Mavis Gallant on her work
166 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
166 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

The chapter divisions reflect both the step-by-step process of covering one story at a time as well as the themes and literary references that Mavis Gallant chose to dwell on. Special attention is given to the so-called interconnected stories, including the Henri Grippes and the Linnet series. Mavis Gallant’s comments on the genesis of each story inevitably led to broader considerations on the subject of the creative process, raw material, fiction, and reality. Because these comments come in response to questions on her work, they allow a glimpse of the construction of the stories while giving us insight into the writer’s craft. The second part of this volume includes the summaries of Gallant’s two novels and of the short stories in the Selected Stories. The purpose of these summaries is to guide the reader through the conversations with Mavis Gallant and also to provide useful references to all students and academics wishing to embark on a critical analysis of Mavis Gallant’s work.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 janvier 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748384444
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mavis Gallant on her work
Christine Evain - Christine Bertail (centrale nantes dir collec)
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Mavis Gallant on her work
 
 
 
 
 
 
 
The EECN is a collection of peer-reviewed volume which covers all of the fields of research of the Ecole Centrale de Nantes. Each volume, placed under the editorship of an Ecole Centrale de Nantes department gathers articles and material reviewed by a panel of specialists in the chosen field of research.
 
For this first EECN volume we would like to thank the Ecole Centrale de Nantes and Prof. Alan Bernard, head of the Board of Research, the reading committee of the Communication, Langues et Entreprise department headed by Frédéric Dorel, and those who took part in our project in various ways, mainly Douglas Gibson (Mavis Gallant’s Canadian editor), Mariarosa Bricchi (Italian editor), and Susan Harloe (the artistic director of the theater company Word for Word who staged one of Mavis Gallant’s short stories in 2008). We would also like to thank Peter Falkner and Reena Khandpur for their professional input on this volume.
 
Peter Falkner works as a photographer in Paris. As Mavis Gallant explains, Peter Falkner once managed to photograph her during an interview without her noticing, thus succeeding in capturing her in an entirely candid shot, the moment revealing her intensely attentive expression. Peter Falkner has generously provided us with the only recent picture of Mavis Gallant which both she and the interviewers consider to bear a true likeness to the author.
 
Reena Khandpur lives in Paris and works as a freelance translator and proofreader for various authors and arts organisations. She shares our passion for literature and for Mavis Gallant's writing.
 
 
 
To Mavis Gallant
 
 
 
Introduction
 
 
 
L’idée de ces entretiens a germé progressivement, encouragée par une série de coïncidences qui, toutes, ont convergé de manière étonnante vers la réalisation de ce projet très hypothétique au départ.
Il y a presque deux ans maintenant, j’ai retrouvé à Toronto, Douglas Gibson, éditeur canadien chez McClelland and Stewart. Nous parlions de son travail éditorial et il en est venu à évoquer Mavis Gallant, de l’autre côté de l’Atlantique, avec laquelle il collabore régulièrement pour son plus grand bonheur, depuis la fin des années 70s. Douglas Gibson me faisait part de son admiration pour l’auteure 1 expatriée à Paris, et de son regret de ne pas la voir plus souvent. J’avais moi-même lu avec enthousiasme plusieurs des nouvelles de Mavis Gallant, et subitement, en écoutant Douglas Gibson, j’ai compris que je pouvais mettre à profit ma proximité géographique avec elle pour peut-être la rencontrer. Cette évidence s’est d’autant plus imposée que j’étais prise de l’immense désir de l’interviewer sur son œuvre dans son intégralité. Grandissait alors en moi cette incorrigible passion qui anime chacune de mes démarches auprès des éditeurs et des auteurs canadiens, et je me suis promis de tenter l’entreprise.
Cependant, avant d’élaborer une quelconque proposition et de solliciter les incontournables intermédiaires pour arriver jusqu’à Mavis Gallant, je voulais me donner le temps de reprendre l’œuvre dans son ensemble. Alors que j’étais plongée dans ce passionnant travail de lecture, deux événements se sont succédés :
Le premier s’est produit à Paris : en passant un après-midi avec Susan Harloe, directrice de la troupe de théâtre Word for Word de San Francisco, nous parlions de son prochain spectacle. Elle m’a confié sa volonté de jouer la nouvelle de Mavis Gallant, “Mlle. Dias de Corta.” Je lui ai alors avoué mon souhait de recontrer Mavis Gallant par l’intermédiaire de son éditeur français ou canadien. Susan s’est alors proposée de me faciliter la démarche, en en parlant directement à Mavis Gallant avec qui elle avait rendez-vous dès le lendemain.
 
Le second événement fut ma collaboration inattendue avec Christine Bertail, ma collègue de l’Ecole Centrale de Nantes. Je savais, pour avoir travaillé avec Reena Khandpur, qu’une passion partagée permet d’approfondir le sujet au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. Je cherchais donc une collaboratrice susceptible de me rejoindre dans ma fascination pour l’œuvre de Mavis Gallant. Au cours de l’été 2006, j’ai commencé à collaborer avec Christine Bertail, pour préparer nos élèves à la venue de la troupe Word for Word à Nantes. A cette occasion, Christine a lu plusieurs des nouvelles de Mavis Gallant et son enthousiasme s’est trouvé parfaitement en phase avec le mien. Lorsque je lui ai proposé de nous plonger dans l’ensemble de l’œuvre afin de préparer un entretien, j’ai découvert son impatience d’approfondir, par une rencontre avec l’auteure, son analyse extrêmement fine des Selected Stories .
 
