Nostradamus et l intrigante prophétie d Orval
304 pages
Français

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Nostradamus et l'intrigante prophétie d'Orval , livre ebook

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Description

Deux voix se croisent à travers des époques différentes pour conter des histoires qui s'entremêlent, celles d'une abbaye trappiste cistercienne, Orval, et d'une source, objet de cultes païens, d'une déesse chasseresse celte, Arduinna et d'une jeune comtesse italienne intrépide, Mathilde de Toscane, d'un moine sulfureux confronté à une prophétie mystérieuse et controversée et à un livre codé à l'origine inconnue. Celle aussi d'une forteresse imprenable, Bouillon, et d'un comté, Chiny, à l'histoire riche et liée. Ces éléments viennent percuter Léon Magresse, qui tente de retrouver sa compagne disparue alors qu'elle effectuait des recherches sur les abbayes trappistes de Belgique. Ce roman historique mené sous forme d'intrigue évoque tout un pan d'histoire du Nord-Est de l'Europe mais également la période cruciale pour la chrétienté de la réforme grégorienne portée par le pape Grégoire VII contre l'empereur du Saint Empire romain germanique, appelée querelle des investitures. Il suit aussi Nostradamus dans ses recherches pour écrire ses prophéties appelées « Centuries» et interroge sur le lien de ce dernier avec Catherine de Médicis avec, en filigrane, le combat perpétuel entre le Diable et Dieu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 novembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342165845
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nostradamus et l'intrigante prophétie d'Orval
Patrick Fischer Naudin
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Nostradamus et l'intrigante prophétie d'Orval
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première partie Arduinna et le cantatorium
 
 
 
Chapitre I
 
 
 
