Menace sur la planète
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Menace sur la planète , livre ebook

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Description

« Vers la fin de soirée, un petit gorille de cinq ans, Otto, a reniflé des relents de viande qui grillait à 500 mètres de son arbre où il sommeillait, emporté dans les bras de Morphée. Intrigué par cet arôme alléchant, il s'est précipité en sautant d'arbre en arbre vers cet endroit [...]. Arrivant vers ce lieu fabuleux, il a remarqué, perché sur une branche d'arbre, un festin de viande et de saucisses qui grillaient sur un feu de bois. Mais comment est-ce possible de voir cela, si près de son territoire ? Alors il s'est laissé glisser sans bruit vers cette nourriture qui le fascinait. S'approchant de la grillade il a pris des saucisses qui chauffaient horriblement ses petites mains. Mais l'envie était plus forte que la brûlure qui le faisait souffrir. À ce moment-là surgit un homme, puis deux autres cachés dans un buisson. [...] Ces braconniers attendaient qu'un singe ou plusieurs arrivent vers eux pour les kidnapper et les vendre. Un cirque, un particulier, ou pire encore, un laboratoire de recherches feraient bien l'affaire pour l'escarcelle de ces vauriens. » Des cieux aux océans, de l'Amérique à l'Asie, de la banquise au désert, l'ouvrage de F. Mazerolle propose un tour d'horizon de la vie animale menacée. L'occasion est ainsi donnée au lecteur de connaître les mœurs, mais aussi le sort réservé à certaines espèces – emblématiques ou moins connues – en voie d'extinction en raison du fol appétit des hommes. Connaître pour mieux respecter et, au-delà, protéger, c'est le credo latent de cet essai engagé, qui conjugue descriptions animales, récits et cris d'alarme, afin de nous sensibiliser à l'avenir de ceux qui partagent avec nous la Terre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342150209
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Menace sur la planète
Françoise Mazerolle
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Menace sur la planète
 
