La Bataille de l Arbresle
158 pages
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La Bataille de l'Arbresle , livre ebook

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Description

Il est nécessaire, primordial, pour la mémoire de la France, de ne pas oublier ce qu’a été la Seconde Guerre mondiale, ce qu’elle a représenté et dans quelles circonstances elle s’est déroulée. Mais si les épisodes de la capitulation, de l’appel du général de Gaulle ou de la Résistance sont connus, il ne faut pas perdre de vue que le conflit n’était pas si limité. De nombreuses autres batailles, tout aussi tragiques, ont eu lieu, et elles non plus ne doivent pas disparaître de nos mémoires. Christian Mens fait ici le récit des combats qui ont lieu, en juin 1940, entre l’Arbresle et Lentilly, et rend ainsi un poignant hommage littéraire aux victimes de la folie des hommes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748374858
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Bataille de l'Arbresle
Christian Mens
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La Bataille de l'Arbresle


 
 
Retrouvez l’auteur sur ses sites Internet : www.lentilly.info et www.cadsic.fr
 
 
 
Le couronnement de toute vie humaine est le souvenir qu’on conservera d’elle, et la consolation suprême qu’on promet à l’homme par-delà la mort, c’est la « mémoire éternelle ».
 
Ivan Bounine Extrait de La Nuit

 
 
 
Préface
 
 
 
La guerre est partout le recul de la civilisation. C’est la pire des maladies du monde, qui fabrique des monstres, des morts, des héros, des ruines et des malades.
Celle de 39-45 n’échappe pas à cette règle de la montée dans l’horreur et le crime avec ses près de Cinquante millions de victimes.
Et pourtant, pour la majorité de ceux qui sont ici, la guerre, et c’est une chance pour eux, est une chose que nous imaginons, que nous devinons…, mais que nous ne connaissons pas.
La guerre en France, c’était il y a longtemps. Pour des gens comme moi et beaucoup de ceux qui sont ici :
- des bâtiments qui s’effondrent c’est parce qu’un nouveau quartier va voir le jour.
- des cadavres ou des blessures par balle c’est à la télévision.
- la faim, c’est pour les pays pauvres d’autres continents.
- un enfant assassiné, un homme que l’on torture, c’est l’acte d’un homme isolé, d’un fou !
 
Tout ceci pour rappeler que la paix, pour les nouvelles générations, est une réalité depuis 65 ans et que les hommes et les femmes de toutes origines qui sont morts ne le sont pas pour rien.
Une guerre a ses saints ses martyrs et ses monstres.
Chaque 8 mai est la nécessaire, l’indispensable leçon d’histoire du XXIe siècle pour nous rappeler que les semeurs de haines, les chantres de la supériorité raciale, les prophètes, la violence cela existe !
Ils n’ont pas disparu.
Il n’y a aucun vaccin définitif contre ce fléau. Il nécessite un traitement permanent qui passe par la mémoire, le souvenir, l’apprentissage respectueux de notre passé.
Les enfants de France commencent à avoir des grands parents qui n’ont pas connu la guerre. Ce sont les premiers qui pensent que les frontières de leurs pays c’est l’Europe ou le monde, que la guerre ce n’est qu’ailleurs.
Alors rappelons-nous Lentilly de 1939 à 1945. En quelques exemples que s’est-il passé ?
Comme de partout, hier comme aujourd’hui, des bassesses, des trahisons, des égoïsmes, mais aussi de l’héroïsme du courage…
Parlons de celles et ceux qui ont lutté qui n’ont pas renoncé.
- Lentilly c’est le souvenir de ses enfants qui sont morts pour la Patrie
- Lentilly ce sont aussi ces soldats africains qui ont lutté en cette fin du mois de juin 194O contre la division SS Totenkopf dans la région. Ils ne savaient pas bien pourquoi ils étaient là, 188 d’entre eux sont morts dans de féroces combats. 18 sont morts à Lentilly dont 13 fusillés dans le vallon du Vally. Ils ne connaissaient rien de notre pays et bien sûr de Lentilly quelques mois avant, ils avaient à peine 20 ans. Ils reposent aujourd’hui au Tata sénégalais de Chasselay. Les pertes auraient été encore plus lourdes si des Lentillois au risque de leur vie n’avaient pas dans ses terribles journées caché ceux qu’on appelait les tirailleurs sénégalais.
- Lentilly c’est aussi Hélène et Louis Cozona élevés à la dignité de « justes parmi les nations » Ils font partie de ces 2646 français distingués pour avoir aidé des hommes et des femmes que l’on voulait exterminer à cause de leurs origines. Ils ont incarné le meilleur de l’humanité en pensant n’avoir fait que leur devoir. On peut lire sur la médaille qu’ils ont reçu « Quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier »
- Lentilly, c’est, en cette période d’autres actes de courage et d’héroïsme discrets, modestes, naturels pour protéger la vie et la liberté.
 
Ces hommes et ces femmes doivent être des modèles pour les nouvelles générations. C’est grâce à eux que 65 ans plus tard nous vivons dans une Europe en paix, avec une monnaie unique, des frontières ouvertes et de même lois qui nous régissent.
Nous constatons tous les jours que la route est encore longue vers + de tolérance et de respect.
 
