Les Jeunes radicaux pour une politique culturelle globale
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Les Jeunes radicaux pour une politique culturelle globale , livre ebook

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Description

La France a toujours entretenu une relation forte avec la culture. Depuis des siècles, chaque roi, chaque gouvernement a tenu à préserver ce lien étroit, à faire vivre l’Art, d’où qu’il vienne, quel qu’il soit. Mais il est aisé de constater que depuis de nombreuses années déjà, la culture a du mal à perdurer, comme si son âge d’or était bel et bien derrière elle... C’est à ce constat troublant que sont arrivés les « jeunes radicaux », qui nous proposent aujourd’hui leurs propres recommandations et leur politique pour donner un nouvel élan à la culture en France.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748396393
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Jeunes radicaux pour une politique culturelle globale
Stephane Fradet
Publibook

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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Les Jeunes radicaux pour une politique culturelle globale
 
 
« Les hommes qui ne rêvent point la nuit perdent un tiers de leur existence. »
 
Jean Zay
Souvenirs et solitude
 
 
 
« La politique , c’est cela : avoir une vision et agir pour qu’elle se réalise . »
 
Françoise Giroud
La rumeur du monde
 
 
 
Préfaces
 
 
 
La culture est un élément fondamental de la restructuration sociale du vivre-ensemble alors que la plupart des politiques pensent que, face à des problèmes économiques et sociaux, il y a autre chose à faire que de s’occuper de culture. Non, la culture n’est pas un élément quelconque de la politique, elle en est le premier élément.
« Marre des idées reçues ! », proclament les jeunes radicaux. Assez d’entendre dire qu’un parti historique, de droite, ne s’intéresse pas à la culture ! Assez d’entendre aussi, parfois, que la culture coûte trop cher, et qu’elle ne sert à rien !
Parce que la culture jette des ponts entre les individus, entre les générations, parce qu’elle exprime notre identité, forte de notre histoire, et riche des évolutions les plus récentes de notre société, elle est un puissant facteur de cohésion sociale. Elle représente également un formidable gisement d’emplois, divers, nombreux, passionnants et essentiels, sur tout le territoire, qu’ils soient conservateurs de musées, bibliothécaires, acteurs de cinéma, chorégraphes, conteurs, metteurs en scène, libraires, éditeurs, producteurs… Ce sont ces femmes et ces hommes qui font vivre ce secteur, foisonnant, aux multiples facettes, qui comptent parmi les plus dynamiques de notre économie.
Je suis donc très heureux que les jeunes radicaux prennent la mesure de cet enjeu fondamental, pour nos emplois, notre société, notre avenir, à travers ce livre manifeste, dont je tiens à féliciter l’auteur, Stéphane Fradet, Responsable Départemental des Jeunes Radicaux d’Indre-et-Loire.
La jeunesse constitue la force vive d’une nation dont elle porte souvent les aspirations les plus profondes. Partenaires sérieux et fiables lorsqu’il s’agit de concevoir, de planifier et de mettre en œuvre les politiques et les programmes dont notre société a tant besoin, les jeunes n’ont pas moins à dire que les autres sur les problèmes de société et leurs solutions. La prise en compte appropriée de leurs préoccupations et de leurs suggestions est dans l’intérêt de tous.
 
Jean-Louis Borloo
Co-président du Parti Radical
Ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement
 
 
 
 
 
 
Diversité culturelle, cohésion sociale, identité européenne, francophonie, quatre volets, quatre horizons essentiels de la politique culturelle à l’aube du XXI e siècle.
Diversité culturelle, parce qu’à l’heure de la mondialisation, et de la menace bien réelle de l’uniformisation des cultures, il me paraît fondamental, fondateur, même, d’affirmer haut et fort l’égale dignité des identités de chaque peuple, et de leurs expressions. L’adoption, le 20 octobre 2005, de la convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, marque à cet égard une avancée majeure, dont nous pouvons être fiers, au regard du rôle moteur joué par la France. Comme nous pouvons être fiers de la remise collective des instruments de ratification de la communauté européenne et de plusieurs États membres à l’Unesco, le 19 décembre 2006, qui permettra à la convention d’entrer effectivement en vigueur en 2007.
Cohésion sociale, ensuite, parce que la culture est aussi, par-delà sa valeur intrinsèque, un formidable ciment social, qui rassemble les hommes, soude les générations, et construit des ponts entre le passé, le présent et l’avenir.
Identité européenne, parce que l’Europe est avant tout une entité culturelle, spirituelle, humaniste, qui doit puiser dans les liens de l’histoire et de la culture la force d’un véritable renouveau.
Francophonie, enfin, pour porter la parole, le message, la langue et les valeurs de notre pays par-delà nos frontières.
Je suis très heureux que ce texte, nourri d’une véritable expérience de terrain, comme des nombreuses discussions animées et fécondes que nous avons eues avec Stéphane Fradet et les jeunes radicaux, mette en lumière ces ambitions essentielles, qui dessinent l’avenir de notre politique culturelle. J’y vois le signe d’un véritable enthousiasme, d’un engagement profond et d’une réflexion sérieuse de la part d’une jeunesse bien plus concernée que l’on ne veut le croire par les enjeux politiques de notre temps.
Car la culture est au cœur de la politique, de la Cité. Le Parti radical l’a compris très tôt, lui qui a joué, dès sa fondation, le rôle historique que l’on sait, dans l’établissement de la République dans notre pays, dans la transformation de ses institutions, dans la formation de ses valeurs, de ses conquêtes, de ses acquis, dans chacun de ses combats décisifs, dont la culture est aujourd’hui un enjeu majeur.
 
