Olympias
178 pages
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Olympias , livre ebook

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Description

Ce qu'Olympias veut, Olympias toujours l'obtient. Sorcière et amante mystique, vipérine princesse d'Epire, elle devient l'épouse de Philippe de Macédoine à qui elle promet un fils. Elle lui donnera, comme héritier, Alexandre... Un prince qu'elle voudra conquérant, sûr de lui, hardi, intrépide, tout autant stratège que pacificateur. Un enfant qu'elle modèlera totalement, veillant aussi bien à son éducation corporelle qu'à son édification spirituelle. Un fils dont elle bâtira, elle-même, la renommée. Un futur roi qu'elle voudra s'attacher absolument, sur lequel elle n'aura de cesse de régner... Avant qu'Alexandre, séparé d'elle par son père, ne commence à construire, seul, sa légende.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 mars 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342012712
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Olympias
Méki Menidjel
Publibook

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Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Olympias
 
 
 
« A ces mères qui ont tout donné pour leurs enfants »
 
 
 
Personnages
 
 
 
La diseuse de vérité.
Olympias : princesse d’Epire, reine de Macédoine, mère d’Alexandre.
Cassiopée : mère d’Olympias.
Philippe : roi de Macédoine.
Parménion : général en chef des armées de Philippe et d’Alexandre.
Antipater : Général et Régent de Macédoine.
Les sages femmes 1 et 2.
Laniké : servante d’Olympias et nourrice d’Alexandre.
Salomé, maîtresse de Philippe.
Le coursier 1. Le coursier 2.
Alexandre, enfant : prince de Macédoine.
Les commères 1 et 2.
Léonidas : frère d’Olympias.
Philonicos : marchand de chevaux.
Aristote : philosophe et précepteur d’Alexandre.
Le roi d’Epire : père d’Olympias.
Alexandre, adulte : roi de Macédoine.
Eurydice, deuxième épouse de Philippe.
Héphestion : ami et amant d’Alexandre.
Diogène de Sinope : philosophe.
Le général 1 / Le général 2.
Le général 3 / Le général 4.
Sysigambis : mère de Darius III, le Roi des rois.
Darius III, le Roi des rois.
Calanus : le devin indien.
Le macédonien 1 / Le macédonien 2
L’assassin.
La foule.
Les convives.
Les armées.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Acte I
 
 
 
1. INT. LA GROTTE DE LA SORCIERE – NUIT
Le feu crépite dans la grotte, créant un jeu d’ombres sur les parois parsemées de dessins mystiques. On distingue deux formes, accroupies, devant un autel en pierre, juste à côté du feu. Olympias, jeune beauté d’une vingtaine d’années et la « diseuse de vérité », la cinquantaine, cheveux blancs, aveugle.
Olympias
Alors, vieille femme ?! Que vois-tu ?
La diseuse
Donne-moi ce que je t’ai demandé. Donne-moi les entrailles du chien de Salomé.
 
Olympias lui donne les entrailles fraîches.
 
Tu l’as tué comme je te l’ai demandé ? ! !
Olympias
Chacun de tes dires a été observé.
La diseuse
Bien… Bien…
 
Elle scrute avec intérêt chaque point des entrailles ouvertes.
(à elle-même)
Oui… oui…
Olympias
Que racontes-tu vieille sorcière ? ! !
La diseuse
Je vois le célèbre Philippe dans ta couche… celui ravi à Salomé…
Olympias
Tu ne m’apprends rien que je ne puisse faire moi-même, sorcière… Que vois-tu d’autres ?
 
Le visage de la diseuse scrute encore avec soin les entrailles.
La diseuse
Je vois… Un avenir… Une gloire infinie… Un destin hors du commun… La Perse à tes pieds…
 
Soudain, elle s’immobilise.
Olympias
Oui, le roi des rois.
La diseuse
Yahhh…
Elle jette les entrailles dans le feu qui se trouve tout près. Elle recule sous l’effroi.
Olympias
Qui a-t-il ? Qu’as-tu vu ?
La diseuse
Tout était blanc… Un linceul blanc…
 
La diseuse se recroqueville sur elle-même.
Olympias
Tu as parlé d’une gloire infinie… La Perse à mes pieds… De quelle gloire s’agit-il ?
 
