Le Temps des révélations
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Le Temps des révélations , livre ebook

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Description

Dans quel état sera la Terre dans 20 ans ? Aurons-nous réussi à trouver des réponses à toutes les questions qui hantent aujourd'hui l'humanité ? Réussirons-nous à nous unir contre l'adversité, à faire face aux cataclysmes planétaires pour préserver notre survie ? Si c'est le cas, il est fort probable que nous devrons notre réussite aux enseignements du passé, à une conscience nouvelle de notre monde, de notre nature et de notre évolution. Alors une seule question restera en suspens, passer cette barrière signifiera-t-il notre accession à l'éternité ? Pourrons-nous cesser de craindre la disparition du genre humain ? Marie-Jeanne, elle, a compris que seule l'unité pourra permettre d'éviter les dangers qui nous attendent. Mais réussira-t-elle à convaincre ceux qui l'entourent ? Parviendra-t-elle à préserver l'humanité en lui montrant le chemin à suivre ? En mêlant roman d'anticipation, fresque sociale et théories philosophiques, Annie Salagnac entre de plain-pied dans les préoccupations actuelles de notre société. Des risques environnementaux aux crises religieuses et culturelles, elle évoque l'avenir de la Terre pour nous sensibiliser aux enjeux auxquels nous serons confrontés dans les prochaines années.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 février 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342156140
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Temps des révélations
Marie-Jeanne Jourdan
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Temps des révélations
 
 
Chapitre 1. « …et l’homme naquit de la peur… »
« Depuis le fond des âges la peur hante les nuits de l’homme et lui laisse au réveil l’angoisse qui lui monte à la gorge, le ronge et lui noue l’estomac. Plus que toute autre espèce, l’espèce humaine craignait « les Dieux » ce qu’aujourd’hui on nommerait « les forces de la nature » ; la nature elle-même étant considérée comme « source des Dieux ». »
 
— Ainsi Marie Jeanne ma chère Marraine commença-t-elle son récit. Nous étions en été, l’été 2004, j’avais réussi mon baccalauréat et j’avais des projets plein la tête. Enfant, Marie Jeanne avait su me faire partager sa passion de l’histoire non pas en m’énumérant une série d’événements mais en m’expliquant le vécu et les espoirs souvent déçus des hommes, des peuples, des civilisations d’hier. J’étais fils unique, mes parents faisaient parti des quelques français ayant péri dans l’attentat du 11novembre 2001 détruisant les deux célèbres tours jumelles de Manhattan Center. Et voilà que suite à un accident sur la voie publique je me retrouvais en centre de rééducation fonctionnelle au lieu de rejoindre mes amis américains au cours de cet été-là.
L’histoire de Marie-Jeanne n’était pas banale. Elle était médecin, un médecin aimé de ses patients, mais un médecin « original », et cela déplût à ses confrères politisés, BCBG, ainsi qu’à l’Ordre des médecins du département où elle exerçait en tant que médecin généraliste. En effet cet « Ordre »-là, veillait à « l’honorabilité du corps médical » quitte à fermer les yeux sur la corruption de certains médecins, surtout si cela devait déboucher sur un scandale salissant la respectabilité de certaines structures médicales ou médicalisées comme les maisons de retraite 1 . Les restrictions budgétaires de l’état étaient responsables de la fermeture de plus en plus de services de soins de suite qui recevaient essentiellement des personnes âgées autonomes avant qu’une affection aigue ou un accident entraîne leur hospitalisation, et qui nécessitaient une rééducation le plus souvent, ou seulement un temps de récupération parfois. Apparemment ce conseil départemental de l’Ordre suivait cette politique étatique. A cette époque d’autre part, on vieillissait mal, le diabète était sous traité, la consommation éthylo-tabagique très répandue, autant que le manque d’activité physique et les erreurs alimentaires engendrant un désordre métabolique favorisant les complications cardiologiques et le diabète. Adressé en urgence, ce type de patient mobilisait un lit de médecine pour une durée longue et indéterminée au départ ; aussi pour pallier le manque de lits en soins de suite, certains hôpitaux adressaient ces patients âgés, de gré ou de force, lucide ou non, sans appui familial (il pouvait y avoir ou non une famille, mais dans ce dernier cas, une famille désireuse de placer l’aïeul contre son gré à l’occasion d’une hospitalisation) dans des maisons de retraite, notamment les moins bien appréciés de par leur manque de personnel ou vétusté et qui pour cette raison, pouvaient avoir des lits disponibles. Marie-Jeanne dénonça ce système, et s’attira les foudres du conseil de l’Ordre et du service d’inspection départemental qui fermait les yeux. Cette maltraitance criminelle entraînait, dans tous les cas, après une amélioration physique spontanée liée au facteur temps essentiellement et au désir de « rentrer », car la rééducation en maison de retraite n’a rien à voir avec celle procurée en soins de suite, une évolution rapide en un mois ou deux vers une mort tourmentée, ou bien vers l’apparition d’un délire et d’une déchéance mentale qui permettait l’acceptation de leur sort et la survie « végétative ». Ce directeur était un soutien d’un partie politique, le PDU, un parti de droite, mais avait su également se trouver des alliés à Gauche, membres du PGU, n’appréciant guère l’humour railleur et critique de Marie-Jeanne qui contrecarrait la propagande de gauche faite, là où la politique ne serait avoir sa place, par exemple au sein même d’un organisme de formation médical continu. Appréciée pour sa disponibilité par ceux qui réclamaient une aide médicale et psychologique prenant du temps, elle n’hésitait pas à soutenir des idées dites de « droite » en public. Marie-Jeanne ne connaissait pas « la cuisine politicienne des partis », elle adhérait d’abord à une idée, un projet social, que son auteur soit de gauche en ce qui concernait l’écologie, bien souvent, ou de droite, quand il s’agissait de préserver l’identité nationale française. Pour elle, les valeurs politiques idéales, variaient en fonction de l’histoire culturelle d’une société, les évolutions sociales liées à l’évolution des mœurs provoquées par les guerres, les épidémies, l’évolution technologique et la maîtrise de la vie (contraception surtout), les migrations, les catastrophes naturelles et changements climatiques. Elle trouvait obsolète cette guéguerre entre « le peuple de Droite » et le peuple de « Gauche » pour ne pas dire fanatique, nourrie par les préjugées.
Respectant les idées de tous, elle devint pour tous indésirable pour toutes les « familles politiques ». Une enquête sur sa vie privée fut faite, ses conversations téléphoniques écoutées, et même ses conversations privées par divers systèmes d’écoutes en toute illégalité, non pas pour trouver quelques actes délictueux, mais pour trouver matière à alimenter « la rumeur provinciale », poison qui n’a pas d’antidote. Et c’est par une procédure de type stalinienne, que le conseil départemental de l’Ordre, vestige de la législation de Vichy en zone libre pendant la seconde guerre mondiale l’interdit de travailler. Sans aucun témoin oculaire, sans aucune plainte de patients, et même le soutien de deux confrères, un tribunal de l’inquisition des temps modernes fut formé par trois psychiatres selon la procédure ordinal, dont un choisi par elle, mais qui jugea préférable de fermer les yeux, et sans qu’elle puisse avoir connaissance des accusations portées contre elle et donc s’en défendre, un rapport d’expertise, déformant les faits et les propos tenus, fut rédigé et elle fut suspendue d’exercer la médecine pendant un an et reprise éventuelle après « psychothérapie ». Marie Jeanne trouva que ce courrier avait un « parfum » qui rappelait les centres de rééducation de la pensée des totalitarismes communistes.
Très déprimée par cette injustice scandaleuse, elle accepta avec enthousiasme, la proposition de son frère (qui est mon père), de venir à New York afin de me garder car, pour des raisons professionnelles, mes parents s’absentaient souvent ; j’avais alors six ans et elle resta avec nous finalement pendant cinq ans avant de rentrer en France prendre sa retraite et s’occuper de sa petite fille, née de sa fille unique qu’elle avait eu la première année d’un mariage heureux avant qu’un accident de la route y mette fin en causant la mort de son époux quelques jours avant de fêter ses quarante ans. Ma mère était psychiatre, les déboires de sa belle sœur la scandalisa, elle aussi avait un profond respect de ses patients et aspirait à une prises en charge des patients psychiatriques différente, plus individualisée, elle proposa à Marie Jeanne une collaboration qui s’avéra très fructueuse, car pour elles, un patient guéri était un patient capable de réinsertion sociale, vivant normalement sans prise médicamenteuse au long cours.
Quand je devins orphelin, Marie Jeanne demanda à être ma tutrice légale, et elle me ramena vivre en France avec elle. Nous vivions dans un petit appartement, Marie Jeanne avait cependant acheter un terrain agricole pour faire un jardin, et surtout un verger, car notre alimentation comportait beaucoup de fruits. Dès que j’avais des vacances scolaires, nous partions tous les deux à l’aventure en camping car, rendant visite souvent à sa fille et son petit fils Pierre, dont j’étais le parrain. Elle avait donc remplacé à la fois mon père et ma mère, et elle était la seule qui pouvait me rendre visite régulièrement dans ce centre de rééducation.
 
—  « Quand tu étais petit, me dit-elle malicieusement, tu aimais écouter mes histoires. Adulte, bien souvent la plupart des gens sont absorbés par l’action et le temps présent. Mais on ne peut construire sereinement l’avenir sans réflexion sur le temps passé car l’histoire inlassablement se répète, les mêmes tragédies découlant de circonstances identiques engendrant les mêmes comportements se reproduisent en d’autres lieux, d’autres temps. L’homme reste un mammifère assujetti à l’instinct d’espèce comme tout autre espèce modelée par la pression du milieu naturel ; même s’il ne cessa de vouloir s’en émanciper depuis la nuit des temps.
C’est l’histoire de cette émancipation de l’homme vis-à-vis de la nature que je veux te conter : non seulement sur le plan technologique, mais aussi sur le plan psychologique, par l’adaptation mystique qui lui permit de surmonter ses angoisses existentielles pour sans cesse s’adapter aux divers milieux qu’il colonisa.
Quel paradoxe d’ailleurs pour un croyant qui dit se conformer aux lois d’un Dieu créateur rapportées par des prophètes ou notoriétés religieuses qu’on jugent dignes de foi, et d’autre part ne cesser de vouloir échapper aux lois naturelles impitoyables que sont la souffrance et la mort pour tous.
Cette histoire, c’est dans la bible que tu la trouveras si tu la lis comme un livre qui

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