Le Sortilège de la Nouvelle Ère
88 pages
Français

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Le Sortilège de la Nouvelle Ère , livre ebook

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Description

Entre mysticisme et théologie, cette nouvelle vous invitera à arpenter les voies sinueuses qui mènent à la toute-puissance et à la vérité. Histoire d’un jeune lycéen, paria de son établissement, et d’un camarade, qui deviennent les cibles d’un sort jeté depuis l’Argentine. Une quête pour le monde et avant tout pour se connaître eux-mêmes les attend.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748396621
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Sortilège de la Nouvelle Ère
Samuële Ceccarini
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Sortilège de la Nouvelle Ère
 
 
 
 
Missing part
Partie manquante
 
 
 
Par la fenêtre ouverte, le vent faisait danser les rideaux sur le carreau. Une agréable fraîcheur flottait dans la pièce, glissait sur le plancher et l’enveloppait tandis qu’il se regardait dans le miroir. Il avait rêvé cette nuit ; étrangement, les images en noir et blanc lui semblaient familières !
— Dorian, tu vas être en retard !
Son père se tenait derrière la porte de la chambre, dans le couloir. Le garçon examina l’état de son pyjama : il était froissé et un peu humide de transpiration ! Dorian lança un coup d’œil vers son lit : les couvertures étaient défaites et avaient formé un nœud en travers du matelas. L’oreiller avait glissé sur le sol pendant la nuit et le drap commençait à se détacher.
Encore un peu somnolent, le garçon tituba jusqu’au placard où étaient rangés ses vêtements. La porte grinça lorsqu’elle coulissa sur la droite et Dorian attrapa un pantalon et une chemise bleue. Au rez-de-chaussée, son père se disputait au téléphone. Le cœur gonflé de tristesse, Dorian s’habilla en vitesse et se débarbouilla au-dessus du lavabo. Sur le petit calendrier accroché au-dessus de son bureau, le garçon s’assura qu’il avait barré le 3 mai 2005. Il ferma la fenêtre et une bouffée d’air tiède lui caressa un moment le visage. Depuis quelques jours, le temps était splendide et le parfum des fleurs imprégnait l’atmosphère de la ville.
— Dorian ?
Dans l’escalier, son père s’impatientait. Le garçon ouvrit la porte de la chambre et s’élança dans le couloir mal éclairé. Un tas de linge sale s’étirait sur le sol et une légère odeur d’égouts s’élevait depuis les toilettes.
— Tu peux me dire ce que tu fais ? J’ai une réunion très importante ce matin…
Dorian descendit l’escalier, en traînant les pieds.
— Où est Christine ?
Son père lui lança un regard qui en disait long. Christine était une fille parmi des dizaines d’autres, que son père ramenait le soir… pour les abandonner au matin !
— Si elle peut coucher avec toi, elle peut aussi bien ranger.
Monsieur Wilde avança vers la porte d’entrée et l’ouvrit :
— Dépêche-toi d’enfiler tes chaussures.
— Et mon déjeuner ?
— Non, on est déjà en retard ! conclut son père.
À contrecœur, Dorian le suivit dans la voiture.
 
«  Il y a des personnes qui vous disent que le privé et le travail sont des mondes bien distincts, qu’ils ne se rencontrent jamais et que c’est ça, le bon côté des choses !  »
 
Dorian Wilde laissa la voiture de son père s’éloigner sans même lui lancer un seul regard. Le parking était noir de monde, de lycéens qui fumaient leur cigarette près de leur voiture ou de leur mobylette. Dorian n’avait aucune de ces deux choses et sentait la différence qui en découlait ! D’une manière ou d’une autre, il était exclu, mis sur la touche car son côté « enfant protégé » dérangeait. Surtout, il n’avait rien à exhiber, rien qui puisse le faire admirer : ni de vilaines notes, ni de petite amie et pas même un portable. Sa conduite à l’école n’avait rien de choquant ou d’exemplaire. Il était le portrait ordinaire d’un lycéen sans intérêt ! Dorian lança un regard autour de lui : il n’y avait aucun visage familier auquel se raccrocher.
Sa montre indiquait les neuf heures et demie et ses camarades devaient être en cours ! Les élèves de cinquième année du lycée Pierre Lefranc commençaient un peu plus tard que les autres. Un peu mal à l’aise dans cette foule d’étudiants plus âgés et plus sûrs d’eux-mêmes que lui, il se fraya un passage aussi discret que possible ! Son cœur battait vraiment vite et ses coups accélérés frappaient dur dans sa tête. Il allait atteindre l’entrée du lycée lorsque quelqu’un l’interpella dans son dos. Dorian se retourna : un grand étudiant aux cheveux roux ondulés se campa devant lui. Il était en classe d’éducation sportive, en dernière année. De sa haute taille d’athlète, l’autre le regarda.
— Salut l’ami, lâcha-t-il de sa voix désuète. Je ne pensais pas te voir sur le parking !
— Bonjour Fred. Mes cours ont commencé alors…
— Je traînais là avec des amis, on fume un ou deux joints.
Dorian Wilde s’apprêtait à se détourner mais l’étudiant lui posa la main sur l’épaule :
— Tu veux venir avec nous ? Ça serait sympa et tu serais avec des grands !
— Non ! répondit le jeune garçon
Et il s’empressa de rentrer dans le lycée.
 
