Lignées mauves
242 pages
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Lignées mauves , livre ebook

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Description

« Il faut que tu y ailles maintenant. Tu es en âge de voyager. Retrouve La Petite et prends soin d’elle. C’est très important pour Jade... — Tu me l’as raconté au moins cent fois ! J’ai compris ! Je sais que je n’ai pas droit à l’erreur ! Mais comment la reconnaîtrais-je ? — Regarde-la dans les yeux... » Si son nom est une chanson, sa vie tient du cinéma... Mélodie Nelson, trentenaire sans histoire, voit sa vie basculer lorsqu’un notaire la contacte. Un héritage en vue, un homme qui la suit, un prince charmant qui s’avère être son frère, une tentative d’enlèvement, une vaste manipulation... La jeune femme ne sait plus où donner de la tête, mais c’est sans compter la présence de son chat qui veille sur elle bien plus qu’elle ne le croit... Entre conte de fées moderne et thriller, un roman d’aventures décalé, plein de fraîcheur et agréablement fantaisiste, où Saskyia Kaez entremêle avec brio romance et suspense. Pour les amoureux des chats et les amateurs de puzzles, un récit indispensable !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mars 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342166040
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lignées mauves
Saskyia Kaez
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Lignées mauves
 
 
 
Encore merci à toi, Stéphanie
pour ton écoute, ton investissement, ton enthousiasme
et ton soutien inconditionnel et cela, pendant une période
que je savais très chargée pour toi.
Comme d’habitude, tes remarques m’ont permis d’enrichir cette nouvelle aventure littéraire.
 
 
Un grand merci à toi aussi Olivier. Ton regard sans complaisance me fait progresser, m’incite à m’aventurer toujours plus loin en imagination,
à faire preuve d’audace.
 
 
Enfin, tendres pensées pour toi, Namra, adorable petite œuvre d’art en mouvement.
 
 
 
 
Février 2004,
 
 
— Il faut que tu y ailles maintenant. Tu es en âge de voyager. Retrouve La Petite et prends soin d’elle. C’est très important pour Jade.
—. Je sais, Princesse. Mais comment faire ?  
—. Ne t’inquiètes pas, le réseau va te guider. Il a locali- sé La Petite plus au nord. Elle va avoir besoin d’aide… Et n’oublie pas qu’il te faudra trouver le moyen de l’amadouer. Parce que contrairement à sa mère, elle a peur de nous ! Autrefois, notre ancêtre Bandit a failli à sa mission. Elle était bien trop jeune… Mais toi…  
—.Tu me l’as raconté au moins cent fois ! J’ai com- pris ! Je sais que je n’ai pas droit à l’erreur ! Mais comment la reconnaîtrais-je ? 
—. Regarde-la dans les yeux…  
 
 
 
 
 
 
 
—. Bon… Béa, on fait comme on a dit ?  
—. Ok ! Mais on se rappelle la veille pour confirmer. J’ai vraiment envie d’aller voir cette pièce ! On pourrait se retrouver une petite demi-heure avant…  
—. Oui, d’autant plus que ma semaine risque d’être mouvementée ! J’aurai tout plein de choses à te raconter ! Autant prévoir une bonne heure pour discuter.  
—. Marché conclus !  
 
