Jules
96 pages
Français

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Description

Un petit village en émoi suite à la découverte de plusieurs cadavres. Qui a tué le vieux Clovis ? Qui sont ces cadavres anonymes, trouvés dans une grotte ? L’enquête passionne les anciens du village.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748380941
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jules
Pierrette Parassols-Héquette
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Pierrette Parassols-Héquette
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jules
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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IDDN.FR.010.0102644.000.R.P.2004.035.40000
 
 
 
 
Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2004
Jules
 
 
 
 
Préface
 
 
 
L’imagination fertile de l’auteur se donne ici libre cours pour nous offrir une « broderie » au petit point dont l’ensemble compose une fresque vivante, originale, dans laquelle, outre le mystère inhérent à tout roman policier, on trouve du folklore campagnard, du drame familial – avec ses adultères et naissances non voulues – et un léger contrepoint romantique.
 
Comportant moins de cent pages, il s’ensuit que nous avons là un condensé de ces ingrédients, excluant les bavardages et les remplissages inutiles souvent rencontrés dans cette littérature.
 
Au contraire, ici, l’action est suivie, les rebondissements incessants, le mystère croissant.
 
L’écriture, simple, naturelle, presque naïve n’en fait pas une œuvre destinée aux académiciens, mais à des lecteurs qui apprécient d’entendre appeler chat un chat !
 
Ils passeront avec ce livre un très bon moment
 
 
Jean-Jacques BLOCH 1
 
 
 
Première partie . Découverte
 
 
 
Comme chaque matin, depuis de nombreuses années, Jules prend un bâton, qu’il a lui-même taillé dans la branche d’un vieux sureau. Il s’en va clopin clopant faire sa promenade journalière à travers les champs, les prés et les bois qui entourent le village où il réside depuis sa naissance.
 
Malgré ses quatre-vingts ans, il va son petit bonhomme de chemin, il trottine allègrement, le dos légèrement courbé. Son regard porte sur l’ensemble du paysage, son œil encore vif scrute l’horizon comme pour voir si toutes les choses qu’il connaît depuis toujours, sont bien à leurs places.
 
Le village où il demeure n’est pas très important, il n’y a plus d’école déjà depuis longtemps. L’église aussi est fermée, faute de prêtres pour officier ; l’absence de fidèles a également contribué à cette défection.
 
Jules a été enfant de cœur, puis adulte il a fait fonction de bedeau après la disparition des enfants. L’office du dimanche lui manque énormément, il aimait sentir l’odeur de l’encens et appréciait le calme qui régnait en ces lieux. Il adorait les chants religieux qui montaient vers la nef.
 
— Les jeunes ne veulent plus rester à la campagne, soupire t-il, ils préfèrent la ville, la vie y est parait-il plus clémente , se dit encore Jules, tout en poursuivant son chemin.

Le village se vide d’années en années, il ne reste que des vieillards et deux couples de jeunes installés depuis peu. Les touristes n’ont pas encore franchi le seuil de cette magnifique campagne.
 
Jules vient de quitter la route principale, il emprunte un chemin caillouteux qui traverse un champ en friche appartenant à la famille Jourdan. Jules a une pensée pour Honoré Jourdan, quatre-vingts ans comme lui, son ami de toujours. Ils ont fait la guerre ensemble, ils ont eu de la chance, ils n’ont pas été prisonniers. Après l’arrêt des hostilités, pendant l’occupation, ils sont allés se cacher dans la montagne, pour échapper au travail obligatoire en Allemagne.
 
Honoré, n’habite plus le village, ses enfants, résidant à la ville, l’ont emmené après le décès de son épouse Gloria. Il est à présent dans une maison de retraite, ses biens ont été hypothéqués, c’est une banque qui héritera à sa mort. Ses enfants n’ont gardé que la maison pour leurs vacances ; Jules a ainsi une fois par an, des nouvelles de son ancien compagnon.
 
—  Pauvre de nous, murmure tout bas Jules, heureusement pour moi je n’ai plus de famille, mon frère Louis est mort jeune, il s’est tué dans un accident de tracteur.
 
En effet Louis, le frère de Jules, conduisait le tracteur familial. Il fit une fausse manœuvre, l’engin s’est retourné, a dévalé la pente écrasant le corps du jeune homme qui venait d’être éjecté du véhicule.
 
Jules a fait un mariage de raison, il n’a pas eu d’enfant, son épouse Marinette décédée il y a maintenant dix ans, a été emportée par une tumeur maligne, un cancer dirions-nous aujourd’hui. Il est seul, mais il ne se plaint pas, il est encore alerte pour son âge, il peut se suffire à lui-même et subvenir à ses besoins.
 
