Jeunes et Médias - Les Cahiers francophones de l éducation aux médias - n° 2
192 pages
Français

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Jeunes et Médias - Les Cahiers francophones de l'éducation aux médias - n° 2 , livre ebook

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Description

Quel impact les séries télévisées ont-elles sur la jeunesse ? Que peut-on y apprendre ? Quelles tendances dégager des fictions post-11 septembre 2001 ? Comment appréhender le succès des premières séries, celles des bandes dessinées ? Quelle éducation aux médias est-elle mise en œuvre en Afrique et au Liban ? Quels travaux mettre en pratique avec ses élèves ? De la série télévisée à la salle de classe, en passant par la bande dessinée et les œuvres des fans, ce second numéro des Cahiers francophones de l'éducation aux médias poursuit son exploration des pratiques médiatiques des adolescents et tout jeunes adultes. Ou comment lever le voile sur une nouvelle approche de la pédagogie et maîtriser un monde modelé par l'appareil médiatique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 décembre 2011
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342029406
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jeunes et Médias - Les Cahiers francophones de l'éducation aux médias - n° 2
Revue Dirigée Par Le Centre D’études Sur Les Jeunes Et Les Médias
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Jeunes et Médias - Les Cahiers francophones de l'éducation aux médias - n° 2
 
 
 
Jeunes et Médias. Les Cahiers francophones de l’éducation aux médias
 
 
 
Revue semestrielle publiée avec le concours de la fondation Varenne et du Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (CLEMI).
Directrices de publication :
Laurence Corroy et Marie-Christine Lipani-Vaissade
Rédacteur en chef :
Francis Barbey
Secrétaires de rédaction :
Isabelle Dumez Féroc et Marlène Loicq
Comité de rédaction :
Aurélie Aubert , Francis Barbey, Laurence Corroy, Isabelle Dumez-Féroc, Marie-Christine Lipani-Vaissade, Marlène Loicq, Jérémie Nicey, Florence Quinche, Florence Rio, Émilie Roche.
Comité scientifique :
Geneviève Delaunay-Jacquinot, Thierry De Smedt, Jacques Gonnet, Guy Lochard, Michael Palmer, Michel Pichette, Jacques Piette, Louis Porcher, Daniel Raichvarg, Jean-François Tétu, Thierry Watine.
Contacts par rubrique :
Dossier thématique  :
lcorroy@voila.fr
Entretien  :
mc-lipani@wanadoo.fr
Éducation et médias  :
isabelledumez@yahoo.fr  ;
marleneloicq@gmail.com  ;
florencequinche@yahoo.fr
Panorama de la recherche  :
aurel.aubert@gmail.com  ;
florence.rio@univ-lille3.fr
Lectures partagées  :
jeremie.nicey@univ-paris3.fr
emilie.roche@univ-paris3.fr
 
 
 
 
Éditorial
Laurence Corroy – Marie-Christine Lipani-Vaissade
 
 
 
Notre revue poursuivant son exploration des pratiques médiatiques des adolescents et des tout jeunes adultes, il nous a semblé que les phénomènes sériels apparaissaient comme une dimension non négligeable du rapport qu’entretiennent les jeunes avec les médias.
Certes, les séries télévisées connaissent un âge d’or (et pas seulement auprès du jeune public), comme le soulignent plusieurs auteurs du dossier thématique, mais l’univers de la sérialité prend des formes diversifiées – à cet égard, le succès éditorial de la bande dessinée est tout à fait frappant. Deux spécialistes, un professionnel et un chercheur, ont ainsi échangé leurs réflexions concernant la sérialité et la bande dessinée, livrant leurs perceptions des mutations en cours au sein du 9 ème art. La rubrique « Entretien » se fait ainsi l’écho de la rencontre de Pierre Christin, scénariste et auteur, et d’Éric Maigret, sociologue, professeur des universités à Paris III.
La sérialité peut aussi se penser en articulation avec des pratiques pédagogiques. Ainsi la rubrique « Éducation et médias » fait écho du travail de Jocelyne Lassalle-Gharios concernant une expérience intéressante au Liban. Francis Barbey, quant à lui, interroge les conditions même d’existence d’une éducation aux médias en Afrique subsaharienne, en particulier en Côte d’Ivoire. Des travaux réalisés en classe ainsi que des fiches d’activités mettent en lumière des exercices opératoires à l’usage des enseignants.
Le prochain numéro, dont la parution est prévue au printemps 2012, sera consacré à la politique. Notre intention est d’interroger les façons dont les jeunes, via les médias et en particulier les nouveaux médias interactifs, s’impliquent dans le débat politique au sens large, mais aussi le positionnement des médias plus traditionnels vis-à-vis des jeunes qui s’engagent, notamment au sein des formations politiques. D’autre part, l’agenda politique à venir permet de questionner les éventuelles stratégies discursives médiatiques des politiques à l’égard des jeunes.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dossier thématique : Les phénomènes sériels
 
 
 
