Le Tourisme : l ouverture pour le peuple de Toussaint ?
148 pages
Français

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Le Tourisme : l'ouverture pour le peuple de Toussaint ? , livre ebook

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Description

En Haïti, l'ère du tourisme débute vers les années 1940. Mais celle qu'on surnommait « la perle des Antilles » est devenue une destination relativement méprisée. Combien de temps faudra-t-il pour redonner à ce secteur économique son droit de cité ? Cet ouvrage est avant tout un rapport sur la connaissance infrastructurelle du pays, sa richesse patrimoniale et ses dotations économiques. C'est aussi une approche prospectiviste la plus réaliste qui conduit à entrevoir des stratégies internes de marché et des stratégies externes régionalisées dans la Grande Caraïbe. Chacun s'apercevra qu'Haïti a la capacité de produire de l'offre touristique compétitive, concurrentielle et différenciée. Nous laissant imaginer la préparation de l'arrivée d'Haïti dans le marché du tourisme avec ses avantages historiques, géographiques, culturels et économiques qui sont distinctifs, réels et défendables, Hugues Séraphin retrace les grandes lignes du secteur, met en exergue certaines des difficultés auxquelles fait face la destination pour retrouver une place dans l'échiquier des destinations mondiales du tourisme, livre l'analyse de la stratégie marketing qui consiste à redorer l'image du pays, et enfin, offre des recommandations stratégiques. Une étude riche, lucide mais porteuse d'espoirs pour un pays qui ne demande qu'à renaître.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 septembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342028324
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Tourisme : l'ouverture pour le peuple de Toussaint ?
Hugues Séraphin
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Tourisme : l'ouverture pour le peuple de Toussaint ?
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://hugues-seraphin.publibook.com
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Bessière Stéphanie est Directrice du tourisme de la Collectivité d’outre-mer de Saint-Martin. Elle est également l’auteur de l’ouvrage : « Le tourisme des Antilles Françaises. Le défi de la concurrence caribéenne » .
Cadé Michel est Professeur Émérite en Histoire contemporaine de l’Université de Perpignan Via Domitia et Président de la Cinémathèque Euro-régionale (Institut Jean Vigo).
Favre Carole est fondatrice et gérante du cabinet Small Matters spécialisé dans la gestion de projets dans le domaine du tourisme durable.
Guillobel Jean-Paul est un ancien étudiant de l’Institut Vatel Nîmes et consultant indépendant en marketing hôtelier, évènementiel, tourisme en Haïti.
 
Mariani Bruno est chargé de mission à l’Union Européenne (Bruxelles). Il a effectué de nombreuses missions en Haïti.
 
Marie Jacques est Président Directeur Général du Club Indigo (ex Club Méd Magic Haïti) et membre actif de l’Association Touristique d’Haïti.
 
Paul Bénédique est enseignant-chercheur à l’Université Quisqueya (Haïti).
 
Perri Pascal est docteur de l’Université de Perpignan Via Domitia. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage : Le tourisme à la Martinique. Sous la plage… les conflits
 
Roselé Chim Paul est Maitre de conférences (Habilité à Diriger des Recherches) à l’Université des Antilles et de la Guyane (IES-Guyane).
 
Séraphin Orga est journaliste politiste Haïtien. Orga Séraphin est l’auteur de nombreux articles publiés dans les plus importants journaux Haïtiens dont le Nouvelliste et Le Matin. Il est également enseignant en journalisme.
 
 
 
Préface
Pascal Perri
 
 
 
