Le Noël de Mary
236 pages
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Le Noël de Mary , livre ebook

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Description

Un accident de la route suspect, un tandem père-fille surprenant, une mère qui n’en est pas une, un trafic de drogue aux méthodes inhabituelles, un réseau terroriste islamiste qui cache bien des secrets... Et au milieu de tout cela, l’irascible agent du FBI Mac Roy, qui au fur et à mesure d’une enquête vertigineuse, en apprendra autant sur la CIA que sur lui-même... Et s’il était gay ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2007
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748373424
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Noël de Mary
Jonathan Sasca
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Noël de Mary
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
La voiture du lieutenant Mac Roy roulait sur l’autoroute le menant à NEW YORK. Il était très fatigué et rêvait de s’étendre sur le canapé de son salon. Il était 21 heures, la circulation était encore fluide. Il ne lui restait que 40 kilomètres avant de retrouver la chaleur de son appartement.
 
Pour calmer son impatience, il écoutait la musique que crachait son poste de radio branché sur la fréquence KWZ. Cette station n’était pas celle qu’il préférait mais elle comblait sa solitude et pour lui c’était l’essentiel.
 
Mac Roy travaillait au FBI et se déplaçait souvent très loin pour enquêter. Cette contrainte dans son travail ne lui déplaisait pas. Il aimait son métier et s’efforçait de l’accomplir le plus consciencieusement possible.
 
Les kilomètres défilaient. Il s’étira et bâilla. Pour se donner du courage, il augmenta le son de sa radio et le chauffage. A l’extérieur de l’habitacle, le froid régnait. Il tombait de la neige fondue et les balais des essuie-glaces de sa voiture avaient du mal à la chasser du pare-brise. « Sale temps qui n’annonce que des ennuis, » pensa-t-il. « La neige va finir par bloquer les axes routiers. »
 
Tandis qu’il se perdait en conjoncture météorologique, un véhicule le doubla assez rapidement. Il redouta de le voir glisser sur une plaque de verglas. Cette impression fut aussitôt balayée de son esprit par la violence des évènements qui suivirent. En effet, tandis que l’automobile qui venait de le dépasser se rabattait devant lui, une autre voiture la doubla à fond la caisse puis pila si violemment devant elle que le conducteur de cette dernière n’eut pas assez de temps pour freiner. Mac Roy entendit alors un terrible froissement de tôle et la vit amorcer une embardée, accomplir deux tonneaux, sauter la barrière de sécurité et dévaler le talus pour s’écraser contre un pylône d’électricité. Quant à l’autre véhicule, il disparut aussi vite que l’éclair.
 
« Oh les cons ! » s’exclama Mac Roy, résumant ainsi son impuissance devant la soudaineté de cet incident.
 
Il se gara aussitôt sur la bande de détresse et se précipita pour porter secours. L’accident s’était déroulé si vite que peu d’automobilistes en furent les témoins. Il força la porte du conducteur. Celui-ci s’était évanoui sous le choc, le corps penché, la tête sur le volant. Il était vivant. Par contre, sa femme était morte, dans un état pitoyable. Il jeta un coup d’œil à l’arrière du véhicule. Personne sur la banquette. Entre les bris de glace, les taches de sang et les objets renversés, il avait l’impression de visiter un squat.
 
Soudain, il perçut des gémissements. Quelqu’un était bloqué sur le plancher de la voiture. Il semblait se réveiller et gesticuler par à-coups.
 
Mac Roy ouvrit rapidement la porte arrière et dégagea des manteaux tombés et plein de jouets qui avaient dû être déposés contre la lunette arrière. Il découvrit alors le corps d’un enfant. C’était une fille.

Il l’entendit sangloter. Il ne la toucha pas mais lui dit d’une voix qu’il voulut la plus rassurante :
 
« N’aie pas peur ».
 
« Papa ? » murmura-t-elle d’une voix faible et interrogative.
 
Il ne voulut pas la contredire et répondit :
 
« Oui ! ma chérie, ne bouge surtout pas, attends que je te le dise. »
 
Il la laissa et grimpa le talus. Beaucoup de voitures étaient stoppées. Les passagers intrigués s’approchaient du lieu du drame. Il leur cria :
 
« Allez chercher du secours. Il y a des blessés, un enfant ! »
 
« Je les ai déjà prévenus. Les flics et les ambulances sont en marche » répondit un homme.
 
Mac Roy aurait voulu vieillir de plusieurs minutes. Il décida de retourner à la voiture. La gamine l’inquiétait. Elle était encore allongée. Il devina son visage. Elle le regarda avec plus d’acuité.
 
« Tu me mens, tu n’es pas mon papa » lui dit-elle.
 
« Non » lui répondit-il, content de constater qu’elle avait retrouvé ses esprits.
 
« Qui es-tu ? » lui demanda-t-elle.

« Un ami ! »
 
« Où est mon papa ? » insista-t-elle.
 
« Pas loin de toi ».
 
« Je veux le voir ! »
 
« Pas tout de suite. »
 
Elle se tut pendant quelques instants, puis elle se releva en s’appuyant sur ses bras.
 
« Je me suis endormie ? Pourquoi suis-je tombée de la banquette ? »
 
Mac Roy essaya de détourner son attention en lui posant des questions.
 
