L’Ultime chemin , livre ebook

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Alphga est né à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Au bord de l’agonie, la Terre demande de l’aide aux âmes les plus libres. Alphga ressent cette imploration. Comment réussir la révolution de ce monde capitaliste, basé sur le chaos perpétuel, à l’origine de cette agonie? A des milliers de kilomètres de ses Cévennes natales, des gens d’une autre culture, d’une autre civilisation réfléchissent aux mêmes problèmes. C’est dans les années soixante en Inde que le jeune idéaliste rencontre Natia, une résistante, qui deviendra sa femme. Il rejoint alors le groupe révolutionnaire du Bêtel. Grâce à ses compétences en l’électronique, il s’aguerrit dans l’espionnage et participe à l’indépendance du Bangladesh. Devant l’injustice des démocraties corrompues, le réseau de la résistance pacifique sombre dans la violence. Revendiquant un progrès avant tout social, environnemental et enfin économique, Alphga prend le commandement d'une cellule terroriste d'intimidation...

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Date de parution

01 juin 2009

Nombre de lectures

1

EAN13

9782748373486

Langue

Français

L’Ultime chemin
Jean Tchal
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
L’Ultime chemin
 
 
 
Je dédicace ce livre aux travailleurs manuels du monde qui réclament une amélioration de leur condition de vie et subissent l’indifférence.
 
 
 
Je remercie celles et ceux qui m’ont aidé à réaliser cet ouvrage, principalement les professeurs de lettre qui défendent farouchement leur langue, estimant que la connaissance de la langue du pays où l’on vit, participe à la liberté.
 
 
 
I
 
 
 
Il faisait très chaud, trop chaud peut-être, pour ce mois d’avril 2007.
La chaleur étouffante n’épargnait personne et saisissait la vie.
Allongé sous la voûte céleste, Alphga, les yeux mi-clos, se débattait à la recherche du repos.
Quand il somnolait enfin, un message traversa son esprit comme un ordre force la pensée :
 
« Tu traceras le chemin ».
Mais quel chemin ? S’interrogea-t-il, en s’adressant à cet inconnu arrogant qui s’était installé dans sa tête semi-comateuse. L’inconnu s’éclipsa aussitôt dans les profondeurs du néant en répétant d’une voix sonore et mystérieuse : Tu traceras le chemin…
 
 
Des jours s’écoulèrent sans qu’il puisse définir ce message et y donner un sens. Il n’était ni un guide, ni un exemple pour pouvoir tracer un quelconque chemin.
C’est alors qu’un besoin irrépressible d’écrire l’envahit. Il se mit à noircir des pages et des pages, inlassablement.
Il avait compris ; la deuxième fenêtre de l’au-delà venait de s’ouvrir sur le destin d’un homme. Il tracerait le chemin, que lui dicterait le grand architecte de l’univers. Chevauchant la comète de l’esprit, le messager du bien, dont les fondements résident dans ceux de la civilisation, avait croisé les pensées d’un être humain.
L’éclosion de la vie, les savoirs immémoriaux de la nature, ainsi que les réminiscences de l’humanité, allaient guider l’inconscient des hommes pour influencer et dicter leurs actes et incidemment ceux d’Alphga.
 
Impossible d’arrêter cette marche vers la vérité, vers la révélation d’un monde que beaucoup trop de gens ignorent et ne respectent pas. Combien de siècles ont séparé l’intuition d’un monde infiniment petit comme celui des microbes ou infiniment plus petit comme celui des atomes, de la véritable découverte ? Il en est de même pour cette chose infiniment incroyable qui dépasse l’entendement et qui pourtant un jour s’avérera.
 
 
Mais avait-il raison de vouloir communiquer cette hérésie scientifique ?
Pourquoi dévoiler cette énigme dont personne ne connaît les conséquences ?
 
Parce que la Terre est au bord de l’agonie, la Terre minérale, végétale, celle des vivants et des morts, souffre et demande de l’aide. Elle transmet aux âmes les plus libres, les grandes lignes d’un autre chemin, d’un autre monde possible. Il avait souvent l’impression d’être sous l’emprise d’une puissance supérieure, imperceptible, mais supérieure. Une force qui souffle, qui ordonne les mots justes, qui dépose dans sa bouche, à son insu, le savoir. Elle le guide maintenant dans cette action.
 
 
 
Vous pouvez, chers lecteurs, lire ce livre d’une traite ou par étapes. Comme moi, il se peut que sa portée vous échappe. Ne vous en offusquez pas. Vous êtes certainement, de ceux qui croient encore en un monde meilleur et prennent le temps d’y être invités. Ce témoignage, qui signe une rencontre inoubliable avec un être exceptionnel, appartient peut-être au monde surnaturel dont chaque jour nous sentons la présence. Peut-être n’était il pas dicté par le seul cerveau d’Alphga, mais par l’appel d’une multitude d’âmes en souffrance, comme celles du Bêtel…
J’ai la chance et le privilège d’être l’écrivain qu’Alphga a choisi pour écrire son incroyable histoire.
 
 
Il fallait absolument mettre fin à l’ignoble injustice que subissaient les travailleurs du Bêtel. Alphga avait demandé aux éditeurs de faire preuve de courage, car des millions de vies humaines en dépendaient. Combien de lâchetés, de la part des détenteurs de l’information, ont failli le décourager ! Et puis, un éditeur, un Homme, un patriote de l’espoir, s’est levé pour soutenir ce témoignage qui rayonne maintenant dans le monde. Il a compris le drame qui allait se jouer sur notre territoire. Je suppliais cet éditeur pour qu’il accepte de cracher dans la soupe des conventions et sauve mon ami ainsi que le Bêtel, l’antre de l’humanité.
 
