La Responsabilité sociale des entreprises : pratiques et impacts
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Description

Peu connu hors des pays anglo-saxons il y a encore une vingtaine d'années, le concept de responsabilité sociale des entreprises se répand à grande vitesse à travers le monde, porté par des organisations aux aspirations et exigences diverses – ONG, institutions publiques, organisations internationales, entreprises privées etc. Au point qu'il est devenu un enjeu majeur pour les activités socio-économiques. Ce développement prodigieux s'est effectué sans véritable définition communément acceptée de la RSE, débouchant ainsi sur une profusion de concepts pouvant être sources de confusions et malentendus. Toutefois, la variété des approches des auteurs et des praticiens masque une complémentarité et une unité conceptuelle profondes ; en cela, elle apparaît comme source de richesse. S'appuyant sur des études dans des situations socialement variées et géographiquement diversifiées, la diversité des représentations nourrit une démarche de contextualisation socio-historique qui poursuit le processus d'élucidation du concept. La responsabilité sociale des entreprises étant un concept évolutif et, en grande partie, encore à construire, il s'avère important de connaître comment, dans des contextes différents, on l'appréhende, on l'interprète et on l'adapte, ce qui n'est pas le moindre des mérites de cet ouvrage qui propose des cas essentiellement situés dans des pays en développement (Tunisie, Maroc, Côte d'Ivoire, Afrique du Sud, Chili, Argentine). Y sont abordés les thèmes de la RSE éthique et religieuse, la question de l'écologie et enfin celle de l'impact sur la performance de l'entreprise : une vingtaine d'auteurs pour une étude qui brille par sa diversité et son exhaustivité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 décembre 2014
Nombre de lectures 15
EAN13 9782342033298
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Responsabilité sociale des entreprises : pratiques et impacts
Kinvi Logossah - Chantal Hervieux - Bouchra M’Zali
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Responsabilité sociale des entreprises : pratiques et impacts
 
 
 
En mémoire de Bernard Girard, contributeur à cet ouvrage, malheureusement disparu avant sa parution.
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Les auteurs tiennent à remercier le Centre d’étude et de recherche en économie, gestion, modélisation et informatique appliquée (CEREGMIA) de l’université des Antilles et de la Guyane, de son concours financier à la publication de cet ouvrage. Ils tiennent également à remercier les organisateurs de la deuxième Conférence internationale sur la RSE tenue à Agadir en avril 2012, conférence au cours de laquelle ont été présentés et discutés les travaux que rassemble cet ouvrage, notamment : Universiapolis-Université internationale d’Agadir, La Chaire de responsabilité sociale et de développement durable ESG-UQAM ; le CEREGMIA-UAG, le RIODD et l’ENCG – l’université Ibn Zohr.
 
 
 
Avertissement
 
 
 
Les auteurs n’entendent donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce volume. Celles-ci doivent être considérées comme propres à leurs émetteurs. En outre, la responsabilité de tout plagiat ou toute reprise non autorisée de documents publiés ailleurs n’incombe qu’aux chercheurs concernés.
 
 
 
Préface
Fred Célimène
Directeur du CEREGMIA
 
 
 
On le sait, l’utilisation continue, sans précaution, de toute ressource tend à déboucher sur une tragédie à long terme : l’épuisement. La croissance a donc tendance à épuiser les ressources et à s’autodévorer ! Remédier à cette tragédie reste la préoccupation centrale du développement durable. Et parce qu’un des contenus majeurs de ce dernier est que les activités des entreprises doivent entraîner le moins de dommage possible à l’environnement ainsi qu’à la société, il en a résulté une demande accrue de responsabilité sociale des entreprises (RSE). Confinées à l’espace anglo-saxon, les USA, notamment, jusqu’au lancement du développement durable à la fin des années 1980, les pratiques de RSE gagnent ensuite progressivement le monde, s’étendant jusqu’aux pays en développement. Préoccupation vitale pour l’humanité entière, la RSE marque crescendo les esprits, justifiant amplement les réflexions croissantes que les chercheurs lui consacrent.
Cet ouvrage en est un témoignage. Mais alors que la plupart des travaux sur la question portent jusque-là sur les pays développés, il s’intéresse aux pays en développement, offrant ainsi des regards croisés sur des expériences et pratiques diversifiées de la RSE selon les enjeux, les contextes économiques, etc. Par là même, ce sont des questions de fond que l’ouvrage contribue à soulever : s’il est admis, avec la RSE, que les entreprises doivent intégrer l’éthique et la préservation de l’environnement dans leurs activités et dans leur organisation, le concept traditionnel d’entreprise, agent visant à maximiser le profit, peut-il continuer à prévaloir ? Et partant, de nouveaux modes d’organisation socio-économiques ne deviennent-ils pas nécessaires en réponse à la philosophie de la RSE, appelant ainsi au renouvellement des modèles de management et des modèles économiques ?
En soutenant la publication de cet ouvrage, le CEREGMIA entend marquer son intérêt pour une préoccupation majeure de l’humanité et encourager la réflexion scientifique consacrée à la question de la RSE. Il m’est donc agréable, à cette occasion, de remercier les collègues Logossah, Hervieux et M’zali, initiateurs de cette publication. Il faut saluer avec enthousiasme le travail dense et documenté qu’ils nous proposent ici. Qu’ils continuent à œuvrer pour l’approfondissement des réflexions quant aux modèles de gestion à enseigner aux futurs managers. L’extension de ces réflexions au cas des petites économies insulaires, la Caraïbe notamment, dont les contraintes en ressources naturelles sont encore plus dirimantes, me paraît hautement souhaitable.
 
