Quête de beauté, pratiques culturelles et risques
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Description

La “quête de beauté” sous toutes ses formes devient une thématique de recherche d’autant plus intéressante qu’elle est pluri-référencée : elle implique un large éventail disciplinaire allant de la médecine à la philosophie et renvoie souvent à des dynamiques explicatives incluant l’action simultanée de plusieurs variables. C’est un projet de cette nature qu’entend illustrer le présent ouvrage dont le titre rassemble trois termes entre lesquels il s’attache à mettre en évidence des synergies : Quête de beauté (finalité des conduites), pratiques culturelles (les différentes pratiques concrètes de recherche de beauté en relation avec des références culturelles et sociales) et risques (évaluation préalable des “bénéfices” attendus et des “désagréments” encourus). Il réunit des contributions venues d’horizons disciplinaires et géographiques différents entre lesquels se tissent les liens qui permettent la connaissance des processus opérants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 décembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342000917
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quête de beauté, pratiques culturelles et risques
Gérard Chasseigne
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Quête de beauté, pratiques culturelles et risques
 
 
 
Retrouvez le directeur de collection sur son site Internet :
http://gerard-chasseigne.publibook.com
 
 
 
Auteurs et experts
 
 
 
Bernadette Bensaude Vincent est professeur d’histoire et de philosophie des sciences à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est membre du comité d’éthique du CNRS, membre de l’Académie des Technologies et membre sénior de l’Institut Universitaire de France. Elle est spécialiste de l’histoire de la chimie et de la philosophie des technologies émergentes.
David Le Breton est professeur de sociologie et d’anthropologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’URA CNRS « Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe » et membre de l’Institut Universitaire de France. Il est spécialiste des représentations du corps humain étudiées en situation de risque.
Bernard Cadet est professeur émérite de psychologie cognitive à l’Université de Caen Basse-Normandie. Membre du Centre d’Études et de Recherche sur les risques et les Vulnérabilités (Enjeux technoscientifiques et Environnementaux) et du pôle « Risques, Qualité et Environnement Durable », il est spécialiste des processus de décision et de la psychologie du risque.
Gérard Chasseigne est ancien professeur émérite de psychologie cognitive de l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Spécialiste du vieillissement et de l’apprentissage fonctionnel en situation de jugement, il est membre associé de l’équipe d’accueil « Psychologie des Ages de la Vie » à l’Université François-Rabelais de Tours.
Bruno Chauvin est maître de conférences en psychologie sociale à Université de Strasbourg et membre du laboratoire « Psychologie des cognitions ». Il est spécialiste de la perception des risques et du jugement social.
Caroline Giraudeau est maître de conférences en psychologie du développement et membre associé de l’équipe d’accueil « Psychologie des Ages de la Vie » à l’Université François-Rabelais de Tours. Ses travaux portent sur la psychologie du développement, des représentations et sur l’apprentissage fonctionnel.
Alina Gómez Mejía est enseignant-chercheur GRIFEM à l’Université Javeriana de Cali (Colombie) et membre du laboratoire « Normandie Innovation Management Entreprise Consommation » à l’Institut d’Administration des Entreprises de Rouen. Ses travaux portent sur le stress des personnes et des organisations.
Lonzozou Kpanake est professeur de psychologie à l’Université à Distance de l’UQUAM (Canada). Ses travaux portent sur la psychologie de la santé, l’éthique médicale et la psychologie interculturelle.
Stéphane Malysse est artiste et anthropologue. Il enseigne actuellement l´art brésilien à l´Université de São Paulo (Brésil).
Maria Teresa Muñoz Sastre est professeur de psychologie clinique de la santé à l’Université de Toulouse II Le Mirail. Elle est membre de l’Unité de recherche interdisciplinaire OCTOGONE, axe de recherche « Centre d’Études et de Recherches en Psychopathologie » où elle dirige le pôle « Psychologie de la santé ». Elle est spécialiste des problèmes éthiques en santé, du bien-être et des motivations.
Stéphanie Nann est docteur en psychologie, membre du Centre d’Études et de Recherche sur les risques et les Vulnérabilités (Enjeux technoscientifiques et Environnementaux) à l’Université de Caen Basse-Normandie. Ses travaux portent sur les migrations internationales des populations asiatiques et les processus d’acculturation, l’évaluation des risques et la gestion du stress ainsi que sur les processus de réconciliation d’un pays post-conflit comme le Cambodge.
Felix Neto est professeur de psychologie sociale et directeur du Centre Cognition et Emotion à l’Université de Porto (Portugal). Il est spécialiste de psychologie interculturelle.
Christelle Roche est docteur en psychologie au Centre d’Études et de Recherche sur les risques et les Vulnérabilités (Enjeux technoscientifiques et Environnementaux), Université de Caen Basse-Normandie. Ses travaux portent sur la représentation de l’apparence physique chez la femme noire.
Paul Slovic est professeur de psychologie sociale et cognitive à Université de l’Oregon (Etats-Unis). C’est l’un des plus grands spécialistes de la prise de décision sous risque.
Ali Smida est professeur en sciences de gestion au Centre d’Economie de l’Université de Paris Nord CNRS où il est responsable du Groupe Stratégies en Santé.
Georges Vigarello est directeur de recherche à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, codirecteur du Centre Edgar Morin, Président du Conseil scientifique de la Bibliothèque Nationale de France et membre de l’Institut Universitaire de France. Il est spécialiste de l’histoire des représentations et pratiques du corps.
 