Quelque part en Argentine, près de Buenos Aires…
Le temps n’était pas ensoleillé comme le présentateur de la météo l’avait annoncé la veille. De tristes nuages formaient un profond et sombre voile au-dessus des immeubles de cette ville sans vie. Même en pleine journée, le seul bruit provenait du tonnerre. Rien ne bougeait et les autres régions d’Argentine préféraient ignorer les choses qui s’y passaient : vols, agressions et parfois meurtres ! Les forces de l’ordre patrouillaient sans relâcher leur vigilance, jour et nuit. Aucun journal télévisé ne parlait de cette ville à l’odeur âcre d’incendies. La plupart des habitants étaient partis mais certains restaient, vivant dans une parfaite indifférence. Ils avaient entendu qu’une ville, en Amérique, commençait à subir le même sort. Le chef de la bande se leva de son fauteuil et dévisagea une à une les personnes assises autour de la table. La plupart étaient des chercheurs et des historiens.
— Nous devons essayer. Si nous échouons, ça n’aura de toute façon aucun impact !
— Monsieur Tavares, vous voulez vraiment essayer ce…
— Qu’as-tu à craindre, Tod ? lâcha-t-il, irrité. Si nous échouons, ça n’aura pas plus d’importance que ça. Nous laisserons ça aux mains de la police !
Les autres membres de cette étrange secte se regardèrent un à un, certains étaient inquiets.
— Entendu. Dans moins d’une heure, retrouvez-moi dans la cave, conclut monsieur Tavares, péremptoire. Apportez le nécessaire au rituel !
 
La cloche avait sonné. Le couloir était en pleine agitation tandis que les élèves changeaient de classe. Les conversations allaient en tous sens et aucune parole n’était claire dans ce bourdonnement assourdissant : tantôt un élève criait après un autre, tantôt la porte d’un casier claquait !
— Comment est ton père ?
Dorian se souvenait de son amie. Cassendra était venue le retrouver après la première heure de cours. Tandis que le professeur de philosophie avait déblatéré contre les derniers mécanismes de réflexion non violents, Dorian avait rêvassé en regardant par la fenêtre !
— Il est semblable à lui-même, lointain et indifférent ! répondit le garçon.
— Tu devrais être compatissant et lui laisser du temps. Ta mère l’a quitté il y a un mois seulement.
Cassendra rajusta la bretelle de son sac à dos. La jeune fille baissa la voix alors qu’ils passaient près d’un groupe de lycéennes de première, occupées à se recoiffer au cours d’ennuyeux bavardages ! Dorian Wilde s’arrêta devant la porte du vestiaire réservé aux garçons :
— Ce n’est pas une raison. Papa amène chaque soir une femme différente à la maison. Il ne résout rien de cette manière ! (L’adolescent se figea.) Crois-tu que mon père utilise des préservatifs ?
Son amie ouvrit grands les yeux, tétanisée. Cassendra semblait réfléchir à toute vitesse et ce n’était jamais bon signe.
— J’ai lu un article dans la revue « Enceintes Malgré Elles », ce n’est pas beau à voir. Il y a des tas et des tas de bébés braillards, qui cherchent un papa…
Dorian la supplia du regard de se taire. Ce qu’elle fit aussitôt !
— Par simple curiosité, as-tu achevé ta dissertation sur Saint Augustin ? demanda Cassendra, pleine d’espoir.
La lycéenne passa une main dans ses belles boucles de cheveux.
— Pardon ? Ah oui, la dissertation… évidemment ! Tu sais, ajouta-t-il, j’ai peur que le gouffre ne se referme pas…
— Tu devrais avoir une franche discussion avec ton père. Te souviens-tu de notre philosophie ? « Ouvre ton esprit à l’inconnu ! »
Les deux inséparables marchèrent silencieusement vers leur second cours de la matinée. Fred Gauthier ouvrit la porte du vestiaire et les regarda s’éloigner. Le lycéen n’avait pas manqué une minute de leur conversation. Étonné, il se détourna sans cesser de froncer les sourcils :
« Ce n’est qu’une histoire tordue comme des dizaines d’autres ! »
Lorsque les cours prirent fin et que Dorian arriva chez lui, il ne sembla pas surpris de trouver la maison vide. Le garçon déposa son sac sur les premières marches de l’escalier et se dirigea vers la cuisine. En quelques minutes, l’obscurité tomba autour de lui et il alluma la petite lampe de la cuisinière. Ses professeurs n’avaient pas hésité sur la montagne de devoirs et, à nouveau, ses travaux lui prendraient un temps fou ! Depuis que l’adolescent tentait d’assumer seul sa réussite scolaire, Dorian Wilde doutait et appréhendait les examens. Il prit place autour de la table ronde et s’accouda. Son père rentrerait bientôt et il l’attendrait ! Dorian bâilla et posa sa tête sur ses bras croisés. Bien plus tard, une clef tourna silencieusement dans la serrure de la porte d’entrée mais le battant s’ouvrit avec un grincement. Un murmure étouffé l’arracha de son sommeil. Le garçon cligna des yeux et se figea dans le noir. Combien de temps avait-il dormi ? Les aiguilles fluorescentes de sa montre indiquaient les vingt et une heures ! Encore un peu chancelant, il repoussa la chaise et tendit l’oreille : quelque chose se passait dans le couloir ! Dorian entrouvrit la porte sans fair

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