Jeunes et médias - Les Cahiers francophones de l éducation aux médias- n°3
182 pages
Français

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Description

Un certain nombre d’initiatives citoyennes sur le web laissent à penser que les nouveaux médias viennent reconfigurer et battre en brèche le cliché d’une jeunesse dépolitisée et dépourvue d’idéal. Du Printemps arabe à l’approche des élections présidentielles, de la presse lycéenne à la fantastique machine à communication qu’est Internet, ce dossier spécial vient se pencher sur la place des médias dans la vie des jeunes usagers et leur possible impact dans leurs formes d’engagement politique. Militantisme, questionnement citoyen, représentation médiatique de la jeunesse engagée : ce troisième numéro des Cahiers francophones de l’éducation aux médias livre une étude complète de cette thématique d’actualité brûlante, le comportement politique chez les jeunes, venant questionner à point nommé le caractère démocratique de l’ère numérique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342029413
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jeunes et médias - Les Cahiers francophones de l'éducation aux médias- n°3
Revue dirigée par le Centre d’études sur les jeunes et les médias
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Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Jeunes et médias - Les Cahiers francophones de l'éducation aux médias- n°3
 
 
 
 
Jeunes et Médias. Les Cahiers francophones de l’éducation aux médias
 
 
 
Revue semestrielle publiée avec le concours de la fondation Varenne et du Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (CLEMI).
Directrices de publication :
Laurence Corroy, Marie-Christine Lipani-Vaissade
Rédacteur en chef :
Francis Barbey
Secrétaires de rédaction :
Isabelle Dumez Féroc
Marlène Loicq
Comité scientifique :
Geneviève Delaunay-Jacquinot, Thierry De Smedt, Jacques Gonnet, Guy Lochard, Michael Palmer, Michel Pichette, Jacques Piette, Louis Porcher, Daniel Raichvarg, Jean-François Tétu, Thierry Watine.
Comité de rédaction :
Aurélie Aubert, Annick Batard, Francis Barbey, Laurence Corroy, Isabelle Dumez-Féroc, Marie-Christine Lipani-Vaissade, Marlène Loicq, Jérémie Nicey, Florence Quinche, Florence Rio, Émilie Roche.
Contacts par rubrique :
Dossier thématique : lcorroy@voila.fr
Entretien : lipani.marie@orange.fr
Éducation et médias : isabelledumez@yahoo.fr; marleneloicq@gmail.com  ; florencequinche@yahoo.fr
Panorama de la recherche : aurel.aubert@gmail.com ; florence.rio@univ-lille3.com
Lectures partagées : jeremie.nicey@univ-paris3.fr  ; emilie.roche@univ-paris3.fr
 
 
 
Éditorial
 
 
 
L’actualité en 2011 aura été riche de rebondissements politiques, interrogeant à la fois le fonctionnement médiatique, sa culture et ses pratiques – « l’affaire DSK » représentant quasiment un cas d’école – mais aussi les réflexes citoyens et leurs stratégies sur le web. Parce qu’elles ont été tracées, relayées et commentées sur le Net, les révolutions arabes ont été unanimement saluées comme des preuves de l’importance des réseaux numériques, par les identités et les opinions qui s’y expriment.
Notre dossier thématique est donc consacré aux relations qui se tissent entre les médias, les jeunes et la politique. Les nouvelles formes d’engagement qui émergent par Internet sont notamment abordées. À quelques semaines de l’élection présidentielle, ces manières différentes de manifester et de s’intéresser à la politique sont au cœur de l’entretien accordé par Anne Muxel, directrice de recherches au CNRS et sociologue au Centre d’Études de la Vie Politique Française (CEVIPOF). Les jeunes français se désintéressent sans doute pour partie des formations politiques traditionnelles, mais il serait erroné de les penser pour autant éloignés de la politique.
Les manifestations qui se sont déroulées pour célébrer les vingt ans du droit de publication de la presse lycéenne l’ont rappelé. Cela ne va pas sans heurts. Ainsi, dans la rubrique « Médias et Éducation », Marie Camier évoque un certain nombre de cas de censure. Si les médias ont parfois du mal à ne pas caricaturer les jeunes comme éloignés de la vie de la cité et des débats nécessaires qui l’agitent, l’école rencontre sans doute des difficultés à admettre que ceux-ci viennent s’inviter dans son enceinte.
D’ores et déjà, nous vous donnons rendez-vous pour le prochain numéro de la revue qui sortira en octobre 2012. Il s’agit d’un numéro spécial entièrement consacré à l’éducation aux médias dans le monde. Nous remarquons en effet une certaine convergence théorique portée notamment par les instances internationales, mais qui s’incarnent différemment selon les pays. Pratiques de terrain et politiques éducatives seront abordées dans des perspectives historiques et épistémologiques.
Laurence Corroy Marie Christine Lipani Vaissade Directrices de publication
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dossier thématique. Médias, jeunes et politique : de nouvelles formes d’engagement ?
 
