Les Racines judaïques de l antisémitisme - Réédition
434 pages
Français

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Les Racines judaïques de l'antisémitisme - Réédition , livre ebook

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Description

L’antisémitisme... ! Malgré les importants travaux qui lui ont été consacrés depuis la fin du XIXe siècle, ce racisme qui accompagne le monde juif depuis ses origines apparaît toujours mystérieux dans son déterminisme intime.
En fait, par-delà les facteurs étiologiques conjoncturels décrits par les historiens au cours des temps, nous verrons qu’il existe, structurellement lié au judaïsme, un élément causal commun à toutes les formes de ce racisme singulier : l’extrême différenciation de l’identité et de la communauté juives.
Rechercher l’origine et le cheminement des idées qui guident sans cesse des hommes dans leurs sentiments et leurs actions à l’encontre des Juifs, identifier le processus mental en cause en jetant un voile sur les responsabilités individuelles, telle est la perspective de cette étude permettant de comprendre pourquoi judaïsme et antisémitisme sont si étroitement liés.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 août 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414179381
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-17936-7

© Edilivre, 2018
Dédicaces


Je tiens à rendre hommage ici aux nombreux auteurs juifs cités dans le texte ayant la lucidité et le courage de formuler de justes critiques à l’encontre de la culture judaïque et plus particulièrement à ceux qui ont pressenti que la cause première invariante de ce que l’on nomme depuis longtemps, l’« histoire juive », la « souffrance juive », la « question juive » ou l’« antisémitisme »… se trouvait à l’intérieur même de leur propre culture.