Rappelons qu’être digne du nom d’homme c’est refuser catégoriquement de cautionner quiconque s’attaque à la dignité humaine.
 
 
 
Introduction
 
 
 
La Seconde Guerre Mondiale visait à détruire l’homme comme être humain en triant parmi les purs et les impurs, les aptes et les inaptes, les seigneurs et les serfs.
Elle visait à détruire le propre de l’homme, ce qui le singularise, sa sociabilité, son appartenance à une communauté qui rassemble toutes les autres, la communauté humaine.
Elle visait à exterminer intégralement, scientifiquement le peuple juif.
Elle visait à détruire les histoires et les identités des peuples pour y substituer par la force, la terreur, le crime de masse et de génocide, un "homme nouveau" prétendument parfait, indiscutablement supérieur à tous les autres, ceux qui devaient se plier et se soumettre dans le meilleur des cas, gazé si l’on était juif, tzigane, homosexuel, trisomique. Mourir aussi, si l’on osait se dresser, résister, continuer à croire à l’autre monde, celui de la liberté, de la démocratie et de la libre conscience. Mourir donc, si l’on était résistant, communiste, socialiste, humaniste, libre penseur.
Nous devons une éternelle reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin, nations alliées, combattants américains ou soviétiques, australiens ou britanniques, résistants de Londres ou de l’intérieur organisés en partis ou en réseaux, simples citoyens, qui ont libéré l’Europe du joug le plus totalitaire et le plus avilissant qu’elle ait subi. Ils nous ont rendu la liberté sans qui l’homme n’existe pas.
Disons aux jeunes que rien n’est jamais joué d’avance sur ce terrain. La paix, par nature, est bien plus difficile à établir et à garantir que le conflit, car lui n’a jamais à devoir miser sur l’intelligence, le discernement, la capacité d’écoute et le pouvoir de conviction.
Méditons le message de ces hommes, tantôt illustres, tantôt méconnus, qui se sont levés durant cette guerre pour refuser la défaite et préserver nos libertés.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La bataille de France
 
 
 
 
Mai 1940 Juin 1940
 
 
 
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la bataille de France désigne l’invasion allemande des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France en 1940. L’offensive commence le 10 mai 1940 en mettant fin à la « drôle de guerre », et se termine le 22 juin par la défaite des forces armées françaises et la signature de l’armistice du 22 juin 1940 par le gouvernement Pétain.
Le territoire des quatre pays est alors occupé selon différentes modalités, principalement : une zone occupée par l’Allemagne au Nord et à l’Ouest, une zone occupée par l’Italie dans le Sud-est et une zone libre sous l’autorité du gouvernement de Vichy. Ces territoires sont libérés par les offensives alliées à partir de 1944.
Le 10 mai 1940, la Wehrmacht attaque en envahissant les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique. La Luftwaffe procède au bombardement systématique des aéroports. Le commandement français s’y attendait et lance ses troupes à la défense de la Belgique, comme prévu. Utilisant à plein les concepts de choc et rapidité, couple char-avion communiquant par radio, concentration des moyens, le fer de lance de l’armée allemande (une dizaine de divisions blindées) traverse le massif des Ardennes, jugé impénétrable par les généraux français (et donc mal défendu, et mal soutenu lorsque l’attaque apparut évidente) et encercle du Sud vers le Nord l’armée franco-britannique engagée en Belgique. Puis sont particulièrement visés par les bombardements les terrains d’aviation de Calais, de Dunkerque, de Metz, d’Essey-lès-Nancy, de Bron et de Châteauroux. Des centaines d’appareils sont détruits au sol. En Belgique, la moitié des avions de l’Armée de l’air sont neutralisés. Au même moment, d’autres actions sont menées sur les nœuds ferroviaires et les embranchements de routes jusqu’à 400 kilomètres à l’intérieur du territoire français.
 
 
 
 
Le tournant de Dunkerque
 
 
 
Les forces de l’aile gauche française et le corps expéditionnaire britannique, sont alors enfermés dans une vaste poche autour de Dunkerque (nord de la France) et contraintes au rembarquement. Il faut le sacrifice d’une division d’infanterie française qui se fait littéralement tuer sur place, luttant à un contre quatre durant plusieurs jours jusqu’à épuisement des munitions, appuyée par l’infanterie britannique et la RAF qui a autant souffert que l’Armée de l’air française dans cette bataille, pour permettre l’évacuation de 340 000 hommes, Britanniques et Français, dans des conditions épouvantables. L’Armée belge, elle, capitule le 28 mai.
 
 
 
 
Fall Rot : l’invasion de la France
 
 
 
Le gouvernement quitte Paris le 10 juin pour Bordeaux. Les réfugiés qui fuient la Belgique et le Nord de la France sont alors rejoints par 2 millions de réfugiés de la région parisienne. Pour Jean-Pierre Azéma, entre le 15 mai et le 10 juin, au moins 6 millions de Français abandonnent leur domicile et participent à l’exode de 1940, se retrouvant sur les routes sous les attaques de la Luftwaffe et ruinant la logistique militaire française. La bataille de France est perdue, en dépit de la résistance farouche et héroïque de nombreuses unités comme pendant la bataille d’Amiens du 24 mai au 9 juin 1940 (les 16e et 24e françaises stoppent plus de 3 Panzerkorps pend

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