Le succès éditorial de certaines séries – Twilight , Harry Potter , mais aussi les bandes dessinées et les mangas – parfois adaptées au cinéma avec le même bonheur, contribue à alimenter la réflexion concernant les spécificités de la sérialité destinée aux plus jeunes.
Si les moins de vingt-cinq ans ne sont pas les seuls à avoir une consommation importante de biens culturels produits en série, elle est cependant davantage marquée par l’intermédialité offerte, en particulier sur le Net. Pour exemple, la diversité et la pluralité de sites dédiés aux jeunes et aux séries télévisées attestent de l’intérêt qu’ils leur portent. Le streaming , la VOD ont ainsi changé la manière de consommer celles-ci.
Bien avertis de ces nouvelles pratiques conjuguées, les diffuseurs télévisuels ont à cœur de proposer sur le web des sites attractifs et tout un arsenal parallèle de produits et de supports qui renforcent l’attachement aux héros récurrents et ce dès le plus jeune âge.
Rappelons que les enfants de moins de 12 ans regardent en moyenne la télévision deux heures par jour. Si de nombreuses études ont porté sur les effets réels ou supposés des programmes télévisés auprès d’un jeune public, en particulier le visionnage d’images violentes, peu de recherches ont tenté d’appréhender le phénomène par le prisme d’une éducation à la télévision. C’est tout l’objet de ce dossier thématique.
Estelle Lebel livre les résultats d’une étude originale menée auprès de jeunes Québécois âgés de 7 à 12 ans, s’intéressant aux usages de la télévision, et de ce que les enfants déclarent en apprendre. Concernant les séries télévisées, l’étude montre clairement le décalage qui existe entre les mesures d’audience et les préférences des enfants, même si les stratégies utilisées par les diffuseurs sont globalement efficaces – une quinzaine de titres étant spontanément citée par les trois quarts des jeunes interrogés. Bob l’éponge reçoit ainsi la majorité des suffrages. Les enfants déclarent retirer beaucoup d’informations des programmes télévisés, qu’il s’agisse de séries fictionnelles ou de formats sériels, même si les déclarations montrent des clivages liés aux origines socioéconomiques des jeunes téléspectateurs.
Les affinités électives adolescentes concernant les séries télévisées ont été interrogées par Marie-France Chambat-Houillon , qui met en exergue quelques fonctionnements – parfois paradoxaux – expliquant l’attachement des jeunes pour les séries. Le premier consiste à visiter le champ de souveraineté du genre « série pour les jeunes » et son emploi dans la programmation d’une chaîne généraliste. La deuxième observation porte sur la nature métaleptiqu e de la réception des fictions sérielles : plus que jamais les conditions d’évaluation d’une série par son public désigné sont construites hors de la télévision, brouillant ainsi la clôture du monde fictionnel. Troisièmement, une contradiction surgit : alors que désormais la réception des fictions juvéniles sérielles semble s’affranchir du poids de la programmation des médias classiques via l’usage du streaming , de nouvelles contraintes s’imposent au public, qui ne sont autres que celles qui caractérisent de façon immanente une œuvre de fiction. Ces pratiques de consommation des fictions en série par les jeunes supposent qu’il n’est plus possible d’étudier le goût de ce public dans les limites d’un seul média : elles s’inscrivent dans un faisceau de relation avec d’autres médias.
Depuis la fin des années 90, un certain nombre de séries américaines ont progressivement imposé un modèle renouvelé, feuilletonnant, plus exigeant formellement, avec des audaces scénaristiques remarquées. À ce propos, Divina Frau-Meigs note l’essor depuis 2001 de séries dont les figures tutélaires se remarquent par des capacités cognitives très au-dessus de la moyenne, qui leur permettent de résoudre l’énigme – qu’elle soit d’ordre médical ou policier. Pour l’auteur, il s’agit d’une production caractérisée par la mise en scène des neurosciences et des processus para-mentaux, souvent en relation à des personnes disparues. Ces figures tutélaires ne sont pourtant pas toutes puissantes, elles souffrent de fragilités psychologiques qui permettent de personnifier des récits engageants qui accompagnent le travail de deuil inachevé de la population nord-américaine. Dans cette économie politique et symbolique, elles visent donc à produire de la cohésion sociale plutôt que de la critique sociale, et instaurent un régime scopique où la mémoire (manipulée, substituée, perdue) sert de processus pour réécrire l’histoire, voire reconfigurer le futur, tout en banalisant les théories cognitives dans la culture populaire.
Les séries télévisées américaines n’offrent pas les seuls exemples de déclinaisons sérielles dont les contextes de réception culturelle varient. Isabelle Smadja , spécialiste de la saga d’ Harry Potter de J. K. Rowling, a étudié les productions réalisées par des fans et déposées sur les sites internet dédiés à la série. Le processus de création qui accompagne l’acte de lecture prend toute sa plénitude par la déclinaison en série qui ne présente pas un « roman clos sur lui-même » selon l’auteur, mais plutôt un récit en devenir, en cours de progression, un texte « ouvert » au sens d’Umberto Eco, sur lequel il est plus aisé d’intervenir en proposant des variations. Les amateurs producteurs de récits marquent ainsi leur profond attachement à la série par la maîtrise des codes d’écriture et l’univers diégétique qui lui sont attachés.
Les fanfictions sont donc des « réappropriations actives et ludiques » qui innervent l’expérience communautaire des fans, abondamment sollicités pour laisser des reviews . Ces réactions espérées sont autant de preuves de la réalité tangible des récits déposés.
Autre succès éditorial qui c

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