ?
— Oui ! Mais tu sais où est le lycée ED ?
— Oui, ce n’est pas loin du mien, je t’attendrai devant.
Nous continuons à marcher ensemble et à mon saisissement, nous nous entendons très bien, je ne me savais pas capable de sympathiser à ce point. Nous arrivons à son lycée et notre chemin ensemble se termine. J’ai hâte de le revoir au déjeuner mais cette petite boule au ventre me fait peur. La matinée au lycée s’écoule bizarrement très vite. Je dois avertir Victoria que je ne mange pas avec elle et la bande aujourd’hui.
— Victoria, aujourd’hui je ne déjeune pas avec vous, je… je déjeu… déjeune avec un ami !
— D’accord ! Pas de problème, mais dis-moi, je le connais cet ami ?
— Non, dis-je en souriant.
— Bon très bien, j’ai compris ! J’attendrai ta confidence sur ce jeune homme que tu protèges tant !
— Merci, t’es vraiment une amie.
Je sors de la classe, descends les escaliers et traverse le long couloir. La peur et l’excitation bouillent en moi. Je sors et sens le soleil sur mon visage. Il est assis sur une moto, une main dans la poche. Je remarque que les filles l’observent. Il faut avouer qu’Aaron est un très beau garçon et qu’il est vraiment attirant sur cette moto. Elles doivent être étonnées qu’une fille coincée comme moi, qui ne sort jamais la tête de ses bouquins, soit attendue par un garçon comme lui. Ma bande d’amis m’observe. J’essaie d’oublier tous ces regards et je m’avance vers lui.
— Alors, partante pour monter sur ma bécane ?
— Je ne suis pas trop moto…
— Je vais essayer de te garder en vie ! dit-il dans un éclat de rire.
Il me tend le casque. Je monte sur la moto. Je sens que tout le lycée s’est arrêté de vivre pour m’observer. Je ne lui demande pas où nous allons déjeuner, je le laisse me guider, les cheveux dans le vent, les mains serrées autour de sa taille, je me sens comme libre. Je me sens protégée, comme si rien ne pouvait m’arriver. On se gare devant un petit restaurant de salades. Il prend les rênes en commandant pour moi. En sa compagnie, je ne vois pas du tout le temps passer et je me demande comment je peux me laisser aller ainsi. Bien que j’accepte de partager de bons moments, je me méfie, après tout je ne le connais que depuis quelques jours. Il me raccompagne au lycée et je dois subir toutes les questions du genre, « c’était qui le gars avec qui t’es partie ? », « c’était qui ce beau gosse ? », mais je fais mine de ne rien entendre ou de ne pas vouloir répondre. C’est ma vie, je fais ce que je veux ! Je n’ai de compte à rendre à personne ! D’autant plus que ces personnes ont l’habitude de ne pas faire attention à moi. Mon amie Victoria ne peut pas s’en empêcher, mais comme c’est mon amie et confidente, je lui raconte :
— Bon, avant que tu ne me fasses subir ton interrogatoire, je vais tout te raconter !
— Cool ! J’ai attendu ça avec impatience tout le déjeuner !
— C’est un garçon que j’ai aidé. Il était poursuivi par une bande qui voulait à mon avis le tabasser ! Je l’ai recroisé ce matin et il m’a invitée à déjeuner, c’est tout. Nous sommes justes amis, tu sais que je ne cherche pas plus, et puis je ne suis pas assez intéressante pour lui, c’est le genre de garçon que toutes les filles veulent.
— Mais arrête de te sous-estimer !
Victoria est quelqu’un de génére

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents