L’Espérance chrétienne dans la pensée de saint Bonaventure
208 pages
Français

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L’Espérance chrétienne dans la pensée de saint Bonaventure , livre ebook

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Description

Cet ouvrage de l’abbé Gustave Mohomye présente un exposé de la spiritualité de l’espérance chrétienne de saint Bonaventure avec l’importance de son actualité pour faire face aux mutations actuelles du monde. L’actualité de ce travail ressort du fait qu’il présente une spiritualité nouvelle de l’espérance aujourd’hui, en s’inspirant de la théologie de l’histoire de saint Bonaventure, qui se fonde sur la vision du crucifix qu’eut saint François d’Assise. Le Moyen Âge, les XIIe et XIIIe siècles, furent troublés par les thèses de Joachin de Flore qui soutenait que la fin du monde était arrivée avec les ordres mendiants. Quelle fut la réponse de saint Bonaventure et son actualité pour notre temps ? Au-delà des mutations du monde, quelle est la spiritualité de l’espérance pour notre temps ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 janvier 2018
Nombre de lectures 7
EAN13 9782414183586
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-18356-2

© Edilivre, 2018
Remerciements
Merci spécial à Son Excellence Mgr Samuel K LEDA , Archevêque Métropolitain de Douala, Président de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun, Grand Chancelier de l’Institut Universitaire Catholique Saint Jérôme de Douala et Son Éminence Christian T umi , Archevêque Émérite de Douala.
Merci à ma mère, avec une pensée spéciale pour mon feu père, merci aux Sœurs Spiritaines de Douala et mes Amis de la Hollande, à la Famille Franciscaine OFM et les Sœurs Oblates de l’Assomption de Rome, à Monsieur le Recteur Magnifique Émérite Thomas Perringalor et les autres formateurs du Ponteficio Collegio San Pietro Apostolo de Rome, à mon Directeur de mémoire le Père Carlo L AUDAZI OCB, professeur Emérite et le Teresianum de Rome.
Merci aussi la Communauté paroissiale Saint François d’Assise du diocèse de Porto santa Rufina, subirbicaire du diocèse de Rome. Avec un grand souvenir du Pèlerinage qui m’a été offert dans la ville natale de Saint Bonaventure, à Cività de Bagnoregio dans la province de Viterbo, à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin dans la recherche des sources dans l’approfondissement de ce travail, notamment les universités franciscaines de Rome, l’Antonianum et le Seraficum, merci particulier à tous mes Amis et Frères dans la foi, ceux qui me portent dans leurs prières. Ce travail est offert à chacun, que par l’intercession de Saint Bonaventure, le Seigneur nous donne par l’Esprit de vivre dans l’espérance, celle du Christ, que nous révèle le message de l’Évangile, dans la Confiance, la Joie et la Certitude.
Sigles et abréviations
Brevil : Breviloquium
C : Chapitre
CEC : Catéchisme de l’Église Catholique
Cit : Cité
CTI : Commission Théologique Internationale
CV : Caritas In Veritate
D : Distinction
DCE : Deus Caritas Est
DV : Dei Verbum
EG : Evangelii Gaudium
EN : Evangelii Nuntiandi
GS : Gaudium et Spes
Ibid : Ibidem
Itiner : Itinerarium
LG : Lumen Gentium
N : Numéro
NMI : Novo Millennio Ineunte
Op.cit : Opus citatum
P : Partie
Q : Question
S : Saint
SS : Spe Salvi
VD : Verbum Domini
Préface
Cet ouvrage de l’abbé Gustave Mohomye présente un exposé de la spiritualité de l’espérance chrétienne de Saint Bonaventure avec l’importance de son actualité pour faire face aux mutations actuelles du monde. S. Bonaventure fonde l’espérance sur la nature même de Dieu : « Dieu est Amour », et, il a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils unique, afin que le monde soit sauvé (Jn 3,19). Partant de ce principe de la Révélation divine, l’espérance chrétienne bonaventurienne est enracinée en tout homme dès la création comme « image et ressemblance de Dieu » (Gn 1,26), élu par Dieu dans le Christ avant la fondation du monde (Ep 1,3-14) afin de vivre historiquement pour le Christ (Col 1,15-18). Toute chose étant plus parfaite qu’elle retourne à sa cause, aussi l’homme créé par Dieu, tend vers Dieu. Dès que l’homme sort du cadre de « vivre pour Dieu », il rompt l’alliance, vide le contenu de sa vie et de son histoire.
L’actualité du travail de l’abbé Gustave ressort du fait qu’il présente une spiritualité nouvelle de l’Espérance aujourd’hui, en s’inspirant de la théologie de l’histoire de S. Bonaventure, qui se fonde sur la vision du Crucifix qu’eut Saint François d’Assise, fondateur de l’Ordre des Frères Mineurs. L’amour de Dieu qui s’est manifesté sur la croix par la crucifixion du Fils de Dieu notre Sauveur, est le centre et la plénitude de l’histoire des hommes. La période du Moyen Age précisément les XII ème et XIII ème siècles, furent troublés par les thèses de Joachin de Flore qui soutenait que la fin du monde était arrivée avec les ordres mendiants. S. Bonaventure réagit en affirmant que « le Christ est le centre et la plénitude des temps », il n’est plus la fin des temps. Aussi, « ses œuvres ne diminuent pas, mais grandissent ». L’ordre des franciscains ne constitue dont qu’un aspect des charismes du Christ qui ne s’épuise jamais, et qu’il continue de communiquer aux autres générations par l’Esprit. Chaque homme, chaque peuple doit retourner à Dieu et au Christ pour réaliser le dessein d’amour prédestiné par Dieu avant la fondation du monde et posséder déjà la récompense de la vie éternelle, commencée déjà ici-bas dans l’Église.