Les régions polaires arctiques
L’ours polaire
L’ours polaire est le plus imposant des carnivores terrestres. Il vit en solitaire dans les régions polaires de l’hémisphère nord : Russie, Norvège, Groenland, Canada et Alaska. Dans ces régions côtières de l’Arctique, autour du pôle Nord, on trouve l’ours polaire, ce géant des glaces qui est le plus impressionnant et le plus puissant de tous les prédateurs terrestres. Son épaisse fourrure est sa parure, ce manteau blanc étincelant sous la lumière du soleil se reflète sur la banquise immaculée et pourtant ce superbe animal est menacé. Grâce à cette fourrure imperméable et dense et à son corps massif, l’ours polaire résiste ainsi aux basses températures. Sa fourrure n’est pas pigmentée, mais elle paraît blanche sous la réverbération des rayons du soleil, ce qui facilite son camouflage. Ses poils transparents et creux conservent la chaleur. Son long cou lui permet de garder la tête hors de l’eau quand il nage. Il possède de petites oreilles rondes et une queue courte ce qui lui évite de perdre de sa chaleur corporelle. La peau de son museau est de couleur noire et celle-ci retient la chaleur. Ses pattes antérieures à cinq griffes sont partiellement palmées pour nager plus facilement. Des « ventouses » sous la plante des pieds lui procurent une meilleure adhérence sur la glace. Sa longueur varie de 2 à 3 m, son poids est d’environ six cents kilos. Il se reproduit au printemps et la portée est en général de deux petits bébés. Sa nourriture est composée principalement de phoques, mais aussi de saumons, de poissons et de petits mammifères.
Quand il se promène sur la banquise, ce géant des glaces polaires ne craint pas le froid, son épaisse fourrure imperméable et une importante couche de graisse lui tiennent chaud et lui permettent de nager pendant des heures dans les eaux glacées de l’Arctique. Cette isolation est en fait si efficace qu’un ours a rapidement trop chaud quand il court. Il passe l’essentiel de son temps sur la banquise bleutée à la recherche de sa nourriture. Pour cela, il peut explorer 40 km par jour, parcourant ainsi 260 000 km dans sa vie. C’est aussi un nageur infatigable, champion de natation, il est capable d’effectuer beaucoup de kilomètres, se reflétant dans le miroir des océans de glace, dans les régions polaires de l’hémisphère nord.
Il peut nager pendant 100 km sans ne jamais s’arrêter ! Il se frotte sur la glace pour essorer cette magnifique fourrure emblématique. Il est très coquet et apporte énormément de soin pour sa toilette, car ses poils emmêlés ou bien sales le protègent moins du froid glacial. Après chaque repas, l’ours polaire passe environ 15 minutes à nettoyer cette noble fourrure. Les jours de blizzard, l’ours creuse un grand trou et s’y couche en rond en protégeant d’une patte son museau qui irradie la chaleur. Un ours qui veut obtenir de la nourriture d’un congénère se doit de se montrer soumis. Il s’approche lentement en effectuant des cercles et tente un salut amical, truffe contre truffe. Par jeu, les adultes font souvent semblant de se battre. La vue perçante et l’odorat très fin de cet animal sont de sérieux atouts pour chasser sur la banquise, avec une patience infinie, il peut attendre des heures à côté d’un trou dans la glace. Quand un phoque remonte à la surface pour respirer, l’ours bondit et le tue d’une morsure à la tête ou d’un coup de griffe. Il a besoin de la présence de cette glace pour chasser le phoque. En été quand la banquise s’est éloignée vers le nord, l’ours doit parcourir des centaines de kilomètres pour trouver son repas.
La période de reproduction a lieu au printemps mais, selon un processus biologique, le développement de l’embryon est retardé jusqu’à ce que l’automne s’achève. Cela permet à la future maman de stocker suffisamment de réserves de graisse pour hiberner avant de mettre bas. Si elle n’a pas assez de graisse, l’embryon ne se développe pas. À la naissance, les petits ont la taille d’un hamster. Ils sont allaités par la mère pendant plus de deux ans. La mère s’occupe parfaitement de ses bébés, c’est une maman « ourse » attentionnée qui les surveille tout le temps et les protège d’un danger immédiat qui pourrait causer la mort de ces petits oursons.
En 1973, un accord limitant la chasse et protégeant l’espèce a été signé par les États-Unis, le Canada, la Norvège et l’ex-URSS. Le nombre d’ours s’est enfin stabilisé à 25 000. Le réchauffement climatique de la planète les rend très vulnérables. La glace fond de plus en plus tôt en été et arrive malheureusement plus tard en hiver, ce qui laisse moins de temps aux ours pour chasser des poissons, de petits mammifères et principalement les phoques. De plus en plus, les polluants provenant des exploitations minières pourraient bien être la cause de la masculinisation des femelles. Un mythe raconte que les chasseurs inuits respectent Nanuk l’ours polaire. Ils le considèrent comme un vénérable animal puissant, sage et presque humain. Une légende illustre que d’étranges hommes-ours vivaient dans des igloos. C’est ainsi que Nanuk, cet animal divin à l’aura mystique, est devenu un symbole éternel pour ces Esquimaux, ce peuple inuit.
Dans ces régions australes, glaciales de l’hémisphère nord, l’Alaska restera peut-être le territoire du géant des glaces, l’ours polaire, si un effort est fait contre le réchauffement climatique de la planète. Ce sera toujours le domaine de ce colosse solitaire qui vivra sa vie d’ermite dans ce paysage ornemental comme un écrin de glace à la beauté céleste. Mais pourtant ce continent, le cercle polaire encore vierge et si fragile, incomparable et magique peut disparaître et s’effacer dans les années futures. Des neiges éternelles constituent les glaciers du Grand Nord ; ce désert blanc est peut-être le dernier refuge de Nanuk, le plus grand des prédateurs terrestres, le plus respecté sur la planète, mais malgré le changement climatique, il doit vivre et survivre pour être admiré et nous émerveiller encore.
Les chasseurs inuits respectent encore Nanuk, l’ours polaire. Dans les temps jadis et maintenant encore ils le considéreront toujours comme un animal superbe, légendaire et presque humain. Un récit prédit que d’étranges hommes-ours vivaient dans des igloos. Ont-ils vraiment existé ? On ne le sait pas, mais c’est une belle légende, peut-être folle ou imaginaire, mais peut-être serait-ce un événement surnaturel, qui nous fera toujours rêver !
C’est l’histoire de Nanuk et de Namia, sa femelle, avec leur ourson Nabucco qui a passionné des chercheurs scientifiques, venus en expédition dans le Grand Nord pour les filmer et expliquer le comportement de ces animaux. Cette espèce est menacée et va peut-être disparaître par l’inévitable et probable réchauffement climatique.
Ce matin, des hommes sont à la recherche de l’ours polaire pour le filmer et raconter son histoire. Ils font une longue promenade sur cette magnifique banquise de l’Arctique, presque irréelle et féerique avec ses blocs de glace à la couleur bleutée. Au loin, on remarque quelques icebergs qui se détachent, les phoques et les aigles s’y posent pour prendre un bain de soleil. Les scientifiques ont découvert depuis quelques jours des empreintes d’ours sur la banquise et ce matin-là, ils ne sont pas déçus, le dernier représentant du changement climatique est bien vivant sur cette terre de rêve, une immensité glaciale presque irréelle de beauté et entièrement vierge.
Nanuk, le plus impressionnant des prédateurs, le géant blanc se déplace lentement pour chasser sa proie sur la banquise immaculée des eaux de l’Arctique. Soudain il s’immobilise, il a aperçu un trou dans la glace, un phoque va peut-être remonter à la surface pour respirer ? Tous les sens de Nanuk sont en éveil et brusquement une tête de phoque a surgi, Nanuk bondit et, d’un coup de griffes acérées et puissantes, le tue. Il saisit sa proie et la traîne, la trace rouge du sang macule la neige. L’ours s’est allongé et dévore son repas sacré. Repu et rassasié, Nanuk s’éloigne en laissant les restes du cadavre sur la banquise rouge de sang qui seront appréciés par les charognards. Les chercheurs repartent eux aussi, heureux d’avoir pu filmer ces instants privilégiés, la chasse en solitaire de Nanuk.
Namia et son ourson font le lendemain une promenade imprévue sur la banquise, les scientifiques retiennent leur souffle. Un vent glacial s’engouffre dans leur campement, le ciel s’est assombri, les chercheurs s’approchent plus près pour filmer les ours. Soudain une tempête de neige les transforme en bonhommes tout blancs. Namia s’avance, son petit a faim, un phoque ou un saumon serait un bon festin ce matin, elle se déplace sur la banquise avec Nabucco, son petit, la glace trop fragile à cet endroit se brise sous son poids et se déplace. Namia s’éloigne emportée par le courant sur cet iceberg qui dérive au loin, laissant son petit au bord, orphelin. Nabucco hurle, son grognement de désespoir résonne dans cette immensité sauvage, il appelle sa mère. Apeuré, il se met à trembler, la solitude le terrifie, il s’est allongé et attend le retour de Namia. Nabucco pleure, une larme a glissé sur son poil immaculé et s’est transformée en perle blanche qui scintille de mille feux. Malheureux, il attend le retour de sa mère. Il s’est endormi sur cette banquise amie qui devient maintenant une ennemie. Soudain un bruit de vague le

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