« Dis-moi, comment t’appelles-tu ? »
 
« Mary et toi ? »
 
« Titus »
 
La petite esquissa un sourire et murmura :
 
« Je n’ai jamais entendu ce prénom. Tu es étranger ? »
 
« Non, tu le trouves ridicule ? »
 
« Oui ! » Elle reprenait peu à peu ses esprits. « Je me sens tout engourdie, peux-tu me redresser encore s’il te plaît ? »
 
Titus s’exécuta et la soutint dans ses bras. La chaleur de son corps se diffusait dans celui de la petite fille qui appréciait de plus en plus cette douce sensation.
 
« Je veux rester dans tes bras ! » lui ordonna-t-elle. « Je me sens bien. J’ai envie de pleurer, je ne sais pas pourquoi ! »
 
« C’est le choc. Je suis là, je te protège »
 
« Je n’ai pas peur ! je me sens étrange, c’est tout ! »
 
 
Pendant qu’ils discutaient, des badauds entouraient la voiture et échangeaient leurs impressions. Certains se cachaient les yeux, d’autres estimaient les dégâts. Les plus curieux jetaient des coups d’œil à l’intérieur et murmuraient entre eux :
 
« T’as vu la femme ! Tu crois qu’elle est morte ? »
 
« Je ne sais pas, en tout cas elle n’est pas en bon état ! »
 
« Seigneur, c’est horrible ! »
 
Mac Roy entendait ces conversations qui l’exaspéraient. Il voulait avant tout préserver la petite fille de tous ces regards et commentaires malsains. Celle-ci, qui n’arrivait pas encore à saisir la terrible réalité de la situation lui demanda qui étaient tous ces gens et ce qu’ils cherchaient.
 
« Ce sont des monstres, des moins que rien qui ne méritent même pas que tu leur jettes un cil ».
 
Tout en essayant de réconforter la gamine, il leur lançait des regards menaçants et les invectivait « Foutez le camp, il n’y a rien à voir ! » hurlait-t-il à leur encontre.
 
Mais ses paroles tombaient dans le vide. Ils étaient trop absorbés par le spectacle qui s’offrait à leurs yeux.
 
Son vœu fut néanmoins exaucé par les hurlements des sirènes des ambulances et par leurs gyrophares aveuglant la foule. Mary, inquiète demanda ce qui se passait. « Ce sont les secours » lui répondit Mac Roy et le retour à la vie pensa-t-il, bien que ce tapage, ce remue-ménage, ces lumières aveuglantes lui avaient toujours semblé traumatisants pour une personne accidentée.
 
Les flics finirent de faire le ménage.
 
« Laissez nous passer, dégagez ! regagnez vos voitures ! » ordonnaient-ils à la foule.
 
L’un deux s’approcha de Mac Roy qui avait quitté Mary pour aller à leur rencontre.
 
« Vous êtes sourd ! » lui lança-t-il avec véhémence
 
Celui-ci lui montra son insigne.
 
« Oh ! Excusez-moi ! » dit-il en le saluant. « Y a-t-il des survivants ? »
 
« Oui, un homme et un enfant » en les désignant du doigt dans la voiture.
 
Ils dévalèrent aussitôt le talus et rejoignirent les brancardiers et les infirmiers qui en un instant avaient rempli l’espace et s’affairaient comme des abeilles dans une ruche. Les ordres fusaient de tous les côtés :

« Il faut dégager le conducteur, non ! d’abord la petite ! » entendait-il de toutes parts.
 
Une équipe commençait à diagnostiquer les blessés et annoncer leurs analyses sommaires à d’autres qui préparaient de suite les premiers soins. Tout semblait se passer dans une ambiance confuse et fébrile alors qu’ils agissaient en fait avec beaucoup de maîtrise.
 
Mac Roy constata que Mary avait été enveloppée dans une couverture de survie et attendait d’être prise en charge. Une infirmière la réconfortait en lui parlant doucement et en la câlinant. L’enfant lui répondait de temps en temps. Elle regardait le ciel et les flocons de neige tomber. Soudain, elle eut un sursaut. Elle s’écria :
 
« Où est mon nounours, je veux mon nounours ! »
 
« Il est là » répondit l’infirmière qui s’occupait d’elle, en le lui tendant.
 
« Je peux le prendre avec moi ? » lui demanda-t-elle
 
« Bien sûr »
 
Cette scène émut Mac Roy car, plus loin, un homme zippait le sac dans lequel avait été enfoui le cadavre de sa mère. Son père avait été extirpé de la voiture et transporté dans l’ambulance. Il était encore sans connaissance.
 
Mary venait de le rejoindre sans le savoir dans le véhicule médical. Elle s’était endormie sous l’effet du calmant qui lui avait été administré. Elle ne posait plus de questions. Elle semblait rassurée et confiante. Quant à Mac Roy, il décida de suivre le convoi.
 
L’ambulance démarra à fond de train. La voiture de Mac Roy la suivait de très près. Il conduisait comme un automate. Il avait la tête vide. Un silence de mort l’enveloppait, comme s’il venait d’enterrer une partie de sa vie. Cette étrange impression le tenailla pendant tout le parcours.
 
 
 
 
 
 
Titus déboula dans le service des urgences de l’hôpital. Son élan fut interrompu brusquement par la foule compacte qui occupait les lieux. Il se crut un instant dans la cour des miracles. Abasourdi par le vacarme qui y régnait, il ne perdit pas pour autant courage. Il essaya de se diriger vers le bureau des entrées et nagea à contre-courant d’une marée humaine qu’il repoussait de toutes ses forces. Seul dans ce chaos, le personnel médical, qu’il di

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