 
 
Liste des auteurs
 
 
 
Raphael Acosta (TEM, Ecole de Management), Patricia Augier (AMSE, GREQAM, U. Aix-Marseille), Pierre Baret (Sup de Co La Rochelle-CEREGE), Marie-Hélène Blais (MBA, CFA), Aziz Bouslikhane (Universiapolis-UI Agadir), Michel Capron (RIODD), Marion Chivot (DRAS), Marie-Claude Desjardins (U. Sherbrooke), Jamal El Echmit (Universiapolis-UI Agadir), U. Ibn Zohr), Jouhaina Gherib (ISCAE, Tunisie), Chiraz Ghozzi-Nékhili (ISCAE, Tunisie), Bernard Girard (UQAM), Denis Gnanzou (Sup de Co La Rochelle, PRISM), Chantal Hervieux (CRSDD, SSB-SMU), Kinvi Logossah (Ceregmia, UAG), Tarik El Malki (ISCAE, Cassablanca), Ahmed Marhfor (UQAT), Bouchra M’Zali (ESG-UQAM, CRG-MA et CRSDD), Marie-France Turcotte (UQAM).
 
 
 
Introduction générale. La RSE : une mise en contexte
Chantal Hervieux
CRSDD, SSB-Saint Mary’s University
Aziz Bouslikhane
Universiapolis-Université internationale d’Agadir
Bouchra M’zali
ESG-UQAM, chercheur affilié au CRG-MA et CRSDD
 
 
 
La responsabilité sociale est aujourd’hui une notion de plus en plus répandue et acceptée, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle n’est pas contestée. De plus, à cette notion de responsabilité sociale s’ajoutent celles du contexte, du lieu et du domaine d’activité de l’organisation qui imposent à leur tour une réinterprétation de la responsabilité sociale, de son application et de sa pertinence. C’est ainsi que des conceptions se développent pour répondre à des spécificités contextuelles, morales et éthiques propres à un contexte spécifique comme le restitue le chapitre 1 de l’ouvrage (Logossah et El Echmit) qui montre néanmoins que malgré la diversité des concepts et représentations de la RSE, ceux-ci conservent une unité profonde et demeurent complémentaires.
Les spécificités du contexte apportent toutefois des changements ou des adaptations, comme c’est le cas de la finance islamique. Considérant qu’il y avait une incompatibilité entre la finance classique et les principes du monde musulman, la finance islamique s’est développée (Jawadi, 2012). Dans le chapitre 2, Acostar illustre les liens entre cette finance islamique et la finance socialement responsable. En cherchant l’optimisation des opérations commerciales et financières pour l’ensemble des parties prenantes, la finance islamique apporte de nouvelles perspectives pour le système bancaire mondial (Martin, 2012).
Dans le chapitre 3, la réflexion au niveau du domaine de la finance se poursuit, mais cette fois-ci en se penchant sur le secteur bancaire. Les auteurs, Baret et Chivot, étudient la pertinence des Principes Équateur pour guider l’implantation de politiques de financement de projets responsables dans le secteur bancaire. Suite à la crise financière qui a mis à jour les faiblesses du système bancaire, le besoin de rétablir la confiance des acteurs semble un incitatif important pour le secteur bancaire qui doit aujourd’hui tenir compte de ses parties prenantes (Laugel et Laszlo, 2009). Soulignant l’importance stratégique à ce niveau des activités de financement de projet, les auteurs soulèvent la pertinence et les limites des principes Équateur pour accompagner les banques vers un modèle durable.
Dans le chapitre 4, El Malki, M’Zali et Augier explorent aussi le domaine de la finance, mais cette fois-ci au niveau de la relation entre la performance sociale de l’entreprise (PSE) et la performance financière (PF), dans le contexte du Maroc. Dans une recherche empirique qui cible les trois secteurs dominants de l’économie marocaine : les textiles, l’agroalimentaire et la chimie, les auteurs explorent l’existence de la relation entre la PSE et la PF de 255 entreprises. Une force de cette recherche est qu’elle développe des mesures pour quatre axes de la PSE ainsi qu’elle procède à une « équipondération » de ces axes en s’inspirant de la méthodologie du cabinet KLD ; élaborant ainsi un « système de notation sociale » pour les entreprises étudiées dans cette recherche.
Poursuivant sur le sujet de la performance financière, au chapitre 5, Blais, M’Zali, Turcotte et Marhfor explorent la relation entre l’adoption d’un code de conduite et la performance financière. Les codes de conduites établissent les engagements qu’une entreprise s’impose ou exige de ses partenaires (Gendron et al., 2003). Ces codes se basent sur des critères (objectifs et procédures) ainsi que sur des systèmes de contrôle qui vont d’un contrôle interne à un contrôle externe. Dans leur recherche, les auteurs étudient les entreprises de l’industrie du textile et utilisent l’adoption d’un code de conduite dans cette industrie en tant que mesure approximative de la performance sociale et cherchent à vérifier s’il existe une relation entre l’adoption d’un code et la performance financière de l’entreprise. Les auteurs appliquent une approche événementielle (réaction des marchés financiers à un évènement) pour étudier la réaction des marchés à l’annonce de l’adoption de codes de conduites. Les entreprises étudiées sont des firmes Nord-Américaines et les résultats tendent à supporter une relation neutre entre la PSE et la PF.
Dans le chapitre 6, Desjardins se penche elle aussi sur un instrument de la responsabilité sociale, soit la certification équitable en tant qu’instrument permettant l’accès au droit et à la compréhension de celui-ci aux populations marginalisées du Sud. L’auteure constate la prolifération d’instruments de RSE non étatiques qui visent à réguler le

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