C’est ainsi que Christine Bertail et moi-même avons commencé à nous retrouver pour des séances de travail, nous permettant d’échanger nos réflexions sur chacune des nouvelles des Selected Stories et sur les deux romans que nous avions également retenus pour notre corpus. Ces rendez-vous réguliers, que souvent notre emploi du temps limitait à quelques heures par semaine (à notre plus grand regret), se poursuivirent de septembre à mars – tout juste le temps de couvrir notre corpus ! Arrivées à la dernière nouvelle, nous nous sommes senties prêtes à repartir sur la première. Mais, si la préparation de nos entretiens représentait un chantier infini, nous souhaitions vivement mettre en place les détails pratiques de notre entreprise. Grâce à l’introduction de Susan, Mavis Gallant nous avait donné son accord de principe pour un entretien ; il s’agissait cependant d’en préciser le cadre. Etant donné la matière que nous souhaitions couvrir, nous nous sommes permis de demander à Mavis Gallant de nous accorder deux jours d’entretien afin d’éviter toute contrainte horaire. Nous avons convenu avec l’auteure de nous rencontrer l’après-midi, afin de ne pas perturber son programme d’écriture de la matinée. Mavis Gallant proposa 14 heures et ne nous fixa aucune limite, s’ouvrant généreusement à la possibilité de voir notre conversation se poursuivre jusqu’en début de soirée. C’est effectivement ce qui se produisit, sans que ni Christine Bertail ni moi-même ne pensions à avoir le moindre d’égard pour notre invitée dont nous avons superbement ignoré la fatigue.
 
J’en termine ici avec la chronique de l’avant-projet pour en arriver enfin aux heures passées avec Mavis Gallant au café du Dôme.
 
L’âge avancé de Mavis n’est un secret pour personne, sa biographie étant largement connue. Cependant, nous fûmes étonnées de la vivacité de sa voix qui, au téléphone, peut amener son interlocuteur à lui donner tout juste une cinquantaine ou une soixantaine d’années. Nos diverses conversations téléphoniques nous avaient donc préparées à découvrir chez Mavis Gallant, le jour de notre rencontre, un entrain et un enthousiasme tout à fait hors du commun. Ce fut également un grand bonheur de voir la facilité avec laquelle elle se souvenait de la genèse de la plupart de ses nouvelles, nous éclairant avec espièglerie sur les images-sources et l’élaboration progressive de ses textes. La spontanéité avec laquelle Christine Bertail et moi-même nous nous sommes autorisées à entrer dans l’univers fictionnel de chacune des nouvelles, en spéculant volontiers sur la psychologie de ses personnages, fut encouragée par Mavis Gallant, malgré toutefois quelques rappels, “This is fiction, you know.” L’auteure s’est montrée sincèrement touchée par notre attachement à son œuvre, tout en restant extrêmement simple sur la prouesse qu’elle avait accomplie. Notre conversation nous a souvent donné l’occasion de rire tant il est vrai que la joie de vivre et l’humour de Mavis Gallant sont contagieux. Sans doute la retranscription de ces entretiens ne peut-elle pas rendre compte du bonheur de ce moment passé ensemble : comment retranscrire un fou rire ou le regard malicieux de Mavis Gallant ? Cependant, nous osons espérer, en livrant fidèlement cette dizaine d’heures avec l’auteure, que nous augmenterons le désir de chacun d’aller à la rencontre de son œuvre et de pénétrer quelques-uns des mystères de sa construction artistique. Evidemment, il reste impossible d’expliquer comment surgit telle ou telle image, en revanche il nous a paru intéressant de tenter d’embrasser la multiplicité de celles qui se sont imposées à l’origine de plusieurs des nouvelles des Selected Stories . Par ailleurs, ce qui nous a été donné en prime, au cours de ces entretiens – et peut-être ce qui nous touche le plus aujourd’hui – c’est d’avoir pu contempler la solidité et la sérénité avec lesquelles Mavis Gallant effectue une relecture de sa vocation d’écrivain. Au-delà des doutes que son jeune personnage Linnet exprime par la formule “[the fear of having received] a vocation without a gift,” Mavis Gallant s’est lancée dans l’aventure alors qu’elle n’avait pas trente ans. Elle a réussi le pari de s’expatrier dans la ville de ses rêves et de vivre de son art. Aujourd’hui, le bonheur d’avoir pu suivre sa vocation se lit sur son visage, comme si les exigences et les sacrifices de ce parcours ne comptaient pour rien. In fine , c’est l’œuvre qui prime, et le sentiment que l’écriture s’impose pour remplir l’espace d’une vie.
Si nous avons si avidement recueilli la profonde sérénité que nous offrait le regard pétillant de Mavis Gallant, nous avons également apprécié l’attention généreuse que l’auteure nous a porté

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents