Le Journal de la fin du monde
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Le Journal de la fin du monde , livre ebook

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Description

« Les Historiens se rappelleront qu'au XXe siècle les écologistes ont lancé un SOS, rappelant l'Humanité à l'ordre. Les campagnes de sensibilisation à la protection de l'environnement, à la réduction de l'émission des gaz à effet de serre et autres déchets toxiques ou non biodégradables menées dans le cadre du programme “L'homme et la biosphère” par l'UNESCO sont restées lettres mortes depuis la nuit des temps. Chaque génération humaine s'est comportée comme si elle n'était pas menacée directement. Maintenant, honorables élus du peuple, souffrez que je vous dise que le temps est venu où, qu'elle s'agite ou s'en fiche, l'Humanité va disparaître ! » Sauver la Terre et ceux qui la peuplent est-il encore possible ou voué à l'échec ? Avec ce roman qui se situe quelques décennies dans le futur, à l'aube de l'an 2100, Badin Wetu apporte une réponse pessimiste et signe, du même coup, une terrifiante chronique annoncée de la fin du monde. Folie des hommes obsédés par une science qui conduit au dérèglement de la nature, progrès destructeur, aveuglement, inconscience des sphères de pouvoir sont épinglés avec force dans ce texte qui agit sur son lecteur comme un électrochoc et qui tire la sonnette d'alarme. Mais saurez-vous encore l'entendre ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2015
Nombre de lectures 4
EAN13 9782342046229
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Journal de la fin du monde
Badin Wetu
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Journal de la fin du monde
 
 
 
Au « Mahatma » de la famille Tshiela, l’ingénieur Rombaut Tshiela Banyingela, notre grand frère, notre éclaireur…
 
 
 
 
Prélude
 
 
 
« Il y a deux choses d’infini au monde : l’univers, et la bêtise humaine. Mais pour l’univers, je n’en suis pas très sûr… »
Albert Einstein
 
 
 
 
I
 
 
 
