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Français
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Publié par
Date de parution
01 janvier 2022
Nombre de lectures
2
EAN13
9782368781616
Langue
Français
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Date de parution
01 janvier 2022
Nombre de lectures
2
EAN13
9782368781616
Langue
Français
Mane nobiscum Domine
Jean-Paul II
LETTRE APOSTOLIQUE
MANE NOBISCUM DOMINE
DU SOUVERAIN PONTIFE
JEAN-PAUL II
À L’ÉPISCOPAT, AU CLERGÉ
ET AUX FIDÈLES
POUR L’ANNÉE DE L’EUCHARISTIE
OCTOBRE 2004–OCTOBRE 2005
Copyright
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ISBN : 978-2-36878-161-6
Couverture : Road to Emmaus, par Robert Zund
Livres édités aux Editions Blanche de Peuterey cités dans la présente lettre
Plusieurs livres cités par le pape Jean-Paul II sont éditésaux Editions Blanche de Peutrey en version électronique, parmi lesquels :
MysteriumFidei (Paul VI)
Lestextes du Concile Vatican II (Lumen Gentium, Sacrosanctum Concilium)
Ecclesiade Eucharistia (Jean-Paul II)
D’autres livres sur l’eucharistie sont en préparation :
Mediator Dei (Pie XII)
Miræ Caritatis (Léon XIII)
Introduction
1. « Reste avec nous, Seigneur, le soir approche »(Lc 24,29). Telle fut l’invitation insistante que les deux disciples, faisantroute vers Emmaüs le soir même du jour de la résurrection, adressèrent auVoyageur qui s’était joint à eux le long du chemin. Habités par de tristespensées, ils n’imaginaient pas que cet inconnu était bien leur Maître,désormais ressuscité. Ils faisaient toutefois l’expérience d’un « désirardent » et profond (cf. ibid. 32), tandis qu’il leur parlait, leur « expliquant »les Écritures. La lumière de la Parole faisait fondre la dureté de leur cœur et« ouvrait leurs yeux » (cf. ibid., 31). Entre les ombres du jourdéclinant et l’obscurité qui envahissait leur esprit, ce Voyageur était unrayon de lumière qui ravivait en eux l’espérance et qui ouvrait leurs cœurs audésir de la pleine lumière. « Reste avec nous », supplièrent-ils. Etil accepta. D’ici peu, le visage de Jésus aurait disparu, mais le Maître « demeurerait »sous le voile du « pain rompu », devant lequel leurs yeux s’étaientouverts.
2. L’icône des disciples d’Emmaüs aide bien à orienter uneAnnée qui verra l’Église particulièrement attentive à vivre le mystère de laSainte Eucharistie. Sur la route de nos interrogations et de nos inquiétudes,parfois de nos cuisantes déceptions, le divin Voyageur continue à se fairenotre compagnon pour nous introduire, en interprétant les Écritures, à lacompréhension des mystères de Dieu. Quand la rencontre devient totale, à lalumière de la Parole succède la lumière qui jaillit du « Pain de vie »,par lequel le Christ réalise de la manière la plus haute sa promesse d’êtreavec nous « tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20).
3. La « fraction du pain » — comme étaitappelée l’Eucharistie aux origines — est depuis toujours au centre de lavie de l’Église. Par elle, le Christ rend présent, au long du temps, sonmystère de mort et de résurrection. En elle, Il est reçu en personne comme « painvivant descendu du ciel » (Jn 6,51) et, avec Lui, nous est donné le gagede la vie éternelle, grâce auquel on goûte par avance au banquet éternel de laJérusalem céleste. À plusieurs reprises, et récemment dans l’encyclique Ecclesiade Eucharistia , me situant dans la continuité de l’enseignement des Pères,des Conciles œcuméniques et de mes Prédécesseurs eux-mêmes, j’ai invité l’Égliseà réfléchir sur l’Eucharistie. Dans la présente Lettre, je n’entends pas, parconséquent, proposer à nouveau l’enseignement déjà donné, auquel je renvoieafin qu’il soit approfondi et assimilé. J’ai toutefois considéré que,précisément dans ce but, une Année entièrement consacrée à cet admirablesacrement pouvait être d’une grande aide.
4. Comme on le sait, l’Année de l’Eucharistie se déroulera d’octobre2004 à octobre 2005. L’occasion propice à une telle initiative m’a été offertepar deux événements qui en scanderont opportunément le commencement et la fin :le Congrès eucharistique international, programmé du 10 au 17 octobre 2004 àGuadalajara (Mexique), et l’Assemblée ordinaire du Synode des Evêques, qui auralieu au Vatican du 2 au 29 octobre 2005, avec pour thème : « L’Eucharistie :source et sommet de la vie et de la mission de l’Église ». Pour me guider danscette démarche, il y eut aussi une autre considération : la Journéemondiale de la Jeunesse qui aura lieu cette même année et se déroulera àCologne du 16 au 21 août 2005. L’Eucharistie est le centre vital autour duquelje désire que les jeunes se rassemblent pour nourrir leur foi et leurenthousiasme. L’idée d’une telle initiative eucharistique était déjà depuis uncertain temps dans mon esprit : elle constitue en effet le développementnaturel de l’orientation pastorale que j’ai entendu donner à l’Église,spécialement à partir des années préparatoires au Jubilé, et que j’ai repriseensuite au cours des années suivantes.
5. Dans cette Lettre apostolique, je me propose de soulignercette continuité d’orientation, afin qu’il soit plus facile pour tous d’enrecueillir la portée spirituelle. Quant à la réalisation concrète de l’Année del’Eucharistie, je compte sur la sollicitude personnelle des Pasteurs desÉglises particulières, dont la dévotion envers un si grand Mystère suggérerades démarches appropriées. Du reste, il ne sera pas difficile à mes FrèresÉvêques de percevoir en quoi cette initiative, qui suit de peu la conclusion del’Année du Rosaire, se situe à un niveau spirituel d’une telle profondeur qu’ellene vient en aucune manière gêner les programmes pastoraux des Églisesparticulières. Au contraire, elle peut les éclairer efficacement, les ancrant,pour ainsi dire, dans le Mystère qui constitue la racine et le secret de la viespirituelle des fidèles comme aussi de chaque initiative de l’Église locale. Jene demande donc pas d’interrompre les « chemins » pastoraux que lesÉglises locales sont en train de réaliser, mais d’en accentuer la dimensioneucharistique, qui est propre à la vie chrétienne tout entière.