Après avoir traversé le champ en friche, Jules longe un vignoble bien entretenu par un jeune blanc-bec qui a pris la place de son ami Victor.
 
Victor et son épouse n’ont eu qu’une fille, elle a fait des études secondaires à la ville où elle a rencontré José, qui étudiait pour devenir viticulteur.
 
Ils se sont mariés et les deux jeunes ont littéralement mis les deux vieux à la porte de leur exploitation ; enfin c’est ce que pensent tout bas les habitants du village.
 
En réalité les jeunes ont pris la relève, avec l’accord des parents, mais José est prétentieux, il croit tout savoir parce qu’il a fait des études, aussi les vieux le méprisent un peu.
 
Victor et Régine, la soixantaine, ne sont pas malheureux, leur fille Adèle s’occupe d’eux avec beaucoup de tendresse. Ils ne manquent de rien, pourtant ils se plaignent parfois, c’est leur gendre qui fait ceci, qui fait cela, ils n’ont plus rien à dire, le jeune José veut tout régenter.
 
Victor est Maire de son village, aussi il a fort à faire avec les affaires de la commune, il bougonne comme ça, mais dans le fond il est bien content que José ait pris la direction de l’exploitation.
 
—  D’après José , se dit Jules, on n’est plus bon à rien, on ne sait pas et on n’a jamais su. Pourtant soupire t-il on a eu des bonnes récoltes, le meilleur vin de la région, et puis il ajoute encore, le travail se faisait à la main ; nous n’avions pas toutes les machines qu’ils ont maintenant.
 
Si les récoltes semblent moins bonnes en certains endroits préconise José, qui sait tout, c’est de la faute à la pollution, c’est à eux qu’appartient le devoir d’y remédier.
 
Tout en fulminant sur le passé et le présent, Jules poursuit son chemin. Il s’enfonce dans le petit bois qui domine la vallée, c’est là que chaque jour il vient se ressourcer.
 
Jules, pour se reposer un instant, s’assied sur la souche d’un arbre abattu par la foudre un jour de l’été dernier.
 
Dans cette nature qui lui est familière, Jules songe à ses amis, ils sont presque tous partis, il pense que bientôt ce sera son tour, aussi il profite du temps qui lui reste pour apprécier son environnement.
 
L’automne approche, il espère encore cette année, si Dieu lui prête vie, qu’il pourra venir cueillir des champignons, il connaît les meilleurs coins.
 
Après un long repos, il entreprend le chemin du retour, mais il décide aujourd’hui, il ne sait pas pourquoi, de passer par la carrière. Il y a longtemps qu’il n’a pas vu cet endroit, il y venait jadis avec les galopins du village, il y avait son frère Louis, Honoré, Rémi, Etienne, Isidore et les autres.
 
Pour faciliter sa marche, avec sa canne joliment sculptée de ses initiales, il frappe l’herbe haute en cet endroit afin de l’aplanir.
 
Plus personne ne vient dans cette carrière, aussi Jules n’est pas surpris de voir s’envoler une nuée de corbeaux,
 
—  quelques bêtes mortes, se dit-il.
 
Au fur et à mesure de sa progression, Jules perçoit une odeur nauséabonde, il avance quand même poussé par un je ne sais quoi ; la curiosité sûrement. Tout à coup la stupeur le cloue sur place, stoppe son élan ; là, à travers les herbes il voit un membre humain.
 
Malgré la répugnance qui l’envahit soudain, il avance encore un peu pour mieux voir ; il s’agit bien d’un cadavre en décomposition avancée, pas joli à regarder.
 
Jules dans un effort considérable se détache de cette putréfaction, ses jambes sont molles, elles ont de la peine à le porter jusqu’au village. Il parvient cependant aux premières habitations.
 
N’en pouvant plus, il frappe à la première porte, heureusement les gens se lèvent tôt, Jules est content de trouver quelqu’un avec qui parler.
 
C’est Jeanne qui le reçoit, elle n’est plus très jeune, mais encore alerte malgré ses soixante-douze ans ; son époux Rémi en a soixante-dix-huit.
 
Jeanne et Rémi en apprenant la découverte de Jules, le font asseoir et offrent pour lui permettre de se remettre de ses émotions, un petit verre de « Gnaule » de leur fabrication.
 
Jeanne en sert un aussi à son homme sans s’oublier pour autant, et ensemble ils trinquent à leur propre santé.
 
L’alcool leur donne un souffle d’énergie, ils décident d’avertir les autorités, mais avant, il est de leur devoir d’informer les paisibles habitants du village.
 
Ils vont aller de porte en porte annoncer cette tuile qui leur t

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