M18 - 14 ans, espionne
126 pages
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M18 - 14 ans, espionne , livre ebook

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Description

Jenny Manford : Orpheline de père, 14 ans, en 3ème, déclarée surdouée à la suite de nombreux tests. Mais Jenny Manford ce n’est pas que ça, c’est bien plus, c’est la fille d’un espion et par conséquent : une espionne en herbe. Lorsqu’elle découvre qui elle est, c’est d’abord la panique. Une nouvelle école, des professeurs parfois pas très sympas et des cours où elle ne comprend rien. Pourtant, Jenny va devoir vite s’adapter car un terrible piège se referme peu à peu sur son collège, et elle, petite espionne apprentie, doit par tous les moyens découvrir qui se cache derrière tout cela !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juin 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748386516
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M18 - 14 ans, espionne
Mouchka Darmon
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
M18 - 14 ans, espionne
 
 
 
A mes parents
sans lesquels ma vie ne ressemblerait plus à rien.
 
A tous ceux qui savent ce que c’est
de se sentir tellement seul qu’on préfère
s’inventer un autre monde, pour qu’ils sachent
que dans la vie tout est toujours possible,
du moment qu’on le veut bien.
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Comment est-ce qu’un rêve naît ? Qu’est-ce qui fait qu’un rêve naisse, s’épanouisse, se réalise ? Est-ce naïf, puéril, de penser qu’un rêve puisse se réaliser ? Est-ce possible ?
Je crois que chacun s’est déjà posé cette question.
Tous, nous avons nos rêves, nos désirs, nos envies secrètes, nos espoirs. Ce sont les moteurs de la vie, de l’existence mais aussi de la réussite.
C’est à 8 ans que m’est soudainement venue l’envie pressante, impérieuse, d’écrire un livre. Impossible de l’endiguer, impossible de l’amenuiser, impossible de la contrôler.
Alors, j’ai obéi, j’ai suivi mon impulsion.
Une à une, je noircissais patiemment les feuilles blanches à ma disposition. Ligne après ligne, mot après mot, j’écoulais patiemment l’encre de mes stylos.
Prisonnière, je l’étais. De mes mots, de mes lettres, de mes désirs, de cette chose étrange que je sentais en moi, dont je voulais me défaire, que je jetais dans mes phrases, dans mes mots, comme on jetterait vite quelque chose dont on a peur, parce que cette chose nous dépasse.
Je m’étais faite une prison, à l’intérieur de laquelle je me murais, à l’abri du monde qui m’effrayait.
Chaque fois, je jetais le tout. Je n’étais jamais contente, jamais satisfaite. Je cherchais le fil conducteur, l’idée juste, l’histoire bonne.
J’étais une fille calme et réfléchie : la fille aux bonnes notes qu’on retrouve dans n’importe quelle classe. On me prenait pour quelqu’un de studieux et de prudent, quelqu’un qui ne se faisait pas remarquer.
On se trompait beaucoup, comme d’habitude.
Sous mes airs tranquilles, je vivais des aventures aux mille rebondissements, je sauvais le monde, j’étais présidente de la République… mais mon rôle préféré était celui de l’agent secret.
Je m’ennuyais, engoncée dans une vie paisible. Je voulais, comme Jenny, d’une vie où l’on ne s’arrêterait jamais, une vie palpitante du genre de celles que l’on trouve dans les romans.
Alors, je me suis inventée un monde, le monde de Jenny Manford. C’était un monde où je m’évadais quand j’étais triste, où j’étais actrice et non spectatrice.
Ce que je veux montrer, aussi et surtout dans M18, c’est le degré d’idiotie qui se trouve dans les préjugés.
Qui aurait cru que la petite Jenny Manford pouvait devenir M18 ?
Quand on rencontre, et même quand on côtoie, quelqu’un, on a trop tendance à le voir et non à le regarder. On voit sa carapace. On voit son masque. On voit la coquille. On ne va jamais au-delà. Chacun connaît une Jenny Manford. Une fille surdouée un peu ringarde qu’on traite de mademoiselle je-sais-tout et qu’on appelle pour les devoirs. Apprenez à voir au-delà de la fille ringarde. Apprenez à voir au-delà du bouquin derrière lequel elle se cache. Vous avez peut-être une M18 en face de vous.
Ne restez pas coltinés dans ce que vous pensez d’office. Ne restez pas bloqués dans l’esprit dans lequel vous avez été élevés. Ne vous embourbez pas dans ce qu’il est bien de penser.
Apprenez d’abird à laisser vagabonder vos pensées. Apprenez d’abord à vous ouvrir, à la vie, au monde, à ce qu’il y autour de vous.
Apprenez à regarder, à ne plus simplement voir. Vous êtes des gens doués du don de la vue, servez-vous en. Observez le monde avec des yeux neufs, transpercez-en la coquille. Apprenez à voir le M18 sous le Jenny Manford.
C’est dans cette idée que j’ai écrit les premiers mots de M18. J’avais 13 ans et tout le monde était persuadé que je m’arrêterais au bout d’une vingtaine de pages, comme pour mes autres « romans ».
Je n’ai écouté personne, même pas moi. J’ai simplement allumé l’ordinateur et j’ai créé un nouveau fichier.
Et le reste a suivi.
Comment réalise-t-on son rêve ? En fonçant, tout simplement. Quand on réfléchit, il faut réfléchir « action », c’est l’unique but de la réflexion.
J’ai mis autant de temps à écrire ma trilogie qu’à l’éditer. Un temps précieux a ainsi été perdu. Il m’est arrivé de penser que je n’éditerai jamais mes livres, que je n’aurai jamais suffisamment de courage.
C’était une erreur. Il ne faut jamais avoir peur. C’est la clé de la défaite.
En réalité, la question n’est pas tellement « comment réalise-t-on ses rêves ? » mais « pourquoi les réalise-t-on ? » et « qu’est-ce qu’on est prêts à faire pour les réaliser ? ». L’essentiel est de savoir jusqu’où va-t-on aller et pourquoi irons-nous jusque là.
Nos rêves, nous devons les vivre, les incorporer dans notre quotidien, dans notre existence, jusqu’à ce qu’ils fassent partie intégrante de nous-mêmes. Nous ne devons pas rester spectateurs, que ce soit de nos rêves ou du monde, car il y a beaucoup à parier qu’autrement, ils se feront sans nous.
C’est ce que Jenny a compris. Fille de longues réflexions, elle s’est jetée dans un monde qu’elle ne connaissait pas, elle a joué sa vie et son avenir à pile ou face. C’est ce qui lui a permis de faire connaissance avec M18, avec ce qu’elle avait profondément en elle, ce qui lui a permis de réaliser ses rêves, de devenir espionne chevronnée. Elle a agi. Et elle a gagné. Elle a trouvé sa place dans le monde, et elle a accompli de quoi remettre à leur place tous ceux qui se moquaient d’elle en la traitant de ringarde.
Il ne faut pas hésiter, dans la vie. Il faut se connaître, hors de la façon dont les autres nous connaissent, pour se comprendre et s’accepter et pénétrer sans crainte dans le monde qui nous convient.
C’est comme ça que se réalisent les rêves.
 