La diseuse ne répond pas sous le choc.
 
Tu ne m’as été d’aucune aide… Que veux-tu qu’un linceul blanc m’apprenne sur l’avenir que je convoite ?!
 
Olympias se lève et quitte la grotte.
 
Adieu vieille sorcière.
 
La « diseuse de vérité » reste prostrée. Elle répète.
La diseuse
Un linceul blanc… Tout blanc.
 
Les lumières s’éteignent.
2. EXT. LA COUR DE LA MAISON D’OLYMPIAS – JOUR
Le temps est ensoleillé. Cassiopée, la quarantaine, vêtue d’une toge, appelle sa fille, d’une voix douce et attentive.
Cassiopée
Olympias ?! Olympias ? Où es-tu ?
 
Personne ne répond.
 
Dépêche-toi, ma fille ! Tu vas être en retard.
Olympias (surgissant d’un bosquet)
Ouhh !
Cassiopée (sursaute)
Ah !
Olympias (rire)
Je t’ai fait peur mère…
 
Cassiopée se tourne et voit sa fille éclatante de joie. Elle porte une toge beige. La jeune fille vient près de sa mère.
Cassiopée
Olympias… Ce n’est pas amusant. Tu dois voir le roi Philippe, aujourd’hui.
Olympias
Cet homme sera mon époux, mère.
Cassiopée
Tu as l’air bien sûr de toi ! N’oublie pas qu’il n’a pas encore décidé entre Salomé et toi !
Olympias
C’est parce qu’il ne m’a pas encore parlé.
Cassiopée
Parfois, tu m’inquiètes Olympias… Tu sembles si déterminé ! Tu ne feras rien de mal, n’est-ce pas ?
Olympias
Non, mère. Juste ce que nos traditions nous autorisent, selon la volonté des dieux.
 
Olympias enlace affectueusement sa mère. Elle met son visage dans le creux de son cou.
Cassiopée
J’irais prier Aphrodite pour toi ma fille. Allez ! Va rejoindre le roi de Macédoine. On ne le fait pas attendre. Tu seras seule. Prends garde à tout ce que tu diras.
Olympias
Ne t’inquiète pas, mère. Mon père et toi m’avez donné ce qui est nécessaire pour une telle rencontre. La force du roi d’Epire et la douceur de sa reine.
 
La princesse quitte la scène.
3. INT. LA SALLE DE RECEPTION DE PHILIPPE – JOUR
Philippe est dans la salle avec deux de ses généraux. Philippe, la trentaine, de grande taille, barbu, cheveux roux. Il porte la toge royale. C’est un homme ambitieux, adroit et avisé.
Philippe (aux généraux)
Alors ! Quand reprendrons-nous cette campagne ?
 
Il va se servir à boire.
 
Elle me tient plus à cœurs que les batailles passées.
Parménion
Il nous faut être sûr du moment pour agir.
 
Parménion, général de Philippe. Chef de la troupe d’élite. C’est un homme rude, mais un tacticien de haut niveau.
Antipater
Le solstice d’été est une bonne période.
 
Antipater, général en chef des armées. Il est plus politique qu’adepte des armes.
Philippe (tenant sa coupe)
Que m’importent vos dates ! Vous parlez comme ces vieilles sorcières. Ce qu’il faut pour écraser ces maudits perses, c’est de la bravoure et une armée puissante, n’est-ce pas Sirius ? ! !
Antipater
Tout cela est vrai, Philippe. Mais, il nous faut aussi des alliés. Le Roi des rois dispose de troupes fidèles jusqu’aux frontières de l’Est. Son armée est la plus puissante du monde. Nous ?! Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes !
Philippe
Ah ! Vous m’ennuyez avec vos jérémiades. Etes-vous des généraux ou des philosophes ?!
Antipater
Tes amis, Philippe ! Par respect pour Aristote, sachons le garder à l’écart de nos discussions. Sa science nous est parfois précieuse.
 