Comme d’habitude, nous nous attardons sur le seuil, pour défricher de nouveaux sujets subitement apparus juste au moment de nous séparer. Après notre tradition- nelle longue embrassade, je me rue dans l’escalier. Il est pratiquement minuit, alors j’ai intérêt à faire fissa vers la plus proche station de métro. Nous ne sommes qu’au dé- but du mois de juillet et j’ai déjà épuisé mon forfait taxi ! Et puis, demain hauts les cœurs ! À moi les petites annon- ces ! Sans parler de ma Boubounette chérie que je vais m’empresser d’aller récupérer ! C’est fou ce qu’elle m’a manquée pendant ce long week-end ! Pour autant, je suis ravie de cette petite escapade à Prague. Pour Béa, c’était une première ! Grâce à mon précieux carnet de voyage d’il y a quatre ans, je nous avais concocté un petit programme bien sympathique, ma foi ! Nous avons sillonné le centre avec son décor enchanteur : vieille ville, quartier juif, celui du château et du « Petit côté ». Je me demande pourquoi les cinéastes ne l’utilisent pas plus souvent. C’est magnifi- que, pourtant ! Je crois que la vue panoramique depuis la tour de la mairie restera à jamais gravée dans notre cœur. D’un autre côté, les grandes fresques qui égayaient la fa-
çade de certaines maisons étaient belles à couper le souf- fle, elles aussi. Et ces maisons aux murs pastel, aux enseignes significatives… Côté bouffe aussi, nous avons assuré ! Végétarien le soir et tests gustatifs à midi sans parler du goûter ! Pour les soirées, nous avons opté pour l’opéra et le ballet national. Il faut dire qu’avec les kios- ques proposant des places du jour à tarif réduit, on aurait eu tort de se priver ! Les balades sur les traces de Kafka me manquent déjà… Les pauses gourmandes aussi… C’est passé tellement vite ! Vivement la prochaine virée ! A priori, nous irons à Rome !
 
—. Ah non ! Ça ne va pas recommencer !  
 
Je ne sais pas ce qui se passe, mais depuis mon retour du Québec, mon chemin croise plus que de raison celui d’un certain motard… Que me veut-il à la fin ? Et com- ment a-t-il fait pour retrouver ma trace, ici chez l’oncle de ma meilleure amie ? Au début, j’ai cru que je fabulais. Mais sa présence, ici, ce soir, vient confirmer mes soup- çons. Et moi qui me croyais à l’abri ! Jusqu’à présent, je n’en ai parlé à personne. Aujourd’hui, il a dépassé les bor- nes ! C’est décidé, demain matin je vais voir les flics !
 
 
 
 
 
 
Voilà comment tout a commencé, ou du moins com- ment les choses ont commencé à se gâter ! C’était un jeudi de la mi-mai 2007, et je rentrais tranquillement de cet en- voûtant voyage au Québec, pas mécontente de retrouver mes pénates parisiens si petits soient-ils ! Quoi de plus agréable, en effet, qu’un poulailler perché au sixième  étage – sans ascenseur ! – d’un vieil immeuble du 15 ème ! Sur cour, Cela va sans dire ! Plus précisément, sur cour d’école ! Pour être tout à fait honnête, je hais la semaine et son lot de marmots braillards ! C’est vrai ça, comment font-ils pour avoir autant d’énergie ? Et ce, toute la jour- née encore !
 
