Petit vademecum du catho
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Petit vademecum du catho , livre ebook

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Description

Comprendre les fondements de la foi catholique, découvrir le sens et les formes de la prière chrétienne, apprendre à se repérer dans la Bible, déchiffrer les mots compliqués… Dans un ouvrage vivant et accessible à tous, Gaultier de Chaillé offre un condensé de tout ce qu’il faut savoir pour découvrir ou pour enrichir une vie de foi.

Un livre indispensable pour tous ceux qui ont besoin d’informations sérieuses sur le contenu et l’expression de la foi chrétienne.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 septembre 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782728933846
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Credo :
les piliers de la foi catholique
Lorsqu’un chrétien dit « je crois », tout un contenu est sous-entendu. Voici un résumé des points essentiels de la foi professée par l’Église.
Je crois, nous croyons…
La foi chrétienne se pense toujours à la fois comme collective et individuelle.
✜ La dimension collective de la foi repose sur sa nature ecclésiale (qui se rapporte à l’Église) puisqu’on ne fabrique pas chacun le contenu de sa propre foi.
Se reconnaître « catholique » signifie appartenir à l’Église et, par conséquent, adhérer à la foi qu’elle propose.
La foi catholique est présentée dans les dogmes * résumés par ce qu’on appelle le « Credo » .
• Le Credo est également appelé « symbole ». Ce dernier terme vient du grec et signifie « jeter ensemble », c’est-à-dire « rassembler ». Ainsi, un « symbole » chez les chrétiens est un texte où sont assemblés les points essentiels de la foi ; il est récité par tous les chrétiens ensemble. C’est la marque d’une appartenance et d’une foi commune.
✜ Cependant, credo signifie « je crois » en latin. Il s’agit d’une expression à la première personne. C’est la dimension individuelle de la foi : chacun proclame sa foi en Dieu, avec ce que sa culture et son histoire lui permettent de comprendre de Dieu.
➜ La foi de l’Église est en progrès : au fil du temps, elle approfondit sa compréhension de qui est Dieu. Tout croyant s’inscrit également par sa foi dans une aventure et un progrès pour mieux dire « Je crois ».
Les mots suivis d’un astérisque seront expliqués en fin d’ouvrage dans la partie « Les gros mots des cathos ».
Je crois… en Dieu le Père
✜ La philosophie dit de Dieu qu’il est l’être suprême, la perfection absolue. Il est celui qui existe depuis toujours et pour toujours, au-delà du temps, de l’espace et du changement puisqu’il est en dehors du champ de l’expérience humaine, il n’est ni représentable, ni compréhensible à la manière d’un objet que l’on pourrait analyser, maîtriser de l’extérieur.
✜ Lorsqu’on s’en tient à ce langage philosophique, Dieu peut rester une pure hypothèse ou un concept théorique. Cependant, la foi dit beaucoup plus . Dans la pensée chrétienne, issue du judaïsme, nous considérons que Dieu n’est pas seulement ce pur « autre » lointain : il est une véritable personne, c’est-à-dire un être de relation.
✜ Pour le chrétien comme pour le philosophe, il est impossible de « définir » Dieu au sens de l’enfermer dans une connaissance scientifique. Il est, en revanche, possible de parler de lui parce qu’ il s’est fait connaître au long du temps, d’abord dans l’histoire du peuple d’Israël, puis en Jésus, son Fils. C’est lui qui le révèle entièrement comme celui qui aime l’homme et le sauve.
Dans ce langage de foi, Dieu est appelé « Père » :
• il donne la vie à chacun de manière individuelle sans jamais la détruire ;
• il conduit la famille humaine vers le bien sans jamais forcer la liberté ;
• il n’est pas un marionnettiste qui conduirait ses créatures malgré elles. Un père aime son enfant tel qu’il est, avec ses imperfections et son histoire propre, et c’est ainsi que Dieu aime l’humanité.

Quelques noms de Dieu
El : en hébreu, « El » signifie « le dieu » ou « la divinité », de manière générale.
Elohim : « Dieu » ou littéralement « les dieux ». Par la marque du pluriel de majesté, le judaïsme désigne Dieu comme celui qui est plus grand que tous les dieux des autres cultes.
Yahvé : par les quatre lettres הוהי qu’on appelle le tétragramme , les juifs désignent Dieu par son nom révélé à Moïse (Ex 3,14). Ce nom signifie « je suis qui je suis » et ne doit pas être prononcé, car il est le nom sacré et secret de Dieu.
Adonaï : « le Seigneur » en hébreu. C’est le nom qu’on prononce à la place de « Yahvé », pour s’adresser à Dieu ou parler de lui en tant que celui qui aime son peuple.
Abba : « papa » en hébreu. Jésus ouvre à une nouvelle connaissance de Dieu en révélant qu’il n’est pas un être lointain et terrifiant mais celui qui donne la vie.
➜ Dire de Dieu qu’il est « Père », c’est dire qu’il est celui qui donne la vie. Dieu guide les hommes avec douceur mais ne force pas leur volonté, chacun possède sa propre liberté pour l’orienter au bien par lui-même.
Je crois… en Jésus-Christ
✜ D’un point de vue historique, Jésus de Nazareth est un prophète juif qui a vécu en Israël au temps du roi Hérode et qui a été crucifié à Jérusalem sur ordre du préfet romain Ponce Pilate.

