Pauvre Jésus !
228 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Pauvre Jésus ! , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
228 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Quidam parmi les quidams, grand-père encore adolescent, toujours naïf et un brin provocateur, je n’arrive plus à prononcer les paroles du Credo. Pourtant, je suis croyant.
Ma connaissance de la religion de Jésus est celle d'un adolescent de 10 ans. Je suis comme des millions de chrétiens et de catholiques, républicain, laïc et anonyme dans la foule de celles et ceux qui t'aiment, pauvre Jésus ! Ils aimeraient bien rejoindre les communautés de tes fidèles, mais restent à la porte, effrayés, épouvantés, réduits au silence par peur de tomber sur des gérontes sans amour, secs inquisiteurs et diables déguisés en éminences mitrées...
D’où vient cette incapacité ? Pourquoi les paroles du Credo ne passent-elles plus pour moi ? Est-il possible d’y remédier ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 mars 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332679147
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-67912-3

© Edilivre, 2014
Dialogue imaginaire, à la fois, déclaration d’amour et pavé dans le bénitier…,
en vue de rendre plus visible l’Amour de Jésus et, ainsi, tenter de participer au travail d’évolution entrepris par François, pape d’une nouvelle Assise…

Du temps de l’ancien pape Benoit XVI, le président du conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Rino Fisichella, archevêque italien, en a appelé à une « analyse lucide » :
« Nous apparaissons fatigués, incapables de proposer l’Évangile, faibles dans notre conviction de la Vérité qui sauve, nous avons perdu la crédibilité. Nos communautés, répétant des formules obsolètes, ne communiquent pas la joie. La nostalgie pour les temps passés ou l’utopie des rêves ne servent pas… »
Le Monde, 13 octobre 2012 – pontificat de Benoît XVI
Dédicace