 
Les médias ont souvent relayé une idée reçue tenace : les jeunes seraient peu mobilisés, réfractaires aux débats publics, dépolitisés… Certes, les moins de vingt-cinq ans sont sous-représentés dans les partis politiques. Les sondages indiquent aussi avec une certaine constance ces dernières années que les plus jeunes se déclarent assez méfiants vis-à-vis de la classe politique et des grandes formations politiques, dont la rhétorique et le fonctionnement leur paraissent déconnectés des réalités concrètes.
Pour autant, un certain nombre d’initiatives citoyennes sur le Net laisse à penser que les nouveaux médias viennent reconfigurer et battre en brèche le cliché du jeune dépourvu d’idéal, replié sur lui-même, frappé d’impéritie face à un monde désenchanté. Moins anecdotique qu’il ne peut paraître, le slogan inventé par Animafac, le réseau français des associations étudiantes, « 2012 Même pas peur ! » lancé sur le Net en avril 2011 a ainsi pour but d’initier selon les auteurs une « campagne citoyenne conçue par et pour les jeunes ». Il a été depuis largement repris et commenté sur les réseaux sociaux et fait les honneurs de la presse.
La place importante des nouveaux médias dans la vie des jeunes usagers et leur possible impact dans leurs formes d’engagement politique est donc largement questionnée dans ce dossier.
Peter Dahlgren , qui travaille depuis plusieurs années sur les médias numériques et comment ceux-ci participent à l’expression politique des jeunes, livre une réflexion fondamentale sur les facteurs qui peuvent encourager ou a contrario entraver l’engagement citoyen. Sans vouloir adopter une vision techno-déterministe, il semble que les médias représentent une structure d’opportunité à l’engagement citoyen sans en être le principal moteur. En particulier Internet, qui offre aux cultures citoyennes, sans lesquelles ne peuvent s’incarner des modes d’action, une expression facilitée mais qui peut aussi de façon circulaire les impacter.
Le « printemps arabe » a démontré – et avec quelle force – que la jeunesse avait été au cœur de la contestation en utilisant les réseaux numériques. Camille Laville et Christelle Crumière analysent la révolution égyptienne, « une révolution connectée ». La mémoire de Khaled Said, assassiné en juin 2010, a été entretenue par une page Facebook «  We are all Khaled Said  », marquant une étape dans la mobilisation sur le Net. Fin janvier 2011, en résonance avec la révolution tunisienne, les manifestations de grande ampleur sont celles de la jeunesse, dont le poids démographique est par ailleurs important. Or, les réactions habituelles du pouvoir – répression violente des manifestants, censure des transmissions Internet – se sont révélées inefficaces. La maîtrise préalable des outils de communication, un espace virtuel déjà fortement maillé (par les blogs notamment) ont permis le contournement des entraves étatiques et constitué le point d’orgue, « entre fonction mémorielle et fonction testimoniale », d’une représentation communautaire de l’événement.
La forte implication préalable des jeunes sur Internet apparaît tout aussi importante pour mieux appréhender la révolution tunisienne. Moncef Mehrezi rappelle que la Tunisie comptait juste avant la révolution deux millions d’utilisateurs de Facebook. Quelques jours après la tentative d’immolation par le feu du jeune marchand ambulant de Sidi Bouzid, devenant le symbole d’une jeunesse éduquée sacrifiée, le pouvoir dictatorial n’a pu endiguer une contestation qui occupait à la fois l’espace de la rue et celui des réseaux virtuels.
La fréquentation des réseaux sociaux par une jeunesse éduquée, avide de modes d’expression est à relever en Égypte comme en Tunisie. Blogueurs, détenteurs d’un profil sur Facebook, utilisateurs de Twitter ont pu se substituer aux structures traditionnelles d’information pour diffuser des images contredisant les messages étatiques.
Si les simples citoyens se saisissent des problématiques qui secouent le corps social et interrogent le fonctionnement de la vie de la cité sur le Net, les partis politiques tentent à leur tour d’utiliser Internet pour diffuser et démultiplier leur sphère d’influence. La multiplication des sites politiques et des outils virtuels va en ce sens. Pour Anaïs Theviot , la plupart du temps il s’agit de jeunes équipes de militants qui s’activent, déléguées par leurs aînés pour développer des projets numériques. Son étude s’intéresse en particulier aux stratégies et outils mis en place par les jeunes militants UMP pour reconquérir le réseau, qualifié de « gauchosphère » par le Président des Jeunes Populaires.
Ce dossier ne saurait se clore sans interroger la place et le traitement accordés aux initiatives politiques des jeunes dans les médias d’actualité. Justine Simon propose une analyse comparative de la représentation médiatique de l’engagement politique des jeunes pendant les mouvements contre le Contrat Première Embauche en 2006 dans la presse adressée aux jeunes et pendant les manifestations contre la réforme des retraites en 2010 sur plusieurs sites d’information en ligne français. Le sens produit par les relations entre texte et image, la responsabilité énonciative des médias ainsi que la dimension argumentative des discours permettent d’inférer le point de vue défendu par les rédacteurs, notamment concernant la fabrication d’images de la jeunesse…
Laurence Corroy
 
 
 
L’environnement du web, les cultures citoyennes et les jeunes
Peter Dahlgren 1
 
 
 
Mon objectif, pour cette présentation, est d’offrir un cadre d’analyse pouvant aider à cerner le rôle joué par les média

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