Le tourisme a été un des premiers marchés solubles dans la mondialisation, grâce aux formidables progrès des transports et notamment grâce au développement du transport aérien. C’est un secteur de l’économie comme les autres. On parle parfois d’industrie touristique pour faire référence au modèle de l’économie industrielle. Le tourisme vit dans la société. Il n’en est pas distinct. Il est même très sensible aux poussées de fièvre, aux accidents climatiques, aux disputes géopolitiques. Mais, j’ai pu le constater personnellement, même dans des pays en guerre, le tourisme survit. Il ne disparaît jamais tout à fait.
J’ai appris une foule de choses passionnantes à la lecture du texte d’Hugues Séraphin. Je me suis rendu en Haïti à deux reprises et toujours dans des circonstances tragiques. Je garde cependant d’un premier séjour en 1994 un souvenir enthousiaste. Le peuple et la géographie de ce pays m’avaient fait oublier l’embargo américain autour de l’île. Je me plaisais à suivre le championnat de football des gamins de Port aux Princes sur les rues pentues de la ville. La vie était là, sous mes yeux, persistante et joyeuse. J’étais à l’époque bien loin de me douter que l’île d’Haïti avait accueilli des personnalités du monde des arts et de la culture quelques décennies plus tôt et qu’elle avait été considérée comme une destination à la mode. Qui s’en souvient ? Qui aurait pu se le représenter après le passage de Sandy en janvier 2010.
Le travail d’Hugues Séraphin nous suggère d’oublier les images de Sandy pour nous concentrer sur la renaissance touristique dans ce petit pays, berceau de la démocratie nègre. J’emploie volontiers le mot nègre car je me souviens qu’en créole haïtien, il veut dire « être humain » ! Comme l’écrit l’auteur à juste titre, Haïti est un pays riche de culture et d’Histoire. Ce patrimoine peut et doit trouver son public. Comme économiste, je sais que tous les marchés se sont creusés par le centre. Ce qu’on appelle « le moyenne gamme » est en souffrance. Le marché ressemble à un grand U. À l’entrée du marché (du tourisme en particulier), les consommateurs viennent acheter des prix. Ils n’achètent pas un produit ou un service, ils sont contraints par leur propre pouvoir d’achat. Des voyagistes racontent par exemple qu’un nombre grandissant de clients arrivent à leur comptoir, non avec un projet de destination mais avec un budget : « Ou pouvons nous aller avec cette somme ? » Au centre du marché, les produits mal identifiés, mal présentés, ni tout à fait excellents, ni tout à fait économique subissent de plein fouet l’effondrement des revenus des classes moyennes. Enfin, sur la barre droite du grand U, le marché remonte, moins en volume qu’en valeur. Les consommateurs viennent y chercher une expérience, de la valeur ajoutée, quelque chose d’exceptionnel et d’unique. Là, le prix disparaît derrière la valeur.
De l’autre coté de la frontière terrestre d’Haïti, la République Dominicaine a prospéré sur les séjours tout inclus, ce que mon ami Jacques Maillot, l’emblématique et gouailleur fondateur de Nouvelles Frontières appelle le « tourisme bronze cul » ! Le marché touristique de l’offre est aujourd’hui saturé de destinations et de produits comparables. L’offre est sur abondante et dans la course aux prix, on trouve toujours moins cher que soi. La baisse des prix alimente une croissance appauvrissante. C’est un leurre. Haïti ne doit pas selon moi s’engager dans cette voie, même si la destination peut repartir d’une feuille blanche comme le dit ce livre. L’enjeu de différenciation est central dans la stratégie touristique haïtienne. Il existe un public pour la découverte et la rencontre. Haïti peut vendre sa géographie, son histoire, sa culture, sa littérature, sa poésie, sa peinture dans un cadre agréable et confortable. Pour les professionnels du secteur, il faudra monter en gamme, offrir au marché des conditions de confort irréprochables. Le tourisme de contenu s’épanouit dans un environnement maîtrisé et régulier. Il ne peut pas davantage se déployer sans la coopération de la population. Les touristes qui visiteront Haïti demain ne viendront pas pour vivre dans des ghettos, derrière des murs hauts, sous la garde d’agents de sécurité comme c’est parfois le cas dans la région. Ils viendront aussi pour rencontrer les haïtiens. Ce public n’est pas nombreux, mais il dispose d’un pouvoir d’achat touristique très supérieur à la moyenne. C’est une chance et un défi pour les autorités du pays et pour les professionnels du secteur. La partie de cet ouvrage consacrée à « l’autre image d’Haïti » fait écho à ma remarque. Ce pays n’a pas conscience de sa place dans l’imaginaire collectif des peuples du monde. Si j’osais, j’écrirais qu’Haïti est une marque. Non pas la marque du malheur et d’un destin brisé, mais la marque de notre humanité et de ses valeurs : la simplicité, l’enthousiasme, la gentillesse, le partage, le don.
Haïti doit travailler à ré enchanter son image pour se montrer telle qu’elle est. La reconquête de l’estime est un travail long mais nécessaire. Il mobilise des moyens financiers et humains, mais le pays ne manque pas d’amis ni de relais. Il doit élargir le cercle de ses relations pour entrer dans le marché touristique avec une identité forte et reconnue. Le travail d’Hugues Séraphin participe de la reconquête. L’auteur ne s’est pas contenté d’un travail descriptif. Il propose des pistes de réflexion et exprime des recommandations. Le tourisme est un levier de redressement naturel pour Haïti. Dans la mondialisation, il faut avoir conscience de sa place, recenser ses forces et ses faiblesses. Haïti est un petit pays. C’est un handicap quand on veut s’engager dans la course industrielle aux grandes séries, mais c’est une chance pour tous ceux qui veulent faire de l’artisanat d’art ! Haïti est éligible à l’innovation territoriale, à l’ingénierie économique. À l’inverse de la doxa, c’est un pays souple et agile, capable de retournements rapides. Je militerai pour son retour sur le marché mondial du tourisme, du voyage et de la découverte.
 
 
 
Avant propos
Paul Roselé Chim
 
 
 
Ce qui est important de démontrer avant toute chose, c’est la méthode qui permet d’aborder les grandes questions, de mettre en lumière des connaissances et de conduire des études qui font l’objet de thèmes au cœur du développement international.
Le culte de l’esprit de la recherche scientifique dans son essence maintient tous les chercheurs loin de toute forme de vénération pour rendre la pensée efficace.
Le tourisme en Haïti est une ouverture économique, sociale et culturelle pour le peuple de Toussaint Louverture.
En dépit du fait que les chercheurs traitant de ce thème présentent une périodisation différente de la naissance de l’industrie haïtienne du tourisme, force est de souligner en référence à Louis DUPONT, que celle-ci remonte déjà à très loin : 1940-1950.
Il importe d’effectuer des labourages répétés de l’économie d’Haïti, mais surtout de sa géographie en utilisant les outils de l’Intelligence Économique pour visionner le Tourisme.
Des dotations importantes s’affirment : climat, culture, histoire, originalité, art et événementiel. D’où le lien entre le développement, la croissance économique et la dynamique touristique.
Dans un monde devenu planétaire et en cours de multi polarisation assez contradictoire et mondialisé paradoxalement, nous assistons à l’émergence de quantités d’activités issues du tourisme de la Caraïbe et qui ne manquent pas d’interroger les relations touristiques d’Haïti avec le reste du monde. Lorsque les guides du voyage décrivent Haïti comme la « 

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