Le Joggeur des Bois-Jolis
162 pages
Français

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Le Joggeur des Bois-Jolis , livre ebook

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Description

« À six heures légales du matin, j'arrête un suspect et quelques témoins du drame. Les hommes en imperméable racontent tous la même histoire (c'est un beau roman) et saluent le courage exemplaire des beaux et valeureux porteurs de lance. Dans mon bureau, seul comme un canari en cage, mon supposé pyromane devient le suspect numéro un. The number one, comme on dit de l'autre côté de la Manche avec l'accent joli des belles anglaises du Sussex (attention au lapsus). Le gamin à la mèche rebelle ne répond pas à toutes mes questions. Parfois, j'envie le beau et brave présentateur de Questions pour un champion. » Après avoir surfé sur les réseaux sociaux, un jeune sportif disparaît mystérieusement. La maman du joggeur appelle la police à la rescousse. Le lieutenant Vargasse lance l'alerte enlèvement. Au commissariat, les heures passent et l'angoisse monte crescendo. La police craint le pire... que l'on découvre le gamin nu sous un gros tas de feuilles mortes. Au pire moment, la reine des infos met l'affaire sous les feux des projecteurs et fait frémir la France entière. Le président de la République, le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Culture. Vous, peut-être ? Après Un flic exemplaire et La Minijupe rouge, Éric David signe ici la nouvelle enquête du lieutenant Vargasse. Entremêlant suspense et humour, ce polar post-San-Antonio ne laisse aucun répit. Rythmé et drôle, irrévérencieux, un mélange détonnant que savoureront les friands du genre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mai 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342160857
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Joggeur des Bois-Jolis
Éric David
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Joggeur des Bois-Jolis
 
Avis aux lecteurs
Dans la police, on ne peut pas s’apitoyer sur le sort des nymphettes qui disparaissent dès la nuit tombée et encore moins s’émouvoir à chaque accident de patinette.
Le policier expérimenté contient toujours son émotion. Pour pleurer un bon coup, les agents de la paix utilisent les toilettes. Là, dans ces lieux d’aisance, on se laisse aller. On tire la chasse d’eau et tout redevient net.
Je me présente ; je m’appelle Frédéric Vargasse. J’suis un vrai policier. Un fin limier. Un lieutenant de la police judiciaire pour ne rien vous cacher. Dix ans de maison. Plutôt grand. Plutôt bien fait. Célibataire. Libre de suite.
J’aime les femmes au cœur à prendre et à surprendre, la poésie grivoise, la littérature fine, les polars finlandais, le cinéma de et avec Clint Eastwood, les restaurants italiens où l’on sert les spaghettis et le chianti à volonté.
 
