La Putain de Dieu
354 pages
Français

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Description

Vous croyez que tout a été dit et écrit sur Marie-Madeleine ? C'est sans compter sur l'imagination d'Albert Sottiaux qui fait vivre la sainte parmi nous, à travers des voyages et des rencontres. Rendue immortelle grâce au Saint Graal, elle traversera les siècles en fréquentant le Christ, Saint Pierre, les Cathares, les grands rois comme François 1er, les plus grands artistes comme Léonard de Vinci.

Elle sera combative pour deux causes : la réhabilitation de la femme dans l'église catholique et la reconnaissance des évangiles apocryphes contestés par le Vatican. Elle se battra dans une lutte incessante, une détermination à toute épreuve pour parvenir enfin à son but. Telle est la mission de celle qui est considérée dans l’église, et le restera sans doute à jamais, comme « la putain de Dieu »...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334097284
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-09726-0

© Edilivre, 2016
Du même auteur


Du même auteur :
• Délires au Vatican.
• Origines obscures.
• L’ombre d’Aaron.
• L’odyssée du diamant jaune des Romanoff.
Dédicace

À ma maman…
Remerciements


Je remercie Anne Mottet et Frédéric Longo pour leur collaboration graphique et artistique.
Un remerciement spécial à :
Jeannine Filleux
Lucia D’Alstolfo-Trovarelli et Tonio D’Astolfo
Renelde Gillain
Olivier Bertieaux
Marie-France Decrem (Taverne des maîtres fromagers d’Houdeng-Goegnies)
Christian Velghe & Fabian Debrabanter
Jacqueline Nef
Fabienne De Brabanter
Pour avoir cru en moi et pour m’avoir soutenu…
Chapitre 1
Je m’appelle Robert Esse, journaliste professionnel indépendant, je bosse pour des grandes agences de presse. Je viens de couvrir un reportage dans la bande Gaza. Mes photos et mes articles ont été achetés par quelques organes de diffusion internationaux. Je pourrais prendre quelques vacances avec le pécule reçu… mais je sais que je ne tiendrai pas très longtemps sans encore partir aux quatre coins du monde en quête d’aventure.
Me voici donc à Paris, dans mon appartement de l’avenue Foch hérité d’un couple d’amis décédés dans un accident d’avion. (Voir l’ombre d’Aaron)
L’été s’annonçait chaud et je n’avais nulle intention de partir en vacances pour me retrouver entouré par les parisiens sur la côte. Je rêvais de redécouvrir Paris. Mon boulot m’éloignait sans cesse de cette capitale que j’affectionnais particulièrement.
Le soleil baignait l’appartement et par les tentures mal fermées, les chauds rayons de l’astre divin me donnèrent l’envie de me lever de bonne heure, malgré la promesse que je m’étais faite de paresser au lit.
Etant seul, je ne passai pas de robe de chambre et me dirigeai vers les fenêtres pour laisser entrer la lumière en ouvrant les lourdes tentures blanches et épaisses.
Presque instantanément la chaleur des rayons blancs-vifs me réchauffa le corps dénudé. Je restai quelques minutes, impudique, à poil devant la baie vitrée au risque d’être vu par les premiers passants.
Après quelques minutes de cette douce sensation, je filai sous la douche de la salle de bain au fond du couloir.
Debout sous les jets drus et quasiment froids, disparurent instantanément définitivement mes rêveries matinales.
Après m’être séché avec une serviette bleue, assortie aux couleurs de la pièce de bain et suspendue sur la droite de la cabine de douche, j’enfilai un jeans et un t-shirt, une paire de vieilles baskets et sortis pour aller prendre mon petit déjeuner au troquet du coin. Deux croissants et un petit crème me comblèrent de bonheur. J’avais presque oublié ces petites choses simples de la vie parisienne qui prennent tant de valeur quand on en est privé.
Les clients lisaient leur journal presque religieusement. Le patron et un client au comptoir refaisaient le monde. Je me surpris à sourire en écoutant ce qui ne fonctionnait pas pour eux dans leurs pensées. Le Loto qui ne tombait jamais dans leurs numéros, la pauvreté des programmes télés, la violence dans la banlieue. Le monde pour ces parisiens était bien étroit et se limitait à Sarcelle et Passy. Tout compte fait, je les enviais presque. La faim dans le monde, les guerres, les cahots financiers ne les préoccupaient absolument pas. Tout cela devait faire partie d’un monde qui ne les concernait pas.
Je quittai ce petit vase clos pour aller me balader vers le Trocadéro. La plus célèbre française était toujours aussi grande et avait toujours aussi fière allure bien posée sur ses quatre pieds. J’eus la bêtise de vouloir la revisiter.
La tour Eiffel, je l’avais vue des milliers de fois. Je n’y étais pourtant monté que deux fois. La première c’était avec mes parents et la deuxième pour admirer Paris avec une magnifique touriste suédoise que j’avais connue il y a quelques années. Birgitta, je dois l’avouer, avait été moins impressionnée par le monument que par la folle nuit d’amour que je lui avais prodiguée. Je me souviendrai toujours de ses paroles au réveil, avec le succulent accent qui roulait comme sorti de la gorge d’un pigeon : « Ah vous autres, les petits français… Vous êtes de fantastiques coquins… ». J’avais apprécié cette petite phrase mais arrêtons là ma fanfaronnerie franchouillarde…
Je pris un billet au pilier Nord de la grande et vieille dame. A cette heure, la horde de touristes n’avait pas encore vraiment envahi la capitale. L’ascenseur engloutit les cinq premiers visiteurs. Le liftier appuya sur les commandes et l’engin nous éleva au premier étage.
Les visiteurs descendirent.
Je fis rapidement le tour de la plate-forme. Au moment d’aller rejoindre l’ascenseur qui m’emmènerait plus haut, je remarquai une des passagères. Une femme d’une trentaine d’années, brune aux grands yeux verts. Elle était assise, l’air songeur face au Sacré-Cœur.
– « C’est beau Paris sous cette lumière » me risquai-je.
La jeune femme sursauta en sortant de ses rêveries, elle me fixa droit dans les yeux mais n’eut pas d’autre réaction.
– « Je me présente, Robert Esse, journaliste, actuellement en vacances ».
Ma présentation la laissa de marbre.
– « C’est la première fois que vous montez sur la tour Eiffel ? ».
Elle sourit légèrement presque imperceptiblement…
– « Vous parlez français, English, Spanish ? ». Bien que je ne parlais pas spécialement l’anglais ou l’espagnol, au moins j’aurais eu le mérite d’essayer.
La fille me tendit la main : « Ne vous fatiguez pas Monsieur Esse, je parle très bien le français, mais aussi l’anglais, l’espagnol, l’hébreu, l’arabe, le russe, le chinois… vous en voulez d’autres ? Enchantée, je m’appelle Magdalena ou Marie-Madeleine si vous préférez tout franciser… ».
– « Enchanté Marie-Madeleine, vous pouvez m’appeler Robert… Je suis impressionné par vos talents de linguiste. Avec un tel bagage linguistique, vous pouvez voyager et vous faire comprendre… ».
Elle me sourit à nouveau mais cette fois en me montrant ses belles dents alignées et parfaitement blanches.
– « Il vous arrive souvent d’accoster des inconnues ? ».
– « Cela m’arrive, en effet, mais ce n’est pas vraiment dans mes habitudes, je vous l’avoue. Il faut que la femme ait un air désespéré et profond ».
– « Vous trouvez que j’ai un air désespéré et profond ? ».
– « Non, mais j’aurais aimé trouver une réponse plus intelligente… ».
Je m’assis à côté d’elle sur le banc face à la basilique blanche, les présentations étant faites, j’en pris la liberté.
– « Vous aimez Paris ? » me demanda-t-elle.
– « J’y vis, je m’y sens bien entre deux voyages professionnels, et vous ? ».
« J’y suis souvent passée, j’aime bien cette ville pour ses multiples changements à travers les âges ».
– « Vous aimez l’histoire de Paris ? ».
– « Pas que l’histoire de Paris, l’histoire en général ».
– « Vous m’étonnez de plus en plus, l’histoire, les langues et quoi d’autre ? ».
– « Beaucoup de choses » me répondit-elle évasivement…
– « Mais encore ? » insistai-je.
– « Si je vous racontais ma vie, vous n’auriez pas assez de la vôtre… ».
– « Mais j’ai le temps, et vous me paraissez très intéressante comme rencontre de vacances, je n’ai rien de programmé. Et j’ai tout mon temps ».
– « Le temps Robert, c’est ce qui vous manque le plus et qui nous différencie. Contrairement à moi, le temps vous est compté, facturé et limité ».
– « Tu ne fais donc rien de tes journées ? » risquai-je dans un tutoiement aussi spontané qu’involontaire.
Elle ne s’étonna pas de cette familiarité et elle aussi me tutoya.
– « Mes journées sont au contraire très bien remplies, cher Robert, tu me vois même en plein travail ».
Je la regardai plein d’interrogations. Que pouvait faire une jeune femme aussi séduisante, assise sur un banc du premier étage de la tour Eiffel face au Sacré-Cœur ?
Je n’osais même pas lui poser la question.
Marie-Madeleine se mit à sourire comme si elle lisait dans mes pensées.
Je la regardai admiratif, intrigué et terriblement impressionné.
– « Robert, quel âge as-tu ? »
La question me surprit, mais j’y répondis honnêtement : « Quarante-cinq ».
– « Tu ne les parais pas ».
– « Venant d’une jeune femme, c’est plutôt flatteur… ».
Elle éclata de rire.
« Tu vas me prendre pour un vil flatteur, mais j’ai au moins quinze ans de plus que toi ».
– « Robert, on ne demande jamais l’âge d’une femme ».
« Je ne demande pas ton âge, mais je le soupçonne ».
– « Je dois y aller » me lança-t-elle tout de go.
– « Aurai-je la chance de te revoir, as-tu un numéro où je peux te joindre ? ».
– « Robert, si nous devons nous revoir, laissons le destin le décider ».
– « Je ne crois pas trop au destin, je doute qu’une nouvelle rencontre puisse être possible sans se donner rendez-vous, Paris est grand… ».
– Le monde est grand Robert et nous nous sommes quand même rencontrés… ».
– « Le hasard tout simplement ».
– « Justement, laissons-le donc organiser une deuxième rencontre ».
Sur ces paroles, elle se leva et dans un tournoiement de sa robe longue rouge rubis, elle disparut dans les portes de l’ascenseur qui la ramènerait sur le plancher des vaches.
Je restai seul, troublé par cette femme mystérieuse qui en quelques échanges de mots, m’avait convaincu qu’elle allait bouleverser ma vie à tout jamais. Ma visite s’écourta et je ne pensai même plus à visiter le reste du chef d’œuvre de Gustave Eiffel.
Je mis le cap vers mon appartement de l’avenue Foch.
Mille questions me taraudaient l’esprit. J’étais certain de la revoir. Le magnétisme qui se dégageait de cette femme ne pouvait pas rester sans suite…
Chapitre 2
Magdala Ethiopie, il y a très longtemps.
Evalia mère de deux enfants Joshua et Marie-

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