Un homme sortit de l’habitation principale et se dirigea vers un bâtiment situé sur le côté d’où émergeaient des grognements. Pas très grand, portant une salopette à la propreté douteuse, barbu, les cheveux longs, il avançait, le ventre déjà bien proéminent en avant. Il ne devait pourtant pas avoir plus de 35 ans.
Était-ce à cause de ce ventre arrondi ? Il semblait claudiquer.
L’homme barbu s’arrêta, ôta ses lunettes et, regardant le paysage qui s’étendait sous ses yeux dans le soleil encore matinal, se mit à en nettoyer les verres avec un grand mouchoir à carreaux. Autour de lui s’alignaient de longs champs cultivés entrecoupés de bosquets verdoyants mêlant feuillus d’où émergeaient quelques chênes à la large houppe, sapins et parfois mélèzes à la teinte plus claire.
Le tout était légèrement vallonné en des courbes harmonieuses.
Au bout d’un moment, sortant de sa contemplation, il se dirigea vers la porte du bâtiment annexe qu’il tira et ouvrit en grand.
— Allez, allez, sortez, l’entendit-on dire.
Un porc, puis deux, puis plusieurs groupés, franchirent le seuil de la bâtisse et avancèrent en hésitant dans la cour de la ferme. Leur robe était toute noire. L’homme sortit à son tour faisant avancer avec des tapes sur l’arrière-train un dernier porc. Il tira la porte, prit une baguette longue et fine par terre et entreprit de diriger les cochons vers un champ clôturé dont le grillage entre les deux grands piquets formant l’entrée était ouvert.
Les porcs s’engouffrèrent dans le champ et commencèrent à gratter la terre avec leurs groins tout en s’éparpillant à droite et à gauche. Le barbu ferma la clôture et repartit de sa démarche un peu claudicante vers le corps principal de la ferme. Il allait laisser les porcs dans le champ environ 2 heures.
Il entra dans le bâtiment principal et rejoignit deux hommes, l’un d’une cinquantaine d’années avec une casquette sur la tête et l’autre, plus jeune, qui visiblement avaient suivi depuis la fenêtre la manœuvre du barbu en salopette.
La plus âgée des personnes présentes dans la pièce déclara :
— A la ferme des Hayons, nous pratiquons ainsi depuis des années pour préparer la terre à la culture. Les cochons fouissent la terre et on peut semer derrière.
L’homme qui avait dirigé les porcs vers le champ précisa :
— On prend des cochons gascons, c’est une race rustique qui est habituée à vivre en liberté. Vous pouvez aller dans les bois, ils vous suivront.
Il jeta un coup d’œil par la fenêtre vers les porcs.
— Il ne faut pas les laisser trop longtemps dans un même champ sinon ils finissent par défoncer le sol mais il n’y a pas plus écologique comme procédé pour préparer la terre aux semis.
La pièce où les hommes se trouvaient servait de salon avec sa table et son grand et large buffet avec de belles assiettes décoratives qui ornaient le haut, ainsi que son poêle dans un coin. Elle n’était pas très grande, avait de grosses poutres apparentes en chêne au plafond et était de toute évidence ancienne comme l’attestait l’état des poutres qui avaient noirci et s’étaient ouvertes en de longues fentes par endroit.
Dans le fond de la pièce, outre une horloge murale dont le balancier marquait les secondes, avait été accrochée au mur l’impressionnante tête d’un gros sanglier aux défenses bien apparentes.
Voyant que l’homme assez jeune, en se tournant vers le centre de la pièce, avait jeté un regard appuyé à la tête de sanglier, l’homme à la casquette déclara :
— En voilà un qui ne fera plus de dégâts aux maïs.
— Il pesait plus de 120 kg, une belle bête assurément, comme on en voit peu ! renchérit l’homme à la salopette.
L’homme entre deux âges qui paraissait être un visiteur prit alors la parole.
— Cette ferme a été, je crois savoir, une dépendance de l’abbaye d’Orval. Y a-t-il encore des liens avec les moines trappistes ?
Le jeune barbu aux cheveux longs répondit :
— La ferme des Hayons était une des nombreuses dépendances rattachées économiquement à l’abbaye d’Orval. Elle faisait partie de ces grands domaines agricoles comme Blanchampagne dans les Ardennes, Boémont ou Sur-le-Puits dans la Meuse ou Mandrisy et Conques en Belgique qu’on appelait des granges. C’était de véritables unités de production agricole. Les produits provenant des cultures et de l’élevage formaient une des principales sources de revenu de l’abbaye avec les moulins et les forges. Sa gestion et les hommes qui y travaillaient dépendaient des moines.
— Pour ce qui concerne les revenus, il y avait aussi ceux des domaines forestiers et la dîme, précisa l’autre homme. La dîme était un impôt ecclésiastique que les moines touchaient sur toutes leurs propriétés, même sur les moulins et les fours qui étaient mis à la disposition des villageois. Mais ce sont bien les revenus agricoles des granges qui furent à l’origine de l’expansion monastique.
Après un soupir, il conclut :
— Ils ne manquaient pas de ressources, ces moines, ça, je peux vous l’affirmer !
Le barbu reprit la parole :
— La ferme des Hayons a une autre particularité qui la lie à Orval. Cette ferme était aussi rattachée à l’abbaye par un souterrain.
Il n’en dit pas plus, comme pour laisser l’information faire son chemin, et sortit du buffet trois petits verres à goutte et une bouteille d’eau-de-vie avec un fin bec verseur qu’il posa sur la table. Après avoir rempli à ras bord les verres, il en poussa un vers le visiteur, se saisit d’un autre et lampa le liquide puis fit claquer sa langue en signe de satisfaction.
— Prune de 1995, précisa-t-il. Çà, c’est de la vraie goutte de pays, élaborée dans la tradition et distillée avec un alambic chauffé au bois.
Après avoir bu à nouveau, il lança :
— Goûtez, vous m’en direz des nouvelles ! Vous ne trouverez pas de meilleure prune à 100 kilomètres à la ronde !
Le visiteur accepta le verre et goûta. L’alcool lui brûla brièvement la gorge mais il sentit nettement ensuite sa chaleur se répandre dans son corps. Le goût du fruit ressortait bien dans l’eau-de-vie.
L’homme à la casquette avait aussi pris son petit verre et le vida à moitié d’un seul coup.
— Excellent, n’est-ce pas ! s’exclama-t-il. Antoine n’a pas son pareil pour préparer ses tonneaux en sélectionnant bien les fruits.
Le nommé Antoine ajouta :
— J’ôte les noyaux des trois-quarts des fruits. C’est du travail mais comme ça il n’y a pas trop d’acide prussique. Et jamais de prunes gâtées dans le tonneau. Juste des fruits sains.
Après un silence, il précisa sa pensée :
— Ici, on est en Gaume profonde où il fait si bon vivre car il n’y a que de bons produits issus de la terre. Et cette terre est très riche !
Le visiteur savait que les gens des villages de Gaume aimaient toujours faire de la goutte de pays en mettant les fruits de leurs vergers dans des tonneaux qu’ils écrasaient avant de les laisser fermenter. Une fois que le tonneau avait fini de fermenter, ils le fermaient et attendaient que l’alambic qui tournait de village en village passe. Ils confiaient alors leurs tonneaux au bouilleur de cru et repartaient avec leurs litres de goutte tirée à 50 degrés.
Préparer les tonneaux pour obtenir de la goutte de pays et aller couper son propre bois dans le cadre de l’affouage étaient deux traditions très anciennes qui se maintenaient. Elles résistaient au temps et à la modernité alors même que la société de consommation amenait les gens à faire de moins en moins d’efforts.
Et il fallait en fournir des efforts pour abattre des arbres, tronçonner les branches et le tronc en bouts d’un mètre, fendre les billes de bois les plus grosses puis stérer le tout. Après, il faudrait ramener sa part de bois de la coupe jusqu’à sa maison, scier le bois des stères puis mettre les bouts sciés à l’abri, ce qui n’était pas une mince affaire non plus lorsqu’il y avait 10 stères de bois ou plus en rondins de 33 centimètres.
Tout un programme !
Mais les Gaumais qui parlaient encore très fréquemment leur dialecte entre eux étaient des gens de tradition, fiers de leur identité. Le pâté gaumais, sorte de tourte à la viande de bœuf, le carnaval, les fêtes de village étaient autant de moyens de réaffirmer cette identité.
 
Brusquement l’homme se rendit compte que le barbu à lunettes et son compagnon plus âgé attendaient son appréciation sur la fameuse goutte de prune de 1995 préparée avec tant de soin par le petit rondouillard nommé Antoine. Aussi, y alla-t-il de son commentaire élogieux.
— C’est sûr que cette eau-de-vie n’a rien à voir avec un alcool industriel. Et elle a du goût. Bravo ! Je n’en ai jamais bu d’aussi bonne même si c’est un peu fort pour moi. Je préfère une bonne bière belge. Je dois avouer que j’ai un petit faible pour la bière d’Orval. Justement, si on revenait à l’abbaye d’Orval et aux liens qui l’unissent à cette ferme.
Le barbu prit le temps d’achever sa goutte puis répondit.
— J’admets volontiers que la bière d’Orval a un goût incomparable. Cependant, une petite goutte le matin, rien de tel pour démarrer la journée. Mais vous avez raison, revenons aux liens qui unissent cette ferme et l’abbaye.
L’homme marqua un silence, comme pour mieux ménager ses effets puis se lança :
— Vous savez que cette ferme a une histoire particulière qui la lie au monastère. Lorsque Louis XVI s’enfui

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