Aux femmes de ma vie, dans l’ordre chronologique de nos chemins terrestres partagés…
Monique, Marie-Thérèse, Madeleine, Louise, Alice, Catherine, Brigitte, Jacqueline, Stéphanette, Catherine, Marie-Madeleine, Marie-Christine, Géraldine, Hélène, Marie-Chantal, Raphaëlle, Camille, Marie-Claire, Véronique, Guillemine, Jane, Lorraine, Irène, Gabrielle, Gratiane, Sixtine, Domitille, Inès, Sandra, Marie, Sabine, Albane, Adrïane…
… je leur dois beaucoup et même davantage !
A mes enfants et petits-enfants.
Introduction
En réfléchissant sur mon incapacité à prononcer les paroles du Credo de Nicée, j’ai eu comme une « révélation ». Je n’ai pas été visité par le Saint-Esprit… Cela m’est venu à la tête, petit à petit, au cours de longues, douloureuses, jubilatoires et clarifiantes démarches, entreprises pour tenter de comprendre pourquoi je n’arrivais plus à prononcer les paroles du « Je crois en Dieu… » 1 .
Je prie les lecteurs les plus fidèles et les plus attachés à Jésus de bien vouloir trouver dans ce livre une preuve d’amour inextinguible. De même, les plus fervents et zélés membres traditionnels de l’Eglise de Rome sont-ils invités à recevoir les critiques que j’exprime, comme autant d’invitations à renouveler, voire refonder, son système de gouvernance et son organisation managériale.
Mon propos est double :
✓ Affirmer que j’aime Jésus comme il nous aime et comme il nous a demandé de vivre et grandir dans l’Amour,
✓ Participer à la rénovation / refondation du « système église catholique » que François, le nouveau pape, a, semble-t-il, la volonté d’entreprendre.
Mon interlocuteur est Jésus en tant qu’envoyé très spécial de Dieu au début de notre ère. N’ayant aucune culture théologique, donc incapable de discuter des mystères de la conception résurrection ascension de Jésus, je me contente de croire et de cultiver les enseignements qu’il a donnés de son vivant à ses contemporains, rapportés par ses disciples.
Je m’entretiens avec Jésus de Nazareth, juif de Galilée, territoire d’Israël et de la Palestine, homme vivant parmi les hommes, charpentier menuisier, comme son père Joseph, puis enseignant prophète entre 30 et 33 ans.
Je sais que, pour ses disciples, Jésus est engendré par Dieu. Sa résurrection le révélera Christ, aux yeux des Homs 2 ce qu’il est déjà à conception. Personnellement, je ne suis ni mort physiquement, ni ressuscité spirituellement, je m’en tiens donc à Jésus… Un jour, peut-être, serai-je invité, comme lui, à le rejoindre en Christ, par la Rédemption. Croyance et Mystère ! Et, espérance folle, comme la chante Guy Béart !
J’ai compris, sur le tard, la grande différence entre Jésus et Jesuis : elle tient à peu de chose : un « i » ! Un « i » comme immortel, illimité, immuable, imprescriptible, impérissable, inaliénable, inaltérable, incorruptible, indestructible, indéfectible, indélébile, ineffaçable, invincible, invulnérable (et autres « i » encore…) et invisible comme l’air et l’atmosphère – non pollués – de la respiration, de la vie. Jésus est tout cela, tous ces « i ». C’est pourquoi, pour moi, il est Jesuis, au présent de l’indicatif !
Au soir de ma vie, préparant la grande traversée vers l’Au-delà, revisitant mes hauts et mes bas, en vue de transmettre ma part de vérité, « expériences faites »…, je me suis interrogé sur le baptême que je reçus tout juste né et sur le Credo qui va avec. Pour m’aider, j’ai consulté des dizaines de sources, en sus des Livres Saints des 3 religions méditerranéennes. J’ai vécu des formations et expériences de toutes sortes et multiplié les conversations avec les unes et les autres sur les chemins de nos vies… Une quête interminable et non finie. Heureusement !
« Pauvre Jésus », comme on dit « pauvre de nous, pauvre de moi » ! Ce pourrait être, également, « cher Jésus », comme on dit « cher » à un être cher.
Cher, non pas dans le sens onéreux, inabordable, coûteux, ruineux, d’une valeur financière exorbitante. Mais dans le sens, chéri, aimé, comme une personne, un être auquel je voue une affectueuse, indéfectible tendresse, de l’Amour. De grande, très grande valeur : cher, très cher Jésus, donc !
Paradoxe. Ce n’est pas le seul.
Je n’emploie pas « mon » cher ou « mon » pauvre Jésus. J’ai réussi à abandonner cette détestable habitude que les femmes de ma tribu m’avaient mise dans la bouche. A propos de tout, à commencer par leurs amours, elles collent un possessif « mon », « ma », « mes », devant chaque prénom, nom, surnom, petit nom. Même la très sublime Alexandra Sublet 3 a mis ce possessif dans la nomination de ses proches… Cela aurait pu donner « mon pauvre Jésus » ou « mon cher Jésus », comme si Jésus pouvait être possédé par l’un ou l’autre. Jésus est un Hom divin, qui n’appartient à personne.
C’est le refus d’être mithridatisé 4 par la routine sclérosante d’une pratique religieuse sans intérêt pour moi, qui me poussa à entreprendre cette clarification scripturale : quid de mon appartenance à l’Eglise Catholique, dans la deuxième partie du XX ème siècle, et au début du XXI ème siècle ? Ecrire pour moi, c’est tenter de voir plus clair dans l’enchevêtrement de mes croyances et de mes incroyances. A quoi cela servira-t-il, au-delà, de mes propres clarifications ? Mystère…, comme dirait un catholique convaincu !
Le respect de la Tradition avec un grand T semble avoir été le moteur principal de l’éducation dans ma famille. Avec un point d’orgue : la transmission de la fidélité à l’Eglise de Rome. D’origine piémontaise et de culture aristocratique, la famille participait activement à la vie de « ses » paroisses, pour donner le bon exemple. A dire vrai, dans chaque paroisse, elle détenait une ou plusieurs fermes, héritages des temps féodaux, qui rapportaient des loyers, des fermages. La participation active aux bonnes œuvres était, probablement, une sorte de compte, rendu aux paysans. Chaque dimanche, les membres de la famille communiaient à la grande messe.
La culture politique, elle-même transmise de génération en génération, tournait autour des valeurs de l’Ancien Régime, celles de droite et d’extrême droite. Ce que j’ai capté et retenu des discussions de grandes personnes lorsque je fus en âge de percevoir et mémoriser, tourne autour des verbatim comme « la société va de Charybde en Scylla 5 », « la république, cette gueuse », « les rouges, les socialo, les cocos, tous des salauds », « Pétain a fait don de sa personne à la France » et « Maréchal, nous voilà », « l’Algérie est et restera française », « nous sommes en train de vivre et revivre Sodome et Gomorrhe 6 », etc.
Il semble que la culture de droite et l’obéissance à l’Eglise de Rome soient inscrites dans l’ADN de la plupart des aristocrates. En bon fils, j’ai reçu et vécu tout le programme catholique de façon très soumise. De zéro à presque 24 ans, du baptême au mariage, je me suis comporté, apparemment, comme un chrétien catholique, bon fidèle. J’ai observé tous les commandements de Dieu et de l’Eglise, y compris la confession et la communion dominicale. Enfant de chœur, j’ai servi des centaines de messe. Scout, je me suis porté chaque fois que nécessaire et possible au secours des autres.
Mais, je ne fus impacté que superficiellement par mon éducation religieuse. Ou, plus exactement, existant et vivant dans mon siècle, diplômé de l’enseignement supérieur (à qui ? à quoi ?), malgré moi et par la volonté de mon père, je me suis mis à penser, presque réfléchir…, sur les paroles que je prononçais machinalement lors des messes et autres cérémonies, notamment le Credo.
Tant que les paroles furent latines, donc « sacrées », jusqu’en 1964 / 65, il me fut aisé d’y souscrire puisque je n’y comprenais rien. Quand, dans l’obéissance aux réformes du concile Vatican II, le prêtre se retourna face aux fidèles et exprima les prières traditionnelles en français, mes neurones se mirent à fonctionner… Je me suis mis à pêcher ou pencher du « mauvais côté », du côté des esprits « forts ». En flagrant délit de non-respect de l’une des Béatitudes « Bienheureux les pauvres d’esprit… » 7 , j’ai contesté en mon for intérieur le contenu du Credo. Dès lors difficile de continuer à me comporter comme un fidèle catholique, ce qui ne m’empêche nullement de demeurer un chrétien acceptable. On prête au pape Jean XXIII, la phrase suivante, à propos de l’esprit réformateur de Vatican II : « je ne peux tout de même pas changer le Credo : je ne suis que le pape ! ».
Pauvre Jésus, avec ton aide patiente et aimante, je vais relire ce que l’Histoire sait de ton existence terrestre et de celle de tes Eglises. Au peigne fin de mes lectures, je vais succomber à la tentation d’y voir clair dans l’amoncellement des vérités, contre-vérités, croyances, doctrines, rites, hérésies, vilénies, trahisons, dogmes, mystères et autres éléments accumulés depuis 2.000 an

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents