La Psychanalyse en 100 questions
324 pages
Français

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La Psychanalyse en 100 questions , livre ebook

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Description

Cet ouvrage a pour but de rendre accessible à tous la psychanalyse, en répondant aux questions que chacun ne manque pas de se poser sur le sujet. Un vocabulaire courant, des exemples concrets, des réponses courtes et efficaces. Pour enfin comprendre ce qui nous semble la plupart du temps incompréhensible !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juillet 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748388008
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Psychanalyse en 100 questions
Docteur Charles Houri
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Psychanalyse en 100 questions
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Lorsque, durant des années, des patients, des amis, des proches ou des inconnus s’adressaient à moi, arrivait l’instant où, immanquablement, une question concernant la psychanalyse m’était adressée. Mais, comme on le devine, mes réponses ne pouvaient être que parcellaires. C’est un peu pourquoi j’eus un jour l’idée d’être plus prolixe et synthétique. C’est le but de cet ouvrage qui est d’abord de répondre aux interrogations les plus immédiates de ceux dont l’intérêt s’éveille pour la psychanalyse, ensuite de dédramatiser un domaine qui s’intéresse à la nature profonde de chacun de nous. Enfin, et c’est un souhait, j’espère aussi familiariser un peu plus le lecteur avec ce qui lui semble étranger et qui pourtant fait partie intégrante du plus profond de son être psychique. Il est pour le moins amusant de constater que l’être humain ne connaît presque rien de ce qui est sa propre personnalité inconsciente. Nul n’est prophète en son pays…
Les questions traitées ici ne sont pas nées de mon imagination. Elles sont l’émanation directe ou indirecte de conversations que j’ai eues avec des gens qui s’interrogeaient, qui voulaient approfondir leurs connaissances sur la psychanalyse ou souvent, il faut bien le dire, qui doutaient.
 
Pourquoi 100 questions ? Est-ce trop, est-ce trop peu ? De toute façon, et quel que soit le nombre d’interrogations, cela paraîtra exhaustif à certains et bien insuffisant à d’autres. Il est impossible de pénétrer très profondément dans le domaine de la psychanalyse par le seul intermédiaire de livres, aussi complets et complexes soient-ils.
L’abondance d’ouvrages souvent très compliqués disponibles dans le commerce laisse supposer que les gens connaissent beaucoup de choses, alors qu’en fait, ils n’ont jamais commencé par les rudiments. Tout se passe comme si l’on faisait de la littérature sans connaître l’alphabet. C’est pourquoi ce livre se veut avant tout une sorte d’ initiation.
Les questions abordées ici n’ont pas toujours été posées telles qu’elles sont rédigées ; en effet, à la façon même dont mes interlocuteurs s’exprimaient, je pouvais deviner en filigrane que leur demande n’était pas entièrement satisfaite. C’est donc à leurs interrogations implicites que je me suis efforcé, également, de répondre.
De plus, il a m’a paru indispensable d’employer un langage familier, à la portée du plus grand nombre, car il est certain que le vocabulaire technique a toujours constitué une barrière supplémentaire à l’abord serein de la psychanalyse. J’espère avoir supprimé cet obstacle pour le confort du lecteur.
 
 
 
1. Une certaine méfiance
 
 
 
Les psychanalystes du début du XX ème siècle, bien qu’en butte aux sarcasmes et à la vindicte de leurs adversaires, étaient optimistes et se disaient que leurs idées seraient bientôt admises par tous. Depuis, un grand nombre d’ouvrages a vu le jour, le public semble de plus en plus averti, et, pourtant, on retrouve encore le même type de réactions hostiles. Pourquoi ? Les raisons sont les mêmes qu’hier : crainte de l’inconnu, peur de se reconnaître, de « se remettre en cause », de se transformer. Raisons auxquelles il faut ajouter ce que les psychanalystes appellent la résistance et avec laquelle ils travaillent constamment avec tous leurs patients. Or, il faut avant tout insister sur le fait que la psychanalyse n’altère pas l’individu ; au contraire, elle lui permet de devenir, enfin, lui-même.
Dans les considérations qui vont suivre, je vais essayer d’apporter quelque lumière sur les origines de cette méfiance, que je souhaite atténuer.
1. On dit souvent qu’on est pire après qu’avant une psychanalyse. Est-il besoin d’aller remuer tout ce qui nous a fait souffrir ?
Tout est relatif. En effet, pour qui ou pour quoi est-on pire ou meilleur ? Si l’on décide de faire une analyse, c’est dans le but précis et avoué d’être mieux dans sa peau et (ou) pour faire disparaître des symptômes. Mais il est vrai que ce qui est blanc pour l’un peut être noir pour l’autre. La psychanalyse provoque effectivement dans son cours et son décours de réelles modifications chez le sujet ; celui-ci ne percevra plus le monde et les gens qui l’entourent de la même façon, il ne pensera plus tout à fait comme avant et réagira autrement. Bref, il sera différent, et c’est là la première source de confusion ; celle-ci est due à la méconnaissance de la psychanalyse et de ses résultats. Être différent peut être perçu par le patient comme un bénéfice, par sa famille ou ses proches comme un inconvénient : il (ou elle) est pire !
 
Voici un exemple, parmi d’autres : Pascal, 30 ans, fait la connaissance d’une jeune fille. Un « équilibre de forces » – que l’on peut qualifier d’harmonieux –, comme il en existe toujours lors de la rencontre d’un homme et d’une femme, s’établit entre eux : la création d’un couple nécessite un minimum de complicité.
Mais le jeune homme, après quelques mois de vie commune, souffre de symptômes suffisamment gênants pour qu’il se résolve à commencer un travail psychanalytique. La jeune femme, confusément mais avec une certaine lucidité, sait que cette entreprise peut modifier l’équilibre du couple, d’où une petite hostilité de sa part à la décision de son fiancé.
D’une certaine façon, la jeune femme a raison : l’équilibre vacille pendant les premiers mois de la psychanalyse ; mais il se rétablit par la suite, sur de nouvelles bases cette fois.
Voyons un peu ce qui s’est passé.
Lors de la rencontre, le jeune homme avait trouvé en sa nouvelle compagne une consolatrice idéale, d’autant plus qu’il venait de subir un échec sentimental. La tendresse face à la détresse, voilà l’élément essentiel de l’équilibre dont nous parlions plus haut. L’analyse entreprise par Pascal révéla assez rapidement que le jeune homme retrouvait en sa fiancée la mère qu’il cherchait. Quant à la jeune fille, elle avait également des motivations inconscientes, dont un archaïque désir de s’accaparer le sexe de l’homme (voir Q. 32). 1 La situation était donc idéale car, de son côté, Pascal conservait en lui ce que les psychanalystes ont coutume d’appeler un complexe de castration qui ne s’exprimait que par certains comportements de déférence et une petite faiblesse de caractère, parfois même une sorte de soumission, immédiatement perçus par la jeune femme.
Mais des circonstances extérieures firent émerger chez Pascal ses conflits, sous forme de symptômes psychiques, qui traduisirent la problématique inconsciente du jeune homme.
Celui-ci apparut bientôt aux yeux de sa compagne de plus en plus emporté, parfois « boudeur », voire agressif, en un mot : pire. Il risquait en effet de lui échapper. Tout cela ne dura qu’un temps ; la poursuite de l’analyse amenda les symptômes et fit disparaître l’agressivité des débuts. La jeune femme continua néanmoins à trouver son fiancé pire qu’avant. Pourquoi ? Tout simplement parce que, inconsciemment bien sûr, elle sentait qu’elle ne pouvait plus maîtriser, contrôler, en un mot dominer la situation et l’homme lui-même. Ce dernier aurait pu rompre alors, mais il ne le fit pas, car il aimait la jeune femme. Sans essayer de la convaincre, il tenta de lui démontrer, simplement par des comportements quotidiens, qu’il n’y avait ni dominant ni dominé. Constatant, toujours inconsciemment, qu’il était vain de persister dans son désir infantile, la fiancée s’adapta à ce nouvel équilibre, ô combien plus stable.
 
Cet exemple, ultra caricatural et schématique, donne un premier aperçu de ce que certains entendent par « être pire » après un travail psychanalytique ; il est clair que cela signifie surtout « être différent ». Ceux ou celles qui côtoient un sujet en analyse ne pénètrent pas, comme lui, dans les profondeurs de la psyché : leur vision des choses et leurs comportements ne se modifient guère, et il est plutôt normal qu’ils soient, dans un premier temps, déconcertés par les attitudes nouvelles de celui ou celle qui devient « un(e) inconnu(e) ». Et on a toujours peur de l’inconnu…
Tout cela ne reflète qu’une partie du problème, car nous avons pris tacitement comme hypothèse de départ qu’il s’agit d’une analyse « bien menée », et dont le patient peut suivre le cours. Mais cela ne se passe pas toujours ainsi, et il arrive de rencontrer du « pire » – au mieux de « l’inchangé » – au décours de thérapies qui n’ont de psychanalyses que le nom.
Enfin, il convient de dire qu’une psychanalyse peut également, d’une manière plus subtile, rendre « pire » un patient, en raison de certaines motivations inconscientes de ce dernier, en relation avec les bénéfices secondaires de sa maladie. Ce n’est pas la place, ici, de développer ce point (voir Q. 80), mais on retiendra surtout qu’il s’agit toujours d’une sorte de complaisance du sujet vis-à-vis de ses souffrances extérieures, dont il tire, inconsciemment, une certaine satisfaction à laquelle il ne veut pas renoncer.
Après ces réserves, les chances de réussir une analyse peuvent paraître bien minces, mais, en fait, et globalement, si toutes les conditions sont réunies, la psychanalyse ne peut aboutir qu’à un mieux-être et un meilleur équilibre.
Par ailleurs, on ne sait pas, a priori, ce qu’on va « remuer » dans une analyse, et, d’autre part, on ne connaît pas la relation qui existe entre d’éventuelles souffrances et leurs origines. C’est d’ailleurs là une des particularités de la psychan

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