— Trois, deux, un zéro…
— Bonjour, fidèles téléspectateurs ! Nous sommes heureux de vous savoir très nombreux devant les petits écrans de vos postes téléviseurs, pour suivre votre émission de prédilection « L’homme dans son environnement… »
Le journaliste de la télévision AFRICA 24 avait gagné un grand audimat, depuis que dans le monde les sujets sensationnels ayant trait aux coups d’État, à la guerre, au terrorisme, à l’espionnage téléphonique mutuel entre chefs d’État, à l’immigration clandestine… avaient cessé d’alimenter les journaux des médias les plus populaires. La direction des programmes de la TV AFRICA 24 avait prévu cet espace où les scientifiques, pendant une heure chaque mercredi, parlaient de l’évolution de l’homme, de ses mutations tant comportementales qu’organiques ainsi que de celles de son environnement.
Après des siècles de guerre, d’économies agitées, de clivage politique international ; après les dictatures, l’impérialisme, la décolonisation…, les humains, pour marquer leur différence d’avec les bêtes, s’appliquaient à l’exercice de l’introspection. Depuis la mort de Nelson Mandela, des mouvements de réflexion naissaient autour de toute question sensible qui se posait dans le monde ; et comme du choc des idées jaillit toujours la lumière, ces mouvements apportaient des solutions pratiques qu’ils proposaient aux dirigeants du monde. Une lueur d’espoir était perceptible pour une paix durable partout dans le monde. Ce potentiel intellectuel fut capitalisé par l’organisation des Nations unies, qui créa un nouvel organe : le FONUR, Fonds des Nations unies à la réflexion. Le FONUR regroupait les scientifiques de toutes les disciplines : biologistes, chimistes, informaticiens, psychologues, et collaborait étroitement avec l’UNESCO.
C’est grâce aux réflexions des membres de cet organe que, finalement une solution fut apportée au plus vieux conflit du Golfe persique, conflit opposant l’État d’Israël à la Palestine ; le conseil de sécurité de l’ONU ayant lamentablement échoué pendant tout un siècle à réconcilier les deux peuples frères et ennemis, à cause bien entendu de l’hypocrisie de ses membres qui soufflaient le chaud et le froid. Sous l’impulsion du FONUR, plusieurs États emboîtèrent le pas à la Chine et à la France en reconnaissant officiellement un État palestinien. C’est encore le FONUR qui réussit un double exploit : convaincre les groupes terroristes de se muer en groupements politiques d’une part, et d’autre part amener les puissances occidentales à accepter de se mettre autour de la table de discussion avec ces nouvelles formations politiques. Les experts du FONUR soutenaient la thèse selon laquelle la lutte contre le terrorisme, telle que l’avaient menée les puissances occidentales, avait échoué en dépit des dépenses colossales d’argent engagées. Ils préconisaient la reconversion des terroristes en interlocuteurs en vue de pouvoir négocier avec eux au sujet de leurs revendications. Cette thèse ne passa pas de prime à bord au Congrès américain. Les congressistes américains estimaient que négocier avec les terroristes était un aveu d’impuissance, et un acte anticonstitutionnel. Mais lorsque le Hezbollah libanais abandonna la lutte armée et que les Arabes de l’Azawad firent de même, qu’Al-Qaïda, les jihadistes de l’État islamique, Boko Haram, l’ETA en Espagne, les indépendantistes corses, les FARC et les paramilitaires en Colombie, les Tigres tamouls au Sri Lanka, les autonomistes philippins et autres mouvements terroristes annoncèrent leur transformation en mouvements de lutte pacifique, les élus du peuple aux États-Unis acceptèrent enfin de modifier leur constitution. On s’attaqua alors pour la première fois aux causes du terrorisme, selon le schéma proposé par les experts du FONUR. Et le résultat fut épatant : de ces mouvements terroristes on ne disait plus que de bien. Le congrès américain fut applaudi dans le monde entier, lorsqu’il autorisa le président américain de recevoir le leader d’Al Qaïda à la maison blanche. Le peuple américain fut preuve de grand cœur en pardonnant, au nom de la paix dans le monde, à ceux dont on avait dit avoir servi le diable un certain 11 septembre. C’était un grand geste, à placer dans le compte de ce que les scientifiques du FONUR appelaient « l’évolution spirituelle positive de l’espèce humaine ». Jamais au début des années 2000 pareil pardon n’était possible de la part des Américains, ni pareille conversion de la part des terroristes. Le XXII e  siècle s’annonçait donc bien pour l’humanité…
L’an 2090. Aucun mouvement terroriste n’avait plus de raison de continuer à agir de manière inhumaine, du moment qu’une brèche était ouverte à l’ONU pour un règlement à l’amiable de tout conflit national ou international, quel que soit le statut des belligérants. Cet assouplissement de mesures contre les anciens mouvements armés eut pour effet de favoriser la paix dans plusieurs États du monde. On ne parlait plus rébellion en Afrique, ni attentat terroriste ailleurs. Chaque nation se consacrait à l’amélioration du bien-être social de ses populations. Les budgets des armées furent revus à la baisse dans plusieurs pays, ceux de la recherche scientifique revus à la hausse. C’est pendant cette période que le développement technologique atteignit son paroxysme.
Des voix s’élevèrent pour réclamer que l’homme de l’an 2090 soit baptisé «  Homo deus  », pour le différencier de l’ Homo sapiens du XX e  siècle. Car disait-on : « L’ Homo deus a inventé des arbres robots, qu’il fait pousser même au désert. Il a inculqué le sentiment d’amour dans le robot, il a marché sur Mars et réussi le téléportage des objets matériels » (on pouvait envoyer de l’argent de Kinshasa à Lagos en le transformant en énergie dans un téléporteur portable. Le destinataire, au moyen de son appareil de même nature, reconvertissait cette énergie en billets de banque en une fraction de seconde ! Opération jamais réussie par l’homme jusqu’en 2025).
C’est dans ce contexte de l’apogée scientifique de l’homme, de l’épopée du FONUR, que la TV AFRICA 24 station du Gabon recevait pour le compte de l’émission « L’homme dans son environnement » le professeur Arthur, Sibérien, membre du FONUR.
— Professeur Arthur, bonjour !
— Bonjour, Omar.
— C’est avec plaisir que nous vous recevons sur ce plateau d’AFRICA 24…
— Le plaisir est partagé.
— Professeur, nous sommes à la porte du XXII e  siècle. Lorsque nous lisons les livres écrits il y a environ 80 ans, nous apprenons que les humains au XX e  siècle ne donnaient pas à l’espèce humaine la chance de survivre jusqu’à l’an 2100. Et pourtant nous nous y approchons lentement mais sûrement. Nous vous recevons sur ce plateau pour parler de la chance de survie de l’Humanité dans les mille ans à venir. Mais avant d’en arriver au vif du sujet, pouvez-vous brosser, en quelques mots, pour les téléspectateurs l’origine de l’espèce humaine.
Le professeur s’éclaircit la voix, salua les téléspectateurs avant de débiter avec la maîtrise digne d’un grand biologiste :
— Je voudrais bien dispenser ceux qui nous suivent des redites sur l’origine de la vie. Je vais donc parler uniquement de celle de l’humanité : nous procédons des primates. Ceux-ci dans leur évolution connurent deux branches : les prosimiens et les simiens. Les simiens donnèrent deux espèces : les platyrhiniens et les catarhiniens. Les catarhiniens engendrèrent les cercopithécidés, qui sont les macaques et les babouins ; les hylobatidés, dont le gibbon ; les pongidés, qui sont l’orang-outang, le gorille et le chimpanzé. Et enfin les hominidés. Les hominidés ou hommes connurent quatre grandes phases d’évolution qui donnèrent : l’australopithèque, l’ Homo habilis , l’ Homo erectus et l’ Homo sapiens …
Il fut interrompu par le journaliste, qui demandait :
— Pouvons-nous ainsi considérer l’australopithèque comme l’ancêtre lointain de l’homme ?
— Exactement, approuva le professeur. Il mesurait 1,50 mètre et pesait 40 kilos. Son cerveau demeurait stable entre 500 et 550 cm 3 . Il était herbivore et avait un frère qui, lui, mesurait 1,25 mètre, pesait 30 kilos et qui était omnivore. Son cerveau connut une évolution progressive. Ce qui lui permit de faire usage d’outils rudimentaires. L’ Homo habilis , ou l’homme adroit, est en fait un australopithèque dont le cerveau s’était accru de 500 à 800 cm 3 . Il était omnivore avec une denture typiquement humaine. C’est à cause de lui que les historiens disent que l’Afrique est le berceau de l’humanité ; parce qu’il a vécu sur ce continent. L’ Homo erectus , le colonisateur de tout l’ancien monde, avait la maîtrise du feu. C’est ce qui lui permit de cuire les aliments et éventuellement de chauffer son habitation. L’ Homo sapiens ou homme moderne a succédé à l’ Homo erectus . Il y eut deux espèces d’ Homo sapiens  : le néandertalien, qui pleurait ses morts, et qui malheureusement a disparu actuellement ; et l’ Homo sapiens sapiens ou l’homme sage. Il était intelligent et regroupé en trois types : le Grimaldi, le Cro-Magnon et le Chancelade, abusivement appelés respectivement Négroïde, Eur

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