Je dédie ce présent ouvrage à tous les agents de la paix qui n’osent plus prendre les transports en commun après le journal de 20 heures dans leur uniforme relooké par un grand couturier français.
Chapitre 1
L’inconscience et la naïveté des enfants ingérables me glacent souvent le sang. Je plains les parents. Papas et mamans qui se font du mouron tous les samedis à l’heure des douze coups de minuit, des cheveux blancs.
Devant le rapport de police à rédiger sans faute d’orthographe pour le boss, je me pose la question qui dérange le directeur du Planning familial. Combien de femmes mariées prétextent la migraine de la jument (pas verte) ?
Le Seigneur des anneaux donne sa langue au chat botté et attifé comme une chatte en chaleur. Cela ne m’étonne guère, un soir de carnaval trop arrosé à la bière. Le roi des zot’ches (baisers dunkerquois) n’est plus au bal du Chat noir, pas même à la fête des Mères. Des mamans déguisées en cougar ? Que faire et que dire ? Les policiers constatent.
Faut voir une grosse en guêpière et les seins à l’air vautrée dans le canapé à se goinfrer de publicité. Arrêt sur image. Ô ! belle image luxurieuse à faire bander un peintre du dimanche, un grand amateur de peinture à l’huile de tournesol. Pour tout vous dire sans tabou, je préfère les femmes bien en chair. Je me méfie de la folle des régimes minceur car elle a souvent un caractère de chameau et les genoux osseux du dromadaire. Moi, je suis branché 95C et plus si affinités. J’adore Les Baigneuses de Fragonard, Diane au bain de Boucher.
Oubliez les déhanchements à la John Travolta ! La beauté plastique (biodégradable) d’Olivia Newton-Jones dans Grease . Les abonnés des réseaux sociaux font grise mine et finissent la soirée sur les genoux à prier et à boire des hectolitres de bière pour éponger les tonnes de pizza ingurgitées en moins de quatre-vingt-dix minutes.
Faut voir un supporter des Bleus devant sa télé en chaussettes tricolores et le ventre Kronenbourg à l’air pour avoir une pensée pour tous les flics qui se déplacent pour faire ce constat alarmant. La bière se vend en gros et à la vue de la taille du short, le houblon fait énormément grossir !
Tu t’es vu quand tu as bu ? Après le doigt d’honneur et le sempiternel « je t’emm… ! », les flics embarquent le malotru et le jettent dans la salle de dégrisement avant d’appeler son avocat protecteur à la rescousse. Dans la police, on connaît la procédure. Les bonnes manières.
Je vous fais grâce des grossièretés lancées au visage vermillon de nos braves agents municipaux que l’on envoie en première ligne dès le premier coup de fil anonyme. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ?
Des fois, on se retient pour ne pas étrangler l’avocat du client fidèle des kermesses de la bière. Ah ! je vous jure, c’est pas facile tous les jours, une vie de flic.
Faut les entendre, les deux qui font la paire au sortir de la salle de dégrisement. Pas beau à voir ! Après avoir vomi toutes les pizzas napolitaines arrosées à la bière de Munich, le supporter retrouve ses esprits et accuse l’entraîneur de l’équipe de France et plus encore l’avant-centre vedette (ça c’est vrai) de ne pas avoir mouillé le maillot blanc vu que les Italiens jouaient en bleu.
— La grosse, faut se la farcir au saut du lit, au cœur de l’après-midi, devant son feuilleton préféré « Les feux de l’amour ». Pour sûr, avec les bigoudis sur la tête, le peignoir grand ouvert sur ses énormes poignées d’amour et la chatte à la voisine lovée en boule de laine sur ses cuisses offertes, on n’a plus envie de lui faire des gros poutous, mon beau lieutenant ! me chuchote à l’oreille l’avocat en relevant sa toge et en m’offrant sa carte de visite en douce… son numéro de digicode.
Attention ! je risque de faire de l’ombre à Victor Hugo… de mettre le feu aux poudres avant de prendre cette affaire coutumière (costumière), bien trop ordinaire pour actionner la sirène, faire tournoyer le gyrophare.
Dans la police judiciaire, on n’écrit plus comme jadis et naguère, à la manière de Paul Verlaine en colère. Mes devoirs de réserve me poussent souvent à me taire… à ne pas tout transcrire sur le compte rendu, dans tous mes rapports à venir. À propos d’avenir, nulle envie de me faire sanctionner tel un général des armées trop bavard.
Au-dessus du Pacha de l’Élysée, rien hormis des rêves luxurieux, la tringle à rideau de l’isoloir. Pour image, c’est pas sa femme qu’il tente d’accrocher au perchoir… dans le noir. Au vote blanc, je préfère la coquine qui glisse sa photo à poil et son numéro de portable dans l’enveloppe avant de la fourrer dans l’urne.
La vérité en salade, mange et tais-toi, circulez ! Y’a rien à voir. Comme disait le regretté commissaire San-Antonio : « Il y a du sable dans la vaseline, mon général ! »
Hum ! de nos jours à vivre à deux ou à plusieurs dessous la tente à mille lieues de la grosse Bertha, l’Africaine de l’Ouest (conquête) ne se laisse pas si facilement apprivoiser. Faut entendre les machos de la bande à Donald Trump au cœur des quartiers chauds pour le croire et le faire savoir !
La gamine ne veut plus faire le ménage, les courses, le repassage, les p’tites gâteries sans compensation financière. Après, faut pas trop s’étonner de ne plus trouver des parachutistes baraqués comme des rugbymen de calendrier. Le hamburger Goliath est le menu number one des tambouilles. Les paras tombent du ciel comme des pierres et foutent la chtouille au chef du fief des rebelles.
Ces derniers (des cancres) n’aiment pas que l’on vienne chatouiller leur reine des mille et une nuits. Cela dit, grâce aux réseaux sociaux, les mœurs des ch’tites Orientales évoluent vite. Trop vite ? Pas assez vite à la vue des misères et malheurs de la guerre !
N’en déplaise à Picasso, il n’y a pas que son Guernica qui dénonce les mauvais cœurs. Les gravures de Jacques Callot donnent la chair de poule à tous ceux qui les contemplent avant de quitter leur fiancé(e), leur mère au regard tendre et protecteur.
 
— C’est quand qu’on mange, la Marie ! (Toutes les grosses ne portent pas la même robe de chambre jaune au saut du lit.)
Pire, quand la Géraldine gueule que c’est trop tard pour préparer la bouffe, repasser le short pour aller pointer à Pôle emploi (pas les tirs au cul). Dès lors, on peut comprendre les Roméo des Juliette ou des Paulette. Colette ne fait plus la cuisine, le repassage, les poussières, son devoir conjugal depuis perpète. Un malheureux coup de boule est si vite arrivé, dit l’avocat de la défense pour influencer les jurés.
Je suis un habitué des prétoires. À raison de trois à quatre procès par mois, j’ai le pass autour du cou, une carte de fidélité. La greffière me reconnaît, me lance des baisers à la volée. Mon charme légendaire opère à merveille. Parfois, il fait des étincelles jusque dans les yeux humides des belles jurées.
Cela dit, dans une cour d’assises, on ne peut pas tout avaler et encore moins tout pardonner. L’avocat précieux trouve des incohérences, des vices de procédure et autres invraisemblances dans le dossier épais comme une feuille de cigarette de contrebandier.
En appel (au secours !), la femme violentée jette l’éponge pour ne pas finir à poil sur le trottoir des prostituées. Le loyer du HLM et les jeux vidéo des mioches coûtent la peau des fesses. Alors pensez, monsieur le président de la cour d’assises, au lieu de rêver, de négliger les trop nombreux dossiers !
Si on avait plus de moyens, plus d’effectifs, des fusils laser, des chars Leclerc, on éviterait bien des procès en appel. En première ligne, les policiers municipaux payent un lourd tribut. Pas de flingue dans le boxer pour semer le trouble dans la cervelle des têtes de linotte, des tapageurs, des bagarreurs et autres trouble-fête.
Dieu merci. Il y a encore les policiers et les magistrats pour faire le boulot que les braves enseignantes des écoles Pierre-Perret n’osent plus faire. La règle en fer sur les doigts est passée de mode. Les anciens qui ont connu l’inspecteur Derrick du temps de sa splendeur opinent de la casquette. À chacun sa ch’tite méthode. De loin comme de près, je préfère celle de la police française des Hauts-de-France.
Pourquoi faire le métier de flic quand on a le brevet de secouriste et la carrure d’un trois-quarts aile gauche ? La réponse est plutôt simple. Le club de Coudekerque-les-Bois-Jolis n’avait pas les moyens de s’offrir un entraîneur professionnel et il possédait des trois-quarts en nombre et très habiles des deux mains sur le banc de touche.
Pourquoi mettre les meilleurs jou

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