Renaud Donnedieu de Vabres
Ministre de la Culture et de la Communication
 
 
 
 
 
 
Parler de « culture », d’« affaires culturelles », de « politiques culturelles », en sachant, de plus, que l’on s’adresse à un mouvement de jeunes est une tâche ardue.
Ardue, car l’impression nous est aujourd’hui donnée que la culture est à la fois partout et nulle part, accessible à tous comme inabordable. Tout se passe en effet comme si le terme « culture » désignait un immense ensemble à la fois plein de désignations sémantiques mais également vide de significations.
Qu’est-ce, alors, que la culture, pour le sens commun ? Des festivals estivaux ? Des arts élitistes ? Une qualification des us et coutumes historiques comme actuels pour caractériser un pays ? Des musées ? De la musique ?…
L’énonciation de ces exemples – certes simplificateurs – permet de cibler le problème fondamental des politiques culturelles en France : elles reflètent une incroyable lacune en termes de clarté et d’identification, et sont ressenties avec distance quand il s’agit de l’accès à la culture.
Distance vis-à-vis de l’accès à la culture car le vaste chantier de « démocratisation » lancé ces vingt dernières années a dramatiquement échoué.
Ainsi, au lieu d’en démocratiser l’accès, à la fois financier et intellectuel – la familiarisation avec les œuvres ou les artistes n’est pas innée – on a tenté de démocratiser la culture elle-même, en disant que « tout est culture ». Il n’en a résulté, et là est peut-être le drame tout entier de la culture en France, qu’une sévère banalisation de cette même culture, au lieu d’une démocratisation.
Dans un monde actuel où les repères manquent à chacun, la culture (comme l’histoire) devrait permettre de retrouver le chemin de la cohésion nationale comme de la cohésion sociale.
Voilà, donc, les grands défis de la politique culturelle de demain et non pas « des » politiques culturelles : donner du sens à ce monde parfois flou et distant, et donner de manière équitable aux nouvelles générations les clefs d’accès à une dimension culturelle, sous toutes ses formes, qui ne pourra que les enrichir et espérons le faire émerger de nouveaux talents créatifs.
Nous souhaitons tous nos vœux de courage à Stéphane Fradet dans la voie qu’il a choisi, au nom des Jeunes Radicaux, avec ce manifeste, dont nous espérons la démocratisation la plus large. Expliquer la culture, proposer la culture, telle est la vocation quasi pastorale des lignes qui suivent. Ambitieux, mais fort réussi, dans la culture d’un radicalisme renouvelé qui, à nouveau, se pose droit devant les problèmes que nous impose le réel et par ses propositions tente de les résoudre.
 
Annabelle Ferry et Arnaud Murgia
Co-présidents des Jeunes Radicaux
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
Plus de 150 ans de politique culturelle radicale
L’intérêt que portent les radicaux aux questions culturelles s’est exprimé à maintes reprises, et ce dès la deuxième moitié du XIX e siècle.
Gambetta et Clémenceau furent, en leurs temps, et de loin, plus attentifs à l’actualité artistique que la plupart des hommes politiques d’aujourd’hui. En 1881, Gambetta nomme Antonin Proust au poste inédit de « ministre des Beaux-Arts ». Condisciple de Manet dans l’atelier de Couture, Antonin Proust est élu conseiller municipal de Niort en 1870 puis député des Deux-Sèvres en 1876. Rapporteur du budget des Beaux-Arts depuis 1879 et membre de la Commission des Monuments historiques, on lui doit la réalisation du musée de Sculpture comparée, du musée des Arts décoratifs et de l’Ecole du Louvre.
De 1905 à 1912, le député radical de l’Aude, Henri Dujardin-Beaumetz, réussit l’exploit de se maintenir sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts sous cinq gouvernements différents. Cet ancien élève de Cabanel réorganise les musées et le Conservatoire de musique, reste bienveillant pour les artistes indépendants et soutient les artistes. Il se montre un grand administrateur des richesses artistiques de la France. Il s’efforce de constituer des ensembles décoratifs et d’y introduire l’unité de conception. Au nombre de ses initiatives les plus mémorables figure l’instauration d’une Exposition annuelle des achats nationaux.
En 1912, Joseph Paul-Boncour propose l’esquisse d’un Ministère des arts, ce qui est caractéristique, après 1900, de l’importance nouvelle que la « République radicale » accorde à ce qu’on nommerait aujourd’hui l’action culturelle.
De 1936 à 1939, Jean Zay,

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