Espérer pour S. Bonaventure, c’est découvrir sa dignité d’enfant de Dieu, à savoir sa capacité à connaitre Dieu (Intelligence, mémoire, volonté), puis les mettre à son service au moyen de la foi. Ensuite, se laisser purifier par les sacrements qui sont les remèdes que Dieu a donné à l’Église pour le guérir du péché durant son pèlerinage terrestre vers la Jérusalem d’en haut. Au départ de cet élan du cœur vers Dieu, il faut l’Amour, être un homme de désir, et contempler le crucifix. S. François d’Assise a réalisé cet idéal de vie par la pauvreté spirituelle et le détachement pour le royaume. Aussi, le Pape François en choisissant le nom de François tout court, nous montre l’actualité de l’Église de S. Bonaventure qui a Saint François pour modèle. Espérer en définitive pour saint Bonaventure consiste à vivre le témoignage de l’Évangile dans la Joie (cf. Evangelii Gaudium) .
Ce livre de quatre chapitres plonge le lecteur aux racines de la foi du Moyen Age avec ses controverses, en montrant son lien et la continuité avec la période contemporaine marquée, par le Concile Vatican II jusqu’à nos jours. Le Christ Ressuscité continue de donner par son Église au monde à la suite de S. François d’Assise et S. Dominique de Guzman, des saints, des charismes nouveaux, signes de sa présence dans le monde. Le mal n’aura jamais le dernier mot à cause de la victoire du Christ sur le mal et le péché qui tendent à déstabiliser l’homme. La victoire du Christ comme celle de S. François qui est entré dans la vie avec Dieu est d’actualité. Au-delà du développement et des mutations du monde, l’homme ne se sauvera que s’il garde le lien avec Dieu, par la prière. Espérer c’est prier chaque jour, témoigner de l’Évangile dans la Joie, pardonner, consoler. L’Église sera toujours celle de S. François. Elle sera toujours pauvre spirituellement pour le royaume, en prière, témoignant de la charité universelle.
+ Son Excellence Monseigneur Samuel KLEDA
Archevêque Métropolitain de Douala
Introduction Générale
C’est la crise contemporaine actuelle du sens de la vie et de l’histoire des hommes qui nous ont poussées à mener cette étude sur l’Espérance en nous inspirant de Saint Bonaventure. Quel sens à la vie de l’être humain ? Apres cette vie sur terre devons-nous espérer à une autre vie ? Le monde en se développant peut-il se réaliser en vidant le christianisme de son contenu ? Il est évident que l’homme d’aujourd’hui est en crise d’Esperance. Cette crise est mise en évidence par un journaliste qui dans une interview avec Saint Jean-Paul II lui posa la question en ces termes : « Le christianisme va-t-il mourir ? » 1 . Cette demande montre bien que l’homme d’aujourd’hui est presque découragé et ne voit plus la valeur de l’Espérance ou du vrai sens de la vie. Tout récemment aussi un journaliste allemand Peter S eewald interviewant Benoît XVI a renouvelé la problématique en s’adressant au Pape dans la troisième partie du livre Lumière du Monde intitulée Où Allons-Nous ? Il y souligne que l’homme d’aujourd’hui refuite l’hypothèse de Dieu et pense pouvoir faire lui-même tout se qu’il attendait de Lui 2 . Le risque toujours plus grands est qu’au regard des maux qui minent les sociétés (sécularisation, les nouveaux courant de pensée dans les cultures, la théorie du genre « gender » …), ajouté et des catastrophes naturelles de tout genre, des révolutions d’ordres sociaux politiques, l’homme puisse tourner le dos à Dieu, le niant ou alors le considérant comme une personne de lointaine, qui existe mais n’ayant aucun effet dans l’histoire des hommes et des peuples. Une manière de voir qui nierais et remettrais en cause la présence de Dieu et son entrée dans l’histoire au moyen de l’incarnation du Verbe. Paul VI jadis dans sa lettre encyclique Evangelii Nuntiandi soulignait que « le drame de notre siècle est la rupture entre l’Évangile et la culture » ( EN 20).
Nous voulons ainsi à la lumière de l’espérance chrétienne dans la Pensée de S. Bonaventure apporté une contribution à la crise actuelle. En effet, La situation concrète de la crise d’espérance du XXII e et XIII e siècles, était marquée par la décadence des monastères sur lesquels les chrétiens trouvaient l’idéal de vie de perfection. Les ordres mendiants se sont substitués pendant cette période aux monastères comme une nouvelle forme parfaite de vivre l’Évangile. Les chrétiens étaient en quête d’Espérance, surtout que l’Abbé Cistercien Joachim de Flore annonçait la fin de l’Église comme institution du Christ (cf. Ac 1,8) et l’instauration d’un « évangile spirituel » dont chacun serait le garant de sa morale et de ses choix. L’Abbé de Flore voyait dans le charisme des Franciscains et des Dominicains la fin du monde. Il réduisait et sonnait ainsi la fin de l’activité de l’Esprit-Saint dans l’histoire des hommes, et de fait annonçait la fin du monde avec les Ordres mendiants. Pour lui, les Ordres mendiants avaient épuisé la totalité de l’Évangile. Les autres générations même s’ils venaient à exister ne saurait accueillir et vivre l’Évangile avec la même ardeur ! On pourrait même dire, de ce qui en découle de sa conception de l’histoire qu’après François d’Assise et Dominique de Guzman, avec leurs frères dans la communauté, l’Église ne connaitrait plus des saints, ou des charismes nouveaux. S. Bonaventure a apporté sa contribution

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