À quelle date Jésus est-il né ?
La naissance de Jésus est fêtée le 25 décembre pour coïncider avec l’antique fête du « sol invictus », le « soleil invaincu » puisqu’à partir de ce moment de l’année, le solstice d’hiver, le temps de soleil augmente de jour en jour. Jésus étant venu apporter la lumière de Dieu dans le monde, il est le « soleil invaincu » des chrétiens.
Quant à la date exacte de la naissance de Jésus, les historiens en débattent depuis l’Antiquité, puisque les évangélistes donnent comme repères le règne d’Hérode le Grand dont les dates sont environ de 34 à 4 avant notre ère, et le recensement de Quirinus qui a eu lieu après le règne d’Hérode, environ en 6 de notre ère. Le consensus actuel des historiens situe néanmoins la naissance de Jésus aux alentours de – 6, bien qu’il soit impossible d’en connaître l’exacte date.
✜ Les chrétiens tiennent leur nom du fait qu’ils se réclament de Jésus en l’appelant « Christ ». C’est la traduction grecque (la langue parlée majoritairement par les juifs à l’époque) du mot « messie », mot hébreu qui signifie « oint », c’est-à-dire « celui qui a reçu l’onction ». Les chrétiens considèrent donc que Jésus de Nazareth est celui que les Écritures annonçaient comme le roi qui viendrait les sauver (« celui qui est oint » étant, par excellence, le roi en Israël). En effet, depuis le roi David régnant environ mille ans avant la naissance de Jésus, le peuple d’Israël n’avait jamais connu la paix sur son sol. Tout l’espoir religieux et politique était donc mis en un nouveau roi pacificateur, un envoyé de Dieu qui viendrait enfin restaurer la paix en Terre sainte. À l’époque de Jésus, les Romains occupaient la Judée depuis plus de soixante ans, et les tensions entre autochtones juifs et Romains occupants étaient très nombreuses. C’est la raison pour laquelle les juifs espéraient l’arrivée imminente d’un roi libérateur.
✜ Le procès et la mort de Jésus, accusé d’être un blasphémateur et un usurpateur, détruisent l’espoir des foules au jour de Pâques. Pourtant ses disciples proches comprennent que la libération qu’il apporte est d’un tout autre ordre.
✜ Les chrétiens croient que la mort de Jésus sur la croix n’empêche pas leur attachement à lui, puisqu’il est ressuscité trois jours après avoir été mis au tombeau. Ainsi, c’est lui qui donne son sens plénier à la fête de Pâques, fêtée depuis deux mille ans par les Israélites en mémoire du passage de la mer Rouge 1 . En passant de la mort à la vie, Jésus montre que le passage qu’il offre n’est pas celui d’une terre d’esclavage à une terre libre, mais de la mort à la vie.
✜ Pour les chrétiens, Jésus n’est pas seulement le Christ, le Messie envoyé par Dieu, mais il est lui-même de nature divine . Il est Dieu venu sur terre non pas pour vaincre les envahisseurs romains, mais pour détruire la mort elle-même en la prenant sur lui. Ainsi, la mort de Jésus sur la croix n’est pas le signe de son échec ou la preuve de l’erreur de ses disciples, mais la preuve suprême que Dieu tient ses promesses : il donne sa propre vie pour les hommes qu’il aime.
➜ Jésus est Dieu et homme. Il est venu sur terre pour sauver l’humanité tout entière de la mort en mourant pour que les hommes aient la vie.
Je crois… en l’Esprit Saint
✜ L’Esprit Saint est la troisième personne qui constitue le Dieu unique. Pour parler d’un Dieu en trois personnes, les chrétiens utilisent le mot « Trinité* ». Dieu est fondamentalement un être d’amour relationnel. Il n’y a en lui aucune solitude mais une communion et une communication d’amour. Notre compréhension humaine de l’amour nous conduit à penser en termes de sentiments ou d’émotions, mais le sens du mot « amour » en théologie est tout autre. On pourrait parler de « don total ». Ainsi, en Dieu, le Père se donne totalement au Fils et le Fils totalement au Père. Cette relation de don mutuel échappe à notre compréhension, mais Jésus la fait comprendre à ses disciples : il leur montre qu’il ne fait qu’accomplir la volonté du Père et qu’il est prêt à donner totalement sa vie en fidélité à sa mission. De la même manière, le Père accompagne le Fils à tout instant de sa vie et le fait ressusciter après l’épreuve de la mort. Cette relation de don total d’amour est tellement puissante entre le Père et le Fils qu’elle est une troisième personne à part entière, qu’on appelle l’Esprit Saint.
✜ Jésus révèle l’existence de l’Esprit Saint, promettant à ses disciples qu’il viendra sur eux après son Ascension dans le ciel. C’est ce que nous fêtons le jour de la Pentecôte. L’Esprit Saint donne aux hommes d’être inclus, d’une certaine manière, dans la relation d’amour qui lie les personnes divines. En effet, l’Esprit Saint guide l’Église et chacun de ses membres , inspirant la prière et le bien à faire.

La représentation de l’Esprit Saint
L’Esprit Saint est représenté sous la forme d’une colombe. Cette représentation provient des récits du baptême de Jésus, puisqu’il est dit qu’au moment où il ressort de l’eau après y avoir été plongé par Jean-Baptiste (son cousin), l’Esprit Saint sous une forme de colombe descend sur lui (Mt 3,16 ; Mc 1,10 ; Lc 3,22 ; Jn 1,32). La colombe est symbole de pureté, d’innocence et de liberté, ce que l’Esprit Saint produit dans les cœurs de ceux qui le reçoivent.
➜ L’Esprit Saint est celui qui crée l’intimité à la fois en Dieu lui-même et entre Dieu et l’homme. Il est le lien et le liant, celui qui poursuit l’œuvre de Dieu ici-bas en amenant tout et tous à lui.
Je crois… en l’Église
✜ L’Église est l’assemblée des croyants. Elle

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