L Impact des mythes sur l évolution sociale contemporaine
264 pages
Français

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Description

« En raison du progrès scientifique provoquant un déclin de la pensée religieuse, bien des gens pensent que les mythes n'ont plus de vraies valeurs à notre époque. Rien n'est plus faux ! Les mythes ont changé de forme, mais sont aussi présents qu'autrefois. Nous pouvons même dire que les mythes sont un besoin fondamental de l'être humain. Ils jouent de grands rôles dans notre vie sociale et dans notre psychisme individuel. » Notre société multiculturelle est influencée par sa propre histoire. Musique, livres, cinéma ou encore télévision : tous ces outils prennent appuient sur des éléments millénaires qui ont apporté les mythes que l'on connaît aujourd'hui. Miroir de la condition humaine sous ses meilleurs et pires aspects, ils influencent toutes les volontés qu'elles soient artistiques ou non. Roger Geaniton démontre dans son ouvrage leur importance sur la société et leurs actions. Empreint de philosophie, sa réflexion nous dévoile l'adaptation d'histoires millénaires vers des mythes modernes qui nourrissent le folklore actuel. Avec cette véritable fresque de notre société, l'auteur nous fait partager une vision riche et pertinente de l'impact, sur les peuples, de leurs propres créations.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 septembre 2017
Nombre de lectures 3
EAN13 9782342155990
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'Impact des mythes sur l'évolution sociale contemporaine
Roger Geaniton
Publibook

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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
L'Impact des mythes sur l'évolution sociale contemporaine
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://roger-geaniton.publibook.com
 
 
 
 
«  Borné dans sa nature , infini dans ses vœux
L’ homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux . »
Alphonse de Lamartine
 
Prologue
L’homme dit primitif naissait dans le mythe et, dépouillé de ses mythologies, il ne serait plus tout à fait lui-même. Aujourd’hui plus qu’hier – et c’est dû à nos systèmes de civilisation – l’homme a un pressant, un ardent besoin de merveilleux, d’inconnu et d’admirable. À mesure qu’il se détache des religions, des philosophies traditionnelles, il recherche et recrée un univers de magie et de l’incompréhensible, mais plus proche des humains, plus terre à terre, en quelque sorte, car l’apparence surhumaine des dieux est la manifestation de leur statut supérieur qui fait croire qu’ils peuvent tout. Le mythe étant né de la prétention des anciens d’expliquer le monde par de fabuleux récits émotionnels, souvent à caractère religieux et spirituel, on ne peut pas les faire disparaître. De nos jours, les mythes ont un rôle fondamental. C’est pourquoi nous verrons ici, dans leur ensemble, les grands mythes des temps modernes, et nous nous attacherons à en voir l’influence sur les masses populaires. Même si beaucoup d’érudits ont montré que les dieux proviennent d’une plus lointaine mythologie, le mieux est de commencer par se demander ce qu’est exactement un mythe.
Le premier sens donné au mythe est qu’il est une histoire traditionnelle impliquant des personnes surnaturelles ou imaginaires personnifiant des idées populaires sur les phénomènes naturels ou sociaux.
Les érudits Celtiques, eux, font référence à des racines mythologiques d’un premier panthéon de dieux et de déesses celtiques dont proviennent beaucoup d’autres caractères bien typiques. Mais nous pouvons nous étendre sur ce sens en ajoutant aussi qu’un mythe est une façon de communiquer qui implique une idéologie particulière ou une philosophie. Dans ce sens, le mythe peut être utilisé pour décrire beaucoup plus que les histoires de dieux. Nous trouvons des mythes dans les livres modernes comme dans les films, nous les trouvons dans l’art moderne, les publicités de télévision. En fait, n’importe quoi dans une culture – une histoire, un film, un objet ou une personne – peut devenir le véhicule d’un mythe. Nous pouvons voir ainsi qu’un mythe peut s’intégrer dans une culture pendant très longtemps et devenir un point de référence pour la moralité, la philosophie, la spiritualité et l’art.
Un autre exemple est le mythe qui a presque, bien sûr, commencé comme une légende, et que les poètes ont considéré comme fondamental et réputé de la tradition. Pendant des siècles, l’histoire a été transmise et s’est adaptée par beaucoup de lignages de la tradition orale, avec les variations émigrant un peu partout.
Certaines définitions originelles contestables d’un point de vue idéologique et éthique n’ont plus cours au XXI e  siècle, puisqu’ils ne reflètent que l’esprit bien regrettable d’une époque, dont des stéréotypes qui imprégnaient la société d’alors sont contestés de nos jours pour leurs définitions.
Les premiers mythes sont nés du simple fait que ne trouvant pas d’explications équitables aux phénomènes naturels réguliers qui intriguent plutôt que de convaincre, les hommes créèrent des mythes visant à les rassurer sur le fonctionnement du monde qui les entoure. La situation était d’autant plus préoccupante que les premiers philosophes s’appliquaient à expliquer le monde par des histoires fantastiques capables d’émouvoir, en utilisant d’habiles techniques, pour parvenir, plus ou moins, à discipliner le raisonnement et la conscience de l’individu. Dès lors, les mythes exerçaient un effet profitable sur la curiosité, mais devenaient aussi une arme redoutable qu’utilisaient les gouvernants pour assujettir, d’autant plus qu’on associait aux histoires un parfum religieux, qui donnait une certaine légitimité. Aussi, la force que leur conféraient les personnages divins annihilait le doute par l’omnipotence du caractère sacré. Cette particularité utilisée dans le monde antique faisait que les mythes étaient respectés et utilisés sans ambiguïté. Il convient donc de noter qu’à toutes les époques, les mythes sont aussi un enjeu politique « exploitable ». Les anciens tribuns s’y référaient et les employaient en arguments dans leurs discours, en les adaptant selon les circonstances, surtout quand les politiciens assommaient à grands coups de slogans . Toutefois, parlant des mythes modernes, on a tendance à laisser supposer des répercussions d’anciens mythes en prolongation dans ceux d’aujourd’hui, faisant que certaines croyances anciennes s’imposent dans les mœurs, disons même qu’elles se prolongent dans les nouveaux mythes, pour que le public s’y accommode très aisément. Pourtant, d’exigeants intellectuels, rejetant la grande attraction, qualifient d’absurde la vague assimilatrice. Avec cette allégation plus ou moins fondée, le mythe souffre beaucoup du passage de la tradition à la modernité, même si l’impact, en général, n’a pas tellement d’effet sur tous les produits des mythes. Des exemples foisonnent, parmi les nombreux mythes du monde, notamment les Romains, les Grecs et de nombreux autres. Pour les Grecs, les mythes créés avec leurs dieux ont toujours permis de concevoir leur monde. Conséquemment, leur enlever cette spécificité acquise depuis des temps préhistoriques détruirait systématiquement une bonne partie des profondes croyances de ce peuple obsédé par son passé, malgré le poids non négligeable des grandes découvertes qui ont tendance à rectifier le présent. Même s’il est indéniable pour nous, modernes, que la Terre est ronde, tel n’était pas le cas quand leurs anciens pratiquaient le cabotage avec la frayeur de tomber dans le vide, étant donné que la Terre était considérée comme plate. Malgré tout, ils continuent à croire que le mythe est loin d’être absurde, mais donne plutôt un sens aux choses, et permet d’éduquer la population, en inculquant des vérités et des valeurs considérées comme naturelles. L’authenticité étant beaucoup plus catégorique, la science ne prenant plus appui sur la religion mais sur des preuves concrètes, pour expliquer rationnellement les phénomènes, il se manifeste un grand remue-ménage dans les mythes qui autrefois expliquaient les choses avec des cohortes de dieux et de héros divins. De ce fait, apparaît une pléiade de savants pour corriger les erreurs en apportant des exactitudes irréfutables : le Soleil devient une étoile, autour de laquelle tourne la Terre, le vent n’est plus soufflé par Éole… Méthodiquement, la rationalité des modernes vient démolir peu à peu l’édifice « mythique » des anciens, et le mythe antique décline au rythme des découvertes, devenant plus que jamais un instrument à vertu pédagogique, n’ayant aucun aspect absurde, étant donné que l’éducation des hommes est indubitablement un pilier de la société, installé en l’élément de propagation et de l’évolution des mythes qui, une fois nés, ne restent pas immuables, mais se propagent, quelles que soient leurs origines. D’emblée, le langage des symboles exprime par excellence le désir et l’agir, le vouloir de l’identité humaine.
Parmi les nombreux mythes générateurs de cataclysmes qui influencent notre modernité, notons : a) Le Déluge où Dieu ne sauve qu’un petit groupe de survivants et un couple d’animaux de chaque espèce   ; b) Le mythe de Proserpine qui rend compte de l’alternance des saisons froides et chaudes ; c) La cosmogonie aztèque d’où commence la destruction des quatre soleils primordiaux ; d) Le mythe de la destruction de l’ Atlantide   ; e) Le mythe selon lequel Prométhée apporta le feu aux hommes ; f) Le mythe de Don Juan , repris plusieurs fois, parlant d’un homme pour qui le seul plaisir réside dans la conquête et la séduction des femmes ; g) Le mythe d’Hiram , architecte du temple de Salomon .
Des recherches incoercibles viennent souvent des éclaircissements à ces mythes trop rapidement reçus. Les multiples controverses sur la rotondité de la Terre portent à considérer les mesures du savant Apamée qui parvinrent jusqu’à la Renaissance, et qui ont même peut-être influencé la décision de Christophe Colomb de rejoindre l’Asie en naviguant par l’ouest. En effet, selon les estimations de l’époque basées sur la valeur de la circonférence terrestre, l’Inde se situait seulement à 70 000 stades (soit environ 11 000 kilomètres) à l’ouest des côtes européennes. Les faits sont là, mais les polémiques persistent. Et puis, n’oublions pas qu’à la même époque d’Ératosthène de Cyrène, l’empereur de Chine Qin Shi Huang avait eu quelques problèmes avec les lettrés chinois, et fit donc brûler les ouvrages de savants anciens ainsi que ceux des intellectuels de l’époque. Par conséquent, cet acte dramatique entraîna la destruction d’un grand savoir accumulé depuis des siècles, y compris des observations astronomiques.
Les Grecs de l’Antiquité savaient que la Terre est sphérique. Étant de grands navigateurs, ils ont dû aussi remarquer que les navires disparaissaient sous l’horizon. C’est Aristote qui en a donné les meilleures justifications à partir de phénomènes astronomiques.
Que Christophe Colomb ait pu se convaincre que la Terre était ronde est tout aussi clair. Il possédait

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