Philippe va s’asseoir sur un des sièges. Il pose sa coupe.
Philippe
Tu as raison, mon ami. Ses paroles bravent plus facilement les lignes perses que vos actions.
Antipater
Nous ne disposons pas de deux cent mille hommes, mon roi.
Parménion
Deux cent mille ?! Darius peut mobiliser jusqu’à près d’un million d’hommes ! Et en cas d’échec, les représailles pourraient être désastreuses pour nos familles.
Philippe
Je vois que je n’arriverais pas à vous convaincre… hein ?!
(aux généraux)
Allez ! Retirez-vous ! Je préfère pour l’heure recevoir une des prétendantes au trône. Elle me tiendra le discours qu’une femme doit me tenir. Et cela, au moins, ne viendra pas de vos bouches décevantes.
 
Doucement, les généraux obéissent et quittent la scène.
Antipater (en s’exécutant)
Nous parlerons de guerre plus tard, Philippe.
Philippe
Oui. C’est ça. Plus tard !
 
Le roi Philippe reste seul.
(à lui-même)
Le temps n’est pas propice ! Il faut des alliés ! Savent-ils de quoi ils parlent ? Trop de lâcheté, d’hésitation ! Voilà, pourquoi je ne parviens pas à étendre mon royaume !
 
Soudain, il s’arrête de parler, ses yeux fixant l’extrémité de la pièce.
C’est Olympias qui se tient debout, superbe. Elle garde un visage posé et un regard profond.
Elle s’approche d’un pas serein. Philippe se redresse.
Elle s’arrête à trois pas de lui.
Olympias
Je ne te dérange pas, ô mon roi ? ! !
Philippe
Non… Au contraire !
(lui fait signe de s’asseoir)
J’ai eu des échos de ta beauté, mais ils sont loin de la vérité. Tu es aussi belle que Salomé. Mon choix sera difficile.
 
Olympias ne rétorque rien. Elle s’assoit à la gauche de Philippe.
Olympias
Je suis Olympias, princesse d’Epire et futur reine de Macédoine.
 
Philippe sourit à sa phrase.
Philippe
D’où te vient cette certitude ?! Je n’ai pas encore fait mon choix. En plus de ta beauté, ton audace est à la hauteur de ton rang. Que m’offres-tu pour un tel titre ?
 
Il boit une gorgée de vin.
 
Parle-moi comme la femme que tu es, et de ce que tu es prête à m’accorder pour le trône.
 
Brusquement, Olympias saisit la coupe laissée par un des généraux et la jette avec son contenu au visage du roi qui l’évite in extremis. Philippe se redresse en colère.
 
Tu oses ?
Olympias
Oui… De l’insulte de tes mots.
 
Elle s’approche.
 
Me prends-tu donc pour une de tes catins qui s’offre comme une chienne à ton désir ? Et se contentant des restes ?! Je ne suis pas Salomé. Et encore moins un de tes jeunes amants lubriques que tu aimes prendre quand tu es saoule.
 
Philippe soutient le regard d’Olympias un moment.
Philippe
Elle m’a beaucoup promis !
Olympias
Allons, mon roi ! Que les étreintes de nuits que tu consommes déjà avec soin et sans réserve.
Philippe
Que dois-je attendre d’autre d’une femme ?
Olympias
Rien d’autre de Salomé.
Philippe
Et de toi ?
Olympias
Un empire.
Philippe
Que me racontes-tu ? Tu divagues, princesse d’Epire.
Olympias
Non. Je t’offre ce que le Roi des rois lui-même attend désespérément. Ce que tout roi prie d’avoir et se lamente de voir. Je t’offre un conquérant qui bâtira avec toi ton empire… Un fils qui portera ton nom dans l’histoire et au-delà !
 
Philippe reste figé devant elle.
Philippe
Je n’ai pas besoin d’un fils conquérant. Je le bâtirai moi-même cet empire que tu me promets. Oublies-tu qui je suis ?!
Olympias
Du tout, mon roi. Mais, il ne te sert à rien sans descendant pour conte

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