 
 
Quête de beauté, pratiques culturelles et risques : synergies
Bernard Cadet, Gérard Chasseigne & Caroline Giraudeau
 
 
 
L’extrême importance attachée à l’apparence, la quête parfois effrénée de beauté, le souci de mettre sa propre personne en valeur en se conformant à des critères socialement énoncés, voire à des injonctions implicites, pourraient passer pour des préoccupations futiles, notamment lorsqu’elles sont traitées par une presse plus soucieuse de l’iconographie que de l’élucidation des motivations qui sous-tendent de tels comportements. Ces derniers pourraient alors sembler n’exprimer que l’artifice, le superficiel, le convenu et bien souvent l’éphémère, et donc s’avérer être des supports peu propices à la mise en œuvre d’activités de recherche scientifiques.
Un autre regard, fût-il rapide, suscite pourtant des questions complémentaires en ce qu’il met en évidence que ces comportements possèdent aussi deux propriétés importantes : leur généralité et leur permanence. La généralité puisqu’on les rencontre chez un très grand nombre de personnes ; la permanence puisque, à toutes les époques, depuis les plus reculées (pour autant que nous puissions en juger), des hommes et des femmes ont souhaité modifier leur apparence physique, passagèrement ou durablement. Il ne s’agit donc pas de caractéristiques propres aux sociétés contemporaines même si dans certaines d’entre elles, ces préoccupations y apparaissent exacerbées.
Réaliser le souhait, parfois longuement muri, de se doter d’une apparence désirée ou rêvée, entreprendre les actions nécessaires pour y parvenir, apparaissent alors comme des conduites réfléchies et complexes. En effet, s’y trouvent impliquées, voire intriquées, des valeurs groupales, culturelles et sociales (pour s’y conformer, s’y opposer ou s’en démarquer) et des évaluations individuelles (insatisfaction et frustrations éprouvées d’une part ; désir d’affiliation, aspirations à exprimer d’autres appartenances, désir de réalisation de soi d’autre part). Les signes extérieurs ne sont donc pas aussi futiles qu’il pourrait y sembler et peut-être ne représentent-ils que la partie visible de l’iceberg. L’essentiel, c’est-à-dire les problématiques sous-jacentes, les raisons qui motivent ces comportements, les concepts qui permettent de les expliquer et les modèles qui peuvent être construits pour les représenter, l’essentiel donc justifie qu’on leur applique des démarches d’investigation scientifique. La « quête de beauté » sous toutes ses formes devient ainsi une thématique de recherche d’autant plus intéressante qu’elle est pluri-référencée : elle implique un large éventail disciplinaire allant de la médecine à la philosophie et renvoie souvent à des dynamiques explicatives incluant l’action simultanée de plusieurs variables.
C’est un projet de cette nature qu’entend illustrer le présent ouvrage dont le titre rassemble trois termes entre lesquels il s’attache à mettre en évidence des synergies : Quête de beauté (finalité des conduites), pratiques culturelles (les différentes pratiques concrètes de recherche de beauté en relation avec des références culturelles et sociales) et risques (évaluation préalable des « bénéfices » attendus et des « désagréments » encourus). Il réunit des contributions venues d’horizons disciplinaires et géographiques différents entre lesquels se tissent les liens qui permettent la connaissance des processus opérants. Les récurrences constatées permettent de caractériser ces conduites en leur conférant des contours définis, une cohérence interne et une stabilité conceptuelle, qui justifient a posteriori la pertinence d’un tel projet.
 
La première partie de l’ouvrage est consacrée aux risques associés à la quête de beauté. Tout d’abord, Georges Vigarello présente l’histoire des cosmétiques entre le XVI e et le XIX e  siècle, comme l’histoire d’un risque. Selon cet auteur, la critique du fard a généralement porté sur la dénonciation de l’artifice, celle de sa vanité, son « illusion » mondaine. Une autre critique, plus voilée, totalement marginale, et pourtant autrement importante, a porté sur la dénonciation des substances elles-mêmes. Pour lui, l’erreur serait de ne voir dans l’histoire des fards, qu’un combat pour exister – la victoire des affranchis sur les timorés, celle de ceux qui osent contre ceux qui n’osent pas – alors qu’existe une autre histoire, celle portant sur la perception du danger représenté par les matières mêmes utilisées. Sa contribution n’a pas d’autre ambition que de s’attarder sur la difficulté de dénoncer le matériau dont les fards traditionnels ont été faits.
Ensuite, Bernadette Bensaude Vincent pose la question généra

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