Ma nue
100 pages
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Ma nue , livre ebook

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Description

Âme déchirée, hantée par le spectre d’un trésor perdu, chantant la complainte des amants qui ne sont plus. Réminiscences d’un bonheur révolu, qu’effacent les brûlures du néant présent...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2006
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748373394
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ma nue
Alain Boyer
Publibook

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Thérapoétique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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IDDN . FR.010.0108258.000.R.P.2007.035.40000
 
 
 
 
Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2007
Ma nue
 
 
 
A mains nues, pour Tristan, maître en mots
 
 
 
Du texte de plaisir
 
 
 
Qu’il engendre une saveur au lecteur. De peu de mots, de peu de sons. Comme du bon pain, goûtée et partagée. Puissent des résonances en l’auteur bruire d’harmoniques frémissant avec les siennes. Tel un chant de brise au matin des plages blanches.
 
 
 
Les cris
 
 
 
Mixtion
De sens
De sons
Des sens
Et d’essences
Opiacées
Mots
Morts
 
Advenus
D’être dits
 
Nus
Emus
 
Beaux
Et
Pleins
 
Plus
Sûrs
Qu’un
Mur
D’acier
Pur
 
 
 
Proses
 
 
 
Mal armé pour les dire, ces mots si beaux qu’une histoire est là pour les réchauffer d’affection. Les tenir en leur précis maintien. Quitte à parfois doucement les tordre en quelque sens avec souplesse. En réveiller de leurs nuits. Les couvrir de respect discret, qu’aucune mésaventure ne saurait épuiser. Ciseler d’eux des miniatures, obscures et claires.
 
 
 
Embrasures
 
 
 
Epuré de l’émoi de sa vue, embrasé, rouge tison, émoulu d’aiguisoirs, empierré de couches de caillasses. Emoussé à en défaillir au monde, émondé de ses branches, élagué de ses feuilles, empesé de raideurs, embourbé d’ensablements, éjecté, épuisé d’effusions, égorgé de tranchées, érodé de raclures, éclipsé des lumières, essuyant des terreurs, essoufflé de saccages, enfiévré de froidures, évanoui de tortures. Epris de demeures, enfoncées à jamais, enlevé de rêves élevés, écarté de tout ciel, évidé, élimé, laminé, échancré, éviscéré, écartelé de ruptures, rompu, roué de rosseries, éclaté d’écorchures, en saccades, étonné d’être encore, de corps à corps, désaccordés, désencordés, dévissés, dépliés, dénoués, déchirés de leur chair.
 
 
 
Evénementiel
 
 
 
On assure à ce moi que je crus aimer qu’on ne l’aime plus. Plus jamais n’aimerai-je ce moi, tant qu’on ne l’aimera pas. Suis-je même, le même, plus aimé ? Plus jamais ne serai-je ce moi, sûr au moins de cela, de n’être plus aimé. L’ayant été, l’aimé, ne suis plus, ne l’étant plus. Qu’est devenu cet ancien moi, que j’étais, aimé, étant même d’aimer ? D’aimer se lover dans l’amoureuse idée d’être aimé ? En aimant que deux amants, en s’attirant, s’aimantant, aiment aimer s’aimer. Inconscient que j’étais de l’absence d’assurance de l’aisance d’aimer. Passé, le temps d’aimer être l’aimé, ce moi de joie, qu’il n’aurait jamais cessé aimer d’être, si la fissure d’un instant, venue comme une chute nue, n’était apparue, le moment d’un néant, et n’avait précipité l’avènement de la mort de s’aimer. Dur le silence de la romance des anciens présents innocents, que l’on ne saurait ranimer. Que peut-il arriver, tout événement s’évanouissant, devant cet émoi du moi qui n’est plus ? D’autant qu’il plaît à l’aimée, anciennement arrimée à l’aveu qu’on lui plaît, d’aimer s’affirmer que ce moi n’a pas même pu lui avoir plu, lui qui n’est plus ? Pleurer à cette pluie de jamais plus, ne peut qu’émouvoir à mourir l’ancien moi. Sans cesser d’aimer l’aimante pensée de l’impensable et tant aimable advenue de l’être aimé de nouveau.
 
 
 
Adresse
 
 
 
Amis, vrais, qui sont là dans la tourmente insistante des absences de l’élue, merci. Ayez merci de moi, autres amis déchirés par des mots en trop, que le flux les emporte, amis, hors de là. Si la douce plainte vous touche. Amis, sondez le silence des fêlures, le sourd suicide des regrets. Songez aux dérives impossibles dans les méandres du souci. Accueillez l’offrande des questions sans réponses. Des pleurs froides de l’ennui. Souffrez que l’on vous impose les phrases lentes du vide. Les traces parlantes de la mémoire vive. Les fruits secs de la sereine inconscience qui a fui.
 
 
 
La mort du fleuve
 
 
 
En cascades de survenances cette eau jadis exhibait sa splendeur. Un déluge d’orages a lancé la défluviation. Le cours est transbordé, déporté, transvasé, siphonné. Puis la décrue de la source a tari les affluents. Les torrents de force ont séché. Leur ancienne confluence s’est perdue en vaisseaux capillaires, s’échouant dans la noirceur lézardée des marécages confus. La rivière mue d’épuisement et s’étouffe en ru. Nul delta n’embrassera plus la mer, les défluents ont trop soif, les ondes blanchies d’écume, dénudées de leur ample enroulement, se disloquent en d’informes clapotis. On n’entend plus que le susurrement des eaux éparpillées. Les vagues larmes du vent laissent à peine deviner l’ancienne magnificence des flux, dévalant à en jouir les rampes qui les menaient à leur embouchure enlacée de sels au tact des houles.
 
 
 
Désunion
 
 
 
La lumière aisément se reposait au chevet des amants. Comme une union de communions.
 
Sa grâce de miel ployait les chagrins, inondait les coursives du cœur et courbait le temps dans la douce durée des instantanés de jouvence.
 
Sa déshérence a sapé les soutiens du soleil. La césure aveuglée dessaisit les palans et noie les envies de vie.
 
 
 
Joie
 
 
 
Les arbres la désirent. Les vagues l’enveloppent de gifles de câlins. Sa crème et ses vallons sont aimés des vents. En son corps se condense le chant des paysages vêtus de nuances nacrées. Ses jambes s’émancipent des ruelles, et succombent dans la mousse fraîche aux bourgeonnants météores sous la lune rougissante et jalouse. La nature en elle s’extasie de florescence. Son impérieuse pourpre l’enchante de violine en bucoliques symphonies. Leurs liens simulent des correspondances dénudées de fioritures. Floues comme des brouillards denses. Mais vraies de leur intense insistance. Que l’aube et le soir la révèrent comme une icône de leur berceau.
 
 
 
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