à Monique,
l’amour de ma vie
Avertissement
Dans cette étude, des adeptes de la religion juive vont être mis en cause… Toute critique d’un système idéologique repose, certes, sur des idées mais aussi sur des faits impliquant des personnes. C’est la loi du genre, difficile et délicate par nature, où le respect absolu des personnes doit pouvoir se conjuguer avec une libre et juste critique des opinions et des croyances. Elle l’est d’autant plus ici que nous savons à quelles violences ont pu conduire dans le passé les accusations portées à l’encontre des Juifs. Néanmoins, face à la banalité de l’antisémitisme dans de nombreux pays comme la France et à son extrême gravité dans le vaste monde musulman, face au repli toujours marqué d’une partie notable du monde juif sur lui-même, repli qui l’empêche d’analyser sereinement la cause de ses malheurs, il apparaît que le danger potentiel est considérablement moindre que celui qu’encourage l’absence de critique.
Et si, après tout, les Goyim étaient susceptibles d’apporter aux Juifs un éclairage dont le communau­tarisme les prive depuis toujours… !
Une autre difficulté, elle aussi inhérente au contexte moderne, est relative à l’information. Si le christianisme notamment donne lieu de nos jours à de multiples critiques, voire à de véritables pamphlets, sans que les chrétiens s’en offusquent vraiment et vouent les auteurs à la vindicte, on constate que certains représentants du judaïsme mettent volontiers en œuvre des tactiques d’intimidation à l’égard des opposants, qu’ils soient Juifs ou non-Juifs. Il s’ensuit que mes propos, soulignés par des gardiens vigilants, me feront peut-être accuser de racisme antijuif 1 , au prétexte que je dénonce des éléments propres au judaïsme 2 … Face à ces contempteurs volontiers adeptes de quelque théorie du soupçon, deux questions se posent : La religion judaïque serait-elle la seule entreprise humaine à ne pas véhiculer des éléments critiquables ? N’y aurait-il encore que d’assez rares auteurs juifs à percevoir que la Bible et le Talmud, à l’instar de l’Évangile et du Coran transportent, sous le sceau du sacré qui entrave la raison, des données potentiellement pernicieuses ? C’est dire que je récuse à l’avance toute déformation de mes propos résultant d’une lecture partielle ou partisane : si cette étude représente un sévère réquisitoire, est-il utile de préciser que celui-ci s’applique exclusivement aux éléments pernicieux de la culture judaïque 3 et non à des hommes dont le rôle d’acteurs est ici intimement conjugué à celui de victimes, victimes, certes, des « Autres », mais aussi de leur propre culture religieuse !
1 . Ces accusations d’antisémitisme, lancées par quelques officines dépourvues de scrupules, ne sont pas sans rappeler parfois l’« antiphilosophie » (ce courant du XVIII e siècle dressé contre les Lumières, où s’illustrèrent particulièrement les Jésuites pour calomnier grossièrement les philosophes libres ne respectant pas les règles établies par l’Église) ou bien l’« anticommunisme », idéologie d’intouchabilité développée, à l’époque précédant l’extinction du communisme soviétique, par les cadres du mouvement allergiques à toute critique.
2 . Remarquons que plusieurs sens peuvent, dans le langage courant, être attribués au mot « judaïsme ». Ici, en fonction du contexte, il désigne essentiellement la religion, la doctrine, le système de pensée, la civilisation, la culture, les traditions, les coutumes… non les personnes.
3 . Si la religion juive porte quelques tares natives spécifiques comme celles dont nous allons parler, personne n’est plus convaincu que l’auteur de ces lignes que la pensée occidentale ne serait pas ce qu’elle est sans l’apport éminent du monde juif. Dans le domaine de l’éthique faut-il rappeler, d’abord le « Tu ne tueras pas » biblique et le remplacement du sacrifice humain par le sacrifice animal puis, nouvelle avancée singulière en l’an 70 de notre ère, le remplacement du sacrifice animal par l’application des lois morales, ceci alors que les deux autres religions monothéistes, en faisant du sacrifice un rite essentiel de leur liturgie, ont non seulement conservé mais exalté cette notion archaïque. Dans le domaine des Sciences et celui des Lettres, faut-il rappeler aussi que nombre de lauréats juifs du Prix Nobel, même s’ils furent souvent tributaires des cultures de voisinage, ont bénéficié pour une part notable d’une tradition d’intérêt pour la chose intellectuelle – où le savoir prime sur la croyance, la compréhension sur la contemplation et où l’enseignement est un devoir sacré – tradition que l’on sait particulièrement active dans la communauté juive et qui a dû laisser quelques traces génétiques.
Préface
L’antisémitisme ! Alors que ce sujet suscite chaque année depuis la fin du XIX e siècle, et particulièrement depuis le nazisme, une multitude d’ouvrages, d’études et d’articles, peut-on encore, par quelque analyse nouvelle, avoir l’espoir de comprendre ce phénomène, source de multiples situations conflictuelles à la fois endémiques et paroxystiques ? À cette question la réponse reste toujours positive. Il apparaît en effet clairement, à l’examen de la littérature, que cette hostilité envers les Juifs en tant que peuple en chair et en os , « hostilité que rien n’apaise, qui existe depuis qu’existent des Juifs, qui sévit chez tous les peuples en contact avec les Juifs » 4 , cet « antisémitisme éternel » dont parle Hannah Arendt 5 reste toujours, aux yeux de multiples auteurs, largement mystérieux dans son déterminisme intime 6 .
Des persécutions perpétrées par Assuérus et Aman et rapportées dans le Livre d’Esther à ses multiples manifes­tations en ce XXI e siècle, en passant par les persécutions des Romains, des chrétiens et des musulmans, les pogroms de Russie et de Pologne et le génocide nazi, quel est donc ce phénomène singulier ? À côté des causes conjoncturelles décrites par les historiens et les sociologues, n’y a-t-il pas une métaphysique 7 , un code ADN, un fond commun aux formes diverses de ce racisme spécifique ? N’y a-t-il pas en somme des racines judaïques aux formes diverses d’antisémitisme ?
Face à cette situation exceptionnelle il est clair tout d’abord que la compréhension du phénomène antisémite, aux conditions de survenue si différentes et sur lequel les documents sont particulièrement abondants et de sources multiples, ne saurait résulter d’études purement historiques. Les travaux considérables consacrés au génocide juif ne semblent guère avoir entraîné eux-mêmes de progrès notable. C’est que, comme l’écrit avec justesse l’historien Maurice Goguel : « L’histoire a pour seule fonction de consta ter les faits et de chercher à découvrir les liaisons qu’il y a entre eux. Elle n’a pas compétence pour en donner une explication dernière » 8 .
Il convient de constater par ailleurs, à propos de la question juive qui a fait couler tant d’encre , que le plus grand nombre des auteurs depuis la fin du XIX e siècle se répartissent schématiquement en deux groupes distincts, les uns dirigeant leur discours sur les faits et gestes jugés fautifs des non-Juifs, les autres sur ceux des Juifs. Il en résulte que les ouvrages publiés constituent souvent des compilations de données et d’arguments historiques, religieux, sociaux, économiques… qui déçoivent volontiers les lecteurs les plus intéressés. Certes, les travaux des historiens, destinés à établir un inventaire aussi exhaustif que possible des actes antisémites et à les restituer dans leur complexité, sont absolument nécessaires ; certes, les théories des divers philosophes et sociologues cherchant à réunir sous une même rubrique des faits disparates quant à leur cause, telle celle, particulièrement répandue, du bouc émissaire dans les périodes de crise 9 , apportent un éclairage indispensable, mais les conclusions de ces auteurs, quelle que soit leur pertinence, sont manifes­tement insuffisantes. En ne s’appliquant qu’à des configurations contingentes de l’antisémitisme, fonction des temps, des lieux et des hommes (tels le contentieux religieux entre le judaïsme et le christianisme, l’existence de l’État juif de Palestine, la peur des Juifs, la jalousie des non-Juifs…), elles ne permettent pas d’appréhender la racine profonde de ce phénomène pour le rendre intelligible.
On peut remarquer aussi que certains auteurs s’arrêtent longuement sur les fautes morales des individus. C’est une erreur. Comme l’écrit fort justement l’historien allemand Reinhart Koselleck « le jugement moral a beau être juste et nécessaire, il est impuissant : il ne contribue pas à la connaissance du passé mais conduit à une situation aporétique » 10 .
Remarquons enfin que certains historiens juifs de l’antisémitisme ne sont pas entièrement libres comme l’a bien vu Poliakov dans son Histoire de l’antisémitisme . Après avoir passé une partie notable de sa vie à l’étude du sujet et constaté que « dénoncer les antisémites est une attitude non scientifique » 11 il peut écrire : « Le code de déontologie que l’historien est tenu d’observer en s’obligeant à affecter une relation neutre et équitable envers toutes les

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