C’est tout cela à la fois que j’exprime dans ce livre. Que vous l’apparentiez à un moyen d’évasion, à quelques heures de détente, ou que vous compreniez la présence d’un M18 au fond de chacun de nous, vous aurez eu le bon « feeling ».
C’est l’avantage de la lecture : l’écrivain n’est pas là pour qu’on lui rende des comptes !
 
 
 
Epilogue
 
 
 
Dans la classe de 3 ème , on aurait pu entendre une mouche voler. Les élèves, habituellement si bavards se taisent pour une fois. On entend seulement le crissement des crayons sur le papier.
Jenny Manford est la première à rendre sa copie au professeur de mathématiques. Elle a trouvé le sujet plutôt facile. A voir les grimaces qui défigurent le visage de ses camarades, ce n’est pourtant pas leur cas.
Voilà tout juste trois semaines que l’école a débuté et les jeunes élèves ont déjà subi quatre interrogations. Les devoirs à faire à la maison ont également pris une proportion inquiétante au plus haut point.
Mais tous ces problèmes que les écoliers qualifient d’insurmontables, n’affectent pas Jenny.
Jenny Manford est en effet une surdouée. Le soir, elle ne consacre pas plus d’une heure à ses devoirs. Elle est douée d’une mémoire photographique, et accumule les connaissances à la vitesse de la lumière. Elle a déjà sauté le CM2 et on lui avait proposé de sauter la 5 ème également tant ses résultats étaient brillants. Non, le travail scolaire n’était pas un problème pour Jenny. En guise de problème, Jenny en avait un autre qui lui semblait bien plus difficile à résoudre que celui de ses compagnons d’étude.
Jenny n’avait jamais vraiment réussi à intégrer la classe. En fait, elle avait de tout temps était rejetée par les autres élèves. Elle était trop différente d’eux. Elle ne portait en effet pas d’intérêt particulier à la mode, ne regardait pas la télévision, excepté pour un documentaire, un film historique ou, quelques fois, pour voir les informations, n’avait pas Internet et ne connaissait pas, loin de là autant d’acteurs et de chanteurs que les autres adolescents de son âge, ce qui est un crime impardonnable.
En revanche, elle lisait beaucoup pour ne pas dire énormément, et cherchait toujours à rendre service. Mais cela ne suffisait apparemment pas à ses camarades pour l’accueillir dans leur groupe ou la prendre simplement pour amie.
Le fait qu’elle soit plus jeune qu’eux et qu’elle change si souvent de classe n’arrangeait pas les choses.
Jenny se sentait donc bien souvent seule et quand elle entendait parler les filles et les garçons des longues soirées passées au téléphone avec leurs copains et leurs copines, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un pincement au cœur.
Personne ne l’appelait jamais, elle. Elle n’existait que pour avoir la réponse à un devoir ou pour aider à préparer un contrôle. On murmurait un vague « merci » et c’était tout. Et Jenny se sentait alors empreinte d’une solitude que seul quelque chose de vraiment très fort pourrait briser.
Il faut dire qu’en matière d’amour et d’affection, elle n’était pas très bien lotie. Son frère était à l’université, son père était mort depuis bientôt deux ans dans des circonstances assez étranges qu’on n’avait jamais réussi à définir, et sa mère travaillait tous les jours jusque très tard pour payer les frais de son frère à l’étranger, ceux de la scolarité de Jenny et leur substance quotidienne à elle deux.
Son intelligence prodigieuse, Jenny ne l’avait pas héritée de sa mère mais de son père. Il gagnait auparavant un salaire plus que confortable mais leurs économies eurent vite fait d’être dépensées. On ne savait pas ce qu’il était advenu de l’ancien compte en banque de Michael Manford. La mère de Jenny avait été obligée de travailler pour la pr

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