 
 
II
 
 
 
Alphga est né le 1er novembre 1945, entre le causse Méjan et le causse noir, près de la ferme Pézoulas. Pour aller à la ferme de « dame Pézoul » comme s’appelait jadis ce lieu, il fallait vraiment s’armer de courage et de volonté. Alphga racontait : Nous pouvions apercevoir le hameau de très loin, perché entre le plateau et l’adret ; pourtant il semblait toujours plus inaccessible quel que soit le flan par lequel on voulait l’aborder.
 
Le 1er novembre 45, ses parents avaient pris leur paquetage pour ramasser des châtaignes. Sa mère avait accepté de suivre son mari, simplement pour ne pas rester seule à la maison car elle était enceinte. Son père avait semé, une seconde fois, sa graine dans le corps de sa mère dés qu’ils avaient pressenti que la guerre prenait un dénouement en faveur de la France et des alliés. Les résistants faisaient plus confiance en leur réseau et au grand orateur d’outre atlantique que dans les médias ou les rumeurs nationales. Celui-ci avait été formel, le débarquement mettrait un terme à l’invasion. Il fallait tenir bon, jusqu’en été.
 
Ses parents comme tant d’autres ne voulaient pas mettre au monde de la chair à canon, cependant la vie dans la forêt cévenole ne pouvait s’imaginer sans la joie qu’apportent les enfants. La vieillesse dans ces contrées austères ne se prolongeait pas longtemps. Les Cévenols mouraient rarement grabataires, très souvent à la besogne.
La mère d’Alphga tentait de ne pas trop ralentir la marche de son mari, bien qu’elle connût assez la route pour lui laisser prendre de l’avance. Tout en sifflant, son père s’assurait qu’elle le suivait, grâce à un code qu’ils avaient mis au point pendant les innombrables et dangereuses traversées de forêt qu’ils avaient risquées, trois sifflets courts et un long comme pour réunir les bêtes.
 
Son père ramassait la châtaigne des estouffades, une variété hybride, résistante, aussi grosse que la Bouche-rouge . À cette époque l’estouffade était un plat traditionnel, consistant qui tenait au ventre. Ils la mangeaient le soir de préférence pour pouvoir commencer leur journée à 5 heures du matin, après la digestion nocturne, en pleine forme. Un morceau de pain trempé dans du lait de chèvre leur suffisait au petit-déjeuner. L’estouffade se préparait simplement avec des châtaignes, des pommes de terre, de l’ail, un morceau de lard de sanglier et quelques haricots. Ils faisaient cuire les pommes de terre à l’eau qu’ils réduisaient en purée épaisse. Ils y mélangeaient la purée de châtaigne que cette variété rendait très onctueuse ; puis ils assemblaient les ingrédients dans la poêle où avaient rissolé les haricots précuits avec l’ail et le lard. Le mélange continuait de mijoter à feu doux pendant 10 minutes. Enfin, pour respecter exactement la recette, il fallait, si toutefois la faim le permettait, laisser le tout se densifier en se refroidissant sous le couvercle, à l’étouffée. Et alors là ! Il se passait quelque chose de merveilleux, de divin… Cette purée sucrée, salée, relevée par l’ail et lard de sanglier, que les fayots rendaient parfois craquante, fondait dans la bouche comme le plus appétissant des mets, sorti des cuisines du paradis, un vrai délice. Il va de soi que chez ces gens là, la simplicité ne gâche jamais le plaisir.
Pour ses sept ans, Alphga avait eu droit à cette gourmandise accompagnée de vin rouge et de pain cuit à l’ancienne. Le vin était conservé à la température extérieure dans un pot en terre cuite. Quand ils le rentraient, il ne tardait pas à répandre ses arômes tout en conservant sa fraîcheur.
 
Alphga racontait fièrement en lissant sa barbe poivre et sel : « Nous faisions notre pain quotidien mais seule Rosette, la boulangère, connaissait le levain des Dieux, qui rendait son pain croustillant et moelleux à la fois et pouvait à lui seul rassasier les plus fins gourmets ».
 
— Pas besoin d’explications compliquées, vois-tu. Alphga avait lancé un geste désenchanté de la main. Aujourd’hui tous les gens qui ne veulent rien faire ; eh bien là-bas, ils travaillaient sans se plaindre ! Ils pouvaient se contenter d’un plaisir simple comme celui de se sustenter. Ils faisaient des efforts exprès pour mériter de boire et de manger. De nos jours encore, il m’arrive de faire des efforts physiques dans le seul but d’apprécier la nourriture à sa juste valeur.
 
Alphga avait monté le ton.
 
— Qui ? Mais qui a déprécié, dévalorisé la nourriture ? L’industrie !?
Pourquoi les hommes s’empoisonnent-ils aussi dangereusement avec des aliments qui auraient dû participer à leur bonne santé, à leur bonheur ?
Pourquoi cette satanée industrie agro alimentaire offre-t-elle cette drogue toujours plus sucrée, plus salée, plus toxique ? Certainement pour s’enrichir ! Et les citadins toujours plus aveugles qui se contentent de cette nourriture malsaine… Quel gâchis !
 
 
Ce jour-là, le 1 er  novembre 45, de fortes douleurs tenaillées sa mère ; elle essayait de siffler pour avertir son mari mais les contractions l’empêchaient de canaliser son souffle. Elle a paniqué et a voulu rejoindre la f

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