Bref, une fois dans le vestibule de mon immeuble, en dépit de la lourdeur des bagages solidement arrimés à mon dos et à ma poitrine, je succombe au pressant appel de ma boîte aux lettres. Mon Dieu, quel fatras au bout de six peti- tes semaines ! Des prospectus en veux-tu en voilà, des factures à qui mieux mieux et une curieuse petite lettre d’un orange compassé ! Postée de Valence-sur-Baïse, la veille de mon départ, par une parfaite inconnue, une cer- taine Louise Charmille. Décidée à n’emporter sur les hauteurs que le strict minimum, je retire mon sac à dos pour faire le tri. Exit les pubs ! Quelque peu surprise par cet étrange courrier, je m’empresse de l’ouvrir. M’adossant machinalement au mur, j’essaie de déchiffrer les pattes de mouches alambiquées ! Apparemment, une certaine famille Dalembert a chargé ce clerc de notaire d’enquêter sur sa généalogie. Un nom proche du mien est sorti du lot. Aussi Maître Charmille me prie-elle de la con-
tacter dans les meilleurs délais afin de clarifier la situa- tion ! Ben, voyons ! Et puis, pourquoi pas après tout ? Ça pourrait être amusant, qui sait ? Mais pas maintenant en tout cas ! J’ai bien mieux à faire que de me lancer sur les traces d’un ancêtre inconnu ! Je me contente donc de re- plier la lettre puis de la remettre dans son enveloppe. Je ramasse ensuite les factures et fourre le tout dans la poche avant de mon gros sac à dos.
En arrivant au sixième, je suis en nage ! Sans me dé- charger pour autant, je me rue vers ma porte, clés en main. Comme à son habitude, le premier verrou résiste à mon assaut ! Tirant un peu brutalement la porte à moi, j’insiste. Au moment où ce capricieux verrou cède, je soupire  d’aise ! Faire entendre raison au second verrou s’avère un jeu d’enfant ! À peine entrée, je suis assaillie par une vive odeur de renfermé. N’y tenant plus, je dépose mes sacs dans l’entrée avant de repousser la porte. J’ouvre les fenê- tres et remonte les stores. Il me tarde de faire pénétrer le soleil de midi dans le séjour – salle à manger, la chambre et la salle d’eau. Que c’est bon de retrouver son chez soi ! Mais pour que mon bonheur soit complet, il manque Bou- bounette ! Patience, persévérance… Repos, course et ménage et seulement après, Boubounette !
 
Oui, que dire d’autre si ce n’est que ce courrier, petite enveloppe négligeable au regard de l’incommensurable chantier qui s’ouvre devant moi, m’est quasiment sorti de la tête quelques minutes après avoir réinvesti mon unique point d’attache en ce vaste monde ! Reprendre ma vie en main, voilà le défi auquel je dois m’atteler dorénavant ! Je viens d’avoir 32 ans ! Il est grand temps que je me dégote un job décent, ou plus exactement intéressant et lucratif ! J’en ai assez de ces petits jobs occasionnels qui ne m’apprennent rien. N’étant pas issue d’une généreuse fa- mille de milliardaires, à moi seule incombe la responsabilité de consolider mon indépendance ! Retour-
ner chez Papa et Maman est tout bonnement hors de ques- tion ! La liberté est bien trop savoureuse ! D’un autre côté, je me vois mal me contenter de végéter dans une entre- prise lambda au seul motif de gagner ma pitance ! Non, il faut absolument que je trouve un travail motivant, utile et épanouissant. À savoir, un job sollicitant mes nombreux talents et répondant à mes aspirations profondes, par exemple l’enrichissement de mes connaissances, la mise à contribution de mes facultés de réflexion, conception et rédaction. Le tout dans un domaine qui m’est cher, cela va sans dire : littérature, cinéma, environnement… au choix ! Quelque chose de noble et de désintéressé en somme ! Quelque chose dont je n’aurai pas à rougir ! Et puis côté cœur, il va bien falloir que je redescende sur terre ! Et vite fait ! Parce que même si nous nous sommes promis de nous revoir, de nous écrire, de faire vivre cette si merveil- leuse relation… bla, bla, bla, je sais d’expérience que la distance vient inexorablement à bout de toutes les rela- tions, si passionnées soient-elles ! Et pourtant, je l’ai vraiment dans la peau ce Peter ! Blond vénitien aux fasci- nants yeux bleus… culminant à environ deux mètres ! Vous passeriez à côté d’un tel phénomène de la nature, vous ? Moi pas ! J’ai toujours adoré les silhouettes élan- cées, les regards habités, le mutisme de façade… Je craque en général pour des mecs passionnés, de ceux qui savent quelle mission ils entendent accomplir pendant leur court passage sur terre ! Un défenseur de cétacés ! Ouais, irrésis- tible, c’est le mot ! Sans parler de son délicieux accent anglais, de son intérêt et de sa tendresse pour moi… Et dire que tout cela appartient déjà au passé ! Dire que si